On a gratté à mon hublot
Et je suis nu, écrivant une lettre
À ce visage qui me manque depuis trop de nuits.
J'écarte mon rideau, scrute au travers du carreau
Mais il n’y a personne:
Seule une mouette vagabonde sur le quai nocturne et déserté !
Ce devait être une brise, me dis-je.
Je retourne m’asseoir à mon pupitre:
Quelqu’un a effacé ce que j’avais écrit !
Pour quoi donc ? me demandé-je...
Et qui diable a pu faire cela ?
J’ouvre mon armoire, fouille dans mes tiroirs,
Cherche sous l’écritoire, jette un œil sous mon plumard...
Mais il est tard, je dois me remettre à l’ouvrage,
Voici trois jours que je ne mange.
Je me rassis devant ma feuille,
Dois raconter combien dure est cette vie,
Qu’il serait bon de larguer les amarres…
Mais ça bouge dans ma coursive,
On a toqué sur mon chambranle.
Je demande: « Qui est-ce ? »
Un mur de silence me répond.
Mon corps se prend de chair de poule,
Je me revêts d’un drap bleuté et j’ouvre la porte:
« Entrez ! » dis-je avec bonté.
Mais la coursive est déserte.
Je dois être fou !
Suis-je entrain de perdre la boule ?
Il me manque une femme.
Je vais déchirer cette lettre,
La balancer dans les eaux noires,
Éteindre la lumière.
Masturbation ou bien prière ?
Pour l’instant, je dois me divertir.
Je pioche un VCD, j'appuie sur "Play":
Drame hindou sous-titré sri-lankais...
Mes paupières n'en peuvent plus de s'affaisser tandis que je m'enfonce,
Un autre jour peut-être j'écrirai cette lettre...
-----o-----
et à très bientôt !
😍