Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

27 févr. 2021

474. Point d'Interrogations ?


Point d’interrogations ?

Te poses tu parfois les questions surannées,
Celles qui stagnent là, aubades sans refrain
Comme l’œil scrutateur qui poursuivit Caïn,
Venant hanter les nuits de ses vieilles années ?

Âme seule égarée sur la Terre incarnée,
Prisonnière d'un corps qui l’a prise en chemin,
Qui la libèrera, peut-être bien demain,
Sans savoir pour autant quelle est sa destinée ?

Est-ce la fin d’un tout, le début d’un néant,
N’était-ce qu’une escale en trop vaste océan,
N’était-ce qu’une halte prise en purgation ?

Levure dans le pain qui demain séchera,
Étincelle de vie d’un cœur qui lâchera,
Ira t’elle assouvir une autre conception ?

*
Dis-moi donc, chambellan, grand maître du festin,
Quel dessert prévois-tu pour son humain palais
Une fois libérée, timide feu follet,
Sa pauvre âme apatride en quête de destin ?

Meringues de couleurs ou bien glaces sans tain
Tandis que l’être aimé pleure sur mausolée,
Se demandant aussi, pauvre âme inconsolée,
Si rejoindra un jour son très cher Valentin ?

Et que peut espérer un pauvre esprit athée
En attendant la mort de sa cape drapée
Fauchant devant lui ces points d’interrogation ?

A quoi peut donc s’attendre une âme à l’agonie
Qui se sent délaissée, vouée aux gémonies,
Sera-ce point final ou temps de transition ? 

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23 févr. 2021

473. Qovid ou L'agenda des démons


J'ai vraiment beaucoup plus les chocottes de nos gouvernements que de craintes de choper ce damné virus. Et ça soulève un tas de questions...
Si vraiment il y avait une pandémie, on ne verrait pas autant de monde, de médecins ou de pseudo-médecins s'engueuler à longueur de journée sur la réalité ou non de cette "pandémie". 
S'il y avait réellement une gravissime pandémie, ça se saurait, on saurait qu'il y en a une, on la verrait tous les jours autour de nous, pas seulement sur BFM ou déclamée depuis les pupitres d'Olivier Véran ou d'Anthony Fauci ou encore imprimées dans ces torchons nommés Ouest-France ou le Figaro. 
Selon les statistiques officielles en provenance du monde entier, le taux de mortalité dû -soit-disant - à la "Covid" est de 0.01% soit un décès pour dix-milles personnes sur une année complète. Dont 90% d'octogénaires atteints de co-morbidités.
Savez vous combien de personnes saines de 45 ans ou moins, sans autre co-morbidité, sont mortes en France  de la seule Covid-19 depuis Janvier 2020 ?  Cinq ! Chiffre officiel.
Mais près de 3% des gens sains vaccinés par l'ARNm ont de graves séquelles, certains en sont même morts, et pas que des vieux. Trois cent fois plus de victimes que le virus seul. Et on n'a que le recul de quelques semaines. Bien sûr, on ne vous en parle pas dans les médias.
Et ça fait un an que ça dure, bordel !
Voilà maintenant qu'un sénateur français prône la vaccination de masse comme "Solution Finale" pour mettre fin à la crise !!! Le poids des mots, le choc de l'allégorie..., gaaaa, j'en ai les genoux qui s'entrechoquent !

Et toutes ces questions que je me pose: 
Qu'est-ce que c'est que cette loi sur le confinement votée en catimini dans la nuit du 5 décembre 2019, soit bien avant l'arrivée de l'apparition de cette "plandémie" dans l'hexagone ? 
Et qu'est-ce que c'est cette mise au Tableau B pharmaceutique de l'Hydroxychloroquine juste avant que la "plandémie" ne se déclare ? Puis sa totale interdiction en dépit des bons résultats obtenus partout ailleurs sur la planète avec cette molécule ?
Bizarre, non ? Je dirais même plus, suspect, voire criminel même, si l'on en croit les guidestones de Georgie et les lanceurs d'alerte..
Comme l'a bien dit le Pr mathématicien Arnaud Upinsky sur "l'Heure de Vérité" sur France Soir, nos gouvernements pensent comme des anges mais agissent comme des assassins. Exactement comme les Khmers Rouges. En effet, interdire aux médecins de soigner en dépit de leur serment d'Hippocrate relève du génocide. Des menteurs sans scrupules coupables de meurtres avec préméditation.

Si je vous disais qu'il y avait un ours en ville, et que vous devriez vous barricader dans votre cave, et que vous n'aviez jamais vous même vu cet ours et ne connaissiez personnellement personne s'étant fait attaquer par ce plantigrade à part les attaques dont on vous parle à la télé, combien de temps accepteriez-vous de rester calfeutré dans votre abri nucléaire ou de ne plus vous déplacer sans une armure en acier trempé ? 
Ça fait un an que ça dure..., l'un d'entre vous a-t'il vu l'ours ou celui qu'a vu le mec qu'a vu l'ours ?

Vlà que maintenant, ils parlent de refermer les frontières, l'Allemagne vient de commencer. Les goths vont être tellement frustrés, exaspérés, qu'ils vont se ruer sur leurs putain de vaccin qui n'en est pas un. 
Comme plus de 70% du reste de l'humanité l'a bien compris d'ailleurs.
Putain, ils nous disent même aux infos officielles qu'il n'y a aucune garantie que ce "vaccin" empêchera l'infection ou même la dissémination de ce virus, personne n'est même sûr si ce truc nous donnera ou pas une immunité. 
Mais nom d'une pipe, si ce truc ne nous donne pas d'immunité, il nous fait quoi, alors ? 
Rien qu'en Israël, le pays le plus vacciné du monde par habitants, le vaccin a tué 40 fois plus que la Covid elle même, et 260 fois plus chez les jeunes ! >>> cliquez sur ce lien pour vérifier ! ou cette interview du statisticien Haïm Yativ et du biologiste Hervé Seligmann.(1h15m) démontrant un  plus grand nombre de décès par la vaccination que par la Covid-19 sur une même période en se basant sur 3 sources de données vérifiées. (2000 morts après  vaccination dans le seul mois de janvier contre 3000 sur une année entière sans vaccination).
Ce n'est pas un vaccin, c'est un agent génétique expérimental, voilà ce que c'est. Une expérimentation quasi-forcée sur les populations, voilà ce que c'est. Une thérapie génique expérimentale. 
Et peut-être même un poison à retardement.
Maintenant, soyons clairs. Le but de BigPharma n'a jamais été de vous conserver en bonne santé. Sinon ils ne gagneraient plus rien. Vous suivez là ? 
Bien, donc vous en avez déduit que BigPharma ne gagnera du fric que si vous êtes malades !
Super, vous avez tout bien tout compris...
Maintenant, ce truc ARNm modifiera-t'il votre ADN ? 
Non, contrairement aux idées reçues, il ne le fera pas. Mais ce qu'il fera, et qu'on ne vous a pas dit à la télé, c'est qu'il modifiera les fonctions de ce dernier. Votre ADN sera court-circuité, il ne pourra plus donner d'instructions à votre ARN pour ordonner à vos cellules de fabriquer les protéines destinées à lutter contre ce virus. 
Car c'est l'ARNm qu'on vous aura injecté qui s'en chargera directement. Il ordonnera à vos cellules de produire une protéine Spike ressemblant à celle du SarsCov2 mais sans l'actuel virus à l'intérieur. 
Sa présence vous fera générer des anticorps qui ne reconnaîtront pas le SarsCov2 naturel, et alors, en cas d'infection, vous serez totalement sans défense.
Souvenez vous qu'avant l'injection d'ARNm, seuls 0.01% des gens infectés mourraient. Une fois inoculé l'ARNm, et si vos anticorps ne seront plus en mesure de reconnaître les vraies des artificielles. Je vous laisse calculer les conséquences.

En plus, l'Autorisation de Mise sur le Marché Temporaire - AMM-  des divers vaccins est corrélée à l'absence d'autre traitement. 
Ce qu'ils ne disent pas, c'est que des traitements existent mais qu'ils ne veulent pas en entendre parler - Hydroxychloroquine, Azythromycine, Zinc, Vitamine C et D, Invermectine, Colchicine - utilisés et fonctionnant du tonnerre dans de nombreux autres pays. 
Ce qu'ils oublient de dire sur les plateaux télés, c'est que la seule reconnaissance d'un seul de ces traitement par Santé Publique France rendrait caduque l'AMM temporaire de tous leurs "vaccins" Covid19. 
Vous comprenez le truc, maintenant ?

Non mais rendez vous compte. Ils n'ont même pas encore réussi à isoler un spécimen fiable de ce putain de virus. Sans déconner, demandez-leur en la preuve ! Ils sont incapables de nous en fournir un seul. 
Selon leurs propres rapports, ils n'ont jamais isolé ce putain de virus. 
Et comment peuvent-ils nous faire croire qu'ils intensifient les tests quand on sait de la bouche même de son inventeur, Kary Mullis, que le RT-PCR n'est pas un test virologique mais seulement une assistance au diagnostic pour des malades symptomatiques
Quand on sait que la chaine ARN du virus est constituée de plus de 30 000 paires et que le maximum qu'ils arrivent à détecter sur un RT-PCR est de 37 paires jusqu'à aujourd'hui, et encore, en augmentant jusqu'à 45 et même 50 le nombres de cycles d'amplification qui ne devraient en aucun cas dépasser 25, c'est quoi qu'ils détectent en fait, hein, c'est quoi ? 
Et c'est quoi qu'ils veulent prouver et pourquoi ?

Demandez-leur donc de fournir les preuves de tout ce qu'ils avancent ! 
Demandez-leur la preuve qu'ils ont bien isolé ce virus. Pourquoi l'OMS a-t'elle demandé aux  états membres de cette organisation de pas pratiquer d'autopsies sur les cadavres des morts de la pseudo "Covid" ? 
Ça devrait normalement pas être difficile avec tous ces cadavres de retrouver un virus fiable et complet puis de l'isoler. 
Ben non, ni le CDC américain, ni la NHS anglaise, ni Santé Publique France ne peuvent nous fournir la moindre preuve qu'ils ont retrouvé un échantillon fiable ou viable de SarsCov2 depuis un an que ça dure. Pas l'ombre d'un seul.
Pas un peu zarbi, tout ça ? 

Et demandez-leur la preuve que ces piqûres d'ARNm peuvent être légalement et définitivement catégorisées comme des vaccins. Même Moderna a admis le fait que ce qu'il y a dans leurs flacons est un logiciel, un Operating System, j'invente rien, ce sont leurs propres mots.
Il y a une quinzaine d'années, en 2005, ils avaient déjà testés de l'ARNm sur des animaux pour des Coronavirus, et ça c'était très bien passé. pour ces bestioles. Puis très mal: Elles sont toutes mortes dès qu'elles ont rencontré le véritable virus dans la nature.  Toutes, sans exception.
Alors ce coup ci, ils ont décidé, comme ça, en dépit du bon sens, de se passer des tests sur les animaux et d'expérimenter leurs saloperies directement sur l'homme.
C'est pas un peu criminel aux entournures, cette manière de procéder, vu le résultats des tests sur les animaux ? 
La FDA américaine n'a donné aucune AMM officielle pour ces produits génétiques. Juste une Autorisation d'utilisation dans l'Urgence de la "plandémie". Il en est de même en Europe. Pour faire semblant d'être couverts. 
À quoi ils jouent en fait ?

C'est comme pour leurs putains de masques. Tout le monde est d'accord aujourd'hui pour affirmer qu'ils ne servent à rien en plein air, ni chez les enfants qui ne peuvent transmettre le pseudo virus. Même l'OMS a été obligée de l'avouer et de rétropédaler sur son utilisation.. 
Il est aujourd'hui prouvé que le port du masque diminue le taux d'oxygène dans le sang - ce qui est une cause de multiples cancers à venir - et que ces masques sont des nids à bactéries, et qu'ils ne protègent pas des virus. 
Le Pr. Otto H Warburg, prix Nobel a déclaré: "Privez une cellule de 35% de son oxygène pendant 48h et elle pourra devenir cancéreuse. 
Vous savez pourquoi ? Ben c'est parce qu'une cellule cancéreuse peut vivre sans oxygène. En manque d'oxygène, une cellule fera donc une mutation cancéreuse pour palier à ce manque d'oxygène. 
Ils le savent à l'ANSM, il y a des médecins dans ce conseil. Croyez-vous qu'ils en tiennent compte ? Des clous, tout ce qu'ils veulent, c'est nous vacciner. Ou nous tuer en diminuant notre espérance de vie.

En plus, non contents de se contenter de faire baisser le taux d'oxygénation des globules rouges, ces putains masques font aussi remonter les taux de CO2 dans le sang, ce qui cause des vaso-constrictions des vaisseaux sanguins dans le corps, donc une moins bonne irrigation musculaire, mais aussi, et c'est là que ça fait encore plus mal, une vaso-dilatation des vaisseaux sanguins et des neurones dans le cerveau. 
Et vu que nos crânes sont pas gonflables, il s'en suit des compressions cérébrales occasionnant de graves migraines.
A long terme, ces hypo-oxygénations causent des dommages irréversibles non seulement au cerveau, mais aussi au cœur pour cause d'hyper-tension, ainsi que des dommages aux appareils génitaux de nos enfants.
Ils le savent, tous ces médecins de Santé Publique France et du ministère de la Santé, Véran, notre propre ministre de la Santé et médecin lui-même le sait parfaitement, mais croyez-vous qu'ils ont renoncé au port du masque obligatoire dans les écoles pour autant ? 
Pas du tout. 
Ce sont donc tous des assassins qui savent qu'ils tuent et qui doivent être radiés de l'Ordre et pénalement condamnés. Mais il s'avère que même l'Ordre est complice...
En Indonésie, le Ministre de la Santé a été viré pour avoir osé parler de la nocivité des masques. Pas étonnant que l'ordre des médecins ferme désormais sa gueule là-dessus.
Et que ce putain de Véran, sciemment ou par contrainte, continue à nous l'imposer. 
Vous trouvez pas bizarre qu'il n'y ait que dans les pays à politique globaliste que ce soit le cas ? 
Tous les gouvernements de ces pays favorables au Nouvel Ordre Mondial et à la Grande Réinitialisation ?

Et les gels hydroalcooliques et les produits de décontamination avec lesquels ils nettoient les écoles qui contiennent de l'ammonium quaternaire, à usage continuel dans les écoles, ces centres d'endoctrinement, pour nos enfants. 
Des expériences ont démontré que l'usage répété de ces solutions à base d'ammonium quaternaire diminuait par deux la fertilité chez les animaux - en l'occurrence des rats de laboratoires - et leurs fonctions neurologiques de 15%. 
Savez vous que l'ammonium quaternaire passe instantanément dans votre système lymphatique au moindre contact avec l'épiderme ? 
Ouais, ben ils le savent tous, eux les membres de notre Conseil Scientifique et de notre Ministère de la Santé. 
Et vous aussi, maintenant. 
Et on force vos gamins à s'en passer sur les mains dix fois par jour dans les écoles. 
Et leurs tables où ils posent leurs petites mains en sont également enduites deux fois par jour ainsi que toutes les poignées de portes et robinets et les cuvettes des toilettes. 
Ça va être quoi le résultat au bout d'une ou plusieurs années scolaires ? Ils pourront plus avoir de gosses une fois adultes ? 
C'est ça, le but recherché ? Stériliser l'humanité pour accélérer la mutation vers le transhumanisme et le contrôle des naissances ?
Interdisez à vos gamins d'utiliser ces gels fournis dans les écoles. Fabriquez le votre avec de l'alcool à 98%, de l'eau oxygénée et de la glycérine végétale telle que de l'aloé véra si nécessaire.
Ou mieux, ne les envoyez plus à l'école et organisez-vous entre familles pour leur faire l'école vous-même.

Ces enculés attaquent l'humanité sous tous les angles pour la dépopulation qu'ils souhaitent. Pas seulement les chem-trails pour abaisser la luminosité solaire donc la production de vitamine D, mais dont le résultat fait aussi baisser le rendement des récoltes et accélère les feux de forêts avec les particules d'aluminium qu'ils contiennent. 
Ils vous incitent aussi à la malbouffe pour dégrader votre santé, vous attaquent avec les fréquences electro-magnétiques de la Wifi, de la 4G et maintenant de la 5G qui sera partout. C'est une attaque multidirectionnelle. 
Il y a une volonté de tuer et de se débarrasser d'une grande partie de la population et de réduire le reste en esclavage. 
Vraiment.
Car voyez-vous, massacrer des milliards de gens au lance flamme ou à la mitrailleuse serait trop évident, alors ils ont fabriqué un plan sur la durée, la stérilisation en fait partie, puis viendront les famines qu'ils mettront sur le dos d'un soit-disant changement climatique.
Vous avez remarqué que depuis quelques temps, on ne parle plus de réchauffement mais de changement climatique. Ben ouais, la fraude du réchauffement était éventée, avec "changement", ils prennent plus de risque, que la température monde ou descende à -35 comme ça vient d'arriver au Texas, ils peuvent plus avoir tort.

Et parlons de la désorientation sexuelle. Putain, aujourd'hui, les gamins se posent des questions pour savoir de quel genre ils sont ! Demandez-vous donc pourquoi ! 
Et ils les incitent même dans les écoles à se poser ce genre de questions. 
C'est grave. 
Le simple fait de tenter de remettre vos enfants sur le droit chemin, ne serait-ce que par une simple remarque, peut vous voir priver de vos enfants par les services sociaux et vous coûter jusqu'à 5 ans de prison dans l'état de Victoria en Australie !
Et ce n'est qu'un début. Ce genre de choses commence toujours quelque part, puis on vous dit que si les australiens l'ont fait déjà, c'est que c'est bien, donc on va le faire voter aussi. 
Vous avez remarqué comment on fait avaler la pilule de chaque nouvelle loi restrictive de liberté en prenant exemple sur d'autres pays qui l'ont déjà fait. 
Tout ça fait partie de leur plan, de leur narratif. La Hollande et la Belgique l'ont déjà fait ! Ça peut pas être mauvais. Les Belges et les Bataves sont pas des sauvages tout de même ! Ce sont des gens civilisés !
Ainsi l'UE, la grande pute organisatrice, répartit les tâches à imposer sur toute l'union. Chaque pays a son quota de privations de libertés pour lequel il devra se montrer le précurseur, puis tous les autres suivront et petit à petit pour ne pas rester en reste, comme ça, on nous fait tout accepter, avaler toutes les couleuvres. 
On divise ainsi par le nombre d'états membres l'ensemble des pilules à faire avaler en premier lieu dans un seul état désigné, ça cause moins de remous sociaux. On nous pousse à pratiquer le suivisme, le panurgisme du pire, qu'il soit sanitaire ou liberticide. Tout ça est décrit dans le détail dans les plans de Klaus Schwab et de son Grand Reset.
Rigolez pas, il y a même un scientifique suédois qui vient de suggérer de manger de la chair humaine dans le futur. 
Soleil vert n'est pas loin, je vous le dis ! Ainsi que la barbaque bio-chim promise par Bill Gates.

Ouais, deux semaines pour aplatir la courbe, qu'ils disaient. Les canadiens disent déjà qu'ils vont maintenir les restrictions Covid "indéfiniment". 
Rigolez pas, c'est presque mot pour mot se que nous promettent Macron et sa marionnette véreuse. Parce que, disent-ils, ils ne vont pas ruiner maintenant le "travail prodigieux" qu'ils ont accompli depuis le début de cette "plandémie". 
Faut oser, putain, ces mecs, ils ont vraiment des cojones. Et aussi plein de flics asservis et la totalité des médias aux ordres, ça aide. 
Regardez au Royaume Uni, si vous ne prenez pas ce "vaccin", vous pourrez voir les autorités sanitaires venir toquer à votre porte: ces autorités s'en font tellement pour votre santé, elles veulent juste s'assurer que vous êtes en bonne santé et en sécurité... 
Quelle grandeur d'âme !
Et regardez ce qui se passe chez nous, vlà qu'on a des restaurateurs qui poussent les autorités à imposer le Qr Code ou même un passeport sanitaire pour pouvoir rouvrir leurs petites affaires. Putain de bande de collabos qui n'ont encore rien compris. Putain, ça fait pitié.
Et le maire de Dunkerque là, avec ses 0.9% de faux PCR positifs, qui, pour échapper au confinement, se met à genoux devant Véran, en pleurnichant et en promettant de rendre les masques obligatoires à l'extérieur, d'intensifier la vaccination et d'interdire les rassemblements en extérieur ! 
Comment ça va finir avec de tels collabos aussi au raz des pâquerettes ? 
Faudrait éjecter ce genre de vendus de leurs mairies, nom d'un chien ! 
Il veut pas aller lêcher le cul de Véran, aussi ? Et faire une pipe à Delfraissy ?
Viva l'Italia, au moins eux ont eu des couilles. Comme les Madrilènes ou les Barcelonais.
La France d'aujourd'hui, c'est Pédoland et Collabos comme en quarante. J'ai envie de chialer. Mais je chialerai pas. Non, non.
Putain, et leur censure ! J'ai été banni trois fois de Facebook et je suis radié de Twitter, jusqu'où ça va aller ?
Ouais, pour moi, le Covid, c'est juste un truc pour tisser leur smart grid, leur toile intelligente, la surveillance de masse, pour réduire ce qui restera de l'humanité en esclavage. Rien d'autre. 
Le Covid n'est qu'un outil. Une fraude planétaire. Putain, en fait, pour voyager et traverser des frontières, ils veulent nous imposer une thérapie génique expérimentale forcée ? 
Mais pourquoi ? Posez-vous la question ! 
Tous ces enculés sont des criminels, des fraudeurs. Mr Véran, vous êtes une langue de pute et un criminel, vous et tous vos supérieurs, vous et tous vos commanditaires. 
Montrez-nous la preuve que ce virus a bien été identifié, montrez-nous la preuve que les PCR sont bien des tests viraux, montrez-nous la preuve que ces injections d'ARNm peuvent être légalement catégorisées comme des vaccins, montrez nous un document d'une quelconque organisation internationale disant que l'on doive forcer sur les populations une expérience génique expérimentale. 
Parce que c'est ce que vous êtes entrain de faire passer, Mr.Véran !

Alors vous voyez, c'est à croire que toutes ces mesures pour un virus que nul organisme de santé dans le monde n'est parvenu à isoler depuis un an soient toutes dédiées à augmenter les contaminations, à causer des cancers, à diminuer l'espérance de vie et à induire l'infertilité des humains. Sans compter les potentiels effets gravissimes de ces injections d'ARNm dont on ne sait rien sur la durée et qui n'empêchent ni l'infection ni la transmission. 
Le plan à Klaus Schwab respecté au pied de la lettre.

On sait ce que vous voulez, Messires Macron, Véran et consorts, vous voulez la planète pour vous seuls et vos commanditaires, pour vous seuls et ceux qui vous ont permis d'être où vous êtes. C'est ça que vous voulez. 
Vous voulez tout le monde en prison ou au cimetière pour que vous puissiez profiter de cette planète comme il vous plaira. Vous voulez pouvoir aller où bon vous semble, mais vous ne voulez pas vous y rendre avec tous ces haineux et tous ces gueux autour de vous à vous ruiner le paysage. 
C'est ça, hein ? Ils vous font peur! 
Vous voulez transformer génétiquement les peuples en race d'esclaves afin que vous puissiez vivre la vie dont vous rêvez. 
C'est pas ça, monsieur Macron ? 
Je me trompe, Mr. Véran ? 
Je délire, Mr. Gates ? 

Vous êtes meilleurs que nous parce que vous avez su, pu et voulu vous approprier et l'argent et le pouvoir, tandis que les bonnes gens sont restées à vous regarder. 
Bandes d'incapables, pensez-vous, qui ne méritent pas le monde que vous avez construit, c'est ça que vous pensez, n'est-ce pas ? 
Alors à partir de maintenant, vous avez décidé de vous débarrasser des inutiles et d'en mettre le strict nécessaire en esclavage, c'est ça ? Je chauffe, là ?

Ce que je crois, c'est que tous leurs milliards ne leur suffisent plus. Il leur faudrait plusieurs vies pour les dépenser. Rendus à ce point, leur argent ne veut plus rien dire. 
Aujourd'hui, ils veulent le monde. Pour eux. Pour leur club restreint. Vous avez compris, mes frères ? Demandez à vos politicards de vous présenter les preuves de ce qu'ils avancent ! Des preuves authentiques. 
Ruez-vous et faites le siège de leurs antennes de députés, exigez des preuves ! 
Faites le siège du ministère de la Santé et exigez de Véran qu'il vous apporte des preuves ! N'obéissez plus à leurs injonctions en l'absence des preuves de ce qu'ils avancent ! 
Jetez vos masques et rouvrez tout tant qu'ils ne vous auront pas fourni les preuves qu'ils auraient dû vous présenter depuis des mois !
Et surtout, parlez de tout ça aux putains de moutons qui bêlent autour de vous, car ces putains de moutons sont entrain de se suicider et de vous emporter avec eux.
Demandez-leur s'ils ont vu des preuves de la chose qui les terrorise ! Demandez-leur de venir exiger ces preuves avec vous ! 
Ou encore demandez à ces moutons de vous montrer eux-mêmes les preuves qu'ils n'ont jamais vues mais qui les terrorisent pourtant depuis le début !

Et souvenez-vous, tout ce que vous subissez aujourd'hui de la part des autorités est de votre faute parce que vous vous soumettez à leurs injonctions anticonstitutionnelles.et illégitimes. Ils vous font subir tout cela parce que vous vous soumettez. Cessez de vous soumettre et ils ne peuvent rien contre vous. Même devant les tribunaux. Balancez leurs PV à la poubelle. Ces PV eux-même ne valent rien. Relevez vos têtes !

Mais soyons humbles, mes frères, soyons attentifs aux besoins des endormis et soyons là pour eux. La liberté ne s'arrête pas là où commence la peur qui s'est emparé d'eux. C'est donc notre devoir de défendre notre liberté et donc de les aider à surmonter la leur et de dévoiler pas à pas l'immonde supercherie qui en est à l'origine.

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19 févr. 2021

472. MIB 5: La préquelle


... ouais, ben y avait ce film qui fit trembler d'effroi de nombreux palpitants vlà quelques années déjà. Peu importe ce que vous avez pu ou non en  penser. Vous devez le connaître. Sûrement. Des espèces de bestioles gélatineuses extra-terrestres qui s'accrochaient telles des sangsues entre vos omoplates et dont on ne pouvait se débarrasser, vous démarquant par une sale bosse tel un quasimodo de tout le reste de la chrétienté. J'aurais jamais cru en voir une vraie un jour. Ben j'avais tort. C'est cet enfoiré de Pierrot le Saligaud qui a déniché la première. 

Houla, un peu de patience. Je vais vous raconter.

Nous sommes des travailleurs SDF itinérants, vous pigez ? D'abord, vous devez comprendre que les travailleurs SDF itinérants sont pas exactement le type de personnes auxquelles vous pensez. 
Oh, je sais bien que la plupart des gens sont assez éduqués pour comprendre qu'un travailleur SDF itinérant travaille ici puis se déplace plus loin au fil des saisons pour trouver du  taf là où y en a, tandis qu'un vagabond traîne à rien faire de ses dix doigts sinon de se les croiser puis se déplace un peu pour se les croiser ailleurs, et qu'un clodo fait à peu prés la même chose mais reste sur place, mais vous trouverez toujours des gens assez ignorants pour nous traiter tout de même de clopinards.
Nous sommes des aristocrates. Oui, m'sieurs-dames. Si ça ne tenait pas qu'à nous, vous ne pourriez pas vous payer les petits luxes dont vous raffolez tant, les compotes à boire qui vous sustentent pendant vos exercices en salles de sport ou les bons millésimes qui égaient vos repas du dimanche. 
Oh, pas besoin de me croire sur parole - demandez aux experts du Forum Égocentrique Mondial, vous savez de qui je parle, là, ceux-là même qui se goinfrent une fois par an sur notre dos à Davos. Ils sont au courant: Sans les travailleurs SDF itinérants, la plupart des récoltes ne seraient jamais récoltées. 
Et si j'ai l'air d'utiliser un langage quelque peu prétentieux, ne m'en veuillez pas. Le fait d'avoir fait un bon bout de route avec Jacky le Savant améliorerait le langage de n'importe lequel de ses compagnons les plus ignares. Même malgré eux.
On est plus que tous les deux, mais nous étions quatre, voyez-vous ? On a fait la route ensemble depuis je me rappelle même plus quand, l'Europe, le Canada. Y avait donc le Savant, et aussi Pierrot le Saligaud, Sac de Jute et puis Johnny. 
Johnny, c'est moi. Rapport à ce que je connais et sais fredonner presque toutes les chansons de son répertoire. "Allumer le feu", "Quoi ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?" et beaucoup d'autres... Mais j'admets bien volontiers que vous puissiez ne pas le connaître dans le coin, même si ce mec a réussi à enregistrer à Nashville et à fourguer des tonnes de posters de  sa gueule en Harley sur votre Route 66.
Sinon, c'est marrant, les surnoms. Prenez Jacky, Jacky le Savant - il fut un vrai savant autrefois, professeur dans une université prestigieuse, renommée et tout, jusqu'à ce qu'il se mette à fricoter avec les bouteilles. Ouais, ben il a perdu son job, sa maison, sa famille, et sa réputation.
Un matin, il se réveille dans un fossé en bordure de périphérique à Paris, sans le moindre kopeck dans les fouilles et l'arrière grand-mère de toutes les gueules de bois entre les oreilles.
Alors il a pris une décision. Soit il conservait sa dignité humaine, soit il crevait. À ce moment là, la mort lui paraissait la chose la plus facile comme la plus douce à attraper, 
Mais ça prenait plus de tripes qu'il n'en avait pour se jeter dans la Seine avec une pierre ficelée autour du cou. Alors, il prit la route et tendit le pouce.
Une fois sa gueule de bois et sa tremblote réduites à peau de chagrin comme à un lointain souvenir, - et pour sûr qu'il avait tremblé au moins autant que les murs de Jéricho - il décida qu'il retoucherait plus jamais à une bouteille, que ce serait pour lui la meilleure des solutions. Alors il se mit à les ignorer. Il avait de la dignité. Sa dignité. Et il savait causer, alors quand je l'ai rencontré, lui et moi, on a décidé de faire équipe et un bout de route ensemble.
On a commencé par faire les foins en Auvergne. On a fait toutes les étapes en grimpant en altitude, de fermes en fermes, de plaines en puys
Puis on a taillé dans le sud où qu'on a rencontré Sac de Jute et Pierrot le Saligaud.
Sac de Jute tenait son surnom du fait qu'il portait jamais de godasses, qu'y pleuve ou qu'y vente. Il disait que des sacs de jute, enroulés puis bien ficelés autour des pieds et des mollets, protégeaient autant sinon mieux que des chaussettes et des chaussures, donnaient plus de liberté à ses mouvements et étaient plus confortables. Et cerise sur le gâteau, ils ne lui coûtaient pas un fifrelin: Suffisait de se baisser pour les ramasser sur les marchés après le remballage des maraîchers
En fait, vu que nous, on se servait en godasses et en chaussettes gratos à l'armée du salut, ou au secours catholique à 1 franc la paire, on aurait pu dire qu'il exagérait un peu. Mais bon, c'est un des codes de la route et des routards: T'évites de marcher sur les plates bandes de tes compagnons de route, ils piétineront pas les tiennes.

Et devinez pourquoi qu'on affublait Pierrot le Saligaud de ce sobriquet de merde ? Allez pas croire que c'est parce qu'il était vicelard ou un truc dans ces eaux là. Non, non, loin de là, il avait d'ailleurs horreur de la flotte. C'est parce que ce salopiot avait pas pris un bain depuis la fin de la guerre d'Algérie quand il avait été rapatrié du rif et rendu à la vie civile. Et il avait pas de plan pour en prendre un avant la fin du millénaire. 
Mais c'était un sacré bosseur, et personne n'aurait tenté quoi que ce soit de craignos en sa présence: Il faisait presque la taille d'un char Leclerc. Mais il était d'un calme Olympien.
Ah ouais, vous voulez aussi savoir pourquoi que je suis sur la route ? Ben, y se trouve que j'aime bien porter du poil sous le nez. Le problème, c'est que ça se faisait pas à l'époque, sauf si vous étiez une sorte d'artiste ou de magicien, genre Mandrake ou Raspoutine, ce que je suis pas. 
Vous savez, la désapprobation sociale et tout le tsoin-tsoin. J'ai jamais eu le courage de me la raser, alors j'ai pas taillé mes poils mais j'ai taillé la route. Tout le monde se fout de tout sur la route, alors ça me plut bien, et je me laissai pousser la barbe jusqu'au nombril. 
Comme les bikerz ou ZZ Top.

C'est pourtant agréable de porter la barbe. Ça fait des frissons lorsqu'on la caresse, ça fait tout chose de ressentir son soyeux lorsqu'on passe ses doigts entre les poils comme avec les dents d'un râteau dans la fleur de sel à la surface d'un bel œillet dans les marais de Guérande. 
En plus, la peigner, la brosser, en démêler les boules de poils et la lustrer vous tient tellement occupé pendant vos moments d'inactivité que le diable lui-même aurait bien du mal à trouver une ouverture pour vous faire faire autre chose de bien moins digne avec les doigts. 
Si vous me demandiez, j'irais presque jusqu'à dire que les rasoirs ont participé à la décadence de l'humanité. Et je suis prêt à parier que je suis pas le seul à penser ça. 
Montrez-moi donc un pèlerin qu'a pas laissé pousser ses poils une fois de temps en temps, même si c'était rien que pour quelques jours, et vous m'aurez montré un mec qui est plus concerné par la pression sociale que par son propre confort. 
Et montrez-moi z'en un autre qui dit qu'il adore se raser, et vous m'aurez montré soit un mec qui ment pire qu'un dentiste soit un maso qui attend avec anticipation ses rendez-vous chez ce genre de khmer rouge tentant de se faire passer pour une blouse blanche.

Mais assez parlé de nous autres. Maintenant, revenons à nos moutons. De retour sur Paris, on se mit artistes de rue. Saltimbanques si vous préférez. Je grimpais sur les épaules à Pierrot le Saligaud qu'était costaud comme un taureau, au pied de la fontaine des anges perdus de la Place Saint Michel, et je jonglais avec des balles - un couple d'italiens m'avait appris les techniques pendant la cueillette des melons à Cavaillon - pendant que le Savant et Sac de Jute faisaient tourner le chapeau. Ça rapportait bien, vous seriez surpris; ça nous permettait de payer l'auberge de jeunesse et même de mettre des sous dans notre pot commun sur un carnet de caisse d'épargne. On faisait aussi les terrasses du café de Flore et quelques autres. Des jours, on se faisait jusqu'à quatre mille francs ! 
Avec notre pactole, on décida de partir aux Amériques. On se fit faire des passeports, on acheta des sacs à dos et des duvets tous neufs, et quatre billets d'avion pour Montréal. Avec escale à Reikjavik parce que ça coûtait moins cher. Pour ça, on vida notre carnet de la caisse de l'écureuil et on transforma nos pépettes en travellers chèques de la First National City Bank au bureau de poste. 
Arrivés chez les cousins canadiens, l'immigration fut pas trop regardante vu que c'était la saison des touristes. On tailla tout de suite dans l'ouest parce qu'on voulait voir les Rocheuses et le Pacifique. 
On fit la traversée du continent d'est en ouest en sautant sur des trains de marchandises canadiens de la "National" et de la "Pacific" jusqu'à Calgary dans l'Alberta. Puis on continua en stop et en autobus jusqu'à la vallée de l'Okanagan en Colombie Britannique où, à ce qu'on nous avait dit, y cherchaient des cueilleurs de pommes. Des red Delicious. Miam. Super juteuses.
C'est là que se déroula le début de l'histoire, à Penticton, entre les chutes de l'Okanagan et Kelowna. 
Vous savez, si le Savant avait pas été là, y aurait probablement eu mort d'homme au sujet de cette "chose", au minimum on se serait séparés, car aucun des trois autres, moi inclus, n'aurait jamais eu assez de neurones pour démêler la pelote que je suis sur le point de vous dérouler.
Faut que je vous dise, Pierrot le Saligaud est un expert de la profite et de la ramasse. Ses yeux sont perçants, et il est sans cesse à la recherche du moindre objet vendable ou échangeable, même s'il en tirera pas plus qu'une poignée de cacahuètes. 
Une nuit, on est tous assis sous la véranda du bungalow dans lequel le patron - qui nous disait tout le temps de pas poquer ses pommes - nous logeait. Tranquilles devant un feu de bois, entrain de se demander si ensuite on allait partir plus nord du côté de Kelowna ou de Vernon pour cueillir d'autres pommes, ou plutôt plus sud vers Osoyoos et la frontière US pour cueillir encore d'autres pommes. Y a que des pommiers tout le long des deux à trois cents bornes que fait cette vallée. Et ça payait pas trop mal.
Le Saligaud, comme il en avait l'habitude, était parti à la recherche de trucs à dénicher, et à un moment, le voilà qui revient avec cette chose entre les pognes. Il la manipule comme si qu'elle lui brûlait les doigts, mais il semble tout content de l'avoir trouvée parce que, doit-il se dire, elle va bien se vendre ou se troquer. Alors il s'approche de moi et y'm'dit: "Hé, Johnny, combien que tu m'donnes pour ce truc ?"
- Dégages, tu pues !" je lui réponds, "Je te botte le cul si tu te barres pas."
Il a eu l'air franchement surpris que je lui réponde ça. Il me dit "Hein ? Je pensais vraiment que ça aurait pu te servir."
Je me lève. Et je lui dis, -  mais alors tout doucement, hein, et en faisant attention de pas  blesser ce géant à cœur d'artichaut, parce que je me dis que peut-être qu'il voulait juste blaguer - "Écoute, Pierrot - tu devrais le savoir depuis le temps, que je porterai toujours la barbe. Tu me fous la paix, maintenant ?"
Il s'éloigne, comme un chien battu en me jetant un regard en coin, puis il se dirige vers le Savant. Je me dis que ce dernier pourrait avoir un usage pour ce bidule, alors je tends l'oreille. Le savant réagit comme si on venait de lui présenter la gueule ouverte d'une murène devant les naseaux.
"Non merci, Pierrot, vraiment. Je me suis juré de plus jamais retoucher à ce genre de truc. J'espère que tu m'en voudras pas."
Ouais, ben pour une raison ou une autre, le Saligaud a pas l'air content, en fait il a vraiment l'air malheureux, mais bon, il peut pas s'en empêcher, alors il retente sa chance. "Hé, Sac de Jute, tu me donnes quoi pour ce -"
Il a pas le temps de terminer son offre que Sac de Jute lui cloue le bec. Comme un chat, j'écoutais juste d'une oreille discrète, mais je suis tellement surpris par la réponse de Sac de Jute que je ressens comme un truc se nouer dans mes tripes, comme si qu'une main quantique et ardente s'était téléportée dans le fond de mon fion pour me triturer les boyaux: " Et qu'est-ce tu veux que je foute d'une vieille godasse éventrée ? Tu sais bien que j'en porte jamais."
Pierrot le Saligaud regarde la chose entre ses mains, tandis que moi et le Savant, on s'est rapprochés, éberlués.
Le Savant regarde la chose attentivement et dit: "Dis-moi, Pierrot, jette donc encore un œil sur ce truc que tu tiens entre les mains et dis-nous qu'est-ce que tu vois."
- Ben quoi, c'est rien qu'un morceau de savonnette, ça se voit bien, non ? J'en ai aucune utilité, vous savez que je m'en sers jamais. Mais peut-être ben que l'un d'entre vous pourrait l'utiliser. Pourquoi que vous faites ces têtes d'abrutis ?"
- Du savon ?" je lui dis. "Putain, pauvre taré, je crois que t'as besoin de lunettes. Quand tu m'as présenté ce rasoir jetable tout ébréché, j'ai cru que tu te foutais de ma gueule. Maintenant je sais que c'est vrai."
Le Savant s'interpose, l'air excité. "Attend une petite minute, Johnny. À mes yeux, ce truc ressemble étrangement à une flasque de Jack Daniels. N°7. Celui que je préférais à une époque qui remonte à Mathusalem. Pour Pierrot, ça ressemble à du savon. Toi, tu dis que c'est un rasoir jetable, et Sac de Jute affirme que c'est rien qu'une vieille godasse. Tout ça ne vous intrigue pas ?"
- Je pense que c'est pas les bons champignons qu'on a dû mettre dans l'omelette," je marmonne.
-Exactement ! Dis-moi, Pierrot, qu'est-ce qu'il y avait d'autre là où tu as déniché ce ... bout de savon ?
- Rien d'autre qu'une vieille carcasse métallique toute rouillée. Trop lourde à emporter.
- Montre nous l'endroit !"
Alors, tous les quatre on a traversé le verger, et, aussi sûr que la Terre est plate, on tombe sur ce drôle d'objet par terre. À peu près aussi rond qu'une rondelle de saucisson, cinq ou six mètres de diamètre, pas loin d'un mètre d'épaisseur et recouvert d'une épaisse couche de rouille , et je dus vraiment me faire passer pour un taré à ce moment là, parce que j'ai hurlé quand j'ai vu six rasoirs jetables, des Bic en plastoc, en sortir par un orifice en se tortillant du bout du manche.
Le Savant hurla. "Attrapez-les, les gars, attrapez tous ces trucs !"
Ouais, ben Sac de Jute nous sacrifia celui qui emmitonnait  son pied gauche, et on y entassa une quinzaine de ces trucs. J'arrivai à choper quatre rasoirs jetables dont un coupe-choux pliant qu'essaya de se faire la malle en courant. Le Savant clama qu'il avait foutu deux flasques de Seagram et une canette de Molson dans le sac, Sac de Jute jura qu'il y fourgua trois godasses dont une vieille Santiag en peau de cochon et le Saligaud rien qu'une seule savonnette car l'autre lui glissa entre les doigts pour, nous expliqua-t'il ensuite, prendre la tangente en se faufilant dans un trou de taupe. On retraversa le verger en sens inverse, où le Savant tenta de nous expliquer son hypothèse sur ce mystère.
"Écoutez, les amis, imaginez que vous veniez d'une autre planète et que vous vouliez coloniser la Terre. Imaginez encore que vous soyez de petite taille et pratiquement sans défense face à des humains. Et pour finir, imaginez encore que vous soyez télépathes, avec non seulement la capacité de lire dans les pensées des êtres qui vous entourent, mais aussi d'y induire des hallucinations visuelles et tactiles. Comment vous défendriez-vous ?"
Une lueur commença à s'immiscer dans mon esprit mais j'osai pas la dire de peur de pas me tromper. 
Jacky le Savant continua sur sa lancée. "Si vous pouviez faire tout cela, vous vous donneriez l'apparence la plus dérisoire et inutile possible. Pour le Saligaud qui se lave jamais, vous vous donneriez l'apparence d'un morceau de savon. Pour Sac de Jute, celle d'une chaussure vu qu'il en porte jamais. D'un rasoir jetable à la lame émoussée, pour toi, Johnny, qui a juré de plus jamais te raser. Et finalement d'une belle flasque de Bourbon pour moi qui me suis juré de plus jamais toucher une goutte d'alcool. En d'autres termes, vous vous cacheriez sous l'apparence d'une imposture afin de vous assurer de ne jamais être ramassé par celui qui vous verrait, sauf par un quidam comme Pierrot le Saligaud qui, comme on le sait tous depuis des lustres, ramasse tout ce qu'y lui passe sous le museau pourvu que ça puisse se vendre ou s'échanger. Je pense, Pierrot, que grâce à toi, la planète va être sauvée d'une terrible invasion."
Le lendemain, on porta le sac de jute empli de ces trucs à la caserne de la Police Montée de Penticton. Le chef de station des Mounties ne vit dans notre sac que des choux de Bruxelles avariés, choux de Bruxelles qu'il avait en horreur depuis sa plus tendre enfance. Après moultes palabrages et quelques coups de fil qui s'éternisèrent, ils ne nous laissèrent pas repartir mais nous traitèrent avec les plus grands égards. Ils nous payèrent même des chambres dans le meilleur hôtel de la ville et la liberté de nous servir parmi les meilleurs menus. Deux jours plus tard, le ministre de la Défense canadien est venu nous voir, en personne et avec toute une délégation, et le surlendemain, des hauts-gradés de l'armée américaine nous ramenèrent avec eux dans leur pays. En hélicoptère.
Voilà toute l'histoire. On est toujours sur la route, tous les quatre, sauf que maintenant on travaille en paires itinérantes, toujours comme des SDF, chacune de son côté, pour le gouvernement de Washington. Moi et le Savant ici sur la côte ouest, Sac de Jute et le Saligaud sur la côte est. Et je sais qu'ils ont recruté d'autres paires pour les grands lacs, le sud et pour les plaines. 
Les "Men in Black", c'est comme ça que votre Président a nommé notre nouvelle unité, après avoir donné l'ordre de nous tailler des costards-cravates sur mesure. Là, y sont pas encore prêts mais on devrait pas tarder à les recevoir. C'est pour ça qu'on ressemble encore à des cloduques itinérantes.

Maintenant, monsieur le Gouverneur, je pense que vous comprenez mieux notre problème. Je ne vous poserai donc la question qu'une seule fois: Vous ou certains de vos administrés auraient-ils vu traîner sur le territoire de votre État des trucs vous semblant inutiles, qui ne servent à rien ou dont vous n'avez rien à secouer ? Si c'est bien le cas, nous aimerions bien y jeter un œil si c'est pas trop vous demander...

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16 févr. 2021

471. Résistance par Proxy (L'Arme Fatale 5)


La pièce était reposante, dénuée de la multitude et dans l'obscurité de la sombritude de ce début de soirée. Le Professeur Kévin Challat, directeur scientifique d'un projet hyper important dans un lab de BigPharma, était assis, pensif, calé au fond de son Chippendale. 
Le calme était tel qu'il pouvait entendre tourner les pages de la BD que son fils parcourait des yeux dans la pièce d'à côté.
Souvent, le cerveau de Challat fournissait ses idées les plus créatrices, ses pensées les plus créatives, en de telles circonstances, depuis le sommet de son corps assis en solitaire dans la pièce sombre, sous le toit de son propre logis, après sa journée de travail au labo.
Mais ce soir là, son esprit n'arrivait pas à se concentrer. Car ses pensées étaient dirigées vers son fils, un ado mentalement arriéré - son fils unique - dans la pièce d'à côté. 
Ses pensées étaient aujourd'hui du type aimantes, et non plus celles remplies d'angoisse qu'il avait pu ressentir des années auparavant lorsqu'il avait été informé par les médecins de la condition déplorable des neurones de son marmot. Mais le garçon était heureux; n'était-ce pas là ce qui importait ? 
Et à combien d'hommes était-il donné d'avoir un enfant qui serait toujours, qui resterait toujours un enfant, qui ne grandirait jamais pour un jour s'envoler de ses propres ailes, pour le laisser, lui, pauvre veuf éploré, marcher jusqu'à la décrépitude et la mort tel un ermite?
Voilà qui était bien là de la pure rationalisation, mais qu'y avait-il de mal à se montrer rationnel lorsque -

Hopolopolop ! Vlà que ça sonna à la porte de son domicile...

Challat s'extirpa de son fauteuil, alluma deux-trois loupiotes avant de se diriger vers le couloir menant à la porte d'entrée de sa maison. Il ne se sentait pas le moins du monde importuné; ce soir, à cet instant précis, toute interruption dans le fil de ses pensées était la bienvenue.

Il ouvrit la lourde. Un inconnu lui faisait face, qui se mit immédiatement à causer avant même de s'être présenté, "Professeur Challat ? Je m'appelle Personne; j'aimerais vous parler d'une affaire de la plus haute importance. Puis-je entrer un moment ?"
Challat le scruta. C'était un petit bonhomme, d'apparence quelconque, clairement inoffensif - probablement un journaleux ou un agent d'assurance. Mais peu importe qui ou quoi il était, Challat se surprit à répondre, "Mais je vous en prie. Entrez, Mr. Personne." 
Quelques minutes de conversation, dut-il se dire, allaient divertir ses pensées et lui éclairer l'esprit.
"Asseyez-vous," lui dit-il, une fois rendus dans le salon. "Désirez-vous boire quelque chose ?"
"Non, merci.", répondit Personne. Il prit place dans le canapé. Challat regagna le fond de son Chippendale.

Le petit bonhomme décroisa croisa les doigts - qui, comme vous l'aurez remarqué, bande de coquins de bons lecteurs perspicaces, étaient vraisemblablement croisés décroisés jusqu'à ce moment précis - et pencha le buste en avant. "Pr. Challat, vous êtes celui dont les travaux scientifiques ont les plus grandes chances d'oblitérer les chances de survie de la race humaine."
Putain, encore un cinglé, se dit Challat. Mais trop tard, réalisa-t'il: Il aurait dû lui demander qu'est-ce qu'il voulait avant de le faire entrer. 
À tous les coups, ça allait être une conversation embarrassante - il avait horreur des conversations embarrassantes, autant qu'il avait horreur de se montrer rude, mais là, seule l'impolitesse allait devoir s'imposer. 
"Pr. Challat, le vaccin ARNm sur lequel vous travaillez - 
Le visiteur s'arrêta en plein milieu de sa deuxième phrase et tourna son visage en direction de la porte d'une chambre adjacente qui venait de s'ouvrir. Un ado d'une quinzaine d'années fit son entrée. Le garçon ne remarqua pas la présence de Personne; il courut vers Challat. "Papa, papa, tu vas me le lire, dis, tu vas me le lire, maintenant ?" L'ado se mit à rire en gigotant tel un marmot de quatre ans.
Challat passa un bras affectueux autour des épaules de son fiston. Il porta son regard sur son visiteur par dessus l'épaule de sa progéniture, se demandant si Personne était au courant au sujet de la condition de son garçon. Vu le manque de surprise sur le visage de ce dernier, Challat se dit que c'était sûr et certain que ça faisait pas le moindre doute.
"Pilou" - la voix de Challat était remplie d'affection - "Papa est occupé. Pour un petit moment encore. Retourne donc dans ta chambre, je viendrai bientôt te faire la lecture."
- Astérix ? Dis, tu me liras Astérix ?
- Si tu veux. Vas-y, maintenant. Non, attends Pilou, voici Mr. Personne. Dis bonjour à Mr. Personne."
Le garçon sourit timidement au visiteur. Personne lui fit: "Bonjour, Pilou," en lui retournant aussi un sourire ainsi qu'une main tendue. 
Challat, observant la scène, fut désormais tout à fait sûr d'être certain que Personne était au courant: Les manifestations du sourire, du geste et des mimiques étaient toutes trois destinées à un marmot de quatre ans, pas à un ado de quinze ans.
Le garçon prit la main offerte. L'espace d'un instant, on aurait même presque cru croire qu'il allait grimper sur les genoux du visiteur, et Challat dut le tirer gentiment en arrière. "Retourne dans ta chambre, maintenant, Pilou."
Le garçon, obéissant, retourna dans sa chambre. Sans en refermer la porte.
Les yeux de Personne se reportèrent sur ceux de Challat, "Je l'aime beaucoup," dit-il, d'un ton sincère. Il ajouta, "J'espère que ce que vous allez lui lire sera toujours la vérité."
Challat ne sembla pas comprendre le sens de ce que Personne venait de lui exprimer, mécompréhension que trahirent les traits de son visage. Personne précisa, "Astérix, je veux dire. C'est une bonne BD - mais fasse le ciel qu'Astérix ait toujours raison quand il dit que c'est pas demain la veille que ce dernier lui tombera sur la tête."
Challat s'était surpris à soudainement apprécier Personne depuis que Personne avait fait montre d'affection envers son fils. Mais maintenant, il venait de se rappeler qu'il devait mettre fin rapidement à leur conversation. Il se leva, pour le congédier.
"J'ai peur que vous ne perdiez votre temps et le mien, Mr. Personne. Je connais déjà tous vos arguments, j'ai déjà entendu cent fois tout ce que vous allez me dire. Il y a possiblement de la vérité dans ce que vous croyez, mais ça ne me concerne pas. Je suis un scientifique. Oui, il est de notoriété publique que je travaille sur un vaccin ARNm, un vaccin plutôt ultime. Mais, pour moi personnellement, ce dernier n'est qu'un sous-produit, un dérivé du fait que je fais avancer la science. J'y ai réfléchi en long, en large et en travers, et j'en ai déduit que c'était là la seule chose qui me concernait.
- Mais, Pr. Challat, l'humanité sera-t'elle encore intacte une fois ce vaccin révolutionnaire injecté par nos élites et dirigeants  dans les populations, ne sera-ce pas là de votre part un génocide induit par Proxy ?"
Challat fronça les sourcils. "Je vous ai donné mon point de vue, Mr. Personne."
Personne se releva lentement du canapé. "Très bien, si vous ne désirez pas en parler, je n'en dirai pas plus." Il se passa une main en travers du front. "Je vais vous laisser, Pr. Challat. Je me demandais, toutefois, votre offre pour un verre tient-elle toujours ?"
L'irritation de Challat s'évanouit comme comme neige au soleil. "Mais certainement. Est-ce qu'un scotch-soda vous ferait plaisir ?
- Ce serait parfait."
Challat s'excusa, le temps pour lui de s'esquiver dans sa cuisine. Il y prépara la carafe de scotch, deux canettes de soda, deux verres et un bol de glaçons. Lorsqu'il revint dans le salon avec le plateau, Personne sortait juste de la chambre de son fils et il eut juste le temps d'entendre la voix de ce dernier souhaiter une bonne nuit à son Pilou et celle de son fils lui répondre "Bonsoir, môssieur Personne"
Challat servit les verres. Un peu plus tard, Personne refusa une seconde tournée et s'apprêta à partir. Il dit, "J'ai pris la liberté d'offrir un petit jouet à votre fils, Professeur. Je le lui ai donné tandis que vous alliez chercher les boissons. J'espère que vous ne m'en voudrez pas.
- Pas le moins du monde. Le petit doit être aux anges. Merci pour lui et bonne soirée, Mr. Personne."
Challat referma la porte, retraversa son couloir et son salon puis pénétra dans la chambre de son loupiot.
" Okay, mon Pilou, maintenant je vais te lire ton hist - "
Il y eut un double "Bang" assourdissant aussitôt suivi d'un troisième et le devant de la chemise blanche de Kévin Challat vira à l'écarlate. Il tomba à genoux au pied du lit, les deux bras étendus sur l'édredon, mais il se força à relever la tête et à garder une voix calme. "Je peux voir ce truc, Pilou ?"
Lorsqu'il eut l'objet entre ses mains toutes flageolantes, il l'examina.
Il se dit, juste avant d'expirer et que son visage ne s'aplatisse pour l'éternité sur la crosse du Beretta, que seul un attardé mental psychopathe pouvait avoir remis un outil aussi létal entre les mains d'un tel psychopathe attardé mental...

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12 févr. 2021

470. L'attaque des clones drones


Lt. Sanchez: Je dormais durant toutes mes sorties de drones, mon colonel. Pas juste seulement pendant quelques unes. Pendant toutes celles où que vous dormiez aussi. Elles se faisaient toutes en nocturne, quand il faisait nuit si vous voyez qu'est-ce que je veux dire.
Col. Péguy: Évidemment qu'elles se faisaient de nuit, bordel ! Ce sont des essaims de drones pour nos opérations secrètes. Faut pas qu'on les voit. Cessez de jouer au plus con avec moi. Vous êtes pilote d'essai d'essaim, nom de dieu. Qui les contrôlait dans ce cas, si c'était pas vous ?
Lt. Sanchez: Avez-vous entendu parler du jeu "Assaut des Drones" pour Androïd, mon colonel ?
Col. Péguy: Ne tentez-pas de me divertir ou de prendre la tangente, lieutenant. Répondez à ma question !
Lt. Sanchez: Je ne fais qu'essayer d'y répondre, ô colonel mon colonel. J'ai installé des upgrades, des améliorations sur le serveur de guidage des essaims.
Col. Péguy: Quelles sortes d'améliorations ?
Lt. Sanchez: Le jeu est déjà joué par plus d'un million huit cent mille joueurs sur la planète. L'ensemble de leurs stratégies définit les modèles de guidage des drones. Je n'ai fait que télécharger les objectifs et les données des cibles sur le serveur -
Col. Péguy: Qqqqquoiii???? Mais ce genre d'infos est  'Top-secret' !
Lt.Sanchez: - et le réseau des joueurs découvre la meilleure route et le meilleur modèle de ciblage en jouant plusieurs centaines de milliers de variations des versions de la mission.
Col. Péguy: Bonté divine ! Appelez-moi immédiatement le QG Défense Aérienne ! Priorité Code Rouge !
Lt. Sanchez: Ce ne sera pas nécessaire, mon colonel. Je crains bien de craindre qu'il ne soit  trop tard .
Col. Péguy: Ne venez pas me dire ce qui est nécessaire ou pas, espèce de petite raclure insubordonnée. Vous mériteriez que je vous fasse envoyer à coups de pompes dans le cul devant un peloton pour haute trahi ---

[Sirènes d'alarme] [Ajournement d'audience] [Retranscription interrompue] [Erreur 404] 

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Avec la menace d'attaques d'essaims de drones autonomes armés, les champs de bataille du futur seront hyperactifs et l'humain ne pourra compter que sur l'Intelligence artificielle pour se défendre. À condition de lui donner plus d'autonomie.
Des drones qui évoluent par essaim fondent de toutes parts sur des troupes ou cibles au sol. Chargés d'explosifs, ils font un carnage en s'abattant sur des soldats incapables de lutter contre autant de petits aéronefs armés. Ce scénario envisageable est l'une des plus grandes craintes des militaires américains. S'ils arrivent en nombre suffisant, ces drones tueurs autonomes seraient trop rapides pour que les soldats puissent tenter quoi que ce soit, selon le général John Murray, chef de l'United States Army Futures Command, la branche militaire dédiée à la modernisation des armées américaines.

Lors d'un webinaire tenu dans le cadre du Center for Strategic & International Studies, le général a expliqué que, dans une telle situation, l'humain est à même de prendre les premières décisions mais que la nuée de drones ne lui permettra pas de résister longtemps. Pour lui, la seule façon de s'en sortir, c'est d'exploiter des systèmes de combat renforcés par de l'Intelligence artificielle (IA). Ils permettraient d'améliorer la reconnaissance et l'identification des cibles et surtout de gagner en réactivité.

Avec l'hyperactivité des champs de bataille du futur, l’humain n'aura pas d'autre choix que de donner plus d'autonomie à la machine pour assurer sa propre défense

Pour l'armée américaine, tout comme en France et la plupart des autres pays, il n'est pas question de conférer de l'autonomie à des systèmes de combats intelligents. C'est toujours l'humain qui doit contrôler et décider. Mais, dans le cadre d'un tel scénario, le général considère qu'il faudrait que le niveau de contrôle de l'humain sur l'IA soit franchement diminué. Cela signifie laisser plus d'autonomie à l'IA avec les risques éthiques ou de perte de contrôle que cela pourrait comporter.

Le général Murray a tenté de rassurer, en expliquant qu'un exercice baptisé Project Convergence avait été mené en septembre en Arizona. Lors de celui-ci, des systèmes de combats dopés à l'IA combinés à des satellites en basse orbite, avaient réduit considérablement le temps nécessaire pour identifier, traquer et détruire les menaces aériennes. La précision apportée par ces IA débrayées oscillait entre 98 et 99 %. Un taux qui fait dire au haut gradé qu'avec l'hyperactivité des champs de bataille du futur, l'humain n'aura pas d'autre choix que de donner plus d'autonomie à la machine pour assurer sa propre défense.

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