LA BELLE ET LA BÊTE
" T'es réveillé ?
- Ouais.
- Combien de temps ça fait qu'on est dans le coltar ?
- Des heures. Peut-être même plus.
- Plus d'heures ?
- Je sais pas. Fait noir ici, ça sent le boyau de bouc et ma tête me fait mal à cause de la confusion. Et mes hanches me tuent à force d'être allongé sur le sol.
- Pareil. Et je meurs de soif aussi.
- Ouais. Pire qu'une une éponge dans un grille-pain.
- J'entends plus… la chose… non plus, et toi ?
- Moi non plus.
- Qu'est-ce qu'on devrait faire?
- Trouver un moyen de sortir de ce trou.
- Je suis bien d'accord. Mais comment?
- Nous sommes sur un sol en terre battue. Je pense que nous sommes dans une sorte de grotte. Cette chose a dû nous traîner ici.
- Ça ne répond pas à la façon dont nous sortons.
- Chut. T'as-tu entendu ça ?
- Ouais, qu'est-ce que c'était ?
- Parle moins fort.
- Désolé.
- C'est peut-être mon imagination. Je pensais l'avoir entendue respirer.
- Je sens quelque chose à côté de moi. Ton sac peut-être.
- Je l'ai laissé tomber dans le ravin pendant qu'on tentait de fuir, tu te souviens ? Juste après avoir jeté le tien ?
- Ah, d'accord. Alors qu'est-ce que c'est ?
- Laisse-moi me rapprocher de toi.
- C'est là. On dirait du tissu. Un jean peut-être ? Est-ce que tu le sens ?
- Un jean bien sûr. Il y a quelque chose de solide à l'intérieur. Une tige ou un bâton, je pense.
- Un bâton à l'intérieur du tissu ?
- Attends. Au touché, on dirait du velours côtelé. Un manteau. Un jean et un manteau ?
- Oh ouais. Sûrement.
- Et là… c'est des cheveux ?
- Quoi ?!
- Une barbe ! Oh non…
- J'y touche pas. Qu'est-ce que c'est ?
- Je pense que c'est le corps d'une autre personne.
- Oh putain! Est-elle vivante ?
- Hé mon pote. Réveille-toi. On se barre d'ici. Ah !
- Quoi ?!
- Son visage!
- Qu'est-ce qu'il a, son visage ?
- Il est… humide. Tout gluant.
- C'est bon, ras-le-cul. Faut qu'on trouve un moyen de sortir d'ici maintenant.
- Guide-toi en longeant la paroi. Essaie de trouver une porte ou quelque chose.
- Une porte ? À l'intérieur de cette… grotte ?
- Une sortie. C'est mieux ? Suis-moi simplement.
- C'est ta jambe de pantalon ? S'il te plaît, dis-moi que c'est ta jambe de pantalon.
- Oui, et tu serres trop fort. Je peux à peine ramper. Non, en fait, lève-toi.
- Ralentis. Donne-moi une seconde. Mes jambes sont toutes ankylosées.
- Doucement avec ma chemise. Tu vas me l'arracher du dos.
- Pardon. OK Continue. Montre le chemin. Sors-nous d'ici !
- Gaffe où tu mets les pieds là.
- Quoi encore ?
- Je pense pas qu'aucun de nous deux veuille le savoir.
- Un autre corps ?
- Je t'ai dit de pas demander.
- Oh, putain, c'est quoi cet endroit ?
- Je crois que j'ai quelque chose.
- Qu'est-ce que c'est ? Me dis pas que c'est un autre corps.
- Je crois que j'ai trouvé une issue. Peut-être. Je peux sentir la paroi rocheuse tourner ici. Et t'entends ce bruit ?
- De l'eau ?
- Ouais. De l'eau qui goutte. On doit être dans un tunnel. Avançons un peu plus vite.
- Il fait encore nuit noire pour moi. T'y vois quelque chose, toi ?
- Non, je fais que suivre le bruit de l'eau. Ça parait éloigné, donc ça doit être un long tunnel.
- D'accord, pas si vite.
- Essaie de suivre et tire pas si fort. Tu m'étrangle avec mon col de chemise.
- Désolé, désolé.
- OK, ça tourne encore.
- As-tu marché dans de l'eau ?
- Ouais. Espérons que c'est juste de l'eau. Peux-tu voir de la lumière devant toi ?
- Je vois rien.
- Il y a une lumière. Vraiment faible. Peux-tu voir les parois du tunnel ? Tout n'est que terre et roche.
- Tu crois qu'on est sous terre ?
- Peut-être bien.
- Un grognement. T'as entendu ça ?
- Peut-être mon estomac.
- Je pense pas. Ça ressemblait plus à un cri d'animal. Certainement pas un gargouillis de tes tripes.
- Oh putain. T'as peut-être raison. Je viens de l'entendre.
- Oui en effet. Un autre grognement, non ?
- Ouais. Certainement un grognement.
- Elle est revenue ?
- Je viens de voir un truc en mouvement dans la lumière devant. Comme une ombre traversant le tunnel.
- Oh, mec. Si cette chose est de retour…
- Par ici.
- Attends, pourquoi tu tournes ?
- Je pense qu'elle descend le tunnel devant nous. Je peux la sentir.
- Oh putain, quelle odeur.
- Reste avec moi. Et arrête de geindre.
- Je suis terrifié.
- Silence, tu veux bien ?
- Désolé.
- Tiens, rentre dans cette alcôve.
- Comment que je peux rentrer dans quelque chose que je vois pas ?
- Utilise tes mains. Palpe la paroi. Et assieds-toi, d'accord!
- Ok, je suis dans l'alcôve. Et maintenant ?
- Garde ton calme et attends.
- Pour quelle raison ?
- Pour que la chose passe.
- Elle va pas nous flairer ?
- On a pas d'autre option. Je retournerai pas dans ce… repaire… ou quoi que ce soit. Et on peut tout simplement pas la contourner.
- Ok.
- Chut. Je l'entends se rapprocher. Ne dis plus un mot jusqu'à ce que je donne le feu vert.
- Compris.
- Ok, je l'entends plus. Allons-y.
- Attends. Laisse-moi tenir ta chemise.
- Pas si serré cette fois.
- Oui, bien sûr, désolé.
- Par ici. Tu vois maintenant ? La lumière se fait plus vive devant.
- Oui, je peux la voir. C'est une ouverture, non ?
- T'as tout compris. Notre billet pour sortir d'ici.
- Attends, qu'est-ce que je vois ?
- Des arbres. Beaucoup d'arbres.
- Et plein de ciel aussi. Soit ce sont des arbres nains, soit nous sommes très haut au-dessus de leurs cimes.
- Une vallée. Tiens, reste contre la parois. Attention maintenant. Regarde. on est sur une corniche.
- On est piégés sur ce rebord maintenant ?
- Regarde autour de toi. Il doit y avoir un chemin pour se barrer d'ici.
- Baisse les yeux. C'est le seul moyen de sortir d'ici - un saut vers une mort certaine. Nous sommes au bord d'une falaise abrupte face à un mélange de branches d'arbres dans le fond d'un précipice.
- Du calme. Réfléchissons. Nous devons être rapides.
- Mec, regarde tes mains.
- Oh putain. Le visage du gars...
- C'est du sang ?
- Je pense que oui. Peu importe. Regarde autour de nous.
- Que dirais-tu de partir par là, vers la gauche ?
- C'est possible. Faudra coller à la paroi pour nous déplacer. Plaque-toi le dos au mur et baisse pas les yeux.
- Oh mec, il doit sûrement y avoir un autre moyen.
- Si t'en vois un, fais-moi signe.
- J'ai rien compris.
- Bon, faisons comme ça. Et… tu peux lâcher ma chemise maintenant.
- Oups. Désolé. Je suis nerveux.
- Je vois ça.
- Ralentis. Tu vas trop vite.
- Continue d'avancer. Tâte avec ton pied. Le rebord est plus large qu'il n'y paraît, assure-toi simplement que ton dos est bien plaqué à la paroi.
- Facile à dire. Ça fait combien de temps qu'on est là-dessus ?
- Pas encore sûr.
- J'en peux plus. Je commence à avoir le vertige.
- Reste avec moi. Regarde pas en bas.
- J'essaie. Mes paumes transpirent comme des chattes en chaleur.
- Garde-les contre le mur. Si tu mets tes bras en avant, tu perdras l'équilibre à coup sûr.
- T'as entendu ça ?
- C'était bruyant. Elle a dû se rendre compte qu'on est plus dans son antre.
- On aurait dit un lion et un dinosaure rugissant en même temps.
- Pas très agréable. Concentre-toi. Je vois une dépression par là-bas. Plus que quelques pas et on pourra sauter dedans.
- Elle arrive !
- Saute !
- Houla !
- Je te tiens. Relève-toi. Allez, tu peux le faire.
- Bon sang, j'ai failli tomber tout au fond.
- Baisse les yeux. Il y a un autre palier juste en dessous de nous. Tu serais pas tombé plus bas.
- Pourtant, c'était affreux. Maintenant vers où qu'on va ?
- Vers en haut. Prenons de la hauteur.
- Tu veux escalader ces rochers ? Pourquoi ne pas descendre par là ?
- Mate la taille de ces rochers. Ils doivent faire sept ou huit mètres de haut. On pourrait pas faire un saut pareil sans nous péter une cheville.
- Et si on faisait le tour par l'autre côté ? Peut-être qu'il y a un chemin ou quelque chose.
- Ces rugissements deviennent de plus en plus forts. Elle doit fouiller les tunnels à notre recherche. Il nous reste pas beaucoup de temps pour prendre une décision.
- Alors allons-y !
- Gaffe où que tu mets les pieds par ici.
- Putain, j'en peux plus.
- Sers-toi de ces deux rochers et saute sur la corniche.
- C'est encore loin ?
- Je sais pas. Continue aussi vite que tu peux grimper.
- Donnez-moi un coup de main s'il te plaît.
- Arrête-toi. Utilise cette branche, puis balance-toi avec. Bien. Vas-y mollo sur ce rocher, il est pas très stable. Ici. Ouais, bien. - J'y suis presque, je pense. Attends, c'est quoi ce bruit ?
- La chose ?
- Non, autre chose. Plutôt comme un moteur. Une tronçonneuse, peut-être ?
- Oui, je pense que t'as raison. D'où qu'il provient ?
- J'en suis pas sûr. Continuons de grimper. Il y a un pinacle au sommet de ces marches. On pourra peut-être voir de là-haut.
- Aie !
- Ça va aller ?
- Me suis foulé la cheville.
- Donne-moi ta main. Vas-y, tire. Plus haut. Bien. Attends. Regarde là-bas.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Je vois de la fumée. Probablement des tronçonneuses. Cette tache jaune pourrait être un camion ou un engin d'exploitation forestière.
- À quoi tu penses ?
- À appeler à l'aide.
- Et indiquer à la chose notre position ?
- Cette… chose… nous trouvera quoi que nous fassions. On est coincés au sommet de cette montagne, avec le repaire de cette bête en dessous de nous et le seul moyen de s'en sortir est de se jeter du haut de chutes de huit mètres… ou d'appeler à l'aide. T'as une une meilleure idée?
- Non. AU SECOURS !
- AU SECOURS !
- Par ici!
- Aidez-nous !
- On est là !
- Attends. Chut. Les tronçonneuses. Elles se sont arrêtées.
- Tu penses qu'ils nous ont entendus ?
- Peut être. Appelle encore une fois. Au secours !
- Au secours !
- Au sec…
- David… retourne-toi.
- Chut. Doucement maintenant. Ne bouge plus un muscle.
- Putain, j'en serais bien incapable.
- Hé, écoute, la bête ! Nous n'essayons pas de te faire du mal. On veut juste rentrer chez nous. D'ACCORD ? On est pas là pour te faire du mal. Maintenant, rentre chez toi et laisse-nous partir.
- Je pense pas que ça va marcher. Je pense qu'elle essaie de nous coincer.
- Bouh ! Va-t-en ! Casse-toi d'ici !
- Mec, elle fait presque trois mètres de haut. On pourrait pas lui jeter un truc ?
- Passe-moi cette pierre à tes pieds.
- Tiens.
- Je vais la lui jeter ! Je suis sérieux ! Je jouais à la pelote basque quand j'étais au lycée.
- Ça marchera pas, David.
- Recule-toi !
- Putain de merde, tu l'as touchée en plein dans l'œil !
- Oh, merde, tirons-nous !
- Par ici !
- Ici. houla ! Je te tiens. Saute. Par ici. Allez. Sur ce rebord. Bien, fais tomber ce tronc dans le ravin. Cela ne peut pas nous amener ici.
- Elle est de retour. Euh… et tu l'as rendu folle. Quelque chose me dit qu'elle pourrait facilement nous sauter dessus.
- Bouge plus, créature qui sent la volaille !
- Les insultes la feront probablement pas disparaître non plus.
- Houla ! Ca c'était quoi ça ?
- Ça ressemblait à une arme à feu. Mais c'était quoi cette explosion de lumière violette qu'a suivi le bang ?
- Quoi que ce soit, ça a fait tomber la créature en bas de la corniche.
- Alors les jeunes, vous allez bien ?
- Oh, belle madame, faut que vous nous aidiez. Il y a une sorte de….d'ours…ou…de monstre….
- Un ours ? Non. Un monstre ? Ça se pourrait bien, ça arrive parfois.
- Écoutez, On était juste sortis pour une randonnée et cette chose a croisé notre chemin. Elle a commencé à nous chasser. On a dû abandonner toutes nos affaires et on s'est retrouvés dans sa grotte.
- Vous avez eu droit à un aperçu de quelque chose de vraiment rare dans ces parages. Vous devriez vous sentir chanceux de ne pas être entrain de mariner dans ses tripes en ce moment même.
- Et c'est quoi, cette chose ?
- Disons que vous feriez bien d'oublier ce que vous avez vu ici. Maintenant, donnez-moi une minute et je vais déplacer ce rocher pour que vous puissiez partir.
- Où ce qu'elle va ?
- Aucune idée. T'as entendu qu'est-ce qu'elle a dit ?
- Ouais, elle a dit qu'on avait jamais rien vu de spécial ici aujourd'hui. Putain, t'as vu, elle a qu'un seul nibard. Peut-être que c'est la chose qui lui a niaqué l'autre...
- Et un joli nibard si je peux me permettre. Cette femme doit être une chasseresse. Une sorte d'amazone.
- Et ?
- Elle a dit qu'on avait vu quelque chose de rare. Je suis sûr qu'elle chasse le Yéti, ou peut-être le Sasquatsh. Cette chose doit être un Sasquatsh !
- Le Yéti ou le Sasquatch ? Ici, au pays basque ? T'es sérieux ?
- Comme un pape. J'arrive pas à y croire ! Tout ça parait incroyable ! Partout dans le monde, des gens meurent d'envie de mettre la main sur une sorte de preuve prouvant leur existence.
- Pourquoi que t'as ce regard dans les yeux ?
- Patxi, on vient de survivre à une attaque de Sasquatch et de rencontrer une amazone. On en était si proches.
- Tu penses vraiment que quelqu'un va te croire ?
- Quand la chasseresse nous fera redescendre de la falaise, on retournera à la voiture, on rentrera chez nous et on reviendra avec nos fusils de chasse.
- Et puis ?
- Après cette chute, il n'y a aucun moyen que la bête se soit déjà relevée. Nous allons revenir ici et la tuer.
- La tuer ? On a déjà de la chance d'être en vie, et tu veux revenir et essayer de la tuer ?
- Nous allons passer un marché avec la bonne femme chasseresse On peut ramener la carcasse à la maison et commencer à passer des appels. Trouver le plus gros fan de Sasquatch ou de Yéti du monde et faire fortune. On partagera les gains avec elle.
- Tu te souviens des cadavres entassés dans sa tanière ? On était sur le point d'être son dîner de demain avant de finir ici. Je veux juste rentrer à la maison et oublier ce qui s'est passé.
- Attends. La chasseuse est de retour.
- Ouais, je suis de retour. Maintenant, je vais balancer ce tronc entre ces deux rochers. Vous deux, vous allez reculer de quelques pas pour ne pas vous faire frapper quand je le laisserai tomber.
- Compris.
- Dites, jolie madame, vous avez tiré sur ce truc, n'est-ce pas ?
- Eh bien vous en pensez quoi? Il n'y a personne d'autre que nous ici, et vous n'avez pas d'armes.
- Vous avez vu où ce qu'elle est tombée ?
- Juste en bas de l'autre côté du rocher. Elle fait un petit somme dans le fond de cette crevasse. Vous pouvez repartir en toute sécurité maintenant, mais mieux vaut bouger avant qu'elle ne commence à retrouver ses esprits.
- Écoutez, mon ami et moi ici, on a une petite proposition à vous faire. Nous pensons si nous partagions en trois…
- Au cas où vous ne m'auriez pas entendue la première fois, vous devez partir d'ici.
- C'est juste. Vous l'avez vue en premier. Et si vous preniez 50% et nous…
- Écoute-moi, jeune homme, tu ne veux pas te faire d'idées sur ce qui se passe ici. Ce n'est pas un Yéti ni un Sasquatch et encore moins une autre connerie du Loch Ness. De temps en temps, elle échappe au sort que je lui ai jeté pour l'emprisonner depuis que je l'ai quittée pour un prince plus charmant, ce qu'elle a jamais supporté, alors elle se trouve une paire de pèlerins pour St Jean Pied de Port ou de randonneurs tels que vous, bons à tringler puis à grignoter. Mais c'est mieux pour vous de pas le savoir et surtout de pas le comprendre. Beaucoup trop de générations ont parcouru cette montagne pour la garder sous contrôle et empêcher des gars comme vous de se faire défoncer la rondelle avant de se faire fendre la tête et de se faire vider les tripes pour son déjeuner. Maintenant, je sais que vous avez probablement trouvé un autre pèlerin ou deux dans son donjon. Ce n'est pas un hasard, c'est comme ça que ça marche. Vous venez de vous présenter au mauvais endroit et au mauvais moment. Si vous voulez finir comme eux, je vous suggère de continuer à pousser votre grande idée de présenter la Bête aux médias et de gagner des millions. Ce n'est pas la première fois qu'on me propose ça.
- David… on pourrait pas juste y aller ?
- Qu'est-ce que ça va être alors, David ? Tu veux servir de déjeuner ou tu préfère écouter ton ami rempli de bon sens ?
- D'accord belle madame. Faites tomber le tronc.
- Bon choix. Reculez, maintenant. Très bien, faites gaffe à vos pieds.
- Attention, madame, derrière vous !
- Houla, la bête l'a faite tomber ! Vite, prends son arme.
- J'irai pas là-bas !
- Bien. Je vais le faire.
- Attention !
- J'ai compris.
- Vise-la dans la tête !
- Recule-toi. Ce truc m'a l'air plus puissant que mon lancer de caillou de tout à l'heure.
- David, attention !
- Tu me rends cette arme, fiston. tu ne pourras pas t'en servir.
- C'est aveuglant !
- Qu'est-ce qui s'est passé…?
- ... on est de retour dans notre bagnole ?
- La chasseuse a encore tiré. Cette lumière violette, elle était partout. Et maintenant…?
- Regarde. Nos sacs. Ils sont sur la banquette arrière.
- Mec, je ne sais pas ce qui vient de se passer. Barrons-nous d'ici.
- Je te le fais pas dire."