Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

22 juil. 2024

921. L'Effet Miroir

 

L'EFFET MIROIR

Notre parrain à tous, Marlon Brando l'avait bien compris. Il comprenait le métier. Il n'était pas apprécié par ses coéquipiers. Ils l'avaient qualifié de "frustrant", d' "imprévisible", de "compliqué", de "difficile" et de tout plein d'autres noms d'oiseaux psychopathes dont j'ai du mal à me souvenir. 
La myopie était le trait commun parmi les personnes ayant travaillé avec lui. Ils ne pouvaient pas voir au-delà de ses subtilités. Mais leur pire péché avait été de ne pas comprendre que l’art exige des sacrifices. Moi, je l'avais compris. Je l'avais parfaitement compris. Comme Brando, j’étais un artiste au sens propre du terme. Tout comme Brando, je serais incompris au début, mais cela n’aurait finalement aucune importance. Le problème, c'est que Brando n'avait jamais même pensé à faire ce que j'allais faire. Personne ne l’avait jamais fait.
À part peut-être Alec Baldwin.

Il y aurait des questions. Les gens se poseraient des questions, s’attendraient à un acte criminel, inventeraient divers scénarios. La police enquêterait et découvrirait rapidement que c'était moi qui avait remplacé l'accessoire par une vraie arme. Ils m'arrêteraient tôt ou tard et je ne résisterais pas.

Mais les gens, oh, les gens m'aimeront, pensais-je. On dira que ça aura été le spectacle le plus brillant, le plus beau qui fut jamais mis en scène. Que ce ne fut pas qu'un spectacle. Que ce fut une révolution. Comme Brando, je serai le pionnier du show business. Je serai la prochaine grande star. 

Mais tout ça prendrait du temps. Je le savais. Dans ma tête, je voyais déja les gros titres :
« L'acteur de la Comédie Française tue sa co-vedette »
« Une véritable arme à feu à la Comédie Française mène à une mort tragique ».
« Folie ou consécration ? Meurtre sur les planches »

Je pouvais déjà voir des centaines de titres, chaque article approfondissant les raisons. J'imaginais tout le monde s'interroger et discuter de mon état mental. Quelqu'un pigerait. Quelqu'un comprendrait que ce que j'avais fait n'était pas un simple cri de colère. Que j'avais pavé la voie à quelque chose de nouveau. Un divertissement absolu qui avait demandé un dévouement total et indéniable. Je serais comparé à ces gens qui avaient tiré en légitime défense sur leurs agresseurs devant un tribunal. Les gens comprendraient ça. Les gens non seulement me pardonneraient, mais me loueraient. Je serais condamné à une peine avec sursis au motif que le crime avait été justifié. Le tribunal dirait que le meurtre avait été kasher. Que l’impact sociétal positif l’emportait sur le meurtre que j’avais commis.

J'étais debout hors scène, réfléchissant et regardant mes gouttes de sueur s'infiltrer dans les fissures du parquet. Je sentais les tapes flatteuses dans mon dos. J'entendais les louanges creuses venant de gens qui me méprisaient. Cela avait dû être pareil pour Brando, pensai-je à ce moment-là. Entendre les acclamations et les bravos des autres acteurs après la performance parfaite, puis les voir lui lancer les mêmes regards ignobles et déverser des chuchottements de merde dans son dos dès le lendemain.
" C'était absolument parfait, mon pote!" entendis-je derrière le mien. C'était Bertrand. - " Tu es vraiment prêt pour le grand soir de demain," précisa-t-il en m'attrapant par l'épaule. Son visage se fendit d'un faux sourire.
" Je n'ai jamais été aussi prêt pour une première de toute ma vie", lui répondis-je en souriant. Je vis son sourire s'estomper à la vue des gencives de mon ratelier. Elles étaient en état de décomposition avancée. Je les avais laissées pourrir juste pour ce spectacle. Je m'étais laissé aller juste pour ce rôle. J'avais pris du poids, j'avais arrêté de me brosser les ratiches. J'étais devenu une crasse ambulante et cradingue. J'étais devenu le mari pue-de-la-gueule dont aucune épouse ne voudrait, et qu'elle devait absolument tromper s'il lui restait un tant soit peu d'amour propre.

Bertrand tenait le premier rôle masculin. Dans une scène par ailleurs très cliché, j'étais censé faire irruption dans mon appartement et le retrouver en compagnie de ma femme, une main autour de ses reins, l'autre se balladant à l'intérieur du bonnet gauche de son soutif. Je devais lui tirer une balle dans le ventre, mais j'ai dit à Jean, notre réalisateur, qu'il valait mieux lui tirer une balle dans la tête. Bertrand avait quelques lignes, quelques derniers mots à dire avant de s'écrouler sur les planches. J'ai dit à Jean que cela n'aurait pas autant d'impact. Que cela priverait cette scène cruciale d’un facteur choc. Le réalisateur fut d'accord avec moi. Les gens se souviendraient plus tard que c’était moi qui avait suggéré ce changement. Que j'étais humain, après tout, et que je ne voulais pas que Bertrand souffre inutilement. Je ne voulais pas non plus que quiconque se rende compte que quelque chose n'allait pas pendant la scène. Avec une bastos dans le bidon, il crierait de douleur et, pire encore, il serait incapable de sortir sa dernière réplique.

" C'était majestueux !" Une autre tape et un demi-câlin de Jean, notre homo de réalisateur. Il m'aimait. C'était un véritable artiste, tout comme moi. Il avait apprécié que je repousse les limites. C'était un excentrique. Il apportait souvent des modifications aléatoires et spontanées à ses pièces, mais j'étais toujours d'accord avec elles. Il aimait aussi quand j’improvisais. Lors de la soirée d'ouverture d'un des spectacles, j'avais été censé simuler un coup de poing mais j'avais frappé pour de vrai un membre de la distribution. Je ne l'avais pas seulement frappé, je l'avais carrément assommé et accessoirement, je lui avais aussi pété l'arête nasale. Je l'avais planifié depuis longtemps et j'avais suivi des cours de boxe pour me préparer à cette scène. Le halètement du public à ce moment-là m’avait fait bondir d'au moins un mètre au-dessus de la scène. J'avais été divin. Et Jean l’avait reconnu par la suite. Il m'avait compris. Il avait vu cette chose en moi qui me rendait spécial. J'étais spécial. Je m'étais libéré des normes et des contraintes des gens ordinaires. L'art m'avait libéré. J'avais toujours poussé ses limites de plus en plus loin. Il y avait une pièce où mon personnage était censé jeter du vitriol sur la gueule d'un autre acteur. J'avais suggéré que nous utilisions le véritable acide plutôt que de la flotte, mais Jean avait rejeté mon idée et avait traité ma proposition comme une blague de mauvais goût. C'était une erreur. Je n'aurais jamais dû lui en parler. J'aurais dû le faire comme je l'avais senti, comme je l'avais fait avec mon direct du droit.

Je traversai les coulisses et sortis du théâtre. Je me tenais près de la porte d'entrée des artistes et j'allumai une cibiche. J'absorbais tous les bruits qui frappaient soudainement mes oreilles. Des klaxons de voiture sur les trois autres côtés de la Place Colette, des bruits de passants, un sifflement de vapeur provenant d'un tuyau fissuré. 
J'ouvris les yeux et ne vis rien d'autre que le panneau publicitaire annonçant la pièce de demain. Mon visage était dans le coin inférieur gauche de l'affiche. Rond et pale avec des joues rougies, un double menton et peu ou pas de mâchoire. Celui de Bertrand était au centre. C'était le visage à un million de dollars. Le visage d'un homme né pour la gloire. Une seule mèche de cheveux épais tombant sur ses yeux bleu ciel. Des pommettes saillantes et une mâchoire si pointue qu'on aurait pu s'en servir de pic à glace. Il ressemblait à une star et se comportait déjà comme telle. Dommage, ai-je pensé.

J'inhalai la dernière bouffée et je jetai la cigarette dans les égouts. Je ne pris pas la peine d'étudier le troisième visage en bas à droite de l'affiche. C'était le visage d'une femme qui jouait le rôle de ma femme, si dépourvue de talent que ça faisait physiquement mal aux yeux de la regarder. J'ai craché par terre et j'ai descendu la rue. C'était plein de vie, les gens marchaient à des rythmes différents, discutaient dans différentes langues, riaient, admiraient, prenaient des photos avec leurs smartphones, s'imprégnaient de l'épicentre du divertissement parisien.

Je quittai la place et empruntai la rue du Faubourg St Honoré. Je pénétrais à La Civette pour m'acheter des clopes. La brise froide venant de la climatisation au-dessus des portes me frappa le visage comme une brise océane. Je restai là un moment, respirant l'air synthétique, avant de m'approcher du comptoir.

" Deux paquets de Marlboro light", dis-je et je me figeai à la vue de la caissière. C'était une jolie blonde d'une vingtaine d'années, qui mâchait du chewing-gum. Ses pupilles s'élargirent à ma vue. Ses épaules se tendirent. J'admirai son cou recouvert de peau pâle et laiteuse. J'avais envie de le mordre. Elle le savait et se retourna afin d'atteindre l'étagère du milieu pour attraper mes clopes. Je scannai ses formes de haut en bas. Elle se tourna de nouveau vers moi et me regarda dans les yeux. Elle les déplaça rapidement vers la caisse et fronça les sourcils. Sa mâchoire se tendit. Je pus la voir s'effondrer sur elle-même. J'arrêtai de me lécher les babines et je lui dis que je paierais en espèces. Je posai la thune sur le comptoir et je laissai ma main s'attarder dessus pour voir qu'est-ce qu'elle allait faire. Elle attendit que je la relève et s'empara rapidement des trois billets de cinq. Je tendis la main mais elle déposa ma monnaie sur le comptoir. Je souris intérieurement. J'avais adoré cette partie.

" Je ne t'ai jamais vue avant", lui dis-je en plongeant mes yeux dans les siens et en souriant, la bouche fermée pour cacher mes chicots caramélitartés.
" Je suis nouvelle. Je viens juste de commencer, me répondit-elle d'un ton patient.
- Et ça te plaît pour l'instant ?
- C'est juste rien qu'un boulot.
- Oh, allez. Avoue que c'est plaisant de travailler en plein cœur de Paris au milieu des nantis et des artistes qui les divertissent....
- Souhaitez-vous prendre autre chose ? elle me craqua finalement.
- Ton 06 je veux bien. Ça te dirait pas, un petit verre de temps en temps ?
- Monsieur", commença-t-elle, et j'ai immédiatement réalisé à quel point le poids supplémentaire et le manque de soins personnels m'avaient vieilli. J'étais probablement presque pas plus vieux que dix ans de plus qu'elle. — " J'ai un petit ami et si ça ne vous dérange pas, j'ai quelques articles à réapprovisionner.
- D'accord, d'accord, je comprends", dis-je en fouillant dans ma poche. — " Et si toi et ton petit ami souhaitez venir à la première de demain à la Comédie Française, je vous offre les billets. On en a deux par artistes et je n'ai personne à qui donner les miens de toute façon, alors…" Je plaçai les deux sur le comptoir et les poussai dans sa direction.

Et ce fut tout. J'attendais ce moment. Je l'avais imaginé depuis tout le temps quand j'étais seul. Le moment de confusion. Le regard déçu d'avoir inventé son faux petit-ami. Comment qu'elle devait regretter de m'avoir esquivé comme ça. Comment qu'elle était sur le point de dire que ce n'est pas si grave et voici mon numéro, et que diriez-vous d'aller prendre ce verre tout de suite, j'ai une pause à cinq heures, non mais quelle étourdie, non mais vous savez quoi, en fait il est déjà passé six heures, que diriez-vous d'aller quelque part nous prendre ces verres tout de suite, Oh j'ai une super idée, encore plus mieux bien mieux que l'autre, que diriez-vous d'aller les boire chez vous...

" Non, merci, sans façon. C'est pas du tout notre truc. Excusez-moi," me fit-elle et elle se dirigea vers l'arrière-boutique.

Je suis sorti du bar-tabac et j'ai compté jusqu'à dix. Je me souviens des ongles enfoncés dans la paume de mes mains. La douleur de ma mâchoire serrée si fort à l'idée que je n'en étais pas encore là. Je me suis privé de la concentration dont j'avais besoin pour mener à bien le projet d'un moment de plaisir. 
Plaisir. Bon. Plutôt de la gêne. Mais il y avait de la liberté là-dedans. Ce doux arrière-goût d’être humilié et rejeté. La prise de conscience que la vengeance est à l’horizon parce que vous savez non seulement ce que vous êtes destiné à être, mais aussi parce que vous avez un plan clair et la détermination pour le mener à bien.

Le lendemain, nous avons fait deux autres répétitions. Jean était inquiet. Il était partout à la fois. Ce n'était pas inhabituel, mais il y avait quelque chose chez lui qui rendait le casting tendu. Il montait sur scène, au milieu de la scène, pour réparer les rideaux. Déplacer légèrement le vase sur la table vers la gauche. Il revenait cinq minutes plus tard pour le déplacer à nouveau vers la droite. 
Nous pouvions l'entendre crier après le gars des lumières et lancer divers ordres. Il a continué à se comporter ainsi jusqu'à ce que nous arrivions finalement à l'heure du spectacle final. Il s'est calmé dès qu'il a entendu les premiers rires et halètements du public, tous survenant lorsque j'entrai sur scène. Jusqu’à présent, ma performance était impeccable. C'était impeccable. C'était impeccable. J'étais en train d'écrire l'histoire. Chaque ligne, chaque mouvement serait analysé tout au long de l’histoire.

Juste avant le dernier acte, je suis allé dans les coulisses, dans la salle des accessoires, et j'ai échangé les armes. Je faisais du tir depuis un an et j'en avais acheté un vrai il y a une semaine. Un Glock 17, copie parfaite de l'accessoire de théâtre, sinon légèrement plus lourde. J'ai  chargé puis introduit le chargeur, je me suis assuré que la balle était dans la chambre et que la sécurité était désactivée, de sorte que tout ce que j'avais à faire était d'appuyer sur la gâchette le moment venu. Je me suis facilité et félicité de la tâche. Je voulais surtout pas de foirage, ce qui aurait pu mettre un frein à ma carrière.

Je suis sorti pour fumer rapidement. J'étais calme. Recomposé. J'étais prêt à tuer Bertrand. J'ai regardé mes mains et je vis qu'elles étaient stables jusqu'à ce que j'entende une forte déflagration derrière moi. C'était Jean qui venait de claquer la porte. Il courut vers moi et m'attrapa par le col.

" Je sais !" il me cria-t-il en m'attirant à lui. Ses pupilles étaient dilatées et des larmes coulaient sur ses joues. - " Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ?"
- T'avoir pas dit quoi ?" Dis-je entre mes dents.
- C'est la scène la plus galvaudée qui soit !" cria-t-il encore en me secouant comme un prunier. — " Tout le monde fait ça ! Tout le monde ! Oh, comment ai-je pu être aussi stupide ! " continua-t-il à crier en s'agenouillant et en se cachant le visage entre les mains. J'aurais presque pu l'entendre pleurer si je m'étais nettoyé les oreilles un peu plus régulièrement. 

Les portes claquèrent à nouveau et je vis Bertrand se précipiter vers nous. Il me regarda même pas.

" Jean, qu'est-ce qui se passe ?"
- Rien du tout ! Tout ça !
- Rien ou tout ça quoi ?
- La fin !
- Oui, ben qu'est-ce qu'elle a, la fin ?
- Tout le monde fait toujours ça ! Tout le monde !" Il arrêta de pleurer et se jeta sur Bertrand, l'attrapa par le col de sa chemise et le gifla au visage. — " Vous deux, vous saviez que ça faisait cliché ! Tu trouves ta femme en train de baiser et tu tues son amant ! " Il le dit en nous montrant Bertrand et moi : " Je change tout. Bertrand, c'est toi qui vas lui tirer dessus !"

Je manquai de suffoquer.

" Oh non, Jean, l'intrigue est géniale telle quelle, tu n'as pas besoin d'apporter de modifications maintenant. Ne sois pas si pressé ", je le suppliai.
- En fait, je pense que ça marcherait au poil," dit Bertrand et Jean éclata de rire. À partir de ce moment-là, je ne pus plus entendre ce qu'ils disaient. Tout devint flou. Je les entendais comme si que j'étais sous l'eau. Jean me montrait du doigt, puis Bertrand, nous disant probablement quoi faire et quelles lignes utiliser. Je vis Bertrand hocher la tête. Je vis Jean applaudir et rentrer à l'intérieur. Je sentis une tape sur mon épaule et je vis Bertrand disparaître derrière la porte. 
J’avais des milliers de pensées qui me traversaient la tête. Ce serait peut-être encore mieux, pensais-je. Il me tirera dessus et je survivrai. Ensuite, j'avouerai que c'est moi qui avait changé d'arme et que je l'avais fait pour le spectacle. Que je l'avais fait pour l'art. Que je voulais que ce soit réel. Pour montrer à quel point j'étais dévoué à mon métier. Puis je me souvins de ce que j'avais suggéré à Jean et je m'effondrai au sol. Je réalisai que je n'en sortirais pas vivant. Que c'était moi qui avait dit de viser la tête plutôt que le ventre, et que maintenant ce serait Bertrand qui allait trouer la mienne.

Non, je ne partirai pas comme ça. Je suis un révolutionnaire, pas un martyr, pensais-je à ce moment-là. Je me précipitai à l'intérieur de la salle des accessoires. L'arme était toujours là. J'en sortis le chargeur et me le fourrai dans une chaussette.

Le prochain truc que je sais, c'est que j'enfonçai la porte de chez moi et que je trouvai ma femme, à poil dans mon lit, avec son amant. Je me souviens d'avoir crié. J'ai entendu des halètements venant du public. J'ai vu le canon de l'arme, les lèvres de Bertrand bouger. Et puis, j’ai senti cette prise de conscience adoucir mes jambes. Je me souviens m’être dit que ce n’était pas ainsi que les choses étaient censées se dérouler. Puis j'ai vu le flash de lumière juste avant que tout ne devienne tout noir.

-----o-----

Merci pour votre inconditionnel soutien qui me va droit au cœur
... ainsi qu'au porte-monnaie
ou
et à très bientôt !
😍 

20 juil. 2024

920. Crimes de guerre sionistes racontés par des soldats israéliens

 

CRIMES DE GUERRE SIONISTES RACONTÉS PAR DES SOLDATS ISRAÉLIENS

(On Web version only, use BlogTranslator dropdown menu on top right of this post to read it in your language)

Des soldats israéliens racontent une histoire de cruauté sauvage à Gaza – une histoire cachée au public occidental
Les femmes et les enfants sont intentionnellement ciblés, affirment les lanceurs d'alerte israéliens. Des troupes terrestres aux commandants, les règles de la guerre ont été détruites.

Ils continuent à venir. 

Le week-end dernier, Israël a lancé une nouvelle frappe aérienne dévastatrice sur Gaza, tuant au moins 90 Palestiniens et en blessant des centaines d'autres, dont des femmes, des enfants et des secouristes.
Une fois de plus, Israël a ciblé les réfugiés déplacés par ses précédentes bombes, transformant une zone qu’il avait formellement déclarée « zone de sécurité » en un champ de bataille.
Et une fois de plus, les puissances occidentales ont haussé les épaules. Trop occupées à accuser la Russie de crimes de guerre pour avoir le temps de s’inquiéter des crimes de guerre cent fois pires infligés à Gaza par leur allié israélien – avec les armes qu’ils lui ont fournies.

Des soldats de Tsahal, l'armée "la plus morale du monde", jouissent à faire des cartons sur des femmes et des enfants comme dans des jeux vidéos

Les atrocités commises dans le camp d'al-Mawasi, peuplé de 80 000 civils , ont eu la couverture israélienne habituelle – une couverture déployée pour rassurer l'opinion publique occidentale sur le fait que leurs dirigeants ne sont pas aussi hypocrites qu'ils semblent l'être en soutenant ce que la Cour mondiale a décrit comme un « génocide plausible ».
Israël a déclaré qu'il tentait de frapper deux dirigeants du Hamas – dont Mohammed Deif, chef de la branche militaire du groupe – bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne semble pas sûr du succès de la frappe.

Personne dans les médias occidentaux ne semble se demander pourquoi les deux hommes préféraient devenir une cible dans un camp de réfugiés surpeuplé et de fortune, où ils couraient un risque énorme d'être trahis par un informateur israélien, plutôt que de s'abriter dans le vaste réseau de tunnels du Hamas.
Ou pourquoi Israël a jugé nécessaire de tirer une multitude de bombes et de missiles massifs pour éliminer deux individus. Est-ce là la nouvelle et vaste redéfinition israélienne d’un « assassinat ciblé » ?
Ou pourquoi ses pilotes et opérateurs de drones ont continué les frappes contre les équipes de secours d’urgence chargées de la destruction initiale. Y avait-il des informations selon lesquelles Deif ne se cachait pas seulement dans le camp, mais qu'il y était également resté pour déterrer les survivants ?
Ou comment tuer et mutiler des centaines de civils dans le but de frapper deux combattants du Hamas pourrait satisfaire aux principes les plus fondamentaux du droit international. La « proportion » et la « distinction » exigent que les armées mettent en balance l’avantage militaire d’une attaque et le nombre de victimes civiles attendues.

Vengeance biblique

Mais Israël a bouleversé les règles de la guerre. Selon des sources au sein de l’armée israélienne, celle-ci considère désormais acceptable de tuer plus de 100 civils palestiniens à la poursuite d’un seul commandant du Hamas – un commandant, notons-le, qui sera simplement remplacé dès son élimination..
Même si les deux dirigeants du Hamas étaient assassinés, Israël ne pouvait avoir aucun doute sur le fait qu’il commettait un crime de guerre. Mais il a appris que plus ses crimes de guerre devenaient monnaie courante, moins ils étaient médiatisés – et moins ils provoquaient l’indignation.

Ces derniers jours, Israël a frappé plusieurs écoles des Nations Unies servant d'abris, tuant des dizaines de Palestiniens supplémentaires. Mardi, une autre frappe dans la « zone de sécurité » d’al-Mawasi a fait 17 morts.
Selon l'UNRWA, agence des Nations Unies pour les réfugiés, plus de 70 pour cent des écoles de Gaza – presque toutes servant d'abris aux réfugiés – ont été bombardées .
La semaine dernière, des médecins occidentaux volontaires à Gaza ont déclaré qu'Israël remplissait ses armes de shrapnels pour maximiser les blessures des personnes prises dans le rayon de l'explosion. Les enfants, en raison de leur plus petit corps, souffraient de blessures beaucoup plus graves.
Les agences humanitaires ne peuvent pas soigner correctement les blessés, car Israël bloque l'entrée des fournitures médicales à Gaza.


Commettre des crimes de guerre, si les opinions publiques occidentales ne l'ont pas encore compris, est le but même de « l'opération militaire » lancée par Israël à Gaza à la suite de l'« attaque » d'une journée du Hamas le 7 octobre.
C’est pourquoi il y a plus de 38 800 morts connues suite à l’assaut israélien qui a duré 10 mois – et probablement au moins quatre fois ce nombre non enregistré (soit 186 000), selon d’éminents chercheurs écrivant ce mois-ci dans la revue médicale Lancet.
Depuis octobre 2023 (selon The Journal, The Lancet ), les Sionistes ont délibérément, sans discernement et sans raison apparente, tué non pas 35 ou 38000 mais plus de 186 000 civils palestiniens non armés (7 à 9 % de la population de Gaza) – en grande majorité des femmes et des enfants – ont été tués. et plus de 100 000 blessés. En outre, au moins 13 000 corps sont coincés sous les décombres, inaccessibles aux agents de santé, dont environ 6 000 enfants. Il s’agit certainement du pire génocide télévisé et soigneusement planifié de l’histoire de l’humanité.

C'est pourquoi il faudra au moins 15 ans pour déblayer les décombres éparpillés à travers Gaza par les bombes sionistes, selon l'ONU, et jusqu'à 80 ans – et 50 milliards de dollars – pour reconstruire les maisons des 2,3 millions d'habitants restants de l'enclave. 

Le double objectif d'Israël a été la vengeance biblique et l'élimination de Gaza – un génocide visant à chasser la population terrifiée, idéalement vers l'Égypte voisine.

Politique de tir sur tout le monde

Comme si cela n’était pas déjà assez clair, six soldats israéliens se sont récemment manifestés pour parler de ce dont ils avaient été témoins alors qu’ils servaient à Gaza – une histoire que les médias occidentaux n’ont absolument pas rapportée.
Leurs témoignages, publiés la semaine dernière par la publication israélienne 972 confirment ce que les Palestiniens disent depuis des mois.

Les commandants ont autorisé leurs troupes à ouvrir le feu à volonté sur les Palestiniens. Quiconque pénètre dans une zone que l’armée israélienne considère comme une « zone interdite » est abattu à vue, qu’il s’agisse d’un homme, d’une femme ou d’un enfant.
En mars dernier, le journal israélien Haaretz avait averti que l’armée israélienne avait précisément créé de telles « zones de mise à mort » , dans lesquelles toute personne entrant était exécutée sans avertissement.
Après des mois de blocus de l'aide israélienne qui a créé une famine causée par l'homme, l'armée israélienne a transformé la recherche toujours plus frénétique de nourriture de la population de Gaza en un jeu de roulette russe.
Cela explique peut-être en partie pourquoi tant de Palestiniens sont portés disparus : Save the Children estime que quelque 21 000 enfants sont portés disparus. Les soldats cités dans 972 affirment que les victimes de leur politique de tir sur tout le monde sont écrasées et évacuées au bulldozer, hors de vue, le long des routes où passent les convois d'aide internationale.

Un soldat de réserve, identifié uniquement par "S", a déclaré qu'un bulldozer Caterpillar « débarrasse la zone des cadavres, les enterre sous les décombres et les retourne pour que les convois ne le voient pas – [pour que] des images de personnes dans les stades avancés de décomposition ne ressortent pas ». Le soldat a également noté : « Toute la zone [de Gaza où l’armée opère] était pleine de cadavres… Il y a une horrible odeur de mort. »
Plusieurs soldats ont rapporté que des chats et des chiens errants, privés de nourriture et d'eau pendant des mois, tout comme la population de Gaza, se nourrissaient des cadavres.

L’armée israélienne a refusé à plusieurs reprises de publier ses règles relatives au tir ouvert depuis qu’elle a été contestée pour la première fois devant les tribunaux israéliens dans les années 1980.
Un soldat nommé "B" a déclaré à 972 que l'armée israélienne jouissait d'une « liberté d'action totale », les soldats étant censés tirer directement sur tout Palestinien s'approchant de leurs positions, plutôt que de tirer un coup de semonce en l'air : « Il est permis de tirer sur tout le monde, une jeune fille, une vieille femme.»
Lorsque les civils ont reçu l'ordre d'évacuer une école servant d'abri dans la ville de Gaza, a ajouté "B", certains sont sortis par erreur vers la droite en direction des soldats, plutôt que vers la gauche. Cela incluait les enfants. «Tous ceux qui sont allés vers la droite ont été tués – 15 à 20 personnes. Il y avait un tas de cadavres. »
Selon "B", tout Palestinien à Gaza peut se trouver par inadvertance une cible : « Il est interdit de se promener et tous ceux qui se trouvent à l’extérieur sont méfiants. Si nous voyons quelqu'un dans une fenêtre qui nous regarde, c'est un suspect. Vous tirez.»
"Comme dans un jeu vidéo"

S’appuyant sur des pratiques militaires familières également en Cisjordanie occupée, l’armée israélienne encourage ses soldats à tirer même lorsque personne ne les engage. Ces éruptions de tirs aléatoires et aveugles sont connues sous le nom de « démonstration de présence » – ou plus exactement, terrorisent et mettent en danger la population civile.
Dans d’autres cas, les soldats ouvrent le feu juste pour se défouler, s’amuser ou, comme l’a dit un soldat, « vivre l’événement » d’être à Gaza.
Yuval Green, un réserviste de 26 ans originaire de Jérusalem, le seul soldat prêt à donner son identité, a observé : « Les soldats tiraient juste pour soulager l’ennui. »
Un autre soldat, "M", a également noté que « les tirs sont très illimités, comme des fous » – et pas seulement avec des armes légères. Les troupes utilisent des mitrailleuses, des chars et des obus de mortier avec une frénésie similaire et injustifiée.

"A", un officier de la direction des opérations de l'armée, a souligné que cet état d'esprit d'imprudence totale s'étendait tout au long de la chaîne de commandement.
Bien que la destruction d'hôpitaux, d'écoles, de mosquées, d'églises et d'organisations humanitaires internationales nécessite l'autorisation d'un officier supérieur, dans la pratique, de telles opérations sont presque toujours approuvées, a expliqué "A".
« Je peux compter sur une main les cas où on nous a dit de ne pas tirer. Même dans des domaines sensibles comme les écoles, [l'approbation] semble n'être qu'une formalité… Personne ne versera une larme si nous rasons une maison alors que ce n'était pas nécessaire, ou si nous tirons sur quelqu'un que nous n'étions pas obligés de faire.»
Commentant l'ambiance dans la salle des opérations, "A" a déclaré que la destruction de bâtiments « ressemblait souvent à un jeu informatique ».
En outre, "A" a mis en doute l'affirmation d'Israël selon laquelle les combattants du Hamas représentaient une proportion élevée du nombre de morts à Gaza. Toute personne prise dans les « zones de destruction » israéliennes ou ciblée par un soldat ennuyé était considérée comme un « terroriste ».


Des maisons en feu

Les soldats ont également rapporté que leurs commandants avaient détruit des maisons non pas parce qu'elles étaient soupçonnées de servir de bases aux combattants du Hamas, mais simplement par désir de vengeance contre l'ensemble de la population.
Leurs témoignages confirment un précédent article de Haaretz selon lequel l'armée met en œuvre une politique consistant à incendier les maisons palestiniennes après qu'elles ont rempli leur fonction de lieux temporaires pour les soldats. Green a déclaré que le principe était le suivant : « Si vous déménagez, vous devez incendier la maison. » Selon "B", son détachement « a incendié des centaines de maisons ».

Une politique de destruction gratuite et vengeresse est également mise en œuvre – à une échelle bien plus grande – par les pilotes de chasse et les opérateurs de drones israéliens, expliquant pourquoi au moins les deux tiers du parc immobilier de Gaza ont été laissés en ruines.
Il existe également d'autres tromperies. L’une des raisons invoquées pour expliquer la présence d’Israël à Gaza est de « ramener les otages » – des dizaines d’Israéliens qui ont été entraînés à Gaza le 7 octobre. Toutefois, ce message n’a apparemment pas atteint l’armée israélienne.
Green a noté que, malgré une opération de tromblon le mois dernier qui a tué plus de 270 Palestiniens pour sauver quatre otages israéliens, l'armée est en réalité profondément indifférente à leur sort .
Il a déclaré avoir entendu d'autres militaires déclarer : « Les otages sont morts, ils n'ont aucune chance, il faut les abandonner. »

En décembre dernier, les troupes israéliennes ont abattu trois otages brandissant des drapeaux blancs. Les tirs imprudents contre des bâtiments représentent la même menace pour la vie des otages que pour les combattants et les civils palestiniens.
Une telle indifférence pourrait également expliquer pourquoi les dirigeants politiques et militaires israéliens ont été disposés à mener un bombardement aussi complet des bâtiments et des tunnels à Gaza, risquant autant la vie des otages que celle des civils palestiniens.

Culture de violence

L'histoire racontée par ces soldats dans 972 ne devrait surprendre personne – à l'exception de ceux qui s'accrochent encore désespérément aux contes de fées sur « l'armée la plus morale du monde » d'Israël.
En fait, une enquête menée par CNN le week-end dernier a révélé que les commandants israéliens identifiés par les responsables américains comme ayant commis des crimes de guerre particulièrement odieux en Cisjordanie occupée au cours de la dernière décennie ont été promus à des postes élevés dans l’armée israélienne. Leur travail consiste notamment à entraîner les troupes terrestres à Gaza et à superviser les opérations là-bas.

Un lanceur d'alerte du bataillon Netzah Yehuda qui s'est entretenu avec CNN a déclaré que les commandants, issus du secteur religieux extrémiste ultra-orthodoxe d'Israël, alimentaient une culture de violence envers les Palestiniens, y compris des attaques de type justicier.
Comme l’indique l’enquête de CNN, la mort gratuite et la destruction à Gaza sont plutôt une caractéristique qu’un bug.

Depuis des décennies, l’armée israélienne met en œuvre ses politiques inhumaines envers les Palestiniens, non seulement dans la petite enclave, mais également en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est.
Israël asphyxie Gaza par un siège depuis 17 ans. Et depuis 1967, il étouffe la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées avec des colonies illégales – dont beaucoup abritent de violentes milices juives – pour chasser la population palestinienne.
Ce qui est nouveau, c’est l’intensité et l’ampleur des morts et des destructions qu’Israël est autorisé à infliger depuis le 7 octobre. Les gants sont tombés, avec l’accord de l’Occident.
L'agenda d'Israël – qui consiste à laisser la Palestine historique vide de Palestiniens – est passé d'un objectif ultime et lointain à un objectif urgent et immédiat.



Des politiciens semblables à des serpents

Néanmoins, l'histoire bien plus longue de violence et de nettoyage ethnique des Palestiniens en Israël est sur le point d'être clairement mise en lumière, malgré tous les efforts d'Israël pour maintenir notre attention fixée sur la menace « terroriste » du Hamas.
La Cour internationale de Justice de La Haye, souvent appelée Cour mondiale, examine deux affaires contre Israël. La plus connue est celle lancée en janvier, qui traduit Israël en justice pour génocide.

Mais vendredi, la Cour mondiale doit rendre un jugement sur une affaire plus ancienne – bien antérieure au 7 octobre. Elle se prononcera sur la question de savoir si Israël a violé le droit international en rendant l'occupation de la Palestine permanente.
S'il est plus urgent de mettre un terme au génocide à Gaza, une décision du tribunal reconnaissant la nature illégale de la domination israélienne sur les Palestiniens est tout aussi importante. Cela donnerait un soutien juridique à ce qui devrait être évident : qu’une occupation militaire "prétendument temporaire" s’est depuis longtemps transformée en un "processus permanent de nettoyage ethnique violent".
Une telle décision fournirait le contexte permettant de comprendre à quoi les Palestiniens sont réellement confrontés, alors que les capitales occidentales et les médias occidentaux ont enflammé leur public année après année, décennie après décennie.

NOTE: À l'heure où ce post est mis en ligne, la CIJ a rendu son verdict (jeudi 18/07/2024) et déclaré illicite l'occupation des territoires palestiniens (Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza) par Israël.
Aussi non contraignant soit-il, cela enfonce le dernier clou dans le cercueil de tout argument sioniste en faveur de la défense de l’occupation, et cela rendra plus difficile pour les États signataires de l’ONU de reprendre désormais leurs activités habituelles avec Israël. Voici les décisions complètes de la CIJ :
1. La CIJ vote 11 voix contre 4. Israël a l'obligation de mettre fin le plus rapidement possible à son occupation illégale du territoire palestinien (frontières de 1967).
2. La CIJ vote par 11 voix contre 4 : toute présence d'Israël dans les territoires palestiniens occupés est considérée comme illégale.
3. La CIJ vote par 14 voix contre 1 pour cesser immédiatement toute activité de colonisation et évacuer tous les colons du territoire palestinien occupé de 1967.
4. La CIJ vote par 14 voix contre 1 en faveur du paiement de réparations à tous les Palestiniens qui ont subi des dommages dus à l'occupation israélienne.
5. La CIJ vote par 12 voix contre 3 pour ne pas accorder d'aide ou d'assistance à Israël pour poursuivre sa présence dans les territoires palestiniens occupés.
6. La CIJ vote par 12 voix contre 3 pour appeler tous les États à faire la distinction entre Israël et son occupation de tout territoire palestinien occupé.
7. La CIJ vote par 12 voix contre 3 pour que l'ONU et les organisations internationales ne reconnaissent pas la légalité de l'occupation, des annexions ou des changements apportés par Israël aux territoires palestiniens occupés.
8. La CIJ vote par 12 voix contre 3 pour que l'Assemblée générale examine le mécanisme et le processus permettant de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens.

Cette semaine, Oxfam a accusé le nouveau gouvernement britannique travailliste dirigé par Keir Starmer d'avoir « aidé et encouragé » les crimes de guerre d'Israël en appelant d'un côté de sa bouche à un cessez-le-feu, tout en fournissant activement à Israël des armes pour poursuivre le massacre. Le gouvernement travailliste tarde également à rétablir le financement de l’UNRWA, la mieux placée pour faire face à la famine à Gaza.
À la demande de Washington, le Parti travailliste cherche à bloquer les efforts du procureur en chef de la Cour pénale internationale visant à émettre des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre. Et rien n’indique que Starmer ait l’intention de reconnaître la Palestine en tant qu’État, ce qui mettrait un frein au programme de nettoyage ethnique d’Israël.
Malheureusement, Starmer est typique des politiciens occidentaux ressemblant à des serpents : affichant son indignation face aux attaques « dépravées » de la Russie contre les enfants en Ukraine. Ce 1er ministre est vraiment une pourriture sans vergogne puisque  - plus de la moitié de la planète a déjà vu cette vidéo (ukrainienne) où des policiers ukrainiens barbouillent de faux sang la chemise de ce même docteur que les médias occidentaux nous on ensuite montré sortant ensanglanté de l'hôpital pédiatrique de Kiev le 09 juillet après que ce dernier ait été touché par un missile, depuis authentifié grace aux vidéos comme occidental lui aussi - , tout en gardant le silence total sur les bombardements encore plus dépravés et la famine des enfants de Gaza.
Il jure que son soutien aux Ukrainiens « ne faiblira pas ». Mais son soutien aux Palestiniens de Gaza confrontés à un génocide n’a jamais même commencé.
Les Palestiniens de Gaza – et de Cisjordanie et Jérusalem-Est occupés – ne sont pas seulement confrontés à une armée sioniste israélienne sauvage et enfreignant la loi. Ils sont chaque jour à nouveau trahis par un Occident qui donne sa bénédiction à une telle barbarie.

(Traduit et republié depuis le Middle East Eye avec l'autorisation de l'auteur ou de son représentant)

18 juil. 2024

919. Rock in ze USA

 


ROCK IN ZE USA

(On Web version only, use BlogTranslator dropdown menu on top right of this post to read it in your language)

" Cher Hitler" , a débuté la note personnelle de condoléances de Joe Biden à Donald Trump samedi soir. " Je suis vraiment hyper désolé d'apprendre que vous ayez été gêné par des bruits incongrus au niveau d'un de vos pavillons dans le Wisconsin ou peut-être que c'était en Pennsylvanie où que j'ai grandi dans l'église noire ? Chris Wray (le Dirlo du FBI) me dit que des gens bien sont peut-être derrière tout ça. Je vous tiens au courant. Bon rétablissement ! Joe Robinette Biden, votre Président actuel et à venir."

Voici une consolation supplémentaire : le New York Times, ce porte-parole du Deep State,  rapporte ce matin que le FBI considère l'attentat contre la vie de Donald Trump comme un « possible acte de terrorisme intérieur ». Il faut se demander : essaient-ils de jeter un nouvel éclairage sur cet événement, ou simplement de jeter encore plus de fumée dans le cul de l'Amérique – parce que c'est la spécialité du FBI depuis au moins huit ans. On saura bientôt s’ils prennent la décision définitive de qualifier cet acte de « crime haineux ».

La faiblesse des ajustements narratifs commence à se manifester. Ce qui est étonnant, c’est que seule l’élite « bien pensante » des Américains s’est laissée prendre au piège, pour être plus précis, le groupe démographique qui léchouille chaque mot du New York Times. Les sans-dents de l'Amérique Profonde livrant des Pizzas dans le Bronx ou conduisant des chariots élévateurs dans les entrepôts d'Amazon n'ont apparemment jamais cru aux conneries narratives générées par le complexe industriel Media-Conglomérique. On détesterait supposer que la réflexion soit surjouée ou surfaite. Ou est-ce que c'est juste un certain type de pensée ?

Même si vous essayez de localiser une cabale malveillante, démesurée et intrigante derrière tous les voyages organisés dans ce pays de cocards et de cocagne, la vérité est probablement beaucoup plus simple : partez pour un narratif défini par un mensonge, puis mentez pour couvrir ce premier mensonge, puis ainsi de suite, et bientôt vous mentez partout sur tout jusqu'à ce que la réalité soit effacée. C’est exactement ce qui a commencé en 2016, lorsqu’Hillary Clinton a cherché à dissimuler son scandale de courriers électroniques et de serveurs privés avec un marteau et le canular de la collusion russe de Donald Trump.

Avez-vous oublié à quel point le FBI, la CIA et d’autres agences se sont enracinées dans ce dossier ? Cela a commencé par une insinuation stupide selon laquelle Donald Trump était un agent russe, mais le FBI s’est transformé en usine à gaz fantasmique lorsqu’il a raconté cette histoire. Ils ont fabriqué une intrigue secondaire après l'autre, la plupart comiquement absurdes, comme le piégeage du général Flynn pour avoir eu une conversation avec l'ambassadeur de Russie – comme si des pays étrangers envoyaient des ambassadeurs dans d'autres pays dans un but autre que celui de communiquer avec les représentants gouvernementaux de ces derniers. 
Dites-moi, vous les diplômés de Harvard qui dévorez le New York Times chaque matin avec vos pillules détox au curcuma et à l’herbe à chat : un nouveau conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche ne devrait-il pas communiquer avec les émissaires des autres pays ? Est-ce que c'est pas pour ça qu'on le paye en général ?

Ainsi, après l’élection de 2016, des dizaines de responsables gouvernementaux, depuis Barack Obama jusqu’à Joe Biden, ont entrepris de détruire le mandat de Donald Trump, et ont lancé un canular après l’autre pour le neutraliser et le déloger, et chaque canular était une batterie de mensonges engendrant encore plus de mensonges. Le style de pensée derrière tout ça est appelé « sans principes », ou alternativement « sans vergogne ». Beaucoup de ces mensonges impliquaient des crimes, dont certains étaient de gigantesques fraudes perpétrées contre les citoyens, comme l’opération de bourrage d’urnes qui a contraint « Joe Biden » au pouvoir – et dont personne n’était autorisé à parler sous peine de censure, de bannissement et de poursuites judiciaires.

En 2020, « Joe Biden » avait accumulé suffisamment de pots-de-vin en provenance de pays étrangers tels que le Parti Communiste chinois et l'Ukraine pour qu’il soit exposé au chantage et donc à la manipulation. 
Le fait que son esprit dérangé ait échoué tout au long de son mandat n'a fait que rendre les choses plus faciles. « Joe Biden » et le gang néoconservateur de l’État et de la CIA étaient tous deux impliqués dans un réseau de crimes en Ukraine dont le traffic d'enfants et les armes biologiques interdites par l'ONU, et la guerre là-bas était un moyen de dissimuler tout cela, alors ils ont veillé à ce que la guerre ait lieu
Les mensonges et les canulars ont continué à se multiplier, accompagnés d’énormes farces destructrices – les émeutes de George Floyd, les drag queens dans les écoles maternelles et primaires, la frontière mexicaine grande ouverte, l’émeute du 06 Janvier provoquée par le FBI – et le Parti démocrate a été brodé dans toute cette tapisserie de politique dégénérée avec le conglomérat de l’État profond.

En bref, le Parti démocrate semble coupable de trahison programmatique contre le peuple des États-Unis. Ils savent qu’un règlement des comptes les attend si Donald Trump parvient à reprendre ses fonctions. Ils le savent depuis des années. Mais deux décisions récentes de la Cour suprême ont vraiment exacerbé leurs craintes : 
1) Le procès Trump contre les États-Unis établit l’immunité présidentielle contre les poursuites pour les actes impliquant ses principales fonctions constitutionnelles ; 
et 2) Le Procès Loper Bright contre Raimondo - une histoire de pêcheurs de harengs du New Jersey obligés par l'Institut Hydrographique National (NOAA) à payer de leurs poches (700 dollars/jour) l'appareil de contrôle sur leurs bateaux chargé de surveiller leurs captures et leurs lieux de pêche) établit que la bureaucratie fédérale ne peut plus gouverner les citoyens sans le contrôle des tribunaux. 
Ces deux verdicts vont permettre au président Trump réélu de démanteler beaucoup plus facilement l’État profond. Et bien sûr, cela pourrait conduire à des enquêtes et à des poursuites contre les personnalités de l’État profond qui ont abusé de leurs fonctions – peut-être même à de la prison de sûreté et de haute sécurité du côté de Guantanamo, et même pour certains, au gibet ou au peloton d'exécution pour haute-trahison. . . une perspective aussi déconcertante qu'intéressante ! ( Et puisqu'on parle de ce genre de crime,  souvenez-vous en passant que c'est pas par humanisme ou compassion mais bien par souci d'auto-préservation pour lui et ses potes mondialistes, contemporains comme futurs, que cet enculé de Mitterand visionnaire et ses acolytes ont fait supprimer en 1994 le crime de haute-trahison - passible de la peine de mort - du code pénal et militaire français)
 
La couverture du Parti démocrate a été dévoilée le 27 juin lorsque Joe Biden a dû participer à un débat en direct et a affiché son incompétence mentale aux yeux de tous. Ce choc sur le système a forcé une ruée pour remplacer « Joe Bidono » assez tard dans le cycle électoral, car désormais, un nombre d’électeurs démocrates suffisant pourraient se sentir indisposé à réélire une évidente épave humaine. 
Mais les efforts de transition semblent avoir perdu de leur attrait. Et le Parti Démoncrate a peut-être atténué son influence sur « Joe Biden ». Après tout, ses pots-de-vin sont tous bien répertoriés par le Comité de Surveillance de la Chambre des Représentants, y compris les vastes dossiers bancaires des nombreuses sociétés écrans créées pour recevoir l’argent de ces mêmes pots-de-vin.

Est-il possible, cependant, que « Joe Biden » détienne du matériel de chantage contre les nouveaux anti-Biden confédérés de son parti ? Après tout, il est toujours président. Il a accès à des choses dont vous n'auriez jamais rêvé et, aussi dément qu'il soit, il a beaucoup d'aide à portée de main de son fils Hunter, de sa femme le Dr Jill et du groupe Lawfare pour régler le problème. 
Il sait probablement aussi une chose ou deux sur son ancien partenaire et complice, Barack Obama, qui mettrait certaines personnes plus que mal à l'aise. On dirait donc que « JB » est sur le point de s'accrocher en tant que candidat de son parti, et celui qui n'aime pas ça peut aller se faire cuire un œuf.

Après les événements stupéfiants de samedi soir, il semble également que le candidat « Joe Biden » s’enflammerait contre Donald Trump le 5 novembre, bourrage des boîtes de dépôt de bulletins de vote et tout le toutim comme en 2020. À la puissance 10. Bah ouais, c'est la panique ! De nombreux grands noms du Parti Démoncrate ont déjà fait entendre leur voix quant à leur départ du pays si Trump revenait, peut-être vers des pays dépourvus de traités d'extradition avec les États-Unis. Beaucoup d’autres doivent engloutir des cachets de Xanax comme si c'étaient des Tic Tacs maintenant que Donald Trump a survécu à l’affront ultime à son existence. 
Vous connaissez la vieille pépite de sagesse : "Si vous venez pour déssouder le roi, vous feriez mieux de pas le rater" . Oups.

17 juil. 2024

918. Spetsnaz 7G

 


SPETSNAZ 7G

Le lieutenant Vinshky tourna son visage crispé de l'école primaire jusqu'à celui émacié et barbu de l'homme aux lunettes noires. " Écoutez, vous pouvez bien avoir toutes les autorisations nécessaires," dit-il, d'un ton irrité. " Mais comme vous pouvez le constater, nous sommes assez occupés ici. Nous avons plus d'une quinzaine de militants LGBTQIA++ armés à l'intérieur des murs de cette école. Ils ont émis des exigences. Ce que vous avez à me dire a intérêt à être intéressant."

De l'autre côté du parking, l'école était d'un silence mortel, le drapeau national sur son fronton remplacé par celui du mouvement de ces tarés. C'était le genre de silence que l'on ressent dans une pièce quand un de ses occupants s'apprête à commettre l'irréparable.

L'homme aux lunettes noires posa son attaché-case sur le capot d'une voiture. " Ils ne sont que quatorze, huit trans et six dragqueen," dit-il sans se retourner. " Et ils ne vont pas continuer à envoyer des exigences très longtemps, parce qu'on va leur envoyer nos forces spéciales.
- Êtes-vous fou ?" s'exclama Vinshky. " Sur ordre de qui ? Il y a plus de deux cents gosses là-dedans. Ça va être un bain de sang !"

L'homme secoua la tête. " Mais pas du tout, bien au contraire !" Il fit sauter les deux fermoirs de sa Samsonite Hard Shell et y piocha une poignée de ce qui ressemblait à des petites billes de roulements noires et luisantes. " Nous sommes loin d’être aussi sauvages que ces Nazis Sionistes et Bandéristes le furent à Gaza et dans le Donbas tout-de même.
- Euh, vous avez probablement raison bien sûr, mais eh, .., qu'est-ce que c'est que ces trucs ?"

 L'homme aux lunettes noires ne répondit pas et se contenta de balancer sa poignée de billes en l'air en direction de la façade de l'école. Vinshky s’attendit à entendre le cliquetis de leurs retombées au sol, mais aucun bruit de ce genre ne se fit entendre. Au lieu de ça, il y eu un bourdonnement sourd s'éloignant en direction de l'établissement scolaire.


Quand Vinshky se retourna, l'homme aux lunettes noires était déjà entrain de refermer son attaché-case. 
" Une petite minute," demanda-t-il. " Vous Allez me dire qu'est-ce que c'était que ces trucs ?
- On les appelle Cпецназ Я, pour le reste, c'est confidentiel," répondit l'homme se préparant à quitter les lieux. " Vous pouvez envoyer vos hommes maintenant. Les preneurs d'otages n'offriront aucune résistance à votre équipe d'assaut quand elle fera son entrée. Nos petites amies savent faire la différence entre des sodomites dépravés satanistes et des enfants du bon Dieu innocents. "

L’homme aux lunettes noires s’éloigna d’un pas, hésita puis se retourna. " Oh, j'allais oublier, que Dieu vous garde et félicitations pour votre promotion, commandant Vinshky", rajouta ce dernier - qui n’était autre qu’Akhmat, le fils adoptif de Vladimir Vladimirovitch Poutine et nouveau directeur de la cellule anti-terroriste du FSB - en soulevant ses lunettes noires et en le fixant un instant d’un regard bienveillant avant de se fondre au sein des bagnoles garées dans le parking.

-----o-----

Merci pour votre inconditionnel soutien qui me va droit au cœur
... ainsi qu'au porte-monnaie
ou
et à très bientôt !
😍 

14 juil. 2024

917. Paralympiques de Joe Biden et Marathon pour la Paix de Viktor Orban

 

(On Web version, use BlogTranslator DropDown Menu on top right of this post to read it in your language)

LES PARALYMPIQUES DE JOE BIDEN

On peut pas nier que « Joe Biden » a fait de son mieux l'autre jour face à une demi-douzaine de journalistes présélectionnés représentant des organisations de presse adjacentes au conglomérat néo-cons/sioniste telles que Reuters et NPR lors de l'événement de contrôle des dégâts post-OTAN présenté comme une « conférence de presse »
Seulement une semaine après s'être déclaré « la première femme noire vice-présidente », il a décidé de rectifier les faits, déclarant à la presse de Washington qu'il avait « choisi le vice-président Trump comme vice-président ». . .» et tout le monde dans la pièce a vu qu'ils étaient de retour dans cette scène mortifiante de La Mutinerie du Caine lorsque le capitaine Queeg, confus et incompétent, cherche des roulements à billes dans le fond de sa poche.

À la fin de cette heure pénible, il s'est frayé un chemin hors de la scène, laissant son Parti du Chaos toujours plus perplexe quant à la manière dont ils pourraient tirer parti de ce vieux merlan grillé pour obtenir la nomination qu'ils lui avaient bêtement obtenue il y a des mois.
Cela ne va pas être facile, car « Joe Bidono » a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu'il n'avait pas l'intention de se retirer, malgré les forces rassemblées contre lui au Congrès, dans les médias et à Hollywood. Même CNN s'en prend à lui. Pendant ce temps, le clip #VeepTrump est devenu viral sur les réseaux sociaux. Voilà pour le contrôle des dégâts.

Vous comprenez, n'est-ce pas, quel fiasco la rencontre du 75e anniversaire de l'OTAN à Washington a elle-même été ? Tout le monde dans la salle, y compris les principaux premiers ministres et présidents, a pu sentir à quel point l’alliance semble désormais fragile, alors qu’elle est dirigée par ce "président" déchirant, quasi-zombie. 
À l’instar de « Joe Biden », la raison d’être de l’OTAN a été révélée comme étant complètement dépassée et dangereusement déséquilibrée. Le secrétaire général Jens Stoltenberg a donné le coup d'envoi en déclarant que « l'Ukraine est sur une voie « irréversible » vers l'OTAN. Voilà qui contredit ce que tout le monde à l'OTAN sait être la ligne rouge la plus claire de Vladimir Vladimirovitch Poutine, et est donc soit une plaisanterie, soit une connerie magistrale imprudemment provocatrice.

La vérité est la suivante : après avoir laissé tomber l’expérience soviétique ratée il y a trente ans, la Russie n’a jamais constitué une menace pour ses voisins européens. Tous les discours selon lesquels Vladimir Poutine cherchait à réassembler l’ancien empire soviétique étaient sciemment faux, tout comme ceux qui parlent aujourd’hui de la Russie cherchant à envahir l’Europe. 
Ce que la Russie cherche en réalité, c’est d’être considérée, une fois de plus, comme une nation européenne normale, capable de mener des affaires normales avec le reste de l’Europe. Mais  les États-Unis ne le permettront pas.

La raison exacte reste en partie mystérieuse. Il est certain qu’après 1991, les sous-traitants militaires américains avaient intérêt à maintenir leurs sources de revenus de la guerre froide. Pour ce faire, il a fallu invoquer un épouvantail étranger – et peut-être que la Chine n’était pas le meilleur candidat, puisqu’elle avait commencé à fabriquer tout ce qui était en vente dans les magasins d'outillage occidentaux – et la Russie, avec pratiquement aucune économie d’exportation, a été assignée à ce rôle. 
Et les politiciens, eux aussi, voulaient sûrement s’approprier leur part de ce flux de revenus militaro-industriels, alors ils ont suivi leur politique, avec des personnalités comme John McCain et Lindsey Graham en tête. 
Mais le groupe de renseignement américain et le Département d’État avaient des motivations plus sombres, motivées par une animosité qui s’est lentement révélée insensée – tout comme le Parti démocrate est devenu manifestement fou, en adoptant un manuel qui aurait pu être écrit par Franz Kafka.

Étant également fous, le conglomérat du renseignement et les néoconservateurs d’État nourrissaient une haine inextinguible envers la Russie qui, depuis l’effondrement de l’Union soviétique, ne permettait aucun accommodement et se transformait en une avarice pure et simple pour s’emparer des ressources de la Russie avec un plan à long terme visant à renverser la nation et l'état Russe, les briser comme ils ont démantelé la Yougoslavie dans les années 1990, et diriger une opération de pillage des richesses pétrolières et minières de la Russie. L’Ukraine était la porte d'entrée qu’ils devaient franchir pour y parvenir.

C’est ainsi que le conglomérat sioniste mondialiste et les néoconservateurs d’État ont renversé Viktor Ianoukovitch, démocratiquement élu, en 2014, et installé Porochenko, suivi de Zelensky. Le Vice-Président « Joe Biden » s’est vu confier le « portefeuille » de l’Ukraine, faisant de lui une sorte de Vice-Roi, et il en a pleinement profité en plaçant son fils Hunter au conseil d’administration de Burisma, l’énorme société ukrainienne de gaz naturel dont bavaient les sociétés pétrolières et gazières américaines. 
Hunter a réussi à soutirer au gouvernement ukrainien un hommage aux comptes bancaires de la famille Biden, bien supérieur au salaire d’environ un million de dollars par an qu’il a escroqué en raison de son travail de non-présentation au conseil d’administration de Burisma. (Hunter a apparemment également touché à un ensemble de laboratoires d'armes biologiques installés en Ukraine par la CIA.) Ainsi, parallèlement à la pure folie de la CIA et du Département d'État, la famille Biden avait une implication profonde et criminelle en Ukraine qui a dû être dissimulée.

Cette relation dégénérée a été révélée depuis la découverte de l’ordinateur portable que Hunter a bêtement laissé dans un atelier de réparation d’ordinateurs de Wilmington, et toutes les révélations qui ont suivi – y compris la récupération minutieuse des relevés bancaires des nombreuses sociétés écrans que les Bidens utilisaient pour dissimuler leurs escroqueries. en Ukraine et dans d'autres pays étrangers. 
Lorsque Donald Trump l’a pressenti pour la première fois à l’automne 2019, ils l’ont mis en accusation. Mais maintenant qu’il menace de revenir à la Maison Blanche, les néocons américains et les Bidens sont à court d’options pour échapper à la responsabilité de tous ces méfaits. Ce désespoir est ce qui pousse le « Joe Biden » en désintégration à rester président et à continuer de mener une guerre par procuration malveillante et insensée contre l'épouvantail Russie et son président vilipendé, M. Poutine. 
Voilà voilà, maintenant vous savez.

-----o-----


MARATHON POUR LA PAIX DE VIKTOR ORBAN
(Par Pépé Escobar)

Pendant ce temps, la situation générale demeure : l’avenir de « l’ordre international fondé sur des règles » se décide sur le sol noir de Novorossiya.

Viktor Orban est sur une lancée.

Et cela a déclenché des montagnes russes déchaînées de protestations des faux-culs de l'UE.

Tout le monde a été saisi par le spectacle extraordinaire de spécimens préhistoriques se vautrant dans le marécage géopolitique occidental atteignant les profondeurs de l'Hystériastan à la vue de la navette de la paix du Premier ministre hongrois venant d'Ukraine et de Russie vers la Chine puis les États-Unis et son véritable leader, Donald.J.Trump.

Et faire ça à la veille du 75ème anniversaire du belliciste Robocop Global de l’OTAN doit être l’affront ultime.

La réunion Poutine-Viktor Le Médiateur, qui a duré trois heures à Moscou , a été quelque chose de remarquable. Ce sont sans doute les trois points principaux de Poutine :

- Kiev ne peut admettre l’idée d’un cessez-le-feu, car cela éliminerait tout prétexte pour prolonger la loi martiale.
- Si Kiev mettait fin à la loi martiale, elle devrait organiser des élections présidentielles. Les chances de victoire des autorités ukrainiennes actuelles sont proches du zéro absolu.
- Il ne devrait pas y avoir de trêve pour une militarisation supplémentaire de Kiev : Moscou veut une fin de partie complète et définitive, pas un Pat ou un truc à la coréenne.

En comparaison, voici sans doute les trois points principaux d’Orban :

- Les positions de la Russie et de l’Ukraine sont très éloignées l’une de l’autre et il reste beaucoup à faire.
- La guerre en Ukraine a commencé à avoir un impact sur l’économie européenne et sa compétitivité (même si les « dirigeants » de l’UE tentent de le nier comme des gosses ).
"J'ai entendu ce que Poutine pense des initiatives de paix existantes, du cessez-le-feu et des négociations, ainsi que de la vision de l'Europe après la guerre."
- Orban a également tenu à souligner le secret absolu préalable à la réunion, car « les moyens de communication sont sous la surveillance totale des Big Boys ».

Il a décrit la recherche d’une solution en Ukraine comme son « devoir chrétien ». Et il a déclaré avoir posé trois questions directes à Poutine : si des pourparlers de paix sont possibles ; si un cessez-le-feu avant leur début est réaliste ; et à quoi pourrait ressembler l'architecture de sécurité de l'Europe.

Poutine, a déclaré Orban, a répondu aux trois.

Ce qui a été déterminant – non pas pour les bellicistes, mais pour la majorité mondiale – a été la description de Poutine par Orban :

« Dans toutes les négociations avec lui, il est toujours de bonne humeur – c'est la première chose. Deuxièmement, il est rationnel à plus de 100 %. Quand il négocie, quand il commence à expliquer, quand il fait une offre en disant oui ou non, il est super, super rationnel. Sinon, comment pouvez-vous le dire en hongrois ?  Hűvös, tartózkodó, óvatos és pontos ( Cool, réservé, prudent et ponctuel). Il a de la discipline. C’est donc un véritable défi de négocier avec lui et d’être prêt à correspondre à son niveau intellectuel et politique.»

Le nouveau système de sécurité eurasien

Tout ce qui précède est lié au concept d’un nouveau système de sécurité eurasiatique proposé le mois dernier par Vladimir Poutine – et un thème clé des discussions lors du sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) à Astana au Khazakstan la semaine dernière.

Poutine a souligné le rôle central de l’OCS dans le processus, déclarant qu’une « décision a été prise de transformer la structure antiterroriste régionale de l’OCS en un centre universel chargé de répondre à l’ensemble des menaces à la sécurité ».

En un mot : l’OCS sera sans doute le nœud clé du nouvel accord d’indivisibilité de la sécurité à l’échelle de l’Eurasie. C’est aussi énorme que possible.
Tout a commencé avec le concept de Grand Partenariat Eurasien, proposé par Poutine en 2015 et conceptualisé par Sergueï Karaganov en 2018. Poutine l'a poussé à un autre niveau lors de sa rencontre avec des diplomates russes clés en juin ; il est temps de mettre en place de sérieuses garanties bilatérales et multilatérales pour la sécurité collective eurasienne.

Il devrait s’agir d’une architecture de sécurité, selon Poutine, ouverte à « tous les pays eurasiens qui souhaitent y participer », y compris « les pays européens et de l’OTAN ».
Et cela devrait conduire à « éliminer progressivement » la présence militaire des « puissances extérieures en Eurasie », parallèlement à « l’établissement d’alternatives aux mécanismes économiques contrôlés par l’Occident, l’expansion de l’utilisation des monnaies nationales dans les colonies et l’établissement de systèmes de paiement indépendants ».

En résumé : une refonte complète géopolitique et technico-militaire, mais aussi géoéconomique (l'importance de développer des corridors de transport internationaux alternatifs comme l'INSTC).
Le chargé d'affaires de la mission russe auprès de l'UE, Kirill Logvinov, a tenté de briefer les Européens la semaine dernière, sous le titre « Nouvelle architecture de sécurité pour le continent eurasien ».

Logvinov a expliqué comment « le concept euro-atlantique de sécurité s’est effondré ». Fondé sur la domination des États-Unis et de l'OTAN, le cadre de sécurité régional européen n'a pas réussi à garantir la mise en œuvre pratique du principe de « sécurité indivisible pour tous ».
Un futur système de sécurité et de coopération en Eurasie constituera alors le « fondement de l’architecture de sécurité mondiale dans un monde multipolaire fondé sur les principes de la Charte des Nations Unies et sur l’État du droit international ».

Et le Grand Partenariat eurasien constituera la base économique et sociale de ce nouveau système de sécurité eurasien.
L’enfer gèlera avant que l’UE/l’OTAN n’accepte la nouvelle réalité. Mais le fait est que l’espace de sécurité mutuelle déjà émergent au sein de l’OCS devrait rendre l’Eurasie – moins sa péninsule d’Europe occidentale, du moins dans un avenir prévisible – plus solide en termes de stabilité stratégique des grandes puissances.

En fin de compte, ce sera à l’Europe – plutôt à l’Extrême-Occident de l’Eurasie : soit vous resterez de modestes vassaux sous l’hégémonie en déclin, soit vous regarderez vers l’Est un avenir souverain et dynamique.
Le plan russe contre tous les autres plans foireux de l'Occident décadent.

C'est dans cette perspective qu'il faut comprendre le plan de paix de Poutine pour l'Ukraine – annoncé le 14 juin devant la crème de la crème des diplomates russes –. Orban l’a certainement compris.
Tout autre projet – à l’exception de l’offre chinoise révisée, et c’est la raison pour laquelle Orban est allé à Pékin – n’est pas pertinent du point de vue de Moscou.

Bien sûr, l’équipe Trump a dû élaborer son propre plan centré sur l’OTAN. Ce n’est pas vraiment un cadeau pour les Européens désemparés.
Sous Trump, le rôle de l’OTAN va changer : elle deviendra une force « auxiliaire » en Europe. Washington conservera bien sûr ses nœuds dans l’Empire des bases – en Allemagne, au Royaume-Uni, en Turquie – mais les forces terrestres, les véhicules blindés, l’artillerie, la logistique, tout, y compris les coûts élevés, seront entièrement payés par des économies européennes chancelantes.

Sous la coordination du conseiller en stratégie de défense nationale de Trump, Elbridge Colby, la nouvelle administration promettrait de donner à Poutine l’engagement de « ne pas étendre l’OTAN à l’est ». De plus, Trump semble prêt à « envisager des concessions territoriales » à la Russie.
Comme si Moscou priait à l’unisson pour obtenir des « concessions » d’un président américain notoirement peu fiable.
L’intérêt de ce plan est que sous Trump 2.0, la principale « menace » pour les États-Unis sera la Chine, et non la Russie.

À seulement quatre mois de l'élection présidentielle américaine, et alors que le cadavre à la Maison Blanche était sur le point d'être jeté – notamment par de puissants donateurs – sous le bus (de la maison de retraite), même la foule zombie a finalement compris que le rêve d'infliger une défaite stratégique à la Russie est terminé.
Pourtant, les démocrates de Washington et leurs vassaux déconcertés de l’OTAN cherchent désespérément à imposer un scénario coréen : un simulacre de cessez-le-feu et un gel le long des lignes de front actuelles.

Dans ce cas, l’enfer gèlera avant que Moscou n’accepte un « plan de paix » qui préserve la possibilité d’une Ukraine quelque peu croupion entrant dans l’OTAN et l’UE dans un avenir proche, tout en préservant une armée ukrainienne réarmée sur le front occidental de la Russie.
Un gel de la guerre se traduit désormais par une nouvelle guerre dans deux ou trois ans avec un Kiev largement réarmé. Cela n’arrivera pas – car l’impératif absolu de Moscou est une Ukraine neutre, entièrement démilitarisée, ainsi que la fin du poids lourd officiel de la dérussification.

Orban ne joue sans doute pas le jeu de l’OTAN en essayant de « persuader » la Russie – et la Chine – d’une trêve, Pékin faisant pression sur Moscou. Contrairement à ses partenaires européens désemparés, Orban a peut-être appris une ou deux choses sur le partenariat stratégique russo-chinois.

Les quatre prochains mois seront effrénés, tant sur le front des négociations que sur celui des crypto-négociations. La guerre ne prendra probablement pas fin en 2024. Et le scénario d’une guerre longue et terrible sur plusieurs années ne pourrait – et le mot clé est « peut » – être dissipé qu’avec Trump 2.0 : et cela, sur les cadavres collectifs de l’État Profond.

La situation générale demeure : l’avenir de « l’ordre international fondé sur des règles » se décide sur le sol noir de Novorossiya. C'est l'ordre unipolaire contre l'ordre multipolaire et multinodal .
L’Otanistan n’est pas en mesure de dicter un charabia pathétique à la Russie. L'offre de Poutine est la dernière. Vous n'en voulez pas ? La guerre se poursuivra jusqu’au bout – jusqu’à la capitulation totale.

Il n’y a aucune illusion à Moscou quant à la possibilité que l’Occident collectif accepte l’offre de Poutine. Sergueï Narychkine, le chef du SVR, a été direct : les conditions ne feront qu'empirer. Poutine n'a annoncé que le « niveau le plus bas » des conditions imposées à Moscou.
Orban a peut-être compris que dans les conditions réelles d'un règlement de paix, les régions de la RPD, de la LPR, de Zaporozhye et de Kherson rejoindraient la Russie le long de leurs frontières administratives d'origine ; L’Ukraine sera neutre, dénucléarisée et non alignée ; toutes les sanctions collectives occidentales seront levées ; et les fonds gelés de la Russie seront restitués.

Avant que tout cela ne se produise – ce qui est bien loin – la Russie a tout le temps. La priorité est désormais la réussite du sommet des BRICS en octobre prochain à Kazan. Les nouveaux conseillers présidentiels Nikolai Patrushev et Alexei Dyumin, ainsi que le nouveau ministre de la Défense Andrei Belousov, peaufinent la stratégie globale.

Pendant ce temps, il y a toujours le spectacle de l'OTAN – en guise de spectacle parallèle. Si paisible, si inoffensif, si démocratique. Des valeurs de production si cooles. 
Joignez-vous à la fête !