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22 déc. 2024

990. Les passionarias de l'avortement... et la renaissance de l'eugénisme

 

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LES PASSIONNARIAS DE L'AVORTEMENT... ET LA RENAISSANCE DE L'EUGÉNISME

Alors que le débat politique porte sur le moment où la vie commence, la vraie question est de savoir quand les DROITS commencent. À quel moment cette nouvelle vie aura-t-elle l’autonomie nécessaire pour revendiquer ses droits ? Je sympathise avec l’approche juive ci-dessus.

Se concentrer sur la mauvaise question fait constamment dérailler le débat. Les pro-vie ne cessent de parler de l’âme éternelle et d’autres concepts religieux qui n’ont aucun sens pour les pro-choix, majoritairement athées, partisans des droits laïcs et souvent Francs-Maçons Baphométans en ce qui concerne leurs maîtres ou maîtresses à penser. Ils parlent de science ; ils méprisent ceux qu’ils considèrent comme des idiots attardés et anti-science qui ne peuvent même pas comprendre ce qu’est un zygote ; ils se convainquent de leur propre supériorité à chaque rencontre avec le sujet.

Mais les discussions sur les politiques publiques ne devraient pas porter sur la spiritualité ou la science, elles devraient porter sur les droits et les responsabilités, sur les lois et les politiques.

La position des pro-vie est centrée sur le caractère sacré de la vie. La position des pro-choix est centrée sur les droits de l’individu.

La position libertarienne – l’évictionnisme – est intéressante. On peut trauver ça parfaitement logique et cohérent avec la philosophie libertarienne. On n’en entend pas beaucoup parler, parce que c’est pas très agréable. Ça peut sembler sans cœur. La notion de droits de propriété est l’une des idées fondatrices des libertariens. Notre propriété la plus fondamentale est notre propre corps. Jusqu’à la naissance, un fœtus peut être considéré comme un parasite du corps de la mère qui devrait donc avoir le droit de l’expulser. En toute logique, et en toute logique seulement, les libertariens ont raison. Si les humains ont le droit de disposer de leur corps, alors le droit de la femme l’emporte sur celui du fœtus.

L’autre camp de la position libertarienne est pro-vie. Dès qu’une femme permet à un spermatozoïde de pénétrer dans son truc de russe, elle conclut un contrat implicite avec la vie nouvellement formée pour louer son corps pendant la durée de la gestation. Cela laisserait le viol comme seule justification à l’avortement et même cela pourrait faire l’objet d’une interprétation spéciale indemnisant le fœtus de la responsabilité de sa condition. C’est après tout la responsabilité de celui qu'a commis le viol.

La question, le problème, c’est la capacité de « sous-traiter » les responsabilités parentales. C’est facile une fois que l’enfant est né, mais plutôt difficile tant qu’il est indissociable de la mère. En fin de compte, la position libertarienne est une position vague qui dit que la mère a le droit d’expulser le truc de son truc de russe mais pas de le tuer. Mais où cela nous mène-t-il ? Comment voter dans un référendum si on nous demande si on a le droit du choix ou le droit à la vie ?

Ce qu’y faut retenir, c’est que les droits sont des constructions sociales. Un droit qu’on peut pas revendiquer n’existe pas. C’est pourquoi la notion de « droits des animaux » est également absurde. Il y a aucun sens à parler des droits du lapin par rapport à ceux du renard. Quand les gens parlent de tels droits, des droits des enfants à naître ou des droits des animaux, ils revendiquent la tutelle des prétendus détenteurs de ces droits et le droit d’exercer ces droits au nom de leurs prétendus protégés. 
C’est là que les pro-vie échouent aux yeux de beaucoup. Ils prétendent que le fœtus a le droit de vivre, mais ils refusent d’assumer ce droit. Ils veulent simplement contrôler la « moralité » de la mère, ils veulent simplement faire avancer leur idéologie, ils veulent que la mère enceinte fasse ce qu’ils considèrent comme juste, moral, chrétien, c’est-à-dire donner naissance à l’enfant et l’élever. Je pourrais me ranger à 100% du côté des pro-vie s’ils disaient : "c’est une vie humaine à l’intérieur de toi et je souhaite la revendiquer. Je suis prêt ou prête à te dédommager pour les difficultés de ta grossesse et je te débarrasserai de l’enfant une fois qu’il sera né. À ce moment-là, l’enfant sera à moi et t’auras plus aucun droit sur lui."

Fantaisie politique
Bien que je pense que ma position soit raisonnable, je me rends compte qu’il s’agit d’une pure fantaisie, que ça n’arrivera jamais. Pourquoi ? Parce qu’aucun des deux camps ne bougerait, parce que les deux camps aiment la guéguerre. Ça leur donne un sentiment de bien-être et de justice. C’est une position facile à adopter de l’un ou l’autre côté.

Pouvez-vous les imaginer faire un compromis ? 
Les pro-choix accepteraient un cadre qui donnerait aux parents adoptifs des droits parentaux absolument irréversibles sur l’enfant sur les droits de la mère biologique ? 
Les pro-vie accepteraient l’idée que dans les cas extrêmes (comme le viol) où la mère devrait toujours avoir le dernier mot et qu’ils devraient persuader chaque femme enceinte de faire ce qu’il faut en leur offrant des incitations financières ou autres pour poursuivre la grossesse ?

Moi, je peux pas. L’idéologie l’emporte toujours sur la raison et le bon sens. La justice est gratifiante et utiliser le pouvoir de l’État autoritaire pour imposer sa morale au reste du monde est une tentation trop grande à laquelle il est impossible de résister. Personne se soucie des enfants ou des femmes.

Pour obtenir une réponse vraiment complète, il faut également comprendre que cette question peut pas être séparée de toute une série d’autres questions. Il faut examiner les lois sur la famille, les lois régissant l’adoption et la maternité de substitution, etc.
Je pense que la plupart de ces lois devraient exister sur un marché libre de lois civiles et non pas comme elles existent aujourd’hui sous le contrôle autoritaire de l’État, mais c’est déjà un tout nouveau sujet.

La position
L'avortement met fin à la vie. C'est donc un meurtre. On devrait donc pas avoir à ce sujet l'attitude désinvolte prônée par le mouvement pro-choix.

Si quelqu'un est prêt à revendiquer le droit à la vie de l'enfant à naître (avec les responsabilités associées à l'éducation de l'enfant) tout en offrant une compensation raisonnable à la mère pour avoir enduré la grossesse, la mère ne devrait PAS avoir le droit d'y mettre fin. En d'autres termes, transformer les grossesses non désirées en maternité de substitution.

Un tel accord devrait également stipuler si la mère doit avoir ou non des droits concernant l'enfant à l'avenir.
Si personne n'est prêt à réclamer la vie de l'enfant à naître, y-compris le père, la mère devrait avoir le droit d'avorter.
Toute contraception, y compris la pilule du lendemain, devrait être légale.
Et, en aucun cas, l'État ne devrait subventionner le meurtre en payant pour l'avortement.

La position est assez simple. Considéreriez-vous cette position comme un compromis libertaire raisonnable ? Pourriez-vous voir les deux côtés du débat s'y mettre d'accord ? Le pouvez-vous ? Pouvez-vous faire en sorte que votre position soit pas idéologique ?

Je suis choqué par la véhémence de la vertu qui alimente la volonté de normaliser le meurtre en l'inscrivant dans notre Constitution. Oui, j’ai choisi chaque mot avec beaucoup de soin. Les attitudes affichées laissent présager un avenir très sombre.

Il serait facile de plaisanter sur cette génération, sur le fait qu’elle est endoctrinée, égoïste, myope, irresponsable, peu informée et arrogante, mais l’important c’est pas ce qu’ils ont dans la tête, mais ce qui leur manque : la considération des conséquences.
Une simple considération de la question elle-même :

L’avortement est-il une bonne chose ?
C’est une procédure médicale invasive qui comporte des risques et des préjudices très réels.
La prévention ne serait-elle pas meilleure ? C’est pas qu’il y a pas d’options. Voyons les options:

L’abstinence
On peut citer Nancy Reagan : « Dites lui simplement NON ! » La naissance virginale est un événement extrêmement rare.

Le timing
… est un moyen de contraception naturel qui a fait ses preuves. L’ovulation ne dure que quelques jours par mois.

Le sevrage
Tout homme décent honorera cette demande.

Le sexe sans pénétration vaginale
Je laisse les détails à votre imagination débordante…

La protection physique comme les préservatifs ou les stérilets
Nous apprenons aux filles pubères à mettre des préservatifs sur un concombre. Comment est-il possible que les femmes adultes ne sachent toujours pas comment le faire ? (Le problème pourrait-il être la déception face aux attentes induites par le concombre ?)

La pilule
… a été le fondement de la révolution sexuelle mais elle est cancérigène. + 900% d'augmentation de cancers du sein depuis son apparition.

La pilule du lendemain
… est un peu plus compliquée et encore plus cancérigène, mais elle est disponible dans la plupart des endroits.

La ligature des trompes pour elle ou la vasectomie pour lui.

La masturbation, l'homosexualité, la zoophilie ou la nécrophilie.

Le point commun à toutes ces idées est la prévoyance, une idée avec laquelle la génération « MOI » et « MAINTENANT » semble avoir un problème. Soutenir le droit à l’avortement revient simplement à soutenir un comportement irresponsable.
Il existe de nombreuses options pour satisfaire des désirs sexuels brûlants sans tomber enceinte.
Mais pour le dire très franchement : si vous voulez pas tomber enceinte, ne vous embêtez pas !
Pourquoi parlons-nous uniquement de prévenir les naissances et non de prévenir les grossesses ?
Certaines femmes se font un sport en se faisant avorter autant qu’elles le peuvent. (L’affirmation n’est peut-être pas vraie, mais son attitude l’est assurément.) Elle est prête à tuer de joie.

Dans les différents débats pro-choix, avec de légères variations, le consensus semble être que tuer un enfant à naître est:
Un bien social
Un droit humain fondamental
Une « question de santé » (comme dans « la santé reproductive ») et
… c’est pas encore une vie de toute façon

Chacun de ces points est faux. Je serais beaucoup plus conciliant envers le camp pro-choix si nous pouvions nous mettre d’accord sur mon point le plus fondamental, à savoir que nous ne devrions pas le considérer comme un bien positif.
L’avortement devrait être toléré, mais PAS défendu. Il ne devrait pas être un droit absolu, mais un droit limité.
Ce que cela signifierait en pratique, par exemple, c’est une limite de temps fixée à la viabilité, et non au-delà. Ou, quelle que soit la limite, limitée aux États ou aux Nations, ce qui est l’essence même de l’annulation de Roe vs Wade aux USA.
La seule question devrait être de savoir où tracer la limite, et non de savoir s’il devrait y en avoir une.

Si vous voulez savoir quel camp a raison dans un débat, cherchez celui qu’a pas besoin de mentir pour faire valoir son point de vue. Vous pouvez pas mentir pour avoir raison. Sauf si vous appartenez au gouvernement ou à l'OTAN. Les droits reproductifs et la santé reproductive sont les exemples les plus dégoûtants de la novlangue orwellienne, signifiant exactement le contraire de leur signification originale.
La politique de l’enfant unique en Chine signifiait que les femmes n’avaient pas le droit de se reproduire plus d'une fois. L’interruption violente du processus de reproduction est l’exact opposé de la reproduction. Le meurtre n’est pas exactement sain pour la victime.

Je crois que tous ceux qui utilisent cette expression le savent, ils ont juste réussi à se sentir à l’aise avec la dissonance cognitive du double langage.

Au moment où l’ovule et le spermatozoïde font leur échange de fluide génétique et commencent à se diviser, quelque chose de tout nouveau a été ajouté à l’univers. Une combinaison unique de gènes qui n’a jamais existé auparavant. Elle possède toutes les connaissances nécessaires pour rejouer notre histoire évolutive dans l’utérus. Elle sait comment plier les protéines, comment construire un cœur, un cerveau et tout ce qui est nécessaire pour survivre en dehors de cette petite chose douillette qu'est l'utérus. Toutes ces connaissances et la capacité d'agir en conséquence sont la définition même de la vie. Oui, cet embryon est vulnérable et a besoin de toute la protection qu'on peut lui donner. Oui, il peut disparaître tout seul. Oui, il faut un certain temps avant qu'il commence à ressembler à un fœtus humain, et oui, c'est un inconvénient pour la mère, tout comme sa vie avant la naissance l'était pour sa mère. Cela fait aussi partie de la vie.


Mon histoire
Je suis un baby-boomer, arrivée à l’âge adulte dans les jours les plus glorieux de la révolution sexuelle post soixante-huitarde. J’ai eu ma part de relations sexuelles occasionnelles. Ma position sur l’avortement est pas née d’une foi religieuse ou d’une pruderie. 
Je suis PAS un idéologue anti-avortement, mais je le considère au mieux comme un mal nécessaire.

Considérez ceci : pour chaque quatre naissances vivantes aux États-Unis, il y a un avortement. Les avortements ont dépassé le million par an en 2023.
Le résultat final de ce qui précède est que c'est PAS UNE BONNE CHOSE !
Il faut pas célébrer l'avortement comme une sorte de libération, il faut pas le défendre.
Il faut le tolérer, mais pas l'encourager, et surtout, faut éviter ce qui le rend nécessaire.

Tout ce que j'ai dit jusqu'à présent dans ce post n'est qu'une introduction aux deux points que j'essaie de faire valoir.
L'avortement n'est pas le problème, le problème c'est ce qu'il préfigure.

Le féminisme, l’écart de natalité et la planète vide
Je parierai pas là-dessus, mais je pense que les chances sont de mon côté, car la plupart des participants à ces deux débats justifient leur position par l’idée qu’il y a déjà trop de monde sur cette planète. L’avortement est un bien social parce qu’il contribue (entre autres choses) à résoudre ce problème.

Sauf que, bien sûr, notre véritable problème est l’inverse.
Nous sommes confrontés à un effondrement démographique imminent.

« … si vous n’avez pas d’enfant à 30 ans au plus, vous avez au maximum 50 % de chances de devenir mère un jour, et c’est le maximum, c’est en fait moins que ça dans la plupart des pays. J’ai trouvé aucun exemple nulle part, donc c’est comme si vous aviez 30 ans sans enfant. »

Si vous avez quelques avortements de plus, chaque avortement diminue la probabilité de grossesses ultérieures réussies. Le résultat est une très grande cohorte de femmes sans enfant, sans partenaire, seules et TRÈS malheureuses, qui se rendent compte à 40 ans qu’elles ont raté le bateau de la famille.
La découverte la plus importante de « l’écart de naissance » est le fait que le pourcentage de personnes ayant 1, 2, 3 enfants ou plus n’a pas changé. La seule chose qui fait baisser les statistiques du taux de natalité est le nombre de femmes qui ont pas d’enfant du tout.

Avorter d’une grossesse gênante aujourd’hui signifie avorter un aspect très important de votre avenir. Ça signifie avorter la génération qui est censée prendre soin de vous dans votre vieillesse. Et c’est pas une mince affaire. D'où la réforme des retraites...

La normalisation du meurtre assisté par l’État
Le suicide médicalement assisté est la sixième cause de décès au Canada. Si vous souhaitez conserver votre permis d’exercice de la médecine au Canada, vous êtes obligé de mentionner l’AMM (Aide Médicale à Mourir) comme une option de « traitement » pour certaines conditions à vos patients.

Les implications sont horribles, mais pas vraiment surprenantes.
Les systèmes de santé du monde développé sont de plus en plus mis à rude épreuve, et cette pression ne peut qu’empirer avec le vieillissement rapide de la société. Combien de temps faudra-t-il avant que des systèmes comme celui du Canada ne se généralisent ? Il est pas nécessaire que ce soit cruel ou quoi que ce soit de ce genre…

Il suffit de revenir à l’un des fondateurs du socialisme fabien, le fameux George Bernard Shaw :

George Bernard Shaw: Dramaturge, Prix Nobel de littérature et Eugéniste - VOSTFR (1m10s)

George Bernard Shaw était un eugéniste effronté et fier de l’être.
Les démonstrations de vertu éhontées et meurtrières des vociférateurs pro-choix me font penser à lui.

On pourrait se demander : Où est la différence ?
Quelle est la différence entre l’embryon pas encore conscient et l’homme de 90 ans souffrant de démence ?
Et à quoi sert à la société la dame aux chats de 60 ans qu’a jamais pris la peine de produire 2,1 contribuables en bonne santé pour maintenir la population de ladite société ?
Ou les afficionados aux cheveux bleus de la LGBTQIA+++ , d’ailleurs ? Ou les gitans paresseux et les juifs crasseux ? Ou les ennemis de classe, le panier de déplorables de la mère Clinton et les sans-dents ?

La leçon la plus effrayante de ces débats est la prise de conscience que toute notre civilisation est sur une pente glissante.
… et ça COMMENCE par l'interdiction de l’interruption nonchalante des vies humaines en herbe et de sa prise en charge par la société.