GRANDS CALMES
Passent les heures, les minutes, les secondes,
Noirceur, contemplation d’images immobiles
Menaçantes, tapies dans mes visions ;
Je ne ressens rien mais je ne suis aveugle.
Je suis de marbre dur
Immobile tel un sphinx égyptien
Tandis que s’écoule le temps.
Couleurs, tonalités, espace temps,
Espace sans temps, temps sans horloge,
Doutes, pensées, rêves aliénés,
Placide mon cauchemar nocturne,
Retour du noir séraphin.
Réveille-toi ! me dis-je
Réveille-toi ! me dis-je
Mais mes hublots restent scellés.
Les secondes, les minutes, les heures, le temps
Me font nier la lumière, le mouvement.
Éveille-toi ! Lutte contre le noir séraphin,
Éveille-toi ! Lutte contre le noir séraphin,
Regarde, sois maître de ta vie !
Arrache ton voile,
Contemple ton temps et son espace, affronte tes peurs !