Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

29 janv. 2006

135.Ce n'est qu'un au revoir, mes frères.

Je sais qu’c’est dimanche aujourd’hui, 
Mais de poster ça faut pas qu’j’oublie, 
Il n’y a plus d’règl’, c’est c’que j’en dis 
Quand vot’ joker sombr’ dans l’oubli. 
 
Ma têt’ sonn’ creux car voyez vous, 
J’m’en vais dans l’sud de Cotonou, 
Et mes adieux à Marylou 
Taraud’ ma queue comm’ mille clous. 
 
Ne pleurez point, ne criez pas, 
Vot’ rédacteur n’en mourra pas 
Mêm’ si sa bourse est raplapla 
Comme au soleil rutabagas. 
 
J’suis un marin, je m’en fais fort, 
J’crois’rai gazell’dans tous les ports 
Tandis qu’ma louv’ qui n’a pas tort 
Devra s’rabattr’ sur l’bon doctor.
[Ou d’vra manger des doryphores, c’est elle qui voit.] 
 
Pour quelques semain’, quoi qu’il en soit, 
Ce bon vieux Blog d’vra s’passer d’moi, 
J’vous retrouv’rait dans deux-trois mois 
Bisous, Saluts D’vot’ très cher Moi.

Bon, ben voilà. Tout celà pour vous dire que ce Blog sera quelque peu laissé à l'abandon jusqu'à mon retour de mer et d'Afrique aux alentours de début Avril. En attendant, je vous recommande les Blogs des copains sur les liens à droite de ce post, grosses bises à toutes et tous et méfiez vous des Sarko qui traïnent!
M56.

25 janv. 2006

134.Comme un putain de canard boiteux!

Quand je me suis réveillé ce matin, c’était dans un lit vide et j’étais livide. Au début, j’ai eu peur que Marylou m’ai quitté pour des pâtures sentant un peu moins l’ail et l’oignon, mais après un bref contrôle de mes odeurs buccales, je réalisai qu’à part un soupçon mineur de vapeur matinale, j’étais dans les normes saisonnières. 
Me tournant sur le côté, je vérifiai le réveil pour voir si on approchait de midi ou quoi, et je faillis me péter une durite en réalisant l’heure qu’il était. 5h45 du matin ! Nom de D… Me rejetant sur le dos, je fermai les yeux et tentai de me rendormir. Malheureusement, je n’y arrivai pas. Je ne savais pas de quoi il s’agissait, mais quelque chose me triturait l’esprit comme un biafrais cannibale édenté sur le corps ballonné d’un Raymond Barre crevé et tout ça ne me laisserait pas retomber en léthargie avant d’avoir trouvé ce que c’était. Ah ! Un biafrais cannibale édenté ! ‘tain, c’est trop classe, faut que je mette ça dans mon blog. 
Toujours est-il qu’il était 5h45 du matin et que quelque chose que je n’arrivais pas à pointer du doigt me taraudait l’esprit comme le bec à Woody Woodpecker une statue en bois de Brigitte Bardot (dans les années 60). J’avais besoin de me rendormir, car dans une heure, je devais lever les petits pour les faire déjeuner avant de les envoyer paître au collège, aussi me retournai-je de nouveau, essayant de penser à ce qui pouvait bien me torturer l’esprit à une heure si peu corse. 
Me grattant quelques croûtes au coin des yeux, j’étouffai un bâillement et analysai la situation. Était-ce le fait que Marylou soit mystérieusement absente de notre lieu dédié au sommeil et à la copulation ? Non, elle était peut-être tout simplement partie faire un tour aux toilettes. Faisait-il trop chaud ? Ou bien trop froid ? Non, non et non. Merde, si seulement cet abruti dehors avec son marteau-piqueur pouvait faire une pause, je pense que je pourrais arriver à deviner ce qui m’empêchait de dormir. 
 Une petite minute… M’éjectant de mon pieu, je me précipitai vers la fenêtre dont j’écartai les tentures et je jetai un œil dehors. Juste en face de chez nous, le dentiste faisait refaire le muret de son jardin et personne n’avait semblé trouver malséant de voir son ouvrier se mettre à l’ouvrage aux aurores. Aurores quasi boréales. Avec l’outil le plus bruyant et le plus odieux sur lequel ses sales mains emplies de cals et de corne puissent se poser. Marmonnant quelques obscénités entre mes lèvres et quelques phrases choisies à travers les carreaux, je me résignai à mon triste sort et me dirigeai vers la salle de bain pour y faire mes ablutions matinales. C’est en route vers cette dernière que je découvris le corps divin et allongé de ma tendre louve assoupie dans le canapé du salon. Apparemment, le triste idiot, sans aucun sens des valeurs phrygiennes de ma douce amie, s’était mis au boulot une demi-heure avant mon propre éveil, laps de temps qui avait suffi à ma sublime pour se lever, maudire l’enfoiré de bâtard ainsi que tous ses ancêtres jusqu’au premier singe primaire duquel sa propre lignée d’ADN était issue, et se diriger vers la pièce la plus éloignée du staccato offensant. 
Pourquoi n’était-elle pas sortie dehors munie de notre aspirateur turbo2000 pour lui arracher les couilles, je le saurai jamais. Sachant que de toutes manières je n’arriverais plus à me rendormir, je continuai ma progression jusqu’à la salle de bain et commençai le rituel de ma toilette matinale. Me penchant au dessus du lavabo encastré, je jetai un rapide coup d’œil à mon petit ami du matin, Donald Duck. Mon esprit se souvint avec émotion de la joie de Marylou lorsque nous décidâmes que ce minable canard en porcelaine allait devenir notre porte brosses à dents officiel. Elle avait eu le coup de foudre pour lui dès le premier regard, et, croyez le ou non, chers frères et sœurs en ligne, je m’y étais moi aussi attaché. Ce qui n’empêche que je trouve qu’elle pousse quand même un peu avec les serviettes de bain d’Eurodisney. Espérant que le volatile m’apporterait plus de chance que mon réveil désordonné, je tirai ma brosse à dent de son anus en lui souhaitant le bonjour. Pressant adroitement sur la pompe à poussoir du flacon de dentifrice Signal White intégral et ne perdant que le quart de poil d’un instant pour mouiller la brosse, je commençai à m’astiquer les ratiches en mouvements circulaires de la façon exacte dont mon fasciste et satanique enfoiré de dentiste nazi m’avait ordonné de le faire lors de ma dernière visite chez lui. C’est à cet instant que je me souvins que nous avions changé de marque de dentifrice pour de l’émail Diamant. En tube. Crachant aussi sec le savon à main sanitaire que j’avais pris pour le dentifrice, je me rinçai la bouche et recommençai tout le processus, en m’assurant cette fois d’appliquer la solution nettoyante correcte. A la fin de cette corvée, et après quelques gargouillements pour rincer la tuyauterie, je me tournai à droite vers la baignoire et ouvrai le robinet pour y prendre une douche. Vous le sentez venir, n’est-ce pas ? 
Vu la manière dont j’avais débuté la journée, vous devez penser que j’aurais vérifié la température de l’eau avant d’enjamber la baignoire et de me placer sous le jet. Vous devez le penser, j’en suis certain. Mais vous avez tort. Parce que non seulement je n’ai pas vérifié, mais j’ai même omis d’observer la fine pellicule de givre sur la poire de la douche. Le premier indice que j’ai eu que quelque chose n’allait pas, c’est quand j’ai sauté sous le jet d’eau et que ma gonade droite, ainsi que la gauche d’ailleurs, s’est contractée et a rétréci jusqu’à atteindre la taille approximative d’un pépin de raisin pour ensuite foncer se réfugier dans mes cavités internes avec assez de force et de vitesse pour perforer un blindage de char Leclerc. 
Si vous êtes du sexe faible (arf), imaginez vous entrain d’accoucher d’un sapin de Noël (taille 3). Avec les guirlandes, les classiques comme les lumineuses, les sentons, les boules, les étoiles, les croissants de lune et les angelots. A rebrousse poil. Trente secondes plus tard, après la douche la plus rapide et la plus emplie de jurons dont l’histoire de l’humanité n’aie été le témoin, j’attrapai le rideau de bain pour l’écarter de ma route et fuir le plus rapidement possible cet univers glacial. Vous devez bien imaginer qu’arrivé à ce stade, j’aurais dû me douter que quelque chose ou même quelqu’un en avait après moi. Par exemple, vous pourriez supputer que j’aurais dû me souvenir que la baignoire jouxte le lavabo encastré. Peut-être même que si j’avais pris le temps d’y réfléchir, je me serais rappelé que Donald Duck faisait toujours le pitre de service du côté du lavabo le plus proche du rideau de bain. Et il est tout à fait possible que j’aurais alors constaté qu’un pli du rideau de bain s’était pris dans les pattes de l’emplumé de terre cuite. Mais je ne l’ai pas fait. 

 Alors, toi, gentille factrice, copine et collègue de ma femme qui a eu le tact et la décence de ne pas m’apporter de factures en même temps que le Chronopost contenant mon billet d’avion pour retourner bosser sur mon putain de navire sur les cotes d’Afrique ce matin, j’espère que tu comprendras pourquoi, quand tu m’as demandé comment j’allais par cette belle journée un peu fraîche mais tout de même ensoleillée, j’ai utilisé mon ton le plus sarcastique et le plus empli de venin pour te répondre :« Comme un putain de canard boiteux, ça te va, là???! »

23 janv. 2006

133. Réflexion périphérique

Et n'allez surtout pas croire si facilement que j'essaie par ce post de contourner les œillères dont je parlais dans mon post précédent. Ce serait plutôt l'opposé du contraire, lol... D’abord, et pour que ce qui va suivre soit plus clair, il serait peut-être bon de noter que seuls ceux ayant atteint les sommets du pouvoir sont capables de se livrer aux sommets de l’auto déception. En grande partie à cause de ce que je nommerai, faute de mieux, participation périphérique, participation par laquelle les vrais intérêts ou activités sont remplacés par des images. Et ceci est la conséquence naturelle de la monotonie engendrée par la surabondance matérielle. 
C’est vrai, jamais encore dans l’histoire humaine n’avons-nous pu témoigner d’une économie aussi débordante…, mais voyez aussi le genre de connards que ça fait de nous ! J’ai toujours eu une réponse succincte envers la théorie qui veut qu’un progrès compétitif et fulgurant ne crée que de la discrimination dans le marché des consommateurs, ce qui en retour engendre un climat propice à une compétition encore plus vigoureuse : les boules ! 

Quelle est la véritable signification , je vous le demande, de la plateforme radicale originale de Lénine – Terre… Paix… Pain – dans un monde de bobos et de prolos boudeurs du début du 21ème siècle ? Je parle pas ici de silos à grains qui débordent, ou de barges de choux-fleurs jetées à la mer au large de Saint Pol de Léon, ou encore d’agriculteurs payés pour détruire leurs récoltes, mais de l’économie fondamentale basée sur trois locutions : plus neuf, plus grand, plus moderne. A quel stade le progrès et la sophistication cessent-ils d’être bénéfiques ? Ou serait-ce que nous n’aurions pas utilisé notre intellect et nos capacités créatrices avec discernement ? Qui, après tout, a réellement jamais eu besoin d’une brosse à dents électrique ? 
Prenez Sochaux, pendant de nombreuses années la cible de mécontents du volant. La plupart des Peugeot, proprement entretenues et conduites, devraient rouler au moins trois cents mille kilomètres avant de rendre l’âme, en dépit de leur obsolescence planifiée. Mais nous avons aussi droit au mythe de la séduction, promu par des campagnes de publicité interminables dans les médias, d’un bolide aérodynamiquement ciselé conduit pied au plancher par un félin musclé accompagné, dans le baquet passager, d’une pulpeuse lolita aux seins rebondis. Nos taux d’accidents témoignent du fait que trop de porcs grassouillets s’identifient au félin musclé, et peut-être même que les prononciations de divorce tracent une indication parallèle sur le désir d’un nombre non négligeable d’occidentales de se retrouver dans le siège baquet. Notre femme, la femme occidentale – look pop art, cheveux repassés et gélifiés, jeans ras la moule, Tampax phalliques, peut faire tout ce qu’elle veut – sauf pisser debout, j'en conviens. Jamais encore dans l’histoire n’y a-t-il eu une race de femmes si catégoriquement dédiée, pas seulement à être un cul en chaleur carburant au pognon, mais en plus à essayer d’être drôle.
Malheureusement, l’obsession de baiser et/ou d’offrir une bonne baise est, trop souvent elle aussi, périphérique. Quelque part en cours de route, quelque chose d’inimaginable est arrivé – les méchants ont gagné !
Le monde est absolument hors de tout contrôle désormais, et ce n’est ni la raison ni la déraison qui vont le sauver. Une des dernières libertés qui nous reste dans ce monde de feux de signalisations, d’impôts sur les revenus, de conscience diététique et de pics horaires de pollution, c’est la liberté de zapper sur n’importe quelle putain de chaîne des bouquets sur le marché.

20 janv. 2006

132.Pas besoin d'oeillères!

Une énorme quantité d’organismes vivants passent au cours de leurs vies par une métamorphose tout en sachant qu'il existe plusieurs styles de métamorphoses. .
Ce sont - le plus souvent mais pas exclusivement - des périodes de changements dramatiques dans l’anatomie, la physiologie et dans la forme de vie elle-même (Michael Jackson et Ophélie Winter n’entrent pas dans cette catégorie). 
Ces changements surviennent à l’état embryonnaire et de larve et ce jusqu’à l’age adulte. Souvent, ils surviennent au passage de la puberté. Je veux parler ici, en tant qu’ancien capitaine de pêche, de la sole ou du flétan. Du halibut, comme le nomment les anglo-saxons. Des poissons plats moins connus sous le nom de pleuronectidés . Ils ne sont pas tous les mêmes – il s’agit d’une famille comprenant plus de 500 espèces différentes – soles, plies, limandes, limandes soles, flétans et flétans noirs, alèses, turbots… etc.) -, certaines d’entre elles ayant un important impact économique - vérifiez auprès des marins pêcheurs du golfe de Gascogne mais plus particulièrement encore auprès de ceux de Flandre et de Hollande chahutant ces bestioles en les chalutant en mer du Nord. La plupart de ces espèces sont extrêmement gouleyantes ( miam-miam ), comme extrêmement nutritives ! Mais qu’ont-elles en commun, toutes ces espèces, à part le fait qu’elles sont de fort mauvaises nageuses et qu’elles passent leur temps couchées sur le côté au fond de la mer en espérant que de la nourriture va leur passer sous et près du bec. Et oui, vous avez bien lu, ces idiotes ont les deux yeux du même bord si bien qu’elles ne voient jamais ce qu’elles mangent ! Elles vivent couchées sur le côté - le droit ou le gauche suivant les espèces - de leurs corps aplatis. Une seule espèce peut choisir le côté qu’elle préfère (la plie d’où nous tirons d’ailleurs ce jeu vieux comme le monde nommé plie ou casse). Si elle se met sur le côté droit, c’est une plie disons ‘normale’. Si elle choisit la gauche, elle devient une plie cynoglosse. (Comme quoi, déjà à ce niveau là, si on est de gauche, on vous montre du doigt !) Et si vous n’êtes pas cap’ de vous en souvenir le jour de l’examen de biologie marine, vous n’aurez pas votre brevet de captain’ de pêche ! 
Néanmoins, chez toutes ces espèces, durant la métamorphose, l’œil qui se retrouve côté fond migre vers celui se trouvant côté surface pour prendre définitivement position près de l’œil initialement opposé. Pour cette raison, les poissons plats ont les deux yeux situés du même côté de la tête (ce qui n’a rien à voir avec un choix politique, je vous rassure.) 
Mais pourquoi se couchent-elles sur le côté en premier lieu me direz vous ? On pense au résultat d’une trop haute pression s’appuyant sur leurs ‘épaules’ dans les fonds marins et à la fuite aux prédateurs. Pression et oppression. La métamorphose survient durant le premier mois de leurs vies. Quand elle sort de son œuf, la larve de sole n’est pas plate, elle est symétrique, se tient bien droite, nage activement et chasse du plancton. Au bout d’un mois lui vient l’envie de se transformer en poisson plat, de se vautrer sur le côté, de ralentir sa cadence et de changer de régime alimentaire. Les changements anatomiques qui surviennent alors sont connus, la glande thyroïde secrète les hormones qui régulent tout ça et on a identifié 2 gènes - Nodal et PitX2 - engagés dans la danse. Manque plus qu’à isoler le facteur qui fait que les trois - hormone et gènes – dansent sur le même tango. Y a bien des années de ça, Franz Kafka écrivit à Prague un conte terrifiant et génial sur l’oppression sociale, nommé la Métamorphose. Pratiquement dans le monde entier, on fait lire ce bouquin aux enfants. En général, les gosses ne comprennent pas tout car c’est un conte assez profond. Certains politiciens même ne comprennent pas tout. Depuis, un autre auteur de ‘science-fiction’ a eu cette idée lumineuse que nous, êtres humains, sommes en réalité des larves qui, sous certaines conditions, nous métamorphosons pour prendre la véritable forme adulte de notre espèce. Il y a quelques années, Gunther Grass écrivit Le Turbot’, (prix Nobel de Littérature) dans lequel un vieux poisson plat couvert de cicatrices, nous cont(r)e l’histoire de l'humanité.

18 janv. 2006

131.Grippe Aviaire et masques papiers: La bonne blague!

Selon un médecin de ma connaissance se trouvant à la source de mes recherches intensives pour ce post, ces masques que vous voyez porter les vétérinaires traitant la volaille dans les journaux télévisés pour se protéger du virus ne valent pas le papier dans lequel ils sont taillés. Pour cause de trous. Ils sont pleins de trous. Les virus qui sont microscopiques passent au travers. Défaut de fabrication. Le but réel de ces masques en papier, c’est de nous bercer d’illusions et d’espoir, ce qu’ils accomplissent admirablement, jusqu’à ce que vous appreniez les faits qui ne sont pas nécessairement décrits dans ce Blog. Cet effet Placebo demeure un mystère et le demeurera tant que les gens y croiront. C’est pourquoi, ici chez M56, nous faisons deux propositions : 1) Les masques devraient recouvrir la tête entière, en serrant hermétiquement autour de la peau du cou à l’aide d’un garrot ou moyen similaire [serrez pas trop quand même] : de type cagoule mono filamenteuse sans coutures, ils seront gonflés par pression positive et l’air vicié sera évacué par un pot d’échappement muni d’un nano filtre spécialement conçu pour retenir et détruire, contenir et cataloguer toute activité microbienne suspecte.
Ou b) Recouvrir nos faces équipées des masques papiers existants avec des masques de Miss Piggy afin de promouvoir un peu plus nos capacités de pensée positive ou autres moyens ne nécessitant pas d’assurances spéciales. Et puis là, je viens d’en entendre une bien bonne. Notre gouvernement a décrété l’interdiction de sortie en plein air de toutes les volailles pour éviter la contamination par oiseaux migrateurs de passage. C’est pas ça qui me scie, non, ce qui me sidère, c’est qu’ils ont donné une dérogation de sortie d’après midi pour les poulets de Bresse. Alors j’imagine l’oiseau migrateur porteur de virus faire un détour pour pas aller se poser et faire ses fientes au dessus des élevages Bressans. Ils doivent être vachement plus respectueux que moi de ce genre de décret, les emplumés migrateurs. A mon avis, des fois qu’ils auraient raté le journal de treize heures, ils devraient quand même mettre des pancartes pour prévenir ces volatiles d’éviter cette partie du ciel surplombant ces élevages entre 13 heures et 17 heures trente, croyez pas ? Je savais que l’Auguste Blasé était un bouffon mais à ce point… ?!
Puis y'a un autre truc sur lequel je m'interroge: Si, comme ils le disent, cette grippe n'est pas transmissible entre humains, comment se fait-il qu'aux journaux télévisés, tous les gens, y compris les médecins, qui approchent les petits malades dans les hôpitaux turcs portent des masques et des gants ? Vos réactions, Docteur Blazy?

16 janv. 2006

130.J'ai rêvé d'un autre monde pour 2007...

Alors voilà, il s’agit d’un jeu que je viens d’inventer. Je dois choisir 1 métier à partir d’une liste et expliquer ce que je ferai et comment je prendrai le contrôle du monde au travers de ce métier comme c’est inévitable. Si j’étais un chercheur… Je trouverais le moyen de rendre la Marie Jeanne indétectable par les chiens policiers comme par les douaniers afin de pouvoir la vendre partout dans le monde à l’aide d’une meute de commerciaux vêtus comme Jimmy Hendrix et Janis Joplin à Woodstock, chaussés de sandales romaines et parfumés au patchouli. Et je ferais des tonnes de fric. Plus que Bill Gates et Dick Cheney réunis. Ensuite, j’utiliserais le pognon pour construire mon Super Labo où je découvrirais le remède à tous les cancers, au Sida, la grippe aviaire, Sarko, le Sionisme et George W Bush. Après quelques temps, les gens seraient teeeellement contents de ne plus souffrir des maux ci-dessus qu’ils m’éliseraient directeur du monde…. Ou bien ils seront tellement stoned entrain de planer en écoutant Zazie qu’ils oublieront tous d’aller voter contre moi et je serai élu par défaut…

10 janv. 2006

129: Truong's theory? Intervention du père.Carbone 14 sur le post 127 concernant l'ADN.

Ben, maintenant que vous m'y faites penser, Mr.Carbone14, c'est vrai que je me suis baigné dans ce livre, et pas plus tard que l'été dernier. J'ai eu la chance - ou le malheur - de tomber dans un bac à bouquins bradés au super U pas loin de chez moi, et celui-ci flottait dessus. C'est pas parce que je vous réponds quand même, Mr.Carbone 14, qu'il faut m'prendre pour un zombie, okay? Je vous ai démasqué, pauvre tâche. En arriver à cette extrémité, mon Dieu: Commenter ses propres posts!!!!!!
Mais bon, quelle autre alternative pour votre éditeur égotiste - >ma pomme - pour prêter un peu de considération à son chef d'oeuvre? Parce ce qu'on peut pas dire que ce soit la gratitude des commentaires qui vous démangent, amis lecteurs! A part les commentaires épars - et j'espère "épris" - de B36 sur certains posts sur lesquels j'ai pas l'intention de m'attarder aujourd'hui, sur ceux d'une femme que je crois mère de famille très catholique et ceux d'une fleur épineuse - mais là, ça remonte à loin déjà - , c'est la constellation!
Je veux dire consternation...
Le compteur tourne mais j'ai l'impression qu'il tourne dans le vide!
Alors puisque c'est comme ça, puisque C14 est démasqué et que la ruse n'a même pas pris et que votre dédain est à la hauteur de ma détresse, j'ai décidé de me laisser aller et pour bien vous le faire comprendre, j'ai décidé de vous le mettre très officiellement par écrit, donc acte:
Un monde sans humour (Je m’adresse à tous sauf à toi, ma Cristalle B36 préférée) Chers lecteurs, Dans un ultime effort pour vous montrer ce que serait le monde sans mon blog putride et l’humour de merde qui s’y trouve, j'ai décidé de substituer tous les trucs sérieux de ce post par les mot « Lâcher, chier et caisse », leurs dérivés grammaticaux et toute locution conjonctive se prêtant au rôle imparti. Je fais ça surtout parce que tout ce que j’aurais pu dire ou laisser entendre ici sur mon Blog n’aura strictement servi à rien si on ne commence pas à me montrer un peu de considération pour avoir chié toutes ces caisses dans la blogosphère. Et croyez moi, le faire peut s’avérer parfois beaucoup plus dangereux qu’un simple lâcher de caisse. Mais quand même pas autant que le mal qu’on peut se faire en chiant une caisse. Alors voilà, je mets mes humeurs en grève, le temps de me donner le temps de lâcher une caisse puis de vous donner un aperçu de ce que serait votre chienne de vie si je n’étais pas là pour vous montrer comment chier une caisse convenablement. Vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est que de savoir le nombre de gens qui rient dans mon dos sans jamais me laisser savoir qu’ils pensent que ce que j’écris est tout de même plus fartant que de passer son temps à lâcher des caisses comme ils le font chez Dechavanne, Michel Drucker ou encore chez ce grand comique redoutable qu’est Patrick Sébastien. C’est inhumain, surtout en considérant le fait que je ne touche aucune rétribution pour lâcher toutes ces caisses. Pensez y un instant. Le manque d’encouragement pour l’autodérision dont je fais preuve, même par ceux qui se disent mes amis, me laisse à penser que peut-être certains vont penser que ceci est un ‘vrai’ post sérieux et pas une blague et ils vont m’envoyer des commentaires me suppliant de ‘redevenir jovial’ sinon les terroristes vont me lâcher une caisse dans les narines. Ce qui serait stupide. Mais comique tout de même, je peux le concevoir. Alors, ça vaut quoi pour vous que je continue d’être moi-même ? Pas en terme d’argent, non, mais en termes d’encouragements ? Pour le dire plus simplement, disons que je ne me sens pas de continuer plus longtemps sans un peu plus de lâchages de caisses de votre part. Merci d’avoir suivi. PS : Je vous chie trois caisses odorantes. Maintenant, si vous avez le temps, vous pouvez vous amusez à reconstituer le texte original en vous servant à mes pieds, mais n'en foutez pas partout, okay?
rasé les poils de ma narine gauche avec une lame de cutter rouillé puis avoir sniffé du gros sel avant d’éternuer le mélange de morve sanguine et salée regarder une cage emplie d’une meute de lions affamés montrant les crocs à un singe agoraphobique couvert de harissa en plongeant tête la première vêtu d’une combinaison en steak haché dans une colonie de fourmis nucléaires carnivores lèche la peau du dos dans le sens du poil, et si vous coopérez, mesdames, j’en ferai autant avec vos foufounes rot de bébé dans sa poussette (Grands Dieux, envoyez moi la tof des seins gonflés de Dame Cristale !) trucider un vieux lama tibétain en le sodomisant avec du pain d’épice rassis et de me barrer avec sa femme saucissonnée sous le bras en criant victoire me laisser lobotomiser par une meute de crabes décadents pendant que Marylou va se faire peloter les omoplakes par le Docteur Kabuse. quatrains épiques et chevaleresques hissant ma renommée au-delà des étoiles et de tous les moulins de la Manche même si jusque là je n’ai reçu que des haussements d’épaules dédaigneux et de la fiente humide enfiler une capote parfumée à la fraise en vous servant des lèvres pulpeuses de votre voisine d’appartement et non avec vos doigts comme tout un chacun – sauf vous, pauvre tache – le sait quand on sait vivre à peu près convenablement,  couper les glaouis trop ridés puis vous les enfiler dans le fion.
Bien, vous avez compris j'espère. Sinon, pour Truong et son Successeur de Saint Pierre, il y avait un bandeau rouge dessus quand j'avais acheté le livre mais je l'ai perdu depuis - le bandeau, pas le livre -. C'était pour un grand prix national d'anticipation si je me souviens bien. Mais je vous préviens tout de suite, c'est un ouvrage à vous pétrifier le cœur, au sens propre comme au figuré...

8 janv. 2006

128. Hier, c'était la journée mondiale de l'obésité infantile!


Ceci est
absolument lamentable. Comment peut-on avoir l'indécence de célébrer une journée pareille? Et j'ajouterai, accessoirement, comment peut-on faire une chose pareille à ses propres enfants ? Les pauvres gamins ne savent même pas qu’ils auraient pu éviter ça en évitant MC Donald et autres merdes similaires. Mais leurs parents le devraient. Je pense vraiment qu’ils devraient être condamnés pour abus sur mineurs. Même si ils ne les frappent pas, ces petits goinfres (quoi que je suis prêt à parier qu’ils le font), ils leurs refilent quand même – mettez ça dans l’ordre que vous voudrez - de l’hypertension, des maladies cardio-vasculaires, des infarctus potentiels, un dépucelage tardif, un amour-propre au ras des pâquerettes, un taux de cholestérol frisant la stratosphère et une durée de vie potentielle de 40 ans (juste après leurs hypothétiques dépucelages, leurs pauvres cœurs martyrisés devraient exploser). 
Par égard pour les âmes sensibles, - et oui, ça m'arrive de temps en temps - je n'ai pas mis la photo de leurs parents mais celle ci qui est tellement plus humaine et inspirante.. Je vous laisse seulement extrapoler (deux énormes gros tas de merde grasse et dégoûtante, berk…) Comme dit un copain à moi, aller au McDO pour y chercher de la nourriture saine, c’est comme d’aller prier à Lourdes pour lutter contre la faim dans le monde ou au palais Bourbon pour y chercher un honnête homme !

7 janv. 2006

127. Un mec prévisible, l'ADN????

Prévisible ? Prévisible ? Et qu'est ce que j'en sais moi? Cassé à Shangaï et sourcillant ? Non, ce serait dingue ! C’est un chasseur, ce mec, il suit la trace ! Il l’examine d’un nez pointu, jusqu’aux picos-poussières sous le microscope électronique. C’est l’authentique qu’il cherche, pas vrai ? Dans l’évangile selon Tintin, il est écrit que pour boëter un hameçon, faut utiliser une grand-part de vérité, une quantité dangereuse si nécessaire, limite masse critique s'il faut même! Ce qui va suivre relève de ce texte ainsi que des trucs placés sous l’œil du microscope dont j'ai causé plus haut. Alors, l’ADN, ce truc infâme dont on nous cause de plus en plus, ce truc pratiquement invisible par dessus le marché, serait à la base de notre vie en même temps que le vecteur de communication entre les (nos) vies passées et les (nos) vies à venir. - "Je passe de toi, mourant dégénéré, à toi, larve à venir, et voilà ce que tu vas être, et voilà ce que tu dois faire…"-
Moi j’appellerais ça de la biocratie mais je suis pas sûr que que le terme existe. Y a un autre mot qu’existe - qu’a été inventé avant moi, je veux dire -. C’est le mot Eugénisme. Alors bien sûr, c’est un terme décrié de partout, comme le sont les termes ‘Fascisme’ ou ‘Racisme’ ou ‘Anti-sémitisme’ ou ‘Sionisme’ ou ‘Elitisme’ ou j’en passe… Et qu'est-ce que l'Eugénisme? Et bien l'Eugénisme, disons que c'est une façon de voir de l'ADN, l'ADN qui voit loin quoi..., cherchant à se répandre dans un endroit plus viable. Vivre ne lui suffit pas, il lui faut une raison de vivre. Ce pêché était dans l'ADN et Jésus n'a pas lavé l'ADN du monde - ou le contraire. Moi, j’aime bien la S.F. parce qu’elle permet d’envisager l’envisageable… Vous avez vu Battlestar Galactica ? Bon, okay, c’est pas « la » référence mais on y entend des trucs qui font cogiter l'organe cogitateur. Comme 50 000 rescapés terriens émigrant vers les étoiles par exemple…
Bon, admettez tout de même que ça s’est vu dans le passé, sur tous les continents… Attila des steppes mongoles vers l’Europe, nos cousins d'Irlande vers l’Amérique, tiers-monde vers chez nous.
A mon avis, l’ADN, s’il a un chouïa de cervelle et un bac à mémoire, il doit se dire que ce monde est foutu, qu’il est temps et qu'il vaut mieux foutre le camp ! La Terre est mal barrée, cap sur les étoiles ! Pour ça, il a besoin de toutes ses élites, la conscience universelle de son espèce lui conseille de les regrouper, grandes écoles et supra-nationales…sans oublier le plein d’énergie ! On y arrive corsiquement: l’ADN étant plutôt lent..
Mais tout comme certains corses et devant l'urgence, il est tout aussi persévérant ...

6 janv. 2006

126. Etiquette de trottoir: Médite ça avant de partir, Sharon!

J'allais dire "Charogne", mais on m'a dit de respecter les mourants... On en a beaucoup dit sur la manière d’apporter une solution au conflit Israelo-palestinien. Comme si ça allait se passer dans un avenir proche et comme si un tel problème était réglable, faut pas rêver ! Les gens parlent de la paix mondiale comme si c’était chose possible – surtout après avoir créer une telle monstruosité que l’état d’Israël en 48 ! Pas que je sois contre le fait que nos amis Feujs se regroupent pour danser aux sons des violons, mais ils auraient dû le faire ailleurs, en Australie, au Texas ou en Vendée par exemple, c’est pas la place qui manque, ou alors accepter de cohabiter avec les locaux, mais seulement après avoir demandé la permission, c’était la moindre des politesses – Putain d’anglais et d’amerloques, pouvaient pas choisir un autre coin ? Merde ! Comment diable allons nous apporter la paix à des milliards de gens quand des trous du cul de sionistes - à commencer par votre serviteur (trou du cul seulement) - ne connaissent même pas des choses aussi simple que l’étiquette de trottoir ? Je comprends qu’il soit naturel de marcher côte à côte dans la rue quand vous allez main dans la main ou tandis que vous discutez de la dernière paire d’Adidas que vous venez de vous payer, ou pendant que vous vous soufflez à l’oreille des mots tendres et secrets…. Je peux concevoir qu’il soit amusant de marcher côte à côte, en ricanant, en riant ou en se tapant un fou rire, ou qu’il soit normal de marcher de front comme des soldats sans tact tandis que vous vous disputez, jurez, vous injuriez ou parlez grossièrement d’une de vos collègues de boulot au cul énOOOrme ou d’une voisine puant la vinasse ou le sperme à cent bon dieu de mètres. Mais pour l’amour du ciel, quand vous me voyez arriver en face sur le même trottoir, bougez vos putains de culs! Je vais certainement pas m’écarter, raser les mûrs ou descendre dans le caniveau, je vais sûrement pas me tordre l’échine pour éviter de vous rentrer de plein fouet dans l’épaule tandis que vous marchez inconsidérément sur mon côté du putain de trottoir sous le seul prétexte que vous êtes plus nombreux que moi et mieux armés. Je vais vous rentrer dans le lard parce que vous le méritez, et n’essayez surtout pas de vous retourner d’un air choqué en vous exclamant : « Non mais, t’as vu ça ? » au gros tas de merde qui vous tient compagnie parce que le prochain truc que vous allez voir, c’est la pointe de ma godasse se dirigeant vers votre bas ventre. De la même manière que les gens vivant dans une serre devraient éviter autant que faire se peut de balancer des cailloux à tout bout de champ, feriez bien de prêter un peu plus de respect à vos voisins et entourage. Vous êtes aussi bien qu’eux au même niveau de la pyramide alimentaire et n’avez aucun droit sur eux ou leur espace.
Un autre exemple, si vous n’êtes qu’un gros connard ennuyeux, ne dîtes pas que X est une merde à la guitare quand 1) vous êtes un gros con ennuyeux, et b) vous ne savez pas jouer de la guitare. En plus, calomnier quelqu’un sur la façon qu’il a de jouer d’un instrument dont vous ne sauriez même pas vous servir pour vous gratter cette partie du cul qui vous irrite est d’une veulerie des plus mondaines et des plus basses qui soient dans ce putain de monde aussi ne vous étonnez donc pas si votre vie ne semble aboutir nulle part tandis que vous tentez d’évacuer vos petits soucis dans des chiottes qui sont pas turques parce que vous avez eu la chance de naître en terre occidentale. Si les gens ne peuvent comprendre des fondamentaux tels que ceux développés ci-dessus, il n’y aura jamais de paix sur terre. Ah, et si vous souhaitez commenter ce post avec des mots de haine ou injurieux, veuillez, si ça vous écorche pas les doigts, le faire en rimes iambiques. PS : Et je rajouterai que si vous souhaitez vraiment me poster des mots haineux et emplis de fiel, veuillez aussi, je vous prie, le faire anonymement, sans grâce, avec des fautes d’orthografe et n’oubliez pas de me traiter de tous les noms connus de votre répertoire, je n’en attends pas moins de vous.

2 janv. 2006

125. Et si j'étais une femme pendant toute une journée?

Ô doux oreiller parfumé de lavande, je crois que je vais rester avec toi encore un peu… 
D'accord, d’accord, vous savez combien parfois la vérité peut être blessante ? Bien, dans ce cas, elle ne ferait pas de mal – oh non, bien au contraire ! 
Mais ce n’est pas non plus terriblement captivant. Imaginons toutefois que je pourrais admettre le fait que mes tétons se trouvent désormais à plusieurs centimètres de distance de ma cage thoracique, et qu’ils ne soient plus à moitié planqués dans une brousse de poils bouclés. 
Mais tout d’abord, quelle genre de femme serai-je donc ? Monica Belucci ? La mère Denis ? Crystale B36 ? Super Woman ? Ségolène Royal ? Non, non, je crois que je vais rester plus près de chez moi. 
Je crois que je serais la femme qui est la mienne, c'est-à-dire celle que j’aimerais être si j’en étais une. " Eh! ça mérite pas un gros câlin et une gâterie, ça, ma petite louve chérie?" 
Franchement, je vois pas comment ce serait possible, mais admettons que ce soit le cas. Bien, la première chose que je ferais en me levant - après que mon mari m’ait apporté le café et les croissants au lit bien sûr - serait de prendre ma douche. Et ça va être une douche loooOOOooongue et remplie de vapeur ; impossible de m’y soustraire. 
Bien, disons que je me lève disons vers 9 heures. Mon agenda est rempli jusqu’à 10 heures 30 afin de me permettre de m’habiller, de me peigner, de me maquiller, de me parfumer et de changer quatre fois de vêtements, bon, disons plutôt 11heures et demie, minimum. Alors pas d’appels s’il vous plaît, et annulez tous mes rendez-vous du matin. Merci. 
Donc me voici arrivée à l’heure du déjeuner. Où vais-je donc bien pouvoir aller prendre mon premier repas de femme libérée ? Hmmm je sais, traitez moi de perverse si ça vous chante - comme si que ça allait choquer quelqu’un maintenant! - mais j’irai dans un routier. 
Un mec dans un corps de femme allant toute seule bouffer non accompagnée dans un restaurant routier, papotant avec toutes ces jolies señoritas girondes qui font le service et qui ignorent totalement qu’elles ont affaire à un homme !
Mama mia… c’est le genre de truc qu’on ne trouve que dans les rêves les plus fous – ou la pires des Sitcoms. Miam… 
Bon, le déjeuner, c’est réglé. Pas vraiment folichon. 
Quoi ensuite? Qu’est ce que font les femmes que les mecs ne font pas, et que je vais adorer faire quand même, ne serait-ce qu’un tout petit peu ? - à part le truc de la douche qui s’éternise bien sûr. -  Je suis pas certain, euh, je voulais dire pas certaine, de ce que je veux faire ensuite, alors je vais dresser une liste de ce que je pourrais faire, selon l’heure et l’endroit où je me trouverai et l’époque de l’année où aura lieu ma métamorphose. 
1. Il y a une salle de gym à Vannocéa, la piscine de mon quartier - vous voyez le genre, la salle réservée aux femmes avec de grandes vitres dépolies pour décourager les voyeurs ? - J’irai peut-être y faire un tour, juste pour voir à côté de quoi je suis passée toutes ces années. « Non, non, retournons encore au vestiaire… je tiens vraiment à conserver une image mentale de la couleur des murs de cette pièce, les copines. » 
2. Bien entendu, je ferai un détour par les toilettes des femmes, dans le plus de toilettes de femmes possible dans le temps qui m’est imparti. Pas - seulement - pour les raisons auxquelles vous pensez, chers perverses et pervers, mais pour vérifier de visu s’il est vraiment aussi difficile que ça de faire pipi debout. 
Je veux dire, c’est fou la quantité de porcelaine qu’on pourrait économiser si nous autres les femmes utilisions de simples urinoirs plutôt que des trônes impériaux sur cette planète… Réalisez vous combien de délicates poupées et de statuettes ne sont pas produites et mises sur le marché dans le monde à cause de nous ?! 
3. Je me tiendrai à l’écart des bars et des bistrots ; je ne tiens absolument pas à ce que des ringards de beaufs comme… je sais pas moi, mon mari par exemple, viennent me faire du gringue simplement sous le prétexte que je suis une femme. Oooh, mais attendez une petite seconde… et si j’allais, nooon…, si ?... dans un bar de lesbiennes ? 
Houla, ça changerait tout, là…, draguer une femme sous l’apparence d’une autre femme ? Mon dieu, je me sens tout simplement dépassée par les possibilités qui s’offrent à moi. Je crois que j’en ressens déjà toutes les vapeurs étourdissantes, la tête m’en tourne et je ne sais plus ce que je dis - peut-être vais-je tout simplement rentrer m’allonger quelques instants et réfléchir un peu plus à tout ça en me caressant à tête reposée…- je dois y réfléchir à deux mains et à deux fois car il ne faut pas que j’oublie que je suis une femme mariée.- 

Bon, je suis pas sûre de combien de ces trucs je serai capable de faire en une journée, mais une petite combinaison des trois ne me déplairait pas en attendant la fin de cette journée extraordinaire. Alors, ce sera l’heure de mon bain moussant aux herbes relaxantes avant de passer au lit. Mais juste avant d’aller me coucher, une petite tisane aphrodisiaque ou quelque chose comme ça pendant que mon mari commence à ressentir les premiers effets du cachet de viagra que j’ai écrasé subrepticement dans sa bolognaise . 
Puis je recevrai les honneurs langoureux de ce coquin comme je lui ai fait promettre. RhoooOOOooo si vous saviez comme il est bon depuis que je lui administre ces cachets! 
Et puis réfléchissez, il faut tout de même que j’entraîne ce corps tout neuf et en rodage. Ce n’est qu’une location à la journée, souvenez vous, alors pas une minute à perdre. 
Que celui qui en héritera demain matin nettoie les traces poisseuses de notre nuit d’amour. Car de toutes façons, moi, après minuit, je suis plus de service ! 
Au fait, ça tombe quand la fête des mères l’année prochaine ?