17 oct. 2020

441.Vertigo


Vertigo

Quel est ce vide vertigineux
Qui les laisse comme des morts-nés ?
La certitude qu’ils ont ancré
Leur  envie de vivre derrière eux.

Peur bleue leur a retourné les sangs,
Bien désolé pour ces Artaban,
Les voir ci-devant là gémissant,
Fous qui se voulurent prétendants.

Des morts qui ont peur de basculer
Dans l’oubli qui les a générés,
Âmes bien nées comme paltoquets
Feront le deuil de leurs panacées.

Pas d’aller-retour pour le néant,
Dans ce voyage pas d’entourloupes,
Fèces d’atomes dans la grand-soupe,
Oubli éternel concomitant.

Mais sur ces eaux assez navigué,
Ne peuvent conduire qu’aux Sargasses,
Quand on a la peur du temps qui passe,
Mieux vaut rimer sur le temps qu’il fait.

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