Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

31 mars 2007

241.Requiem for a dream


Certains films vous emplissent d’espoir, d’autres vous laissent rêveurs, d’autres vous dépriment totalement. Celui ci s’est démerdé pour me faire les trois à la fois. Dingue! Noir! Je suis tombé sur ce film sur mon rafiot avant de rentrer à la casbah. Merci à mes scaphandriers qui me l’ont refilé en DivX. La manière dont Darren Aronofsky ( Pi, The Fountain) a cousu ce film abat de nouvelles frontières. Il vous captive et en même temps il vous garde à distance. 
Certaines images vous dépassent parfois plus que le nécessaire. D'autres sont un peu trop répétitives comme ces pupilles qui se dilatent tout le long du scénario. Mais dans l’ensemble, ces imperfections ajoutent un rien de magie à ce film.

La cinématographie se révèle relève. De l’art, pas du cochon.
D’une part, ce film nous dépeint un portrait des drogués et de la dépendance. D'un autre côté, il vous laisse toute liberté d’interpréter ce qui se cache derrière.
On parle beaucoup des drogués. On a pitié d’eux, on les hait parfois, on remarque souvent leur bassesse. C’est drôle, je pense à mon petit frère là. On ne comprend pas leurs besoins, on les prends pour des trouillards. Pourquoi ?
Ne sommes nous pas tous dépendants d’une chose ou d’une autre ? Certains de leurs boulots, d’autres de l’idée de ce que peut être le luxe, d’autres ont besoin de reconnaissance ? Dîtes moi comment les narco-drogués sont différents. Bien sûr, ils s’adonnent à des produits qui les transforment, mais il en est de même de tous nos désirs. Ça finira peut-être par les tuer ou les ruiner, mais n’est-ce pas là leur choix ?
Comme la mère dans le film – sa dépendance, c’était la popularité et l’apparence. Comment en est elle arrivée à se reposer sur ses cachetons ? Tout a commencé quand elle a voulu remettre la robe rouge de ses vingt ans pour passer à la télé.

On pourrait dire que c’est un film sur la dépendance, des gens accrocs aux stupéfiants, à des médicaments, mais plus important, à l’espoir. Chacun des protagonistes de ce film est accroc à la certitude que le bonheur se trouve à deux pâtés de maisons et est prêt à traverser l’enfer pour y arriver.
Bien sûr, tous ceux qui se droguent finissent pas à l’hosto ou en taule. Pourtant, chacun de nous tolère le pot occasionnel ou le pétard de circonstance. Pourquoi ? Quelle différence dans ce genre d’habitude ? Quelle différence entre un pot et un joint occasionnel ? Et qu’en est il de nos envies de luxe ? Ou de notre prédilection pour le chocolat suisse ? Ou de mes efforts constants pour me faire remarquer par les yeux éblouis de Cristalle B36 ? C’est ce genre de questions que m’a laissé ce film. 
Mais j’ai pas encore de réponses à ces dernières , c’est pourquoi je voulais vous consulter…

30 mars 2007

240.Quel age a le moyen age?


Question à la con, me direz vous. D’accord, j’admets que ça peut vous paraître bizarre. Mais je suis encore capable de décrypter l’information quand je regarde Planète TV. Certains détails peuvent m’échapper, certains mots compliqués le peuvent également, mais j’arrive tout de même en général à passer la ligne d’arrivée en un seul morceau. Mais j’ai vu un coup cette émission qui m’a stoppé net dans mon calbute.
Hein? Quoi ?
Non non, vous me méprenez. Ce n’est qu’une figure de style, vous inquiétez pas. En plus, je ne suis tombé sur cette expression qu’en me levant ce matin, sur RMC je crois bien, donc ça n’a pas pu m’arriver le jour de l’émission.

En tous cas, le truc parlait du vieillissement de la population humaine. Apparemment, une étude a été faite – à New York et en Allemagne – pour examiner de plus prés vers quel age on atteignait le moyen age. Et apparemment, ça nous prend de plus en plus de temps. Je savais déjà qu’on était rien de plus qu’un tas de fainéants, mais de là à se lamenter de vivre plus longtemps, merde, ça fait pitié.
De toutes façons, il y a quand même une partie de l’émission que j’ai comprise. Ça disait à peu prés ça :
‘En l’an 2000, la moyenne d’age des allemands était de 39,9 ans et ils pouvaient espérer en vivre encore 39,2.’
Super. Tout compris jusque là. Vous avez 39 ans. Il vous en reste 39 à vivre. Vous avez atteint le moyen-âge. Jusque là , mathématiquement, c’est de mon niveau. Mais maintenant, voici la suite. Celle qui m’a causé un raidissement au niveau de la nuque et le tressaillement de mon sphincter :
‘Mais vers 2050, la moyenne d’age des allemands sera de 51,9 ans et ils auront encore une espérance de vie résiduelle de 37,1 ans. Ce qui voudrait effectivement dire que le moyen age n’atteindrait les teutons que vers l’age de 52 ans, plutôt que vers les 40 ans comme c’était le cas en l’an 2000.’
Une petite minute. Trente neuf et trente neuf, ça marche. Mais 52 et 37???

Ainsi le moyen age sera atteint à 52 ans? Quoi ? Quelqu’un dans le coin possède t’il le décodeur secret qui va faire retomber sur ses deux pattes ce genre d’arithmétique ? 
Même si - pour une raison à la mords moi le nœud – le ‘nombre magique’ d’années restantes après le moyen age se situe entre 37 et 39 ans… alors en 2050, ça devrait arriver vers 44 / 45 ans, pas à 52 ans. Ils fument quoi en Rhénanie ?
Je veux dire, je sais que je suis pas Einstein – je le reconnais, je suis même pas Pythagore – mais même là, ça devrait être fastoche, alors comment ça se fait que j’arrive pas à faire coïncider les dominos ?
Je dis pas que ça collerait pas en utilisant une équation nébuleuse ou un algorithme dont je n’ai pas le secret, mais qu’on me le dise, bordel. Je suis stupide, d’accord, mais pas SI stupide que ça. Faudrait que quelqu’un me montre les calculs là.
Remarquez, c’est pas que je trouve ça vraiment important, mais voyez vous… je crois avoir atteint mon altitude de croisière là, fonçant vitesse grand V vers le moyen age décrit plus haut – où qu’il se trouve. Alors je voudrais juste savoir quand je vais l’atteindre ou si je l’ai déjà passé. Parce que faut se préparer pour ce genre d’événement, vous comprenez ? 
Personne ne souhaite entrer dans le moyen age sans préparation préalable – ou à jeun, pour ce qui me concerne. Alors, que quelqu’un me dise quand ça va se passer et on se file rencard au PMU!

29 mars 2007

239.Humeur: Pensive...

Si je savais ce que je voulais, rien ne devrait pouvoir m'arrêter, du moins au niveau personnel, mais j’ai bien peur de pas être personnellement à la hauteur. Tout ça me tuerait, d’ailleurs je suffoque déjà.Alors, c’est quoi mon problème ?
Je pense que j’ai fréquenté un peu trop de gens critiques, que j’ai toujours eu du mal à me faire accepter, ce qui m’a longtemps empêché d’exprimer mon opinion dans un contexte social en face à face.

Ça fit d'ailleurs de moi et aussi loin que je m'en souvienne un fainéant, surtout quand il me faut analyser des trucs, parce que je vais pas en discuter de toutes manières. Mais parfois c’est inévitable – y a toujours quelqu’un qui recherche la conversation, cette chienne amicale et infidèle – et bien qu’ayant de tout temps évité toute situation où j'aurais dû considérablement intervenir, j’ai toujours eu dans ma poche quelque chose à commenter sur n’importe quoi.

Il y a pas de back-up, pas de plan Orsec quand les choses n’abondent pas dans mon sens.
Aussi, bien que je connaisse bien mes besoins, j’ai souvent négligé les fondamentaux ; toujours eu tendance à écrémer ce que les gens voient de leurs yeux « normaux », sauf quand j’écris ou agis comme quelqu’un d’extérieur à moi-même, comme quand je me transforme en une mixture de génie mêlé de stupidité. Et peut-être aussi - et même sans doute - que je ne suis pas le seul dans ce schéma.

Comment le savoir, hein ? Alors des fois, ça me laisse pensif. Je me pose des questions, du genre qui suis-je pour vous dire ce qu’est ou n’est pas le monde ou que penser? Tout ça me laisse dubitatif, me fout les chocottes; mais dans ma tête, il n’y a qu’une chose pour y remédier. Et c’est l’écriture. Comme on dit, les paroles s’envolent, les écrits restent. Pour combien de temps, je le sais pas encore.
C’est l’écriture pourtant, parce qu’elle pourrait me forcer à penser à des trucs qui d’habitude s’évanouissent dans l’ombre, se cachent et se perdent dans le temps. Vous avez donc pas fini de me lire, vous avez tous de jolis yeux, mais il serait peut-être temps de vous payer des lunettes...

28 mars 2007

238.Morts-vivants


« Que penses-tu de la mort ? » Bon, ben je dirais que c’est la prise de conscience constante de la mort qui donne du piment à la vie. À partir du moment où on perd le sens de sa propre moralité, on succombe à une différente sorte de mort, une mort dans la vie, ce qui est une mort beaucoup plus dangereuse que celle qu’on redoute en général.

J’ai le choix, le même choix auquel tout homme est confronté. Je pourrais vivre une vie frivole, comme sous les draps du lit de Cristalle B36 pour ne citer qu’elle, je pourrais essayer de vous impressionner avec la baraque dans laquelle je vis, les fringues que je porte, la caisse que je conduis.

Je pourrais m’efforcer d’obtenir le succés, l’admiration de mon entourage. Révéler au grand jour leurs jalousies. Je pourrais rechercher à dominer ma propre famille, ou l’équipage de mon rafiot, dans la vaine tentative de masquer mes propres déficiences.

Je pourrais rechercher la gloire - comme je le fais couramment à travers ce putain de blog -, ce qui est, comme je m’en aperçois chaque matin, la plus insaisissable de toutes les poursuites, car la gloire n’a pas de substance et a tôt fait de s’évaporer.

Je pourrais aussi m’adonner à un papotage sans fin sur la façon dont je perçois mes relations et mes voisins, dissipant l’énergie de ma vie morceaux par morceaux. Je pourrais me vautrer dans l’apitoiement, refusant d’accepter toute responsabilité pour mes propres turpitudes. Je pourrais manipuler mon entourage pour qu’il prenne soin de moi, ce qui est la façon de faire de nos dirigeants comme de ceux qui voudraient prendre leurs places.

Je pourrais me plaindre de la monotonie, comme si c’était à mon entourage qu’il revenait d’injecter un peu de piment dans mon existence.

Mais tout ça n'est, somme toute, que la logique des morts-vivants, des gens qui ont abandonné la vie, qui sont partants pour dilapider leur don le plus précieux, parce qu’ils refusent de confronter la réalité de la mort. S’ils voulaient vivre, vraiment vivre, ils se relèveraient en une résurrection de leur fabrication et s’engageraient dans la vie qui est la leur.

27 mars 2007

237. Merci pour tout rien


Merci la Droite, merci la Gauche et merci le Centre de nous montrer qu’il y a encore de l’espoir. Que l’amour peut atteindre chacun d’entre nous le long de la route.

Que chacun de nous a l’opportunité de rencontrer quelqu’un soulevant les mêmes questions, recherchant la même vie et se battant dans la quête de la signification du même merdier.

Tellement de mécontents posant les bonnes questions mais s’éloignant la queue entre les jambes à la poursuite de leurs vieux rêves appétits.
Ça ressemble à ces blagues archi-connues auxquelles nous sourions tous mais sur lesquelles nous refusons d’agir. Le flot est grand, l’opposition trop forte, personne ne croit réellement qu’on puisse renverser la vapeur.

J’entends tout le monde gueuler, mais je vois personne bouger. Se remplissant la panse de bouffe et d’alcool pour évacuer le stress, remplir le vide, calmer la douleur, repousser l’attente, puis avalant des cachetons pour se masquer le résultat. Vivant plus longtemps en se demandant pourquoi. Pour posséder quoi ? Une caisse de plus, ou une bécane ? Une plus grande baraque ou une retraite dorée ?

Mais le travail ne tarit jamais. Le labeur offre du travail à une économie qui a besoin de consommateurs autant qu’elle a besoin de travailleurs aux dépends d’un globe en perdition qui supporte ça. Nos greniers et nos caves n’y suffisent plus. On a créé des entrepôts pour conserver le reste de nos acquisitions passées ayant trop de valeur pour atterrir à la décharge. Le nombre d’objets s’agglutinant sur nos épaules, nous écrasant, nous maintenant là où nous avons toujours été, et où nous demeurerons tant que la barque flottera.

Je crie. Et je jure que j’en entends crier bien d’autres. Mais j’arrive pas à les atteindre.Et si j’arrêtais ? Si j’arrêtais de bouger. Si je refusais. Si je refusais de me noyer. Si j’arrêtais de respirer pour reprendre mon souffle, pour laisser parler mon esprit. Vous m’écouteriez ? M’entendriez vous ? Que penseriez vous de moi ? Qu’en auriez vous à foutre ?

Je vois la plupart des morceaux d’une vie comblée éparpillés autour de moi mais je me sens incapable de les organiser en une marche consistante vers l’avant. Ça suffit pas de savoir, de voir, de sentir tout ça. Ça demande de l’équilibre. La force invisible qui rend tout compatible. Qui crée la symphonie qui devient l’amour, la paix et la signification de la vie. Voyager en solitaire demande le plus considérable des efforts.

Alors j’apprécie notre rencontre virtuelle et l’espoir d’un partenariat spirituel. Quelqu’un dans la même quête et le même voyage. Se posant la plupart des mêmes questions, s’interrogeant sur la même société. Demandant tellement plus de la vie que ce que nous proposent 91,6666667 pour cents de vos faces de merde.

24 mars 2007

236. Appel d'offres pour Accroche-cœur


Vous z'avez dû remarqué que depuis hier, il y a des labels en bas de chacuns de mes posts; en français, ça s'appelle des "Libellés", et ils sont là pour donner le ton et aider les plus impatients d'entre vous à s'y retrouver dans l'enfer de ce monceau d'excréments que vous avez sous les yeux. Estimez vous heureux que je vous en balance pas aussi les odeurs puanteurs fragrances effluves.


Donc, des libellés pour vous aider à atteindre au moindre clin d'oeil de votre coquine de souris perverse le genre de posts que vous souhaitez mater, vous mes fidèles lecteurs - pervers aussi? -, sans aller vous perdre dans le labyrinthe de mes neurones, ce qui pourrait s'avérer dangereux pour une frange non négligeable - si j'en crois les sondages sarkozistes - de notre bonne vieille population.


Quand j'aurai le temps que j'ai pas aujourd'hui - ou plutôt quand j'aurai enfin trouvé où se cache cet enfoiré - , je mettrai dans la colonne de droite un index de ces derniers pour vous aider à vous diriger à l'intérieur de ce blog aussi vite et rapidement que dans le mode d'emploi de Windows Vista.

Pour l'instant, j'ai donc établi 12 labels pour catégorier mes posts. Pourquoi 12 me direz-vous? Bon, disons que je me suis dit que 11 était un chiffre merdique et que 13, si j'en crois les dires de l'église Cathodique, ça portait vraiment trop la poisse. Je me suis donc dit qu'entre la merde et la poisse, fallait savoir trancher. Donc acte.

Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire sur ce nouveau système de libellés et je vais donc enfin pouvoir ramener ma fraise prose là où que je voulais l'emmener au début de ce post.


Normalement, je devrais être une star.

Je suis dans le vent. Je suis IN. Je suis drôle. Voilà bientôt 5 ans que je squatte le net et 24 mois et des poussières que je blogue à tous vents. Je devrais être dans les têtes de liste de la Blogosphère franchouillarde au lieu du blogophile pathétique et ignoré que je suis. Après m’être penché une petite demi-heure ce matin sur la raison pour laquelle je ne suis pas encore une ‘huile’ dans cet univers bariolé de pixels sublimes, je pense avoir découvert la cause maîtresse de mon anonymat.

Mais aussi la solution.


Voyez vous, et je crois en avoir déjà parlé dans le passé , j’ai besoin d’un accroche-cœur.

Tous les autres dans l’univers du Blog en ont un. Certains en ont même deux, c’est vous dire ! Je pensais que ce serait fastoche, mais le processus pour trouver le bon accroche-cœur vient de me faire perdre presque trois bons quarts d’heure et le lait que j’avais mis à chauffer dans ma cuisine a débordé sur la gazinière et le fond de la casserole est maintenant tellement cramé que je pense pas qu’elle soit récupérable et je vais être obligé de faire je sais pas combien de quincailleries pour trouver la casserole de rêve qui fera oublier à ma louve celle que je viens de bousiller avant que que celle ci rentre du boulot. 
Même qu’il faut que je trouve fissa une excuse impliquant notre chatte éborgnée qui réclamait son petit déj’ pendant que je m’occupais de descendre ses petites culottes - celles de Marylou - à la machine à laver sinon elle va se rembourser le prix de cette gamelle sur mon budget apéro et ça, c’est pas possible parce que sinon j’aurais plus de sous pour nourrir mon nègre et que…

Mais où que j'en étais déjà ? Ah oui, donc aussi ai-je pensé faire appel à vous, lecteurs fidèles, pour m’y aider. Donc, trêve de verbiages inutiles : je vais vous demander de me trouver un petit accroche-cœur accrocheur, spirituel, marrant, hautement divertissant et dominateur pour mon Blog qui me propulsera comme une missile vers les sommets de la gloire de ce monceau d’excréments vénéneux qu’on appelle la Blogosphère. Voici toutefois quelques règles :

Pas de jurons.

Voilà, je crois que c’est bon pour les règles. Normalement, ça devrait pas être trop compliqué. Laissez vos suggestions dans les commentaires en bas de ce post afin que le monde entier puisse se moquer de votre créativité. Les meilleurs accroche-cœurs postés avant la saint Eustache seront sélectionnés – par moi – et jugés – par moi également – et condamnés à dix ans avec sursis pour stupidité publique.

A vos claviers, prêts ? Cliquez!

23 mars 2007

235. Z'avez du Zolpidem?


Je suis sûr que vous comprendrez pourquoi je vous demande ce genre de pilule quand je vous aurai vous aurez lu la suite.

Je peux pas dire que j’ai jamais été le meilleur en quoi que ce soit. Si je reviens à l’époque de mes études, je pourrais même dire que j’étais moyen partout. En français, en maths, en aquarelle, en histoire de la musique profane, etc. Pour ce qui est de l’éducation civique, m’en parlez même pas…

En sports, c’était pareil, le saut en hauteur, j’étais au ras des pâquerettes. Il y avait pourtant un domaine où je gazais bien, et c’était le grimpé à la corde. Sans déconner, il vous aurez fallu des réflexes de chats siamois pour me suivre le long de ma progression jusqu’en haut du portique.

Comme vous le voyez, un million de pensées me traversent l’esprit – ou ce qu’il en reste – chaques jours tandis que j’essaie de me démêler les neurones afin de trouver le sommeil. Mais ce dernier ne vient pas tandis que mon esprit feuillette page après pages les tomes de ma mémoire, de mes espoirs, de mes aspirations, de mes désillusions, de mes échecs et de mes rêves.

Ma vie semble s’être arrêtée et la perspective de la voir renoncer et de se laisser entraîner par le courant boueux devient de plus en plus une réalité tandis que l’espoir d’une vie différente s’efface avec le temps. La médiocrité m’appelle à plein poumons de telle manière que tout ce que je peux imaginer, c’est une vie – à l’image d’un certain roman de Stephen King - emplie de grisaille.

Ce ne fut pas toujours le cas car l’espoir était bien là tandis que je grimpais la corde de la vie, m’écorchant parfois les phalanges mais la plupart du temps grimpant sans effort comme si j’avais des ailes et que la corde n’était qu’un simple guide vers quoi que ce fut que je me dirigeais.

Mais aujourd’hui, il semblerait que je me sois mis en pause pour reprendre mon souffle tandis que mon corps suinte de sueur à la pensée de ne jamais arriver plus haut que là où il se trouve, s’accrochant à ses acquis pour le reste de sa vie et n’atteignant jamais les sommets qu’il s’était fixés de façon si ambitieuse.

La partie de la corde que j’ai déjà crapahutée semble s’être enroulée autour de moi telle un serpent, entravant ma progression vers le piédestal où mes espoirs et mes rêves tapent du pied en m’attendant depuis mon plus jeune age..

Faut que je me démêle de cette corde et de ce passé et que je reprenne mon escalade jusqu’à ce que cette dernière ait assouvi son but et que mes espoirs et mes rêves me tombent dans les bras comme une dulcinée jaillissant de la brume au milieu des moulins.

Tandis que ma vie stagne dans le marais putride de la peur du futur, je veux surtout pas passer le restant de mes jours à me demander ce qu’il en serait si j’éveillais de nouveau le désir qui me donna un jour l’énergie de mille étalons.

Je pense que je devrais retourner au gymnase jusqu’à la fin de cette grimpette parce que quand j’atteindrai le bout de ma vie, je veux être capable de dire que j’ai tout donné tout du long et je veux aussi être capable de trouver enfin le sommeil en sachant que je n’aurai jamais dit « Et si... ? » mais aurai continué d’avancer vers l’inconnu et trouvé ce que je cherchais.

15 mars 2007

234.Parlez moi d'un trip...


Le voyage est un mythe. Quel que soit son motif ou son but. Les voyages ne font qu’ouvrir un espace dans la réalité quotidienne, - duquel on doit peu à peu s’extirper afin de retourner dans l’engrenage du quotidien.
Les voyages ne sont que des mini-fictions.
Et pourtant, il est impossible de prouver scientifiquement l’existence d’un voyage. Il n’en reste en général que de vagues saveurs, des visions indistinctes et une mémoire chargée de souvenirs qui pourraient s’avérer incertains.


Je me méfie de mes voyages comme de ma mémoire.


Si les tremblements de mes mains étaient des signaux sûrs de l’existence de mes voyages, ça pourrait signifier que je voyage fréquemment. Si c’était plutôt un creux dans l’estomac, alors ça pourrait démontrer que je rentre de voyage tous les matins en sortant de ma torpeur. Si le signe relève plutôt d’une peau hâlée comme celle de Cristalle B, alors ma naissance n'eut certainement rien à voir avec un retour des Galapagos.


Quoi que ce pourrait être le contraire.


Et l’espace depuis lequel je tape mes embrouilles, celui dans lequel je me brosse quotidiennement les dents pour faire plaisir à mon enfoiré de dentiste nazi, cet espace là pourrait bien être en réalité l’espace de mes voyages.
Peut-être bien que tous ces ports et toutes tous ces rades dont se souvient mon esprit, ces personnes et ces feuillages, ne sont en réalité que l’endroit où je me prélasse. Peut-être même que la ville dans laquelle je crois vivre n’est qu’une étape intermédiaire, ou du moins une escale avant le prochain voyage.

Et peut-être aussi que la mémoire, cet endroit vilipendé victime de maintes critiques, serait un lieu plus réel que celui que dévoile nos sens.
Et chaque voyage une trajectoire vers ce même lieu.
Et en chaque lieu, les mêmes personnes, les mêmes attentes, les mêmes euphories, les mêmes douleurs.
Mais peut-être encore faisons nous tous partie intégrante de cet espace…, que c’est lui-même que nous habitons...