Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

30 avr. 2020

396. Mémoire courte ou amnésiasme ?


On a tendance à oublier un chouïa trop rapidement que bien souvent les calamités, les fléaux et les désastres ont souvent été plus à l’origine des grands chamboulements de notre planète que nos plus grandes avancées techno-scientifiques. L’apparition des woodpeckers – hommes blancs – semble être une de ces calamités, mais elle n’est pas la seule. Faut reconnaître qu’une portion fondamentale de l’histoire de l’homme échappe à l’homme. 
Cet épisode du Covid-19 nous force à reconnaître qu’il y a une part de pochettes surprises inattendues et imprévues que la conscience collective de nous autres, les woodpeckers, a du mal à admettre. C’est d’autant plus vrai en cet âge informatisé dont cette merde de virus ne peut que booster la mise en place.

Y aura peut-être pas de fin du monde informatique – tout le monde s’y attendait le 1er Janvier 2000 avec le  bug du Y2K et y s’est rien passé – mais l’univers informatique dans lequel nous baignons depuis trois décades n’a jamais éliminé les grands fléaux, ni les tsunamis ni les calamités naturelles qui proviennent des tripes de notre planète qui peut en produire en grandes variétés selon qu’on aura défoncer son écorce ou abusé des rapports que nous avons avec le reste de l’écosystème organique.
Quoi qu’il en soit, ces calamités remettent chaque fois sur le tapis notre existence sur cette planète. Souvent localement, mais parfois globalement comme cette merde de virus. 
Et comme ce dernier, certaines ne connaîtront pas de frontières. Ce qui coince, c’est que moins les frontières sont capables de nous protéger de ces calamités, plus le renforcement des frontières bat son plein.
Le monde dans lequel nous tentons désormais de survivre va de plus en plus être dominé par de giga-méga ordinateurs. Un monde dominé par l’ordinateur perso, google, facebook, commerce en ligne, jeux vidéos, reconnaissance faciale, intelligence artificielle, toute sorte de trucs qui font que la parole est éliminée des échanges. C’est ça que met en relief le Covid-19.

Dans l’histoire de l’humanité, le monde des woodpeckers – l’occident – a été une force constante et aveugle. Il a misé sur le fait que conquérir les forces de l’eau, du vent, des métaux, des combustibles ou des matières radioactives pouvait lui assurer l’éternité et la domination universelle et quasi éternelle. Que le futur de l’humanité ne tenait qu’aux machines qu’il nous pondait et nous revendait.
La croyance, chez les élites de ces woodpeckers et de ceux qui leurs font encore confiance les yeux fermés, est que l’humanité – ou une partie de cette dernière dont ils feront eux-même partie – survivra si elle se dote d’un système neuro-cérébral artificiel, ou si elle se trouve une autre planète vers laquelle s’expatrier. Le vieux mythe de la transplantation cosmique – Mother Nature Silver Seeds to a New Home in the Sun  ( After the Gold Rush) que chantait Neil Young dans les années 70 n’est pas mort.

Une grande partie de l’agenda des grandes nations n’est-elle pas bâtie sur le rêve de sociétés automatisées grâce à la robotisation d’un nouvel homme qui serait un assemblage de composants biologiques, synthétiques, minéraux et électroniques ? 
Un homme augmenté aux capacités cérébrales, physiques et de longévité frisant l’immortalité. Et ce n’est pas là l’apanage des woodpeckers, la Chine s’y est mise aussi et peut-être même qu’elle a pris de l’avance, planquée qu’elle est derrière sa grande muraille.

Le techno-libertarisme est un nouveau régime dans lequel des systèmes automatisés récoltent tout un tas de données concernant chacun de nos actes, de nos désirs ou penchants et de notre conduite ; où les hommes sont entourés de tout un tas de capteurs, de senseurs, les équivalents d’espèces de thermomètres multifonctions, fixés un peu partout, y compris dans nos corps, où chaque décision de gouvernance est soumise à un algorithme, où la majeure partie de l’existence se fait à travers des écrans et où la majeure partie de nos actes sont guidés de manière robotisée. Un gouvernement par captation et par l’acapparation en continu des flux de l’existence.

Mais ce nouveau paradigme se heurte de plein fouet à la réalité biologique. Sous la houlette des woodpeckers , le monde a sans cesse cherché à se libérer des milieux naturels et organiques. C’est pourtant évident, faire place à l’organique et au biologique exige d’admettre que nous ne nous résumons pas à un flot d’électrons libres, ou pire, canalisés. 
Faut pas confondre l’artificiel et le vivant. Les élites politico-économiques woodpeckistes ont choisi, ça fait un bail, d’imprimer leur méthode et d’y entraîner le reste du monde. Elles ne savent même plus où situer la différence entre le début et puis la fin. 
Et v’là que la Chine s’est raccrochée à ce train d’enfer. Du coup, on est tous entraînés dans un processus dont personne peut prédire avec précision l’ensemble des conséquences.

Est-il encore possible de changer la donne, de redistribuer les cartes ? Elles sont d’ores et déjà en train de l’être. Presque partout, les cartes sociales entrent en éruption. 
Ce que les élites woodpeckistes nomment les populismes, mais qui ne sont qu’une réaction à leur techno-libertalisme. 
Mais ça va plus loin que ça. 
On assiste un peu partout, sur les réseaux sociaux, à la libération des passions les plus noires, les plus bestiales et virales du genre humain. Et c’est colossal. Ce qui est en train de se passer ou d’entrer dans nos existences est en grande partie la conséquence du travail de merde effectué depuis quelques siècles par nos "élites" pour séparer le genre humain de toute connexion avec le vivant. 
Si on fait pas gaffe, l’homo-sapiens risque d’être réduit à la part zoologique et pathogène de sa nature. Un monde où la brutalité va s’intensifier sous la poussée de ces techno-libertariens, qu’ils soient chinois ou macroniens. Tout comme les jumelles de New York avaient pavé une voie royale à la généralisation planétaire de l’état d’exception, la lutte contre le Covid-19 sera utilisée comme prétexte pour déplacer encore plus la politique sur le terrain sécuritaire. 
Mais là, ce sera plus de sécurité anti-terroriste qu'on va nous arroser mais de sécurité biologique qu’on va pâtir. Y aura la race immunisée ou vaccinée et obéissante versus la race virale et révoltée qui aura refusé le vaccin ou la puce RFID. 
Le viralisme risque de devenir le nouveau paradigme de fractionnement des populations en deux espèces distinctes. Tout aspirant à des postes dans la fonction publique, la police ou l'armée,  ou à des postes à responsabilité, à la liberté de déplacement ou d'emprunt bancaire devra-t-il être vacciné et nano-technologiquement fiché ?

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23 avr. 2020

395. Shakespeare: Sonnet 138 revisité.

Salut salut. Aujourd'hui, pour fêter le 404 ème anniversaire de sa mort, je voulais vous parler de Shakespeare et de son traducteur français officiel, je veux parler de notre bon vieux Victor Hugo, oui oui, celui qui crèche au Panthéon.  Celui-là même qu'a pas foutu le feu à Notre Dame mais qu'a su nous arracher des larmes avec la dernière causette du p'tit Gavroche tombé par terre. Que Voltaire ou Rousseau soient ou non pour quelque chose dans ce croche-patte assassin.
Mais je suis pas sûr d'être certain que le dramaturge anglais soit pleinement satisfait du manque de flow de la traduction de notre grand Victor. 
Le Sonnet 138 de Shakespeare nous parle des non-dits et mensonges sur lesquels se penche un vieil homme en songeant à sa jeune amante ou épouse, s'interrogeant quelque peu sur la réalité de leur amour vu leur grande différence d'âge.  
Hugo, qui devait être un peu fatigué, un peu sûrement, a traduit presque littéralement les sonnets Shakespeariens et de ce fait, il est passé complètement à côté du flow qui a fait la  renommée du grand William. Impardonnable. 
Même Oxmo doit s'interroger. 
Nous avons donc décidé de tenter de retraduire ce sonnet en alexandrins  et par là de sauver le flow tout en conservant l'esprit de ce chef d'oeuvre de Shakespeare, en langue gallique: 
Note: L'original de Shakespeare en VO de 10 pieds et la  version d'Hugo en vers  de 11 à 19 pieds s'trouvent tout en bas de ce post)

Sonnet 138
Quand ma mie clâme haut franchise d'une reine, 
J'fais mine de la croire, mêm' si je sais qu'ell' ment,
Qu'ell' ne puisse voir en moi qu'un jeune énergumène,
Ignorant tout de ses larges émoluments.

Gobant pour rire qu'elle me croie juste écru,
Bien qu'ell' sache très bien que je n'suis qu'un vieux ch'noque,
Je souscris tout de même à sa langue fourchue,
Ainsi des deux côtés il n'y a pas d'équivoque.

Pourquoi n'avoue-t'ell' pas mentir comme une chienne ?
Pourquoi j'reconnais pas mon état d'cerf vidé ?
Ah, l'amour se nourrit de paroles amènes,
L'âge amoureux ignor' celui de nos années.

Alors j'mens  avec celle qui ment avec moi,
Et dans ce leurre habile, on baign' comme des oies.


Maintenant, pasque ici à not' rédaction, on est pour l'épanchement de la culture jusqu'au au coeur de nos Técis, voici une version  pour les amateurs de Rap, et même si ça pourrait passer pour certains pour du sadisme ou du racisme, on a quand même pas hésité à couper deux pieds à chacun de ces égyptiens, sauf pour la dernière paire contre la promesse solennelle de renoncer au Djihad. Alors j'vais vous d'mander de bien vouloir participer en visualisant un Joey Starr octogénaire rappant sur des béquilles ou même un vieux Booba grabataire avachi dans son fauteuil roulant...


 Quand ma meuf jur' qu'ell' est pas langu' de pute,
J'fais min' d'y croir', mêm' si j'sais qu' c'est du flan,
Qu'ell' puiss' voir en moi l' minot pas fut'fute,
Ignorant tout d'ses subtils boniments.

Feignant d'gober qu'ell' m' croie pas vermoulu,
Quand j'suis l'reflet d'un vieux d'Matusalem,
J'souscris tout d'même à sa langue tordue,
Comme ça entre nous, point de blasphème.

Pourquoi nier mentir telle une tafiotte ?
Pourquoi nier l'statut d'mon vit désséché ?
Ouèch, l'amour s'dop' de blanches papillotes,'
L'âge amoureux s'bat les couill' d'nos balais.

Alors moi j'charrie cell' qui s'la joue avec moi,
Et dans ces flatteries, on s'roul' comm' des putois.


Yo, alors, qu'est-ce vous pensez d'ce flow? Y'en qui sont prêts pour une battle?
Si y en a parmi vous qui sont choqués, tapez du pieds et puis ouvrez en grand vos bouches outrées. Pouvez faire "Oooooooh" si ça vous fait du bien, ensuite faites "Aaaaaaah" afin que je m'assure que vous n'avez pas de lésions ou pécho le Covid.
Sinon, gardez tout de même à l'esprit qu'on aurait , bien sûr, pu tenter de trancher quelques pieds de plus dans les alexandrins, mais dans ce cas, j'ai bien peur qu'il ne serait plus resté bien gras de lard l'art, mais sûrement beaucoup d'cochon.

Rappelez-vous que ce poème a été composé par un vieil homme songeant à sa toute jeune amante ou épouse: par exemple il aurait pu être composé par Johnny songeant à Laetitia. 
Mais la particularité de ce sonnet est que les genres - puisqu'il n'y a légalement plus de sexes aujourd'hui - , peuvent-être inversés, par exemple il aurait pu tout aussi bien être composé par une Première dame songeant à son jeune roquet de mari.

Quand mon ami me jure être droit dans ses bottes,
Je feins l'jeu d'y croire mêm' si je sais qu' c'est faux,
Qu'il puisse voir en moi la tête de linotte,
Qu'il trompe de cui-cuis et d'un peu de philo.

En croyant pour de faux qu'il me croie ingénue,
Sachant qu'il sait pourtant que je n'suis qu'une' vieill' tanche,
J'crédite tout de même ces sous-entendus,
Ainsi des deux côtés en paix on s'tend la branche.

Pourquoi n'avoue-t'il pas n'être qu'un gigolo ?
Pourquoi nier mon état de vieille bique usée?
Ah, l'amour se complaît en ces faux oripeaux
L'âge amoureux se voile, oublieux des années.

Alors j'niaise avec lui, et lui triche avec moi,
Et dans ces boues fangeuses, on s'vautr' comm' des lamas.




Sonnet 138 de Shakespeare Version Originale

When my love swears that she is made of truth,
I do believe her though I know she lies,
That she might think me some untutored youth,
Unlearned in the world's false subtleties.

Thus vainly thinking that she thinks me young,
Although she knows my days are past the best,
Simply I credit her false-speaking tongue,
On both side thus is simple truth suppressed.

But wherefore says she not she is unjust?
And wherefore say not I that I am old?
O love's best habit is in seeming trust,
And age in love loves not to have years told.

     Therefore I lie with her, and she with me,
     And in our faults by lies we flattered be.



Sonnet 138 de Shakespeare VF traduit par Victor Hugo

Quand ma bien-aimée me jure qu’elle est faite de pureté, 
Je la crois, bien que je sache qu’elle ment, 
Afin qu’elle puisse me prendre pour quelque jeune novice, 
Ignorant les fausses subtilités du monde.

Ainsi, me figurant vainement qu’elle se figure que je suis jeune, 
Bien qu’elle sache que mes plus beaux jours sont passés, 
Je me fie simplement à sa parole menteuse : 
Des deux côtés ainsi la simple vérité est bannie.

Mais pourquoi ne dit-elle pas qu’elle est impure, 
Et pourquoi ne dis-je pas que je ne suis plus jeune ? 
Ah ! c’est que la meilleure habitude en amour est la confiance apparente, 
Et que l’âge amoureux n’aime pas qu’on lui dise ses années.

Aussi je mens avec elle, et elle ment avec moi, 
Et nous nous leurrons sur nos défauts par des mensonges.

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21 avr. 2020

394. Un conte de deux cités


La nièce de votre rédacteur honni, ma tendre nièce Natacha, qui est aussi notre correspondante irrégulière à Londres, nous a fait part de ses réflexions sur ce qui se passe dans sa terre bénie de brexiteurs, - un peuple au bon sens irréfutable -, avec ce Covid-19.
Je dois avouer que je reconnais bien là toute la capacité génétique et la sagacité de son cerveau héritée de son ascendance maternelle. Hem, c'est-à-dire, sans vouloir me vanter aucunement, de celle de ma propre famille et de nos gènes communs, tout particulièrement les miens.
Voici donc, condensé ci-dessous, un "Medley" ou "Pot pourri" de nos réflexions communes sur la situation dans nos pays respectifs. Un conte des deux cités qui devrait faire pâlir d’horreur le grand Dickens.

Rule Corona !

Ce virus n’a aucune action sur les branleurs et les branleuses qu’ont pas atteint l’âge bête ou la puberté. Sauf quand il en tue quand même en dépit du bon sens et de ce vous venez de lire juste au-dessus et malgré tout.

Ce virus est effrayant mais pas tant que ça quand même, sauf pour l’économie mondiale néolibérale  qu’est tombée à genoux dés les premiers symptômes.

Vous pouvez pas aller rendre visite ni à votre mère ni à votre trisaïeul, mais vous pouvez vous rendre dans son quartier en taxi conduit par un chauffeur septuagénaire qui se fera un plaisir de consentir à s’asseoir un moment avec vous dans sa bagnole ou sur un banc public. Sauf si vous vivez à Béziers. Auquel cas vous devrez rester debout ou vous accroupir par terre si vous êtes enceintes ou grabataires.

En fait, vous ne pouvez pas quitter votre domicile pour un nombre prédéterminé de raisons valides ou pas, mais si vous le devez absolument, vous devez vous y auto-autoriser pour un nombre d’autres raisons valables préalablement déterminées. En gros, ne vous y autorisez jamais sauf si c’est déjà fait. C’est vous qui décidez et c'est aussi vous qui paierez les amendes.

Pour pas tomber malade, faut bien vous nourrir et faire du sport, mais ne mangez que ce que vous avez sous le coude à portée de vos dentiers. Mais ne mangez surtout pas de papier toilette, c’est pas nourrissant. Sauf s’il est parfumé aux fraises des bois. Ne sortez surtout pas, c’est dangereux. Privilégiez le sport en chambre ou BeIn Sport.

Il est recommandé d’aller prendre l’air de temps en temps, quitte à ce qu’on vous regarde de travers quand vous le ferez, mais surtout n’allez pas vous aérer dans les jardins publics, sur les plages ou en forêt, c’est absolument interdit. Privilégiez les couloirs du métro ou les transports en commun. Ou même les vols d’Air France en direction de la Côte d’Azur.

Le virus est aéroporté mais ne porte pas de béret rouge, du coup il se ballade en mode furtif. Quoi que c’est pas sûr, sauf que si. Surtout dans les espaces clos comme les wagons de métros, les autobus, les porte-avions, les cabines passagers d’Air France et les salles de classe à l’intérieur desquelles un enfant asymptomatique peut infecter tout un régiment. Si ça se trouve, tous nos branleurs étaient infectés dés avant le confinement. Mais rappelez-vous, si vous demeurez à la distanciation recommandée de 100 cm, vous passerez au travers et ne risquerez rien. Sauf si la personne infectée fait « atchoum », auquel cas le virus peut se voir -furtivement- catapulter jusqu’à 10 mètres et plus et passer de salles en salles par la climatisation.

Le virus demeure actif après s’être posé sur différentes surfaces pour une durée de deux heures. Non, six. Ou dix. Ou pendant plusieurs jours, on sait pas trop. Mais ça nécessite un taux d’humidité de 20%. Ou peut-être 40% ou 65%. Baladez-vous toujours avec votre sèche-cheveux. Le modèle à pile, si vous sortez de chez vous.

Le port de masques sert strictement à rien, sauf que si vous en portez quand même, vous pourriez prendre le risque de vous sauver la vie. Surtout s’il devient obligatoire quand ils seront enfin disponibles.

Les magasins sont fermés, sauf ceux qui sont ouverts. N’y allez surtout pas sauf si vous vous y êtes autorisés. Supportez aussi l’économie locale en n’y allant plus jamais sauf si vous portez un scaphandre de chez Intersport.

Ne vous rendez pas dans les hôpitaux ou les cliniques sauf si vous devez vous y rendre. Même chose pour les cabinets médicaux ou d’infirmières. Vous ne pouvez vous y rendre qu’en cas d’extrême urgence, à condition que vous ne soyez pas déjà malades ou symptomatiques. Quant aux personnels soignants, allez-y quand même, même si vous êtes un tout petit peu malade si vous voulez qu’on continue à vous applaudir sur BFM ou sur la BBC tous les soirs à 20heures. Mais portez un masque.

Vous aurez tout un tas de symptômes quand vous serez malades, mais vous pourrez aussi être malade sans en avoir aucun, avoir des symptômes sans être malades, et même être contagieux sans avoir aucun symptôme. On vous souhaite bonne chance !

Vous pouvez pas aller au restaurant mais vous pouvez leur demander de vous livrer des petits plats à domicile. Mais vous ne saurez pas s’ils ont été préparés par des cuistots infectés mais asymptomatiques ni même s’ils portaient des gants et des masques en préparant votre tambouille. S’ils déconfinent un jour les bars et les restos, vous devrez porter un masque et ne manger que des plats liquides servis dans des tupperwares hermétiques munis d’une paille que vous pourrez glisser sous votre masque. Et une seule personne par table pour respecter la distanciation.

On nous rabâche le nombre de morts au fil des jours, mais on ne sait toujours pas combien de ces morts sont effectivement morts du Corona puisqu’on n’a testé que ceux qui étaient déjà presque morts pour savoir si c’était bien le Corona qui allait les achever. Ceci signifie qu’ils nous aplatissent la courbe, ou peut-être pas puisque l’immense majorité de ces morts n’a jamais été testée. Mais leur modèle est certain et leurs données consistantes. Sauf que pas du tout.

Il n’existe à ce jour aucun traitement, sauf qu’il en existe peut-être un qui apparemment ne présente aucun danger pour la santé ou si peu sauf si vous dépassez la dose prescrite, ce qui est le cas de tous les médicaments qu’on peut avaler sur le marché, y compris le Paracétamol, le sucre, le dentifrice et le savon de Marseille.

Nous devrons rester confinés jusqu’à ce que le virus ait complètement disparu, mais ce dernier ne disparaitra que lorsque la population aura atteint l’immunité collective, ce qui implique de faire circuler le virus partout…, mais pour ça, faudrait encore éviter de confiner les gens et les encourager à sortir le plus possible… ? En plus, personne n’est sûr d'être certain que cette immunité soit pérenne, il se pourrait même qu’une personne immunisée mardi ne le soit plus mardi prochaîn…

Ce virus est soit-disant apparu à cause des pangolins dépecés vivants sur un marché de Wuhan, sauf que le professeur Montagnier de l’institut Pasteur qui décrit tant le traitement du Professeur Raout pour son « manque de rigueur scientifique » nous dit qu’il sait de source sûre qu’ils proviennent d’un laboratoire P4 de la même ville (labo franco-chinois de l’Inserm), ceci sans lui-même en apporter le moindre début de preuve scientifique, tandis que les chinois nous racontent que c’est des militaires américains qui l’ont importés à Wuhan lors des Olympiades militaires de la même ville. Allez donc démêler cette pelote de laine et qu’est-ce qu’on en a à foutre d’abord, le virus est là et c’est tout ce qui compte pour ce billet qui va faire le buzz mondial, thank-you, ma Natacha !
Ooops, encore un autre truc commun à nos deux cités: Pour les hommes, et pour les seuls hommes, y a un truc qu'a disparu depuis le confinement: Y a plus de foot, ni apéro entre copains, ni parties de fléchettes / pintes de bières au bars du coin. Quant aux femmes, espèces de veinardes, elles n'ont rien perdu de leurs habitudes: Vaisselle, aspirateur et garde-chiourmes. Hey, les hommes, réveillez-vous, vous laissez pas marcher sur les pieds !

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17 avr. 2020

393. Histoire fabuleuse à la con

- Quand il l'a rencontrée à l'école de marine marchande où elle suivait les cours d'officier mécanicien, lui était dans la dernière année de son cours de capitaine. Il avait déjà vu les sept merveilles du monde au cours de sa navigation comme lieutenant ou second-capitaine, enfin c'est ce qu'il croyait, mais quand il croisa son regard et ses yeux, bleus comme des lacs alpins, il réalisa qu'il en existait une huitième, et de loin la plus belle...
Comme il me le confia alors, son fond de teint avait eu l'air si naturel le jour de leur mariage qu'il avait semblé lui avoir poussé sur la peau, et les perles nacrées de son collier reposaient exactement sur les versants arrondis où celles-ci aiment généralement à se prélasser.
Il l'emmena avec lui en croisière de noce pour une ballade sur l'océan indien à bord de son petit voilier. Tout se passa très bien, beau temps belle mer, l'idylle totale jusqu'aux Seychelles puis Nocibé, mais ça tourna au vinaigre dans le canal de Mozambique quand leur voilier heurta un container à la dérive causant une énorme voie d'eau qui les obligea à sauter à l'eau en plein milieu d'une nuit sans lune et d'une mer sournoise , munis de leurs seuls gilets de sauvetage. 
Les courants contraires d'une thermocline de surface qui passait par là les séparèrent inexorablement et ils dérivèrent tous deux en des directions opposées plusieurs heures durant, se perdant de vue mutuellement et pour de bon. 
Lui fut repêché au bout de trente cinq heures, exténué et complètement déshydraté, par l'équipage d'un caseyeur malgache. qui le déposa sur une plage au sud de Majunga après l'avoir délesté de son gilet dede sauvetage et de sa paire de Dockside.
Elle s'échoua au bout de trois jours sur un îlot de sable, sorte de dune maritime émergée et dénuée de toute végétation, à l'ombre de la carcasse rouillée d'un vieux cargo décati et couvert de rouille  qui avait dû lui-même s'échouer là voici des lustres.
Le vieux rafiot était équipé d'un vieux guindeau avec tous les rouages, les pignons et autres mécaniques à l'air libre couverts d'une couche de sel marin, comme celles des divers treuils et grues qui équipaient le pont, d'un moteur de 24 cylindres en V tellement grippé qu'il marchait plus mais aussi d'une panoplie d'outils complète qu'elle trouva après avoir forcé le cadenas oxydé d'une vieille armoire métallique nichée entre deux varangues dans l'atelier machine. Et aussi de trois calendriers accrochés aux cloisons de la passerelle, du PC machine et du mess officiers. Ils dataient tous de vingt-deux ans. 
La vieille épave avait tellement été pillée et re-pillée depuis tant d'années à se dorer la pilule sur le sable qu'il ne restait même plus un verre de carburant dans les soutes pour faire du feu et rameuter le voisinage, plus la moindre paillasse dans les couchettes et rien à becqueter, pas même  une petite cuillère ou un rond de serviette. Ni même le moindre bout de cordage pour fabriquer des lignes de pêche. 
Par bonheur, elle trouva tout de même quinze mètres cubes d'eau douce et rance dans un tank alimentaire tout rouillé situé juste derrière la cloison d'abordage ainsi que six barils d'huile moteur. 
Elle fut retrouvée par une expédition scientifique deux ans après son arrivée sur cet îlot situé dans les parages de Tromelin, en pleine forme. 
La première chose qu'elle fit après son rapatriement fut de contacter un avocat pour entamer des procédures de divorce. En pétard et grinçante comme c'est pas permis, la jeune mariée... Mais devine donc comment qu'elle avait survécu ?"
- Aucune idée...
- Non. Cherche mieux !
- Euh,...en bouffant les dates ?
- Non, y'avait pas d'arbres et encore moins de dattiers sur ce tas de sable et celles qui se bouffent s'écrivent avec deux T. Cherche encore...
- Elle a bouffé les Vendredi ?
- Non, les Vendredi squattent uniquement dans le Pacifique. 
- Comment, alors ? Elle s'est rongé les mains ? Les pieds ?
- Non, tu survivrais pas plus de deux semaines en te bouffant les deux pieds et les deux mains. En plus elle avait des mains de poupée et des pieds de biche. Pas grand chose à becqueter. Non, en fait elle survécut en bouffant des pignons à l'huile salés.
- C'est pas très logique, t'as dit qu'y avait pas d'arbres sur ce tas de sable, pouvait pas y avoir de pins...
- Hein? ...hem, t'as raison, c'est pas très logique...
- ...en même temps...
- ... en même temps quoi ?
- Bah, au lieu d'envoyer le script à Jim Jarmush, t'as qu'à l'envoyer à Spielberg, il nous sortira un film sur l'avènement des premiers cyborgs...
- Putain, t'es un génie, Ronaldo !

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10 avr. 2020

392. La Roue de mon Infortune

Ok tout le monde, vous pouvez retirer vos masques. J'essaie de faire quelque chose de nouveau aujourd'hui, alors y a juste qu'à voir comment que ça va se passer. Le genre de truc au concept hyper compliqué que vous pouvez attendre de moi, mais je vous préviens, je crois pas que ça n'aie jamais été tenté auparavant. 
Je vais travailler sans filet, alors ça pourrait être cradingue. Vous feriez peut-être bien d'enfiler votre combinaisons de protection chimique maintenant, juste au cas où.
Bien. Le décors étant planté, la clause de non-responsabilité énoncée, et vos bijoux de famille protégés par une toile plastifiée, je pense qu'on peut désormais commencer.
Alors voilà, il y a de ça quelques années, j'avais  participé en tant que participant au jeu télévisé la Roue de la Fortune. Sauf que non. En tous cas pas aussi loin que j'aurais pu l'espérer. J'avais donc passé une journée entière de cinq heures sur le tournage, et fait tout ce qui était demandé aux participants, mais ces enfoirés d'Endemol et de TF1 ont ensuite complètement coupé mon passage. C'est comme si j'avais jamais fait ce putain d'aller retour Bretagne Paris Bretagne. Quels enfoirés!
Mais n'ayez crainte. Grace à à une série d'actions frisant l'illégalité - nombre d'entre elles impliquant l'utilisation de chiffons imbibés de chloroforme, de dessous de tables exorbitants et de danseuses du ventre égyptiennes - j'ai tout de même réussi à mettre mes sales pattes de matafe sur l'intégralité du métrage qu'ils avaient coupé de cette émission. Bon, vous ne l'avez sans doute jamais vu sur vos écrans, ou vous l'avez oublié, et vous le reverrez sûrement jamais sur vos tablettes (et je me demande toujours encore pourquoi), mais vous allez pouvoir en lire la retranscription ci-dessous, du début et carrément jusqu'à la fin quand Dechavanne et ses musclés m'ont jeté sans cérémonie à la porte du studio 130 de la Plaine St Denis. 
Franchement, je vois pas pourquoi ils avaient fait tout ce ramdam - qui me parût vraiment arbitraire et injustifié sur le moment. Surtout que ces enfoirés ont omis de me remettre ensuite la clé USB avec la copie de l'émission comme ils avaient promis de le faire à tous les candidats. Bande d'enfoirés.

Bon, alors voici quand même les clips audios que j'ai pu récupérer. Puisque ce sont que les morceaux choisis où je figure - et puisque, évidemment, vous ne pourrez pas voir les images correspondantes - je vous donnerai les détails importants genre quelles lettres étaient affichées à ce moment là, ou à quelle catégorie appartenait le mot recherché? Vous êtes prêts? C'est parti! Tournez manège !    

Segments vidéos non utilisés - La Roue de la Fortune - Saison 15, épisode 28

Christophe Dechavanne (CD): Et voici notre nouveau candidat, Philippe. Parlez-nous un peu de vous, Phil.
Moi: Pas de souci, Chris. Je viens du Morbihan. je fais partie des 597 membres français des Mensa, je travaille à la Sorbonne, où je...hem, où j'enseigne aux professeurs à s'améliorer. Et dans mon temps libre, je pratique la chirurgie cérébrale. Je joue aussi au poste de Libéro au FC Lorient.
CD: Hum, euh, c'est écrit là que vous êtes sans emploi. Et vos tests de sélection indiquent que vous avez le QI de... voyons voir... d'une huître.
Moi: D'une huître?
CD: C'est ce qui est écrit, oui.
Moi: Fraîchement pêchée?
CD: En fait, c'est écrit "Huître vaseuse". Alors oui, je suppose...
Moi: Je vois.
CD: Peut-être souhaitez-vous qu'on refasse cette intro?
Moi: D'accord.
CD: Ok tout le monde. Coupez. On la refait.
CD: Voici qui nous amène à notre nouveau candidat, Philippe. Que pouvez-vous nous dire sur vous-même, Phil?
Moi: Voyons voir, Chris. Je suis de Bretagne, et je suis auto-entrepreneur en ce moment.
CD: Super...
Moi: Pas que j'ai été viré de mon dernier job, ou rien de similaire. Je, hem, suis parti. C'est ça. Je me suis barré.
CD: Hum, bien, donc débutons si vous -
Moi: Pour parcourir le monde.
CD: Quoi?
Moi: Me suis cassé pour parcourir le monde. Sur un rafiot.
CD: Oh. Très bien. Continuons - 
Moi: Avec l'argent de mon Prix Nobel.
CD: Oh, par pitié. Déconnes pas, Phil. Tu n'as jamais gagné de Prix Nobel, ok ? Ni aucun de tes ancêtres.
Moi: Ouais...je sais bien. Mais est-ce que je peux pas le dire, juste pour me faire mousser?
CD: Non!
Moi: Pourquoi non?
CD: Parce que c'est un tissu de mensonges, voilà pourquoi. Et je vais pas te laisser mentir sur mon plateau !
Moi:Oh, arrêtes un peu, Chris. T'as laissé ces deux autres candidats tenter de m'évincer avant même qu'on commence avec leur pseudo métiers d' 'Avocat d'affaires' et de 'Biologiste en Oncologie'- ouais, et pis quoi encore?
Paul: Je suis vraiment avocat d'affaires. J'ai ma propre étude. Tour Septentrion. Á la Défense.
Claire: Oui, et je suis vraiment chercheuse en Oncologie. Á l'hôpital de Villejuif. Ce n'est pas un mensonge.
Moi: Oh, hum. Vraiment? Hem, bien. Voilà qui change tout, je suppose...
CD: D'accord. Bon, on va peut-être reprendre depuis le début? Pour de vrai, cette fois?
Moi: Okay. Ben merde alors... 
CD: Depuis l'intro. Action, troisième !
CD: Et voici notre dernier candidat du jour qui se nomme Philippe. Quelque chose à nous dire, Phil?
Moi: Ouais.
CD: D'accord, vas-y. Parles nous de toi.
Moi: Ouais.
CD: Vas-y... on t'écoute.
Moi: Ouais. C'est sûr.
CD: Bon, continuons -
Moi: Je suis un excellent godilleur. Vraiment excellent. Le roi de la godille.
CD: Oh pour l'amour de Dieu..., la ferme! Tu nous causeras de ça plus tard, ok? Coupez!

1ère Manche: Paul et Claire ont joué une fois chacun, mais ils n'ont pas été d'un grand secours. Une paire de tortillés du cul, si vous voulez mon avis.
Catégorie: Film: - -S -E -I--E

CD: Okay, à toi Phil, ton tour.
Moi: Chris, je crois que j'ai la bonne réponse.
CD: Euh, tu n'as pas encore d'argent dans ta cagnotte, Phil. Tourne donc la roue.
Moi: Niet, Chris, ma grand-mère me disait toujours: "Come tu sopa mientras esta caliente". Je vais pas laisser celle là me refroidir sous le nez, c'est pas du gazpacho !
CD: Bon, on va faire une exception. Vas-y, Phil.
Moi: Ça me parait évident, la réponse et " L'OS TE NIQUE ". Je suis trop fort !
CD: Perdu! Réponse incorrecte.
Moi: Incorrecte? Qu'est ce qu'est pas correct?
CD: Ta réponse. Ce n'est pas la bonne. Tu perds ton tour.
Moi: Attends, Christophe, quelle réponse qu'est pas correcte que t'as pas compris? Répètes la pour voir si t'entends bien.
CD: *soupir* "L'OS TE NIQUE".
Moi: Hé, il a dit "NIQUE". Ah aah ah, ooooh le con!
CD: Merde. Coupez!

Paul et Claire sont nuls à chier. Ils ont bien réussi à décrocher un Q mais ça va pas plus loin. C'est à nouveau mon tour. Catégorie Titre de Film Tchèque: L -S -E -IQ-E

CD: Vas-y, Phil, fais nous tourner cette roue !
Moi: Ok, c'est parti. Les fifilles, 'clap clap', les fifilles!
CD: Quoi?!
Moi: J'ai dit "Les fifilles". Tout le monde crie ça quand ils tournent la roue...
CD: Non, c'est "Les dix milles", les gens crient "les dix milles"
Moi: Ah merde, je peux ressayer?
CD: On ne fait pas ça habituellement, mais bon, vu qu'on a pas dévoilé ton résultat, pourquoi pas...
Moi: Super, merci. 

Victoria m'a soufflé dans l'oreille de juste tourner la roue sans rien crier... C'est dingue comme ces stars parisiennes prennent la mouche. 

CD: Phil, lance la roue! Lance la, c'est tout, ok? Rien d'autre. Tourne!
Moi: Pas de problème, Chris. Ma doué, t'énerve pas comme ça. Je tourne, je tourne...
CD: OK, 250 euros. Super. Quelle lettre tu veux?
Moi: je vais tenter le X
CD: Victoria, avons nous du X?
Moi: (à Christophe) Hum cette Victoria, elle est vraiment pas faite pour le X !
CD: Hum, c'est pas faux.
Victoria: Pas de X, Christophe.
Moi: Sainte Marie mère de Dieu! Qu'est ce qui se passe avec Victoria? Quelqu'un l'a faite passer dans une broyeuse ou quoi?
CD: Quoi? Ah ouais, j'aurais dû le mentionner. On fait toujours un peu de 'retouches post-productions' pour que Victoria passe bien à la télé.
Moi: Je te le fais pas dire. Vous devez avoir toute une équipe de chez Pixar la dedans, non de Zeus!
Victoria: Excusez-moi! Je suis là.
Moi (à Christophe): Vous retouchez sa voix aussi? Elle sonne comme Yvan Rebroff.
CD: Je sais, ça craint. 80% de notre budget passe là-dedans...
Moi: Ouais, ça me parait évident. J'avais jamais remarqué qu'elle louchait en plus. Et je parle même pas de sa jambe de bois. C'est dingue!
CD: Oh, celle là est facile à masquer. Ils font juste une copie de la bonne jambe et la collent sur sa hanche gauche. la magie de l'animation. Regarde bien, la prochaine fois que tu regarderas l'émission, elle porte toujours deux chaussures droites.
Moi: Putain, ça fait peur!

Paul et claire ont tout de même réussi à nous sortir un U. C'est de nouveau mon tour.
Catégorie Titre de Film Tchèque: L -S -E -IQUE

Moi: Je crois que j'ai trouvé la solution.
CD: Vas-y, on t'écoute.
Moi: C'est "L'OS TE NIQUE".
CD: Oh pour l'amour de dieu, Phil...non! C'était pas ça tout à l'heure, et c'est pas ça maintenant. Fais toi une raison!
Moi: Et "L'OS DE BIQUE"?
CD: Non. Quoi? Non...
Moi: Allez Chris, regarde, ça ferait comme une préquelle et une séquelle, "L'OS DE BIQUE" puis "L'OS TE NIQUE"
CD: Non, c'est non et c'est pas ça. Candidat suivant. Paul?
Moi: "L'OS NIQUE TA BIQUE"? "LA BITE NIQUE JUSQU'Á L'OS"?
CD: Oh puis merde. Je vais faire la sieste.
Moi: Et si je mets le titre à la forme interrogative?
CD: Où est ma bouteille de Vodka? Coupez!

Claire a finalement trouvé le titre du film (L'AS DE PIQUE). Y avait qu'une chance sur 52 cartes de trouver la bonne réponse, faut pas déconner quand même.

2ème Manche. 
Catégorie: Activités touristiques: ------S -T R--------S 

CD: Super, Paul, deux S d'un coup! Ton tour, Phil, tourne la roue.
Moi: Te fatigues pas, j'ai trouvé, Chris.
CD: S'il te plait, sois sympa, tourne la roue...
Moi: Désolé, je peux pas. Je veux le Super Banco. C'est "CULADES ET RENCULADES"
CD: (la tête entre les mains) "CULADES ET RENCULADES". C'est ça ta réponse, c'est ça? 
Moi: Affirmatif.
CD: Alors tu veux nous faire croire qu'on pourrait voir ça figurer sur les dépliants touristiques dans les hôtels de la Côte d'Azur?
Moi: Je suppose que oui puisque j'ai trouvé la bonne réponse.
CD: T'es sûr que tu veux pas changer d'avis?
Moi: Non, j'ai la bonne réponse alors aboule "les fifilles"!
CD: "Les fifilles..." Oh putain j'en peux plus. Stoppez l'enregistrement! Stop!

Claire et Paul arrivent à demêler le puzzle "BALADES ET RANDONNÉES". Il reste du temps pour une 3ème manche. Et c'est pas moi qui commence.

3ème Manche. 
Catégorie: Pays: N--V-LL- ----N--

CD: OK, Phil, c'est ton tour. Lance la roue.---- 500 Euros! Quelle lettre tu veux Phil?
Moi: Le E
CD: Victoria, y a des E?
Victoria: Il y en a trois!
Moi: J'ai trouvé! 
CD: Oh oui, bien sûr. Vas-y, fais toi plaisir...
Moi: "NOUVELLE VAGINIE". Trop facile, Chris.
CD: "NOUVELLE VAGINIE"?
Moi: C'est ça. Et c'est mon dernier mot, Christophe.
CD: Oh, putain de crétin, c'est même pas dans ce jeu ni sur cette chaîne qu'on dit ça, tête de n.... Coupez!

Mes compétiteurs se tapent la partie la plus facile avec leurs O,U pillés de ma bouche et A et D sortis de nulle part. Bande de feignasses! Putains de bonobos lobotomisés !
NOUVELLE -ELANDE. 

CD: Oh que c'est moche, Paul, t'as fait Banqueroute. Comme la Banque de France, paix à son âme. Eh, en parlant du loup, tu vas quand même pas nous faire l'honneur de tourner la roue, Phil?
Moi: Pas besoin, j'ai la réponse.
CD: Houla, j'en tremble dejà. Vas-y, crache!
Moi: C'est la Nouvelle Zoblande !
CD: Non, c'est pas la Nouvelle Zoblande. Déjà, y a une lettre de trop. Et maintenant toute la salle commence à être tannée avec tes réponses à la con. Au suivant!

Claire propose un Y et se plante encore une fois. Paul passe six secondes à se gratter le fion et perd son tour au buzzer. Me reste plus que le Z, le trou du cul de l'alphabet. Mais ai-je le choix?   

CD: Oh joie, nous sommes de retour avec Phil! Que va-t'il nous proposer ce coup ci? "Nouvelle Clitodonie", peut-être?.
Moi: *reniflements* Non, non, Chris, j'ai beaucoup cogité. J'en ai la bonne ce coup-ci. *reniflements* C'est trop poilant, ça se trouve du côté trou du cul de la planète, pété de rire.
CD: Super. Excuses moi cinq minutes le temps que je m'empale sur la roue. *soupir*, ok, c'est quoi?
Moi: Beh, qu'est ce tu penses de la Nouvelle Zélande? *rire* l'antipode de la femme? Tu saisis? *rire*
CD: Nom d'une pipe de nom d'une pipe, mais c'est pourtant vrai. Victoria, approche ici un peu!

Il s'accroupit derrière elle, fait semblant de tenir un fusil avec ses mains et lui vise dans le fion en direction de sa cervelle.

CD: Nom d'un petit bonhomme, mais c'est qu'il a raison en plus, le retardé s'est pas trompé! Ce qui le met en tête pour la partie Bonus. Je crois que je vais être malade...
Moi: Yop! Super! C'est mon anniv'- Allez Phil, allez Phil. Plein de fifilles, plein de fifilles !
CD: Putain, c'est le bouquet. Finissez moi, les gens. Pause de dix minutes. Coupez! 

Manche Bonus: Je vais finalement avoir la chance de montrer ce que je peux faire sans ces bobos de Paul et Claire pour m'en empêcher. Et gagner le droit de me tenir juste à côté de Christophe qui sent le gel capillaire et la Vodka comme ma grand-mère. (Mmmmh, mamie, je t'adore ;)

CD: Okay Phil, tu vas jouer pour quelle somme?
Phil: Pour les 25 000 fifilles, Chris !
CD: Trés bien. C'est le prix le plus haut, alors tu vas avoir droit au mot le plus dur. Bonne chance avec ça, Phil de mes deux! Voici ton indice. La catégorie est: Animal. C'est un mot de cinq lettres. On va t'offrir le N, Y, et le  D par défaut. Mais ces lettres ne figurent pas dans le mot, aussi je me demande bien pourquoi je viens de te les refiler. Maintenant, t'as le droit de choisir 3 consomnes et une voyelle. Lesquelles tu choisis? 
Phil: Bien, pour commencer, Chris, je vais prendre le L puis le M, le O puis le I en l'honneur de Victoria, pasque quand je la regarde, et qu'elle me regarde - avec son oeil qui louche pas - j'ai juste envie de lui dire qu'entre L et MOI, c'est pour la vie.
CD: Hmmm, comme c'est mignon.
Moi: Tu en penses quoi, Victoria? J'amènerai ma jambe de bois si tu ramènes la tienne.
Victoria: Hmmm, pfff!
Moi: "Ooooh"?
Victoria: Non. "Pffffffff".
Moi: Oh. "Pfff"? ouais, j'en reçois souvent, j'ai l'habitude.
CD: Okay, on se calme, Roméo. Revenons au jeu. Et d'une, t'es qu'un idiot, parce que je t'avais dit que t'avais droit qu'à une voyelle, et O et I sont deux voyelles. Mais bon, par compassion, je vais te les donner en dépit de ce que les juges crient dans mon oreillette. Hé les mecs, vous êtes pas mes patrons, OK? Alors tu as le O et le I, et aucun des deux ne figurent dans le mot, alors qu'est ce que j'en ai à taper? Que veux tu de plus?
Moi: Bien Chris, Je vais prendre le V de Victoria et le F de Femme pasque Victoria, elle est toute Femme.
CD: Ouais, c'est ce que tu crois, pas vrai? Peut-être que tu devrais prendre un autre V pour "Vagin" parce que entre vous deux, je suis pas sûr que vous en trouviez un.
Victoria: Tu es odieux Christophe, je peux le prouver, j'ai des photos, celles sur la banquette arrière de ta limo.
Moi: Ouais, dis lui, Victoria. Hé, si t'as besoin de quelqu'un pour te défendre, tu peux compter sur moi. Juste besoin de voir la preuve, si tu vois ce que je veux dire.
Victoria:  Ggggga, foutez moi un baillon.
Moi: Tu vois, finalement tous les deux, on est sur la même longueur d'onde. Tout baigne!
Victoria: Quoi??? Non, je - Ooooh! Assez ! (fusant hors de la scène - ouais, en boitant,  d'accord, en boitant), je travaille pas dans ces conditions. Retournez vous mêmes les lettres.
CD: Super. Maintenant t'as énervé mon assistante. Splendide. Mais bon, la bonne nouvelle, c'est que tu n'as aucune lettre à retourner. O, U, V et F, aucune d'elle ne se trouve dans le mot. T'as rien, nadazéro. Zip. Balançons 10 secondes sur le chronomètre et admirons le déraillage de ce joli train ! Le chrono démarre...maintenant!
Moi: Hmmm...animal, animal, animal..
CD: Cinq secondes
Moi: Je parie que Victoria est une animale, mais je suis sûr qu'y a un V dans ce nom. Ou peut-être un W. Hmmmm...
CD: Trois...et deux...et un...dernière chance pour donner une réponse inapropriée comme embarrassante!
Moi: "CHATTE"!
CD: Les 10 secondes sont écoulées. Et la réponse donnée est "CHATTE". Ouais, bien sûr que c'est ça. Pauvre taré. Je suis désolé, Phil, mais "CHATTE" n'est pas correct - Quoi? Les juges me disent que si..., vous plaisantez ou quoi. La réponse est "CHATTE"?!?
Moi: Bien sûr, Christophe. La chatte, aussi appelée moule ou huître, est un félin, proche de l'ocelot et du lynx, qui ressemble à un Couguar en vieillissant. Il existe de nombreuses sortes de chattes plus ou moins accueillantes quand l'homme les approchent. Déconnes pas, Chris. Une Chatte. Tout le monde sait ce que c'est qu'une Chatte.
CD: Terminé. Putain, terminé. Dégagez moi ce malade de mon studio. T'auras rien, t'entends? Nib, pas une pièce de 5 centimes. Sécurité! Sortez le! Dehors! Refous plus jamais les pieds ici, 'spèce de taré. 
Moi: Ok, ok, je me barre. Du calme, les mecs. Houla, eh, attention là! Eh, écoutez, pendant que vous me portez..., eh, je peux juste dire un truc à Christophe? Chris! Eh, Chris !
CD: Qu'est ce qu'y a encore?
Moi:(plié de rire) "NIQUE", t'as dit "NIQUE NIQUE LA CHATTE!"

Et c'était terminé.Trois gros balèzes m'ont balourdé sur le parking. Ils m'ont même menacé de poursuites si je revenais. J'ai jamais reçu un kopek de la part des organisateurs - même si c'est moi qu'avait gagné. Mais c'est pas grave. Au moins maintenant, vous connaissez la vérité.
Mais si vous voyez un jour un replay d'un épisode de la Roue de la Fortune qui semble plus court que les autres, avec seulement deux candidats présents, vous saurez que c'est celui où j'avais gagné. J'ai triomphé de ces parigots, les mecs, et ça, personne pourra jamais me le reprendre. C'est pour la vie. 
Ils peuvent me prendre mon argent, voler ma gloire, et déchirer ma gueule hors de leur écran. Ils peuvent me foutre un œil au beurre noir à l'aide d'une ogive nucléaire si veulent, puis me ramasser par la peau du slip pour me balourder dehors près des poubelles. Mais jamais, Ô grand jamais ils ne pourront me reprendre ma victoire. Je suis le "Roi des Chattes qui Niquent", que le monde le sache ou pas. Et même Christophe Dechavanne pourra jamais effacer ça de sa mémoire. 
Ouais.

-----O-----