Me retrouver isolé avec quelques membres de ma famille et une paire de chaque bestiole de la planète est remarquablement marquant. Vous savez, plus que les odeurs et les engueulades permanentes entre mes gosses. Oh, et plus aussi que les tous les roucoulements, barrissements, hennissements et autres feulements perpétuels qui résonnent sur les bordés de carène de mon arche...et j'en passe.
Okay, me retrouver scotché sur cette barrique flottante avec une bande d'animaux et ma famille me fout les boules. Porno, X, scato et j'en passe. Sachez que l'homosexualité serait mauvaise pour chaque espèce dans cette situation. Pas que je sois contre ou rien, c'est juste que si j'avais pas rassemblé des animaux hétéros, on en aurait perdu en route.
La destruction massive par inondation massive a créé ce péril, j'imagine. Y a le perroquet, le mâle, qu'arrête pas de battre des ailes depuis quelques jours. Bien qu'il ait l'habitude de ma personne, il n'est aujourd'hui rien de plus qu'une gêne et un rappel constant de ma position fragile sur ce navire. Il y a menace de mutinerie, mais j'arrive généralement à garder les animaux à distance respectable en les menaçant de leur couper les vivres. Que Dieu me vienne en aide s'ils arrivent à trouver les clés de la cambuse.
Et puis j'en ai raz le cul d'entendre cette enfoirée d'angilleuvre se plaindre tout le temps, à philosopher encore et encore avec toutes ses questions d'existentialisme à la mords moi le nœud. Si j'avais sa gueule, je crois que moi aussi, faudrait que je dirige mes pensées ailleurs. Faudra que je lui cloue la planche un de ces quatre, enfin, cet espèce de truc sans lèvres qui lui sert de moulin à paroles...