Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

15 janv. 2021

463. La Tactique du Diable

 

 Voici un extrait de "la tactique du diable" de C.S Lewis, écrit en 1942. 
Malgré la date de son écriture, il est étonnant de constater la description quasi parfaite de notre réalité d'aujourd'hui. 
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Un jeune diable : "Comment avez-vous réussi à envoyer autant d'âmes en enfer ?
Le vieux diable : Avec la peur !
- Bon travail ! De quoi avaient-ils peur ? Guerre ? Famine ?
- Non, d'une maladie !
-N'ont-ils pas été malades ? N'étaient-ils pas en train de mourir ? N'y avait-il pas un remède ?
- ils sont tombés malades, ils sont morts, il y avait un remède.
- Je ne comprends pas...
-Ils ont accidentellement cru que la seule chose qu'ils devaient garder à tout prix était la VIE ! Ils ne s'étreignaient pas, ne se saluaient pas, ils s'éloignaient l'un de l'autre. Ils ont renoncé à tout contact humain et à tout ce qui était humain ! Ils ont manqué d'argent, ils ont perdu leur emploi, mais ils ont choisi de craindre pour leur vie, même s'ils n'avaient même pas de pain. Ils croyaient tout ce qu'ils entendaient, lisaient les journaux et croyaient aveuglément tout ce qu'ils lisaient. Ils ont abandonné leur liberté, ils n'ont jamais quitté la maison, ils ne sont allés nulle part. Ils n'ont pas rendu visite à des parents et amis.
Le monde est devenu un grand camp de concentration avec des prisonniers volontaires. Ils ont tout accepté ! Juste pour survivre à un autre jour misérable... Ils n'ont pas vécu, ils sont morts tous les jours ! C'était facile de prendre leurs âmes misérables ... "

C.S. Lewis - "Lettres de Berlicche / The screwtape letters" - 1942
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En lisant ça, on peut se dire, à tort ou à raison, que rendu à ce point,  il n'y a plus grande surprise à attendre de la vie. 

On peut penser qu'à présent, la vie a perdu toute capacité à nous surprendre. Notre propre histoire faite de moments qui ont fait une différence ou ont eu un sens le confirme. 
En fin de compte, on peut en arriver à la conclusion que peu importe à quel point on essaie d'imaginer ou de prédire l'étape suivante, il y aura toujours place à l'imprévu pour améliorer nos prévisions. Scuzez-moi, j'ai le Q qui me démange.

On s'approche d'un autre de ces moments cruciaux où une décision importante doit être prise, on la sent déjà sur nos orteils et nous irritant les talons. Dans quelques jours, le verdict déterminera des questions aussi importantes que la ville où on vivra, les prochaines personnes que nous rencontrerons ou celles qu'on ne rencontrera jamais, les expériences avec lesquelles nous nourrirons le scénario de nos vies et les histoires qui en sortiront. On comptera nos petits-enfants. Le seul inconvénient est que, faute d'éveillés parmi nous, cette décision ne semble plus être entre nos mains.

Je me souviens d'un collègue de marine marchande qui m'avait raconté entre deux lichées de rhum arrangé que la raison pour laquelle il avait rencontré sa femme était qu'il lui avait manqué le quart de la moitié d'un demi-point au concours pour aller étudier dans l'école qu'il avait souhaité intégrer. N'étant pas admis, il s'était résolu à passer le concours de l'école d'hydrographie  et que c'était grâce à ce premier échec qu'il avait rencontré dans un bouge de Port of Spain la Cimarron  qui allait devenir sa partenaire durant les dix prochaines et heureuses années de sa vie.

Alors pourquoi se mettre en colère contre les échecs ou se lamenter sur les déceptions du présent ? Quel est l'intérêt de s'accrocher à ce que nous pensons être le mieux pour nous et à souhaiter que tout redevienne comme avant ?
Lorque tout le monde se précipite vers le bord de la falaise, celui qui se barre dans la direction opposée peut paraître fou...
Alors peut-être est-il plus sensé de ne pas nous en soucier et de nous laisser emporter par la main prévoyante qui a tout prévu et qui finira par nous conduire à l'origine des meilleurs moments de nos vies. Pour chaque chose, ne dit-on pas que les meilleurs plans sont l'imprévu ?

Q

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11 janv. 2021

462. Nuit salvatrice


Nuit salvatrice 

Quand tu sentiras la fatigue du monde,
Quand tu auras soif mais ne trouveras l’eau,
Quand tu chercheras une terre mais ne trouveras que nuages
Apparaîtra devant toi le Prince de la Nuit
Avec des vers plein les lèvres.

Il t’attendra dans son palais sans armure,
Traînant sur le sol des rigoles de rimes
Tandis que ta main s’offrira à la sienne.

Une étoile fugace,
Vénus de l’aube emplie de mélodie,
Prince de la Nuit et son amante,
Feux, cœurs, caresses,
Et toi, maîtresse de son être.

Une prière de l’aube, une hirondelle,
Tu seras l’essence arrachant les arômes
Au jardin virtuel où naissent les paroles.
Accouche de ce Prince bien aimé,
Tu seras beauté divine,
Parfaite illusion d’un amour éternel.

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7 janv. 2021

461. Épiphanie 2021

 

Les points sont bien là, mais y a encore rien qui les connecte. Pas encore.

L'incertitude me laisse pas dormir. Ce serait n'importe quel jour ordinaire, sans le fait que le jour qui suit ne sera pas un jour normal. Je devrai probablement garder cette date en mémoire pour la postérité ou elle deviendra un souvenir que je pourrai pas effacer même si j'essayais de toutes mes forces.

Ce dont je suis sûr d'être certain, c'est qu'à un moment donné cette nuit, tandis que mon corps sera dans une inconscience presqu'inerte, quelque chose dans nos vies aura soudain changé, pour le meilleur, ou pour le pire, et qui sait, peut-être même pour toujours.

Le problème est que je ne peux pas dormir. En silence et dans le noir devant mes écrans, j'attends, plus lucidement que je ne le voudrais, que le marchand de sable me balance une pelletée de sommeil entre les deux yeux. 
Je suis tenté de regarder ma montre, mais je sais que si je le fais, je perdrai également mon sang-froid. Je pense à toutes les nuits importantes que j'ai vécues jusqu'à ce jour, la nuit précédant mon baptême de l'air, la nuit précédant mon examen de permis moto,  celle précédant la prise de commandement de mon premier navire, et toutes les veillées des jours importants de ma vie durant lesquelles je devrai encore faire face à l'insomnie. 

Mais en fait, ces nuits n'étaient pas si importantes qu'elles en avaient l'air à première vue. Pas si importante que la nuit qui vient de s'écouler. 
Une épiphanie s'est produite cette nuit. Signe du ciel, elle succédait au jour de la fête des rois. La bête a dévoilé son vrai visage. Les plus fidèles amis ont trahi. Mais bon, DuckDuck nous a dit de rejoindre nos pénates en paix. 

Même quand j'étais petit, j'avais ce genre problème: la peur du noir. Mais avec le temps, j'ai appris à vivre avec les monstres qui vivaient sous mon lit; j'ai compris que si vous ne les nourrissiez pas de votre imagination, ils finissaient par mourir de faim ou tout simplement par s'enfuir foutre les chocottes à quelqu'un d'autre.

Maintenant, d'un autre côté, j'aime le silence et l'obscurité. C'est la seule façon d'écouter mes pensées, de les réfuter et de les mettre en ordre pour que personne ne les change. C'est le problème du monde: le bruit et les images excessives empêchent les gens de réfléchir et ils finissent par agir par imitation et non par conviction.

Chaque seconde qui passe, je déduis les minutes qui restent jusqu'à ce que le réveil sonne et je sais que quand cela se produira et que la fatigue ne me laissera plus ne pas poser les pieds sur terre, je me souviendrai de ce moment et je me dis que j'aurais aimé ne pas être resté éveillé en pensant à des choses futiles.

Mais je suppose que nos lendemains seront des jours mémorables, cela n'aura pas d'importance pour moi. Parce que j'aurai plus de raisons de me lever que d'être paresseux entre les draps. Parce que demain, quand je me réveillerai, ce coin de mon esprit que j'ai gardé silencieux pendant si longtemps sera enfin rempli. Cet écart si proche de l'endroit où la joie, l'illusion et le sentiment de plénitude seront sécrétés.

Le 6 janvier 2021 aura été marqué dans l’histoire comme une journée historique, une journée de révélation. On s’attendait à la présence de 1 à 2 millions d’américains ce jour là montés à Washington pour soutenir le président Trump qui avait promis et a délivré de grosses révélations, notamment des tonnes de "preuves spécifiques" toutes soumises mais jamais entendues par toutes sortes de tribunaux qui les ont entendues, depuis des tribunaux de comtés à des tribunaux d'états jusqu'à la Cour Suprême et finalement jusqu'au Congrès. Toutes preuves inconnues du grand public car jamais dévoilées par les médias main stream et censurées sur  les réseaux sociaux de masse.

N’oubliez pas que rien de l’élection américaine de novembre n’a pu échapper au services du renseignement puisque 64% des satellites d’espionnage du NRO (de reconnaissance optique, radar et d’écoutes SIGINT) ont étés réorientés sur le territoire américain pendant l'élection. Sans oublier que l’ensemble des SCIF (A Sensitive Compartmented Information Facility ou Installation d'Information Compartimentée et Sensible) de la Garde Nationale ainsi que celui de l’aile ouest de la Maison Blanche ont secrètement enregistré en temps réel l’ensemble des fraudes de la quasi-totalité des bureaux de vote américains.

En ce jour, il n'a  pas été posé de question sur la validité de l’élection de Joe Biden, à savoir s’il était élu ou non, mais plutôt sur la problématique des preuves qui attestent incontestablement d’une tricherie massive et avérée du parti Démocrate donc du coup d’état orchestré par l’état profond contre les États-Unis d’Amérique et son peuple, à savoir si ces preuves étaient recevables ou non. 
Et la grande majorité des représentants et des sénateurs américains, comme les juges des différentes cours, ont décidé de fermer les yeux et d'ignorer ces preuves accablantes pour les démocrates et d'introniser le représentant de la pieuvre. 
Les criminels de l'état profond sont arrivés comme des graines, ils ont fait profil bas en s'infiltrant partout, étendant leurs racines tentaculaires sous la surface, et puis hier, ils ont germés en surface aux yeux du monde entier.

Le cancer a bouffé presque toute l'humanité, en Europe comme aux USA, mais en ce jour de l'épiphanie 2021, ce cancer a réveillé le système immunitaire et ça va chier pour ce panier de crabes...

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3 janv. 2021

460. Inception

 

Inception ou comment planter une idée dans la tête des gens. Ce que je pense de ce film ? Plein de trucs.
Mais d'abord sur le film lui-même. Inception est vraiment un film impressionnant sur plus d'un aspect. Ce que je pense des points forts est probablement la même chose que la majorité de ceux d'entre vous qui l'ont vu en pensent aussi. L'histoire est prenante, l'intrigue bien faite, le script est méticuleusement écrit et le film est extrêmement bien réalisé.
Sur les jeux d'acteurs, il est intéressant de constater que Di Caprio a gagné en maturité comparé à ses rôles d'ado d' il y a vingt ans.
Sur la post-production, le rythme est bon pour un film de cette longueur, la qualité de la production est top et les effets spéciaux sont époustouflants. Dans la deuxième partie, je commençai à vraiment ressentir de l'affection pour les personnages et le désir de les voir sortir vivants du monde onirique dans lequel ils se sont plongés. 
 
Ceci dit, je ressens tout de même une espèce d'insatisfaction et de vide après son visionnage. Bien que le film soit impeccable en soi, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose. Au début j'arrivai pas à mettre le doigt sur quoi, mais ensuite j'ai  commencé à percevoir une réponse. J'ai pas de scrupules avec la logique du film lui-même. Ce qui me travaille, c'est plutôt la logique choisie par Nolan, son réalisateur. Par logique, vous pouvez aussi appelez ça prémisse ou hypothèse si ça vous fait plaisir, je fais simplement référence aux règles du rêve dans lequel on est plongés.
Si vous vous rappelez certain de vos rêves, vous avez dû noter que ces derniers peuvent échapper au lois du monde réel, du monde physique. Dans nos rêves, presque tout défie la logique, l'étrangeté y est souvent la norme (même si cette dernière possède sa propre symbolique), les choses sont fluides et les constructions se mêlent entre elles comme dans cet autre film "Eternal sunshine of the spotless mind", (2004).
Mes propres rêves ont aussi cette qualité vaporeuse, brumeuse. On dirait que Christopher Nolan, le réalisateur, a choisi une approche plus systématique, plus réaliste alors qu'il y a tellement plus de trucs avec lesquels il aurait pu jouer. 
À cause de ça, le monde onirique dans ce film parait beaucoup plus restrictif, ancré et structuré (aussi bien en ce qui concerne les règles qu'en ce qui concerne l'architecture et l'urbanisme) et de ce fait, il nous apparaît plus comme un monde réel greffé dans le monde des rêves. 
Sauf à part pour certains paradoxes structurels et autres défis aux lois de la physique telles que je crois les connaître, il y a pas grand-chose de différent entre les deux. En ne franchissant pas complètement les frontières du contexte onirique, il a quelque part démonté le but de la recherche d'un monde onirique contextuel.
Ceci dit, ce film est tout de même un chef d'œuvre. Prenez pas ce que je viens de dire plus haut comme une complainte. J'aime beaucoup Inception et j'ai dû le regarder six ou sept fois, je sais plus si c'est pas plus. Et je le materai sûrement encore pour tenter de comprendre ce que j'ai pas encore tout bien compris.

Voici toutefois, si ça vous intéresse, quelques points pouvant aider au développement personnel à tirer de ce film. Pas mal des situations que traverse Cobb (Di Caprio) et d'autres personnages sont le miroir de ce que nombre d'entre nous traversons dans notre développement personnel. Et bien évidemment, j'allais pas vous laisser moisir ici sans vous en faire part un tout petit peu.

1. Tout dans la vie débute par une idée (Au début était le verbe comme c'est écrit dans le saint bouquin !). Comme je l'ai mentionné plus tôt, l'hypothèse du film est la suivante: Saito, un homme d'affaire très puissant, veut que Fisher, le fils d'un rival en fin de vie, démantèle l'empire de son père afin que l'empire de Saito lui-même ne soit pas menacé. Il engage Cobb (Di Caprio) et son équipe afin d'effectuer une inception - planter l'idée dans l'esprit de Fisher junior.
Aussi bénin que  ça puisse paraître, c'est le fait de semer cette idée dans le cerveau de Fisher qui va mettre en route les rouages qui devraient éventuellement le conduire à démanteler la multinationale de son père dans le monde réel. 
Cobb lui-même dit qu'une fois que l'idée est plantée dans l'esprit de quelqu'un, ça affectera la personnalité de cette personne - pour toujours. Il n'y aura pas de marche arrière.
En quoi que tout ça a à voir avec le développement personnel, me demanderez-vous ? 
Ben, si on se penche sur nos buts et sur nos rêves, ils commencent tous par une idée dans nos esprits. Rien ne peut se produire dans le monde physique sans que ça n'ait d'abord été pensé mentalement. Regardez autour de vous dans le monde réel. Votre ordi. Votre cocotte-minute. Vos lunettes de soleil. Vos vêtements. Votre chambre. Votre appart. Tous ces objets ont vu le jour en tant que graines, en tant qu'idées, dans l'esprit de quelqu'un - que ce soit un architecte, un décorateur ou un informaticien, etc. (Je parle pas ici de Bill Gates qu'est qu'un voleur d'idées).
Ce que ça veut dire, c'est qu'on devrait moins payer d'attention à ce qui est possible et ce qui ne l'est pas dans la réalité physique, et se concentrer sur ce qu'on veut dans notre réalité mentale. Parce que, une fois découvert ce qui nous inspire, ce qui fait palpiter notre palpitant, vous prendrez les mesures qui s'imposent pour que ça se réalise. 
Comme Tesla ou Einstein, pour toucher du doigt le succès dans le monde physique, il faut d'abord être sûr de quoi ça aura l'air mentalement. Le truc du rêve lucide en quelques sortes...
Vous réfrénez-vous de rêver grand ? Vous retenez-vous d'avoir des idées et des buts gigantesques parce que vous avez peur de ne jamais être capables de les réaliser ? 
Ne faites pas ça parce que vous ne feriez que vous limiter. Aussi longtemps qu'on met son esprit et son cœur à ce que l'on fait, le succès sera au bout. Comme c'est écrit quelque part dans le saint bouquin, "demande et tu recevras", car si vous avez la capacité d'imaginer quelque chose, cet univers a la capacité et les ressources pour vous aider à le réaliser.
Le type de graines que vous plantez dans vos esprits est d'une importance primordiale. Laissez-vous pénétrer par les meilleurs matériaux, les meilleurs musiques, les meilleurs textes - comme les posts de ce blog par exemple - les personnalités justes et bonnes - telles le rédacteur de ce blog - parce que les choses avec lesquelles vous entrez en contact affecteront le type de graines qui seront plantées dans vos esprits. Si vous vous exposez à des divertissements de merde, à des politiciens ou autres pantins corrompus, vous n'obtiendrez que des graines merdiques qui se transformeront en mauvaises herbes dans vos vies. 
Si vous vous entourez du top du top, vous générerez des idées top.

2. Notre subconscient est doté de ressources illimitées. Apprenez à vous en servir. Dans Inception, on voit une fraction de ce pouvoir illimité. Le rêveur est capable de réaliser tout ce qu'il veut dans sa réalité, il peut faire exploser des cageots de légumes en pleine rue, faire se plier une ville entière sur elle-même en temps réel, une ville miroir, et beaucoup plus. Liez ça à ce qu'il y a au-dessus (tout commence par une idée), et ça signifie littéralement que rien n'est impossible dans ce monde, à partir du moment où on y met le cœur et l'esprit. Nous avons tous le pouvoir de réaliser ce que nous voulons parce que nous avons tous le même accès aux ressources illimitées de notre subconscient.

3. La fuite n'est pas une solution. On est pas des autruches. Ou, en d'autres termes, n'enterrez pas vos problèmes irrésolus. Dans le film, Cobb a tenté d'enterrer ses plus profonds regrets et culpabilités dans son subconscient. Il a en fait créé une prison pour les y enfermer, sans intention aucune de s'en occuper - ou du moins il essaie de les bloquer le plus longtemps possible. Toutefois, le plus il essaie de les repousser, le plus les problèmes les plus profonds reviennent pour se foutre de sa gueule. Pendant toute la durée du film, on peut voir refaire surfacer tous ces problèmes de multiples manières - au début sporadiquement, puis plus tard plus fréquemment, et dans les situations les plus inattendues. Ils sont aussi auto-destructeurs: Mal, la défunte femme de Cobb (Marion Cotillard) essaye de faire capoter ses missions; comme dans la scène où qu'un train surgit de nulle part dans le premier niveau d'inception; les illusions des gosses apparaissant et distrayant Cobb. C'est seulement lorsque Cobb prend ce problème en main à la fin qu'il reprend contrôle de la situation.
Qu'est ce que ça veut dire? Si vous avez des problèmes ou des malheurs, ne les enterrez pas. Ceci comprend également vos sentiments de frustration, de déception, de tristesse et de douleur, de peur, de négativité et tout le reste. Ça inclut aussi les désagréments avec vos associés, votre famille, vos amis, vos collègues et tout le reste aussi. 
Se cacher devant de tels problèmes ne les résoudra pas. Au début, on peut croire que si, mais au bout d'un certain temps, ils referont surface. Comme tout à l'heure, sporadiquement au début, puis de plus en plus fréquemment. 
Le plus on court pour leur échapper en prétendant qu'ils n'existent pas, le plus ces problèmes surgiront à travers notre subconscient pour nous stopper dans notre élan. En fait, ils réapparaissent le plus souvent au moment où on s'y attend le moins et nous transforment en statues de sel. 
Le déni ou l'évitement ne sont jamais une solution. 
On pourrait, par exemple, postuler que la pandémie de Covid19 et la peur qui va avec est la graine qu'on nous a inoculée à la télé. Tout ce qui a suivi découle de cette graine, de cette fausse idée. C'est pas en portant un masque, en respectant des gestes barrières ou autres qu'on fera disparaître cette idée. Elle vous rattrapera sans cesse. Le seul moyen d'y échapper, c'est de refouler l'idée première.
La meilleure façon de gérer nos problèmes est de les confronter en face. C'est ça que signifie de vivre sa vie comme une libération, confronter la racine du mal à ses effets. 

4. Tout ce que nous vivons a une cause première.
Les problèmes de Cobb n'ont pas été créés comme par magie. Ils proviennent de quelque part - le moment où il a planté dans la tête de Mal, sa femme, l'idée que le monde n'était qu'une illusion. Et plus tard quand elle mourut, il vécut dans le regret parce qu'il ne put jamais réaliser cette promesse qu'il lui avait faite qu'ils seraient ensemble pour l'éternité.
Sur le même schéma, tout problème auquel nous faisons face a sa propre cause première. Par exemple, si vous remettez au lendemain vos propres projets, il y a une raison pour laquelle vous le faites. Le problème n'est pas la remise à plus tard, ce que nombre d'entre nous croyons faussement. 
Le problème ne réside pas non plus dans un manque de discipline. Le problème est plus profond que ça; une cause première à déterrer et à confronter. C'est la même chose pour tous les aléas de la vie. Des émotions telles que le malheur, le manque de satisfaction, la résistance, la colère, la peur, l'appréhension, etc, ont toutes des causes premières. 
Des situations telles que le manque de résultat, une relation insatisfaisante, une mauvaise santé, une carrière inintéressante, etc, ont aussi leurs causes premières. Les ignorer ne vous aidera pas à les éliminer. Vous devez comprendre la cause première, l'origine du mal, si vous voulez aller de l'avant.

5. Pour Cobb, le fait d'ignorer ou d'éviter le problème n'a rien résolu. Combattre les manifestations de ses regrets non plus - ça n'a fait qu'empirer les choses tandis qu'il s'enfonce plus profondément dans le tourbillon de ces derniers. Son problème ou les manifestations de son problème reviennent à chaque fois, de diverses manières. 
C'est seulement lorsqu'il découvre et reconnait enfin la cause première - qu'il était indirectement responsable de la mort de Mal, et donc qu'il a brisé la promesse qu'il lui avait faite qu'il seraient ensemble pour toujours - qu'il commence à confronter sa culpabilité - ils sont ensemble pour toujours dans les limbes et il a donc tenu sa promesse. Il ne faisait que vivre dans le passé et il fallait qu'il avance et vivre avec ses gosses.
Vous forcer à continuer à bosser dans un boulot qui ne vous plait pas vous aidera à subvenir à vos besoins un jour, une semaine, un mois ou un an de plus, mais ça ne résoudra pas le problème de base qui est que vous avez un job pourri. 
Le problème - ou la manifestation du problème - reviendra à la charge encore et encore, sous différentes formes, jusqu'à ce que vous le regardiez en face et le preniez par les cornes. C'est la même chose qui arrive aux gens qui sont pris dans une boucle de comportements dans leurs vies et n'en sortent pas même quand ils le souhaitent - c'est parce qu'ils combattent les effets et pas la cause primaire. Une fois que vous aurez compris ce qu'est la cause primaire de votre problème, celui-ci s'évanouira automatiquement. 

6. Quand on résiste à quelqu'un, on lui cause une douleur sans le savoir. Ceci m'a paru apparent dès le 6ème visionnage, surtout dans la 2ème partie du film, dans le hangar, là où qu'on retrouve Fisher et Eames (le faussaire prétendant être son beau-père). Vu leur conversation et plus tard, à la fin de cette scène, on comprend que Fisher aimait beaucoup son père. Il a passé toute sa vie à marcher dans ses pas afin d'être accepté par lui, mais son père ne lui en a jamais été reconnaissant. Au lieu de ça, tout ce que son père a jamais fait a été de résister à son fils. Il ne lui a pratiquement jamais parlé, et quand il l'a fait, c'était toujours un reproche ou une remarque sarcastique. Ses derniers mots à son fils sur son lit de mort: "Tu m'a déçu". Pauvre gosse qu'avait tout juste onze ans...
Ceci a causé énormément de douleur dans le cœur de Fisher. Il n'en a jamais parlé à personne et gardé ça pour lui. Alors qu'en surface, il apparaît comme un homme d'affaire empli de succès, à l'intérieur, il recherche l'amour et l'acceptation.
Avez-vous été ou êtes vous en confrontation avec quelqu'un dans votre vie? Votre mère ? Votre Père ? Votre frère ou votre sœur ? Votre ex ? Un de vos enfants si vous en avez ? Votre supérieur hiérarchique ? D'autres personnes avec qui vous étiez proches mais qui ne le sont plus aujourd'hui ? 
Pourquoi leurs résistez vous ? 
Chaque fois qu'on résiste à quelqu'un, spécialement un proche, on lui cause une souffrance sans nous en rendre compte. Cette personne peut paraître okay en surface, mais elle est blessée en profondeur. Alors arrêtez de rejeter les gens autour de vous. Ayez de petits actes de gentillesse avec eux. Et vous verrez que ces petits gestes vous seront retournés.

7. Une motivation positive est plus forte qu'une motivation négative. Lorsque Cobb et son équipe discutent sur comment amener Fisher à démanteler l'empire paternel, ils explorent plusieurs scénarios. Pour amener Fisher à prendre une décision aussi drastique que celle-là, il leur fallait une grosse incitation pour le faire passer à l'action. 
Ils se décidèrent pour la motivation positive - Fisher devrait démanteler la multinationale de son père parce que son père lui-même souhaitait voir Fisher créer son propre empire de ses propres mains et à sa manière. Parce que cette motivation là était plus puissante que la négative (Fisher devrait démanteler l'empire de son père pour lui cracher à la gueule). Vous devez porter un masque pour protéger ceux que vous aimez. On vous prend par les sentiments, pas par égoïsme pour votre propre santé.
De la même manière, dans la vie, il existe deux types de motivateurs. L'un est la peur. L'autre est l'amour. La peur, le motivateur négatif, fait référence aux sensations d'inquiétude ou d'anxiété qui nous font réagir. Par exemple en nous faisant obéir par peur d'une punition, d'une perte de liberté ou de qualité. On nage en plein dedans là avec la Covid ou les deux, positifs comme négatifs sont utilisés contre vous. 
Bien que le type de motivation négative peut nous faire agir, ce n'est que du court terme. On n'agit que pendant la durée de cette peur. Dans le long terme, ça crée de l'usure et des larmes dans notre système. Et de la lassitude, puisque l'on se conduit que selon notre peur, notre fierté ou notre mépris.
Inversement, l'amour, l'inspiration, des motivateurs positifs, sont la véritable boussole qui nous guideront inlassablement, jour après jour, dans la joie et le bonheur. Concentrez-vous à faire ce que vous aimez et le bonheur suivra. Si vous poursuivez vraiment quelque chose que vous aimez, votre amour vous conduira vers des lieux que vous ne pouvez même pas imaginer.

8. Vous n'êtes pas seuls avec vos problèmes. Même si Cobb apparaît okay en surface, capable de communiquer avec n'importe qui et se montre super efficace niveau boulot, il se bat pourtant contre plein de démons intérieurs. Chaque nuit, il se branche sur la "machine à rêver" afin de passer du temps avec sa défunte Mal (en esprit). Personne n'est au courant de ça sauf Ariadne - l'architecte-, et ça parce qu'elle est aussi dans le rêve de Cobb et peut donc voir ce qu'il traverse à l'intérieur. Et plutôt que de fuir en courant, Ariadne reste tout le temps avec lui afin de l'aider à travers ses problèmes. 
Parfois, on peut avoir le sentiment d'être dépassé par ses problèmes et d'être la seule personne à devoir les affronter. Pourtant, c'est pas tout à fait comme ça que ça se passe. Tout un chacun autour de nous a ses propres problèmes à régler. Alors ne vous croyez pas seuls dans ce que vous traversez. Ils sont des dizaines, des centaines de millions à expérimenter la même chose. Vous n'êtes pas seuls. Nous sommes tous là les uns pour les autres. 
Si vous êtes un endormi, terrorisé par ce qu'on vous fourre dans la tête à la télé, sachez que nous sommes un certain nombre d'éveillés et que nous serons là pour vous aider à franchir le miroir de la désillusion lorsque nous atteindrons le jour du grand réveil.

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30 déc. 2020

459. Pas piqué des vers...


Ce délire vous est gracieusement offert sans le soutien financier des groupes "Pfizer-BioNTech ou Moderna" de BigPharma

Enfoiré de Manu qui nous avait proposé de traverser la rue pour aller creuser le trottoir d'en face, comme si que des fois on aurait pu avoir la moindre chance d'y déterrer de l'or noir . Ou mieux, de l'or en pépites !
La température ambiante avait frisé celle de la fusion de l'hydrogène tellement qu'y m'avait horripilé.
Mais ça me donna quand même l'envie de creuser.
De creuser l'idée, je veux dire, pas le trottoir d'en face...

C'est bien des mois plus tard que son pervers de loufiat de la santé vint me trouver sur un autre trottoir, celui  à l'angle de l'avenue Duquesne et de celle de Lowendal où je faisais tourner le chapeau, tentant de faire marrer les pauvres marmots aux teints blafards baillonnés derrière leurs masques et accompagnés de leurs mères sur le retour de l'école.
Cet enfoiré fit stopper sa berline et les motards qui l'escortaient, il descendit de sa caisse de luxe et se dirigea vers moi, en plein milieu d'une de mes clowneries. Après avoir tapoté deux trois têtes blondes et rajusté le masque d'une quatrième, il s'approcha de moi et exigea, d'un ton péremptoire, que je lui refile une idée. 
"Une idée pour quoi?" je lui demandai. 
"Un truc qui m'regarde. Secret médical. Pas tes oignons."
Non mais vous y croyez, vous ? Le mec, qui me connaissait ni d'Ève ni d'Adam, se permettait de me tutoyer. Ouais, ben j'me dis que ça devait marcher dans les deux sens.
"T'es pas d'la gueule," je lui rétorquai, "c'est pas pasque je porte un masque qu'y faut m'prendre pour un Bozo." 
C't'enfoiré me réclamait une idée, le produit de ma créativité et accessoirement celui de ma connerie, mais bon, ça resterait quand même mon idée, non? 
"Pourquoi que j'te la donnerais? Si tu'm'dis pas pourquoi que tu la veux et que t'alimentes pas mon chapeau, tu peux toujours t'gratter, j'te refilerai que dalle."
Comme par magie, un des assistants qui l'accompagnait me refila aussi sec un bifton de vingt balles.
"Hmmf, pleeeease, pour nos labos, pour l'amour de nos zôpitaux, pour sauver nos zôpitaux et nos labos."
"Et pourquoi qu't'utilises pas une idée à toi?"
"Pasqu'y en a pas une qui m'vienne à l'esprit."
"Houla, tu dois être en manque de vitamines ! Mais tu sais qu'c'est pas bien de faire la manche, on t'a pas appris ça au ministère ?"
"C'est pas pire que d'voler."
Je ruminai cette dernière déclaration deux-trois secondes, admiratif devant son sens de la répartie. Ouais, c'était pas faux j'dus le reconnaître. "Okay, j'vais te refiler une idée chiadée."
"Dis-moi, dis-moi tout !" qu'y'm'implora, couinant tel un verrat au bord du précipice de la crise de nerf, "Au nom de nos zôpitaux..."
"On s'calme, Olive, Popeye vole à ton secours. Alors voilà: Un inconnu m'aborde en pleine rue, il m'demande une idée, il me raconte des salades sur le pourquoi qu'il en a besoin. Alors je lui dis d'aller se faire foutre. Il se met en colère, il me menace, il brandit une seringue remplie de saloperies vénéneuses, un cocktail de Pfizer-BioNTech et de Moderna et il me l'injecte dans l'oreille gauche."
"Hein? C'est ça ton idée lumineuse pour sauver nos zôpitaux ?"
"Bah oui, c'est ça. Mais c'est qu'une fiction, t'inquiète. Dans la réalité, ça se passe toujours autrement."
Et pour lui prouver mes dires, j'sortis la pompe que je planquais dans mon calbut et je confinai dans son front étroit l'aiguille de la seringue remplie d'une mixture de merde de chauve-souris et de pisse de pangolin. 
Puis l'image des papis et des mamies de ces marmots entrain de se faire piqouzer à l'insu de leur plein gré dans leurs Ehpad me traversa.
Alors je déconfinai l'aiguille. Puis je la reconfinai. Puis je la re-déconfinai. Puis je la re-reconfinai. Et je continuai sur ce rythme endiablé jusqu'à ce que je me paye une crampe dans l'avant-bras et que les keufs m'aient passé les bracelets après m'avoir tazzé bien raide.
Mais nom d'une pipe, ce fut trop d'la balle: sur la fin, on aurait dit une myriade de bottes de Nevers piquées façon Lagardère constellant  le milieu du front de sa face de pute d'enculé de barbot à BigPharma...

Voilà, après ce témoignage poignant d'un éveillé un peu illuminé, il me reste plus qu'à vous souhaiter à tous une joyeuse St Sylvestre et prier le ciel que 2021 ne reproduise pas l'an foiré de 2020.

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26 déc. 2020

458. Kirikou, le sorcier-robot.

Aucune âme qui vive ne respirait plus sur Terre. Seulement des robots, s'évertuant à exécuter leurs dernières consignes.
"Les maîtres s'étaient tous évaporés, tous morts et leurs atomes s'étaient depuis longtemps disséminés aux vents incessants qui balayaient les tours de verre et d'acier de leur furie toujours plus furieuse. Ça avait été le dernier vœu de chacun d'entre eux avant de passer l'arme à gauche, de mourir d'un age trop avancé.

C'est vrai, ils s'étaient battus. Autant qu'ils l'avaient pu pour sauver leur espèce de l'extinction totale, mais la comète qui avait étiré sa queue de pestiférée à travers l'espace avait semé, derrière elle, sur Terre, sa vapeur gazeuse empoisonnée et létale qui avait admirablement fait le travail pour laquelle elle avait eu une raison de pousser."

- Bon Philou, t'arrête de pianoter sur ton antiquité et tu viens t'occuper de moi ou quoi ?
- Oui, ma louve, presque fini, j'te jure...

Il n'y avait plus âme qui vive respirant à la surface de la planète. Plus personne n'y vivait désormais, sauf Kirikou et ceux de son espèce.
"Et," se dit Kirikou en lui-même, "il valait mieux pour lui n'être qu'un grand robot dépourvu de pensées capable de n'effectuer qu'une seule tâche plutôt que le géant mental qu'il fût autrefois, tellement obsédé était-il devenu avec la tâche qu'il s'était fixée."

Toutefois, en dépit d'une grande solitude et de la peur ténue d'une grande et ultime frustration, il s'escrimait à continuer à œuvrer avec ses semblables, s'arrêtant très rarement sauf pour l'entretien périodique lui permettant de conserver sa carcasse en parfaite condition état de marche.
Inlassablement, il bossait, car les Maîtres avaient éliminé de son espèce tout besoin de sommeil et de restauration voici bien des lustres. 

Parfois, pourtant, il faisait une pause lorsque la grosse boule solaire rougeoyante illuminant la ville commençait à pâlir à l'ouest sur l'horizon, et ses grandes billes rondes s'emplissaient alors de mélancolie tandis que celles-ci se portaient sur l'immense cité qui étendait ses minarets vertigineuses et ses hautes flèches d'un cristal bleu des plus purs sur des kilomètres et des kilomètres à la ronde. 
Une ville aux teintes et à la beauté des plus rares. Une cité pour les Dieux, et les Dieux étaient morts. Kirikou ressentait alors la grande solitude que le dernier maître avait dû ressentir.

- Philou, j't'attends, mais qu'est-ce tu fous ???
- Mouiii, bébé, j'en ai plus pour très longtemps, un peu de patience...

Les maîtres avaient été bienveillants, et Kirikou savait que ses semblables, tandis qu'ils effectuaient leurs tâches éternelles de conserver la grande cité en parfait état pour les Maîtres qui n'en n'avaient plus besoin, devaient ressentir leur absence autant que lui.
Ne plus jamais réentendre leurs voix résonner, ne plus jamais les revoir, assemblés par groupes, spectateurs de concerts ou comédies, ou jouant au milieu des fontaines et des jardins fleuris de la merveilleuse cité, l'attristait infiniment. 
Et ce serait ainsi jusqu'à la fin des temps, à moins que...

Mais penser, rêver, se souvenir ne les ramèneraient pas car il n'y avait qu'une issue pour mettre fin à toute cette mélancolie: le travail. 
Les autres travaillaient et ne rêvaient pas, mais au contraire redoublaient d'efforts pour effectuer les mille et une tâches que les Maîtres leurs avaient autrefois confiées avant de périr. 
Lui aussi devait se remémorer la confiance qu'ils avaient placée entre ses mains et s'y tenir au mieux de ses capacités.  
Du lever du grand œil rouge à l'est jusqu'à sa disparition à l'ouest, Kirikou travaillait avec ses collègues. Puis, à l'heure prédéfinie, des signaux musicaux feraient retentir les doux et tristes timbres de leurs carillons, murmurant 'bonnes nuits' aux tympans de ceux qui n'étaient plus là pour les entendre, et toutes les opérations cesseraient pour la nuit, comme ça avait été le cas lorsque les Maîtres avaient encore été là pour les superviser. 
Alors, chaque matin, il commencerait une fois de plus à essayer, tester, expérimenter avec ses potions chimiques et ses plastiques, suivant pour l'éternité un labyrinthe de connaissance, cherchant à réaliser le grand triomphe qui rendrait toute son utilité aux travaux effectués par ses semblables.

- Non mais tu te fous de ma gueule, mon chat, ou quoi, j'en peux plus lààà....
- Voui, princesse, je suis presqu'à point...

Ses mains pétrissaient les matériaux avec dextérité, avec amour, d'une manière qui avait été inscrite dans son esprit comme quelque chose à chérir. Jour après jours, ses expériences dans leurs bains liquides prenaient forme sous son modelage attentionné. 
Il mélangeait toutes ces substances avec le même amour, la même concentration, étudiant tout le temps ses notes, ses graphiques et ses relevés d'analyses.
Tout devait être parfaitement effectué s'il ne voulait pas que l'expérience tourne au vinaigre. Pas une fois il ne se renfrogna sur un échec ou un défaut qui ne faisait que lui prouver que ces derniers étaient sa récompense pour ses efforts fidèles, et il recommençait en direction du but fixé qu'il savait qu'il atteindrait un jour.
Un jour, tandis que le grand soleil rouge brillait tel un immense œil au zénith, Kirikou fit un pas en arrière pour admirer son travail. 
À cet instant, la merveilleuse cité sembla souffler comme une prière silencieuse tandis qu'il se tenait, époustouflé par la vision qui se tenait sous ses billes. 
Puis tout cessa comme d'habitude. Les véhicules de surface, aujourd'hui vides de tout passager, continuaient à glisser en silence, supportés par les anneaux magnétiques qui les conduisaient vers leurs destinations. Les nacelles gravitoniques continuaient à s'élancer depuis les orbitodromes, accélérant en silence en direction du grand œil rouge qui se mourait.
"Plus personne." pensa Kirikou tandis qu'il étudiait son ouvrage. Puis il se dirigea vers un cabinet dans un coin de son labo et y prit une paire d'écouteurs ressemblant un peu à ceux qu'avaient utilisé à une autre époque les opérateurs radio. 
Sans se presser, même si son esprit était traversé de remous et d'excitation, il revint près de son banc d'expérimentation et connecta le jack des écouteurs sur un boitier. Il plongea les écouteurs dans le bain liquide situé devant lui et il ajusta ces derniers selon ses spécifications.

-  Oooo, Philou, tu es vraiment insupportable...
- ....... 

Minutieusement, il vérifia chaque étape de ses expérimentations avant de pousser plus loin. Puis, une fois certain de ne pas s'être trompé en route, sa main se déplaça lentement en direction du micro-interrupteur qui se trouvait sur le boitier prés de son coude. 
Puis il enclencha la connexion sur le gros switch se trouvant sur une cloison de son labo, faisant pénétrer dans ce dernier toute la puissance de diffusion de la cité de cristal.

Les générateurs du labos se mirent à ronronner, noyant celui de la cité derrière les vitres. Tandis qu'ils montaient en puissance, provoquant de petites étincelles à travers le câblage telle des impulsions cérébrales, Kirikou s'assit et retint son absence de respiration, ses billes rivées sur les bassins. Il se pencha sur son travail, observant avec anticipation, un peu effrayé par l'issue du résultat. 
Puis ces même billes se transfigurèrent en s'éclairant tandis qu'il commençait à percevoir une réaction. Il savait que les messages qu'il avait diffusés avaient été reçus et coordonnés en une entité qui allait s'éveillait et croître en intellect.
Soudain, les petites diodes rouges de la machine émirent un avertissement et la machine stoppa net. Kirikou se tortilla sur son siège et enclencha le dernier interrupteur. Ce qui, savait-il, était le test ultime. Sur les résultats du flot d'énergie qu'il avait mis en mouvement reposaient la réalisation de son succès. Ou de son échec. 
Il y avait une légère crainte dans son regard. Ceci n'avait jamais été accompli auparavant. Comment diable cela allait-il pouvoir fonctionner aujourd'hui ? Même les Maîtres n'avaient jamais réussi à franchir cette ultime étape. Comment le pourrait-il, lui, un simple serviteur ? Pourtant, il fallait que ça fonctionne car c'était là l'unique désir imprimé dans ses circuits.

Soudain, il fit un bond, les billes écarquillées. Des deux longues bassines emplies de liquide émergèrent deux parfaits spécimens d'Homo Sapiens. Un homme et une femme qui battirent des paupières pour évacuer le liquide collé à leurs cils dans la lumière solaire écarlate  de ce milieu de journée. 
Elles se tinrent debout, dégoulinant du liquide de leur création et sortirent hors de leurs bassins respectifs.
L'homme parla, la femme conserva le silence.
"Je suis Philippe Deux," dit-il. "Créé par toi, Kirikou à partir d'une formule laissée en toi par nos ancêtres, à leur image. J'ai été créé pour être un Maître, et Marylou, que tu as aussi créée sera ma femme. Nous copulerons et la race humaine renaîtra à travers nous et d'autres que nous allons aussi t'aider à créer."

L'Homme cessa de causer et se dirigea en souriant vers sa Marylou qui se blottit en souriant dans ses bras grands ouverts.
Kirikou sourit aussi à l'intérieur de son cœur quantique. Les mots que l'Homme venait de prononcer avaient été enregistrés dans son esprit fertile grâce aux écouteurs d'apprentissage qu'il avait immergés dans son bain, des enregistrements que le dernier Maître avait préparés avant que la mort n'ai mis fin à ses propres expérimentations.

- Bon, ben je crois que je vais me rhabiller et faire un tour dans les jardins. Tu sais pas ce que t'as perdu, mon chat !
- Mais je te dis que j'y suis presque, Marylou...

Les actes de l'Homme envers la Femme, comme le savait Kirikou, n'étaient causés que par les constituants naturels utilisés pour donner forme à leurs corps et gouverner leur humanité.
Lui, Kirikou, venait de créer deux êtres humains vivants. Les maîtres étaient de retour grâce à lui. Ils allaient pouvoir chanter et jouer et à nouveau, la magnifique cité de cristal allait résonner de leurs voix et de leurs rires, tout ça parce qu'il les aimait tant et avait persévéré jusqu'à ce succès final.

Et pourquoi pas un tel renversement de situation, demanderaient vous ? Eh bien quoi, Kirikou avait une dette: les Maîtres n'avaient-ils pas, eux même, créé le magnifique robot qu'il était ?

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21 déc. 2020

457. Vak-Xi-Nation Qo Vid 19: Le Crime Parfait

 Vak-Xi-Nation Qo Vid 19: Le Crime Parfait
par Olivier Probst
en 6 Capsules Vidéo sur ce que pourrait être le Vak-X-1
suivies du film intégral


Capsule 1/6: Covid19: Une gestion de crise catastrophique. L'interdiction puis l'imposition  des masques. La tromperie des tests PCR et l'utilisation des nombres de cycles. Affaiblissement imposé de nos systèmes immunitaires. Tortures psychologiques . Privation sensorielle . Généralisation de la peur. Stratégie du choc. Contrôle social & soumission des populations.


Capsule 2/6: Covid19: Vaccination à ARN messager. Rejet délibéré et interdiction des traitements efficaces. Imposition de carnets vaccinaux. Conséquences de ces thérapies géniques ? Codage de l'ADN ? Crime contre l'humanité ? Manipulation génétique ? Déresponsabilisation des gouvernements et des laboratoires. Puçage et marchandisation de l'humanité. Réduction des populations. Identité numérique.


Capsule 3/6: Dérives totalitaires. Changement de civilisation et de mode de vie. Grand Reset. Division des populations & délation. Baillonage de la liberté d'expression. Censure. Internements psychiatriques. Création artificielle du Virus. Retour d'un régime stalinien ? Camps d'internement ? Jacques Attali et ses idées. Etat d'urgence permanent. Loi de sécurité globale. Fichage des opinions politiques ou religieuses. Plan d'ensemble mondial. Transhumanisme et eugénisme.


Capsule 4/6: Le couronnement de leur projet. Rien n'arrive par hasard. Klaus Schwab et son projet de Grand Reset. Gouvernement mondial. Abandon du système familial. Clonimages. Pandémie programmée ou Plandémie. Programmation prédictive au cinéma et en littérature. Bill Gates: Roi des prophéties et promoteur d'une Gouvernance mondiale. Rockefeller et sa fondation pour le Nouvel Ordre Mondial.  


Capsule 5/6: Un symbolisme occulte omniprésent . 666. Le Phœnix. Le Cornuto. l'Étoile à 5 branches. 


Capsule 6/6: De l'Accusation de Complotisme au Grand Réveil: Nique la Pyramide !


Vak-Xi-Nation Qo Vid 19: Le Crime Parfait
Film Complet (1h45m)


Et pour finir sur une bonne nouvelle, Reiner Fuellmich, grand avocat Américano-allemand nous confirme que Kary Mullis, l'inventeur des tests PCR lui-même, avait confirmé, avant sa mort suspecte, que les tests PCR ne pouvaient absolument pas détecter une infection par la Covid 19. Procès du siècle en perspective ! 
France Soir reçoit le Dr Reiner Fuellmich, pour un debriefing long et... explosif, avec cet avocat allemand qui a une expertise dans le domaine médical et a monté un groupe d’experts : le Corona Comité. Après une présentation générale et son analyse sur la pandémie, il nous parle des actions qu’il mène, de la situation juridique et judiciaire en Allemagne où le système est localement sous influence de certains entreprises, de la coopération internationale et des "dés pipés" par les tests PCR du très décrié Dr Drosten. (0h43m) VOSTFR


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