Quel est ce vide vertigineux
Qui les laisse comme des morts-nés ?
La certitude qu’ils ont ancré
Leur envie de vivre
derrière eux.
Peur bleue leur a retourné les sangs,
Bien désolé pour ces Artaban,
Les voir ci-devant là gémissant,
Fous qui se voulurent prétendants.
Des morts qui ont peur de basculer
Dans l’oubli qui les a générés,
Âmes bien nées comme paltoquets
Feront le deuil de leurs panacées.
Pas d’aller-retour pour le néant,
Dans ce voyage pas d’entourloupes,
Fèces d’atomes dans la grand-soupe,
Oubli éternel concomitant.
Mais sur ces eaux assez navigué,
Ne peuvent conduire qu’aux Sargasses,
Quand on a la peur du temps qui passe,
Mieux vaut rimer sur le temps
qu’il fait.