Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

28 févr. 2006

137. Halte à la polygamie! (... a dit le pin's.)

Woulah! A peine 28 jours de mer et vlà que je déraisonne. Mais c'est plus fort que moi, je peux pas rester insensible quand sa voix fluette vient m'écorcher les tympans au plus profond de mes rêves marins.
“ Stoppez la polygamie” dans ce pays et vous verrez baisser les taux de criminalité dans nos banlieues”, a pour ainsi dire dit Sarko suite aux événements de novembre 2005. Le même homme qui a tenu et tient encore un poste proéminent dans l’équipe à Chirac et qui souhaite le remplacer. 
Par « Polygamie », entendez descendance plus haute que la moyenne d’enfants de race noire ou arabe. « Salut Sarko, c’est moi Freud Regarde mon slip – j’allais en mettre un de couleur plus neutre – Mais au lieu de ça, j’en ai mis un noir et marron. » Et d’un : Je suis choqué d’entendre ça. Choqué ! Choqué ! Choqué ! 
Puis non, tiens, je suis pas choqué, ça ne m’étonne pas de ce mini pin’s frustré. Mais je suis choqué quand même parce que j’ai pas entendu un seul homme politique dire honnêtement ce qu’il pensait vraiment des noirs et des maghrébins depuis la mort de Toussaint L’Ouverture. Choqué, parce que son racisme ouvert est TOTALEMENT passé de mode. C’est d’un SERIEUX faux pas qu’on parle ici, autre chose que de la racaille. 
Depuis que les propos racistes sont interdits par la loi, le racisme n’est plus d’actualité. La chasse aux homos, l’ignorance de la pauvreté et la lutte contre l’immigration clandestine si. La haine ne me fait pas peur. C’est haïr ceux qui le méritent qui est important. Ça me fout les boules parce que Sarko implique que tous les noirs et les arabes sont des criminels. Putain, il se ferait lyncher sur mon bateau, et en capitaine responsable et consciencieux, je fermerais évidemment les yeux. 

Allons, vois les choses en face, Sarko. Ce n’est vrai d’aucune, mais alors, d’aucune race. Sauf peut-être – et je dis bien « peut-être » - pour les gens de langue corse ou napolitaine. Non, je déconne, perdone signore e signori. Toutefois, on a encore le droit de s’exprimer. Tant que ça n’a pas de rapport avec le sexe, la race ou la religion. 
Alors je défends ton droit, Sarko, de lutter contre la polygamie. Et je défends mon droit de replacer tes mots dans le contexte auquel tu penses et à te cracher à la gueule - comme à celle de tes affiliés qui se plaignent d’entendre trop de youyous dans le salon nuptial de leurs mairies - et ceci jusqu’à ce que tu me l’arraches de mes mains mortes et refroidies.

14 févr. 2006

136. Perdus en mer

La conversation suivante eut lieu aux alentours de 4heures du mat’ a bord de mon navire et dans ma tête en cette nuit de la Saint Sylvestre, euh, je voulais dire Valentin. 
Marylou : Réveille toi, Philippe ! 
Moi : Umf… Quoi ?! Quoi ?? Kiskis’passe ? 
Marylou (retenant ses larmes) : Comment as-tu pu me laisser tomber ? Tu m’as laissée me noyer ! Et tu t’es enfui… avec… elle ! 
Moi : J’ai… quoi ? 
Marylou : Tu sais très bien de qui je parle ! 
Moi : Je sais surtout que je dormais, là… 
Marylou : Comment peux tu dormir après m’avoir laissée mourir ? Tu ne m’aimes plus ! 
Moi : Mais ma louve, t’es pas morte ! 
Marylou : Te fous pas de moi ! On croirait entendre le capitaine. 
Moi : Le capitaine ??? Mais c’est moi le capitaine… 
Marylou : Non, l’autre capitaine. Le capitaine du paquebot ! Celui qui a célébré la cérémonie. 
Moi : Que…, quelle cérémonie ? 
Marylou : On s’en fout maintenant que je suis morte et que tu fricotes avec la serveuse à gros seins
Moi (me massant les tempes) : Euh attends, je comprends rien là, il s’est passé quoi exactement ? 
Marylou : T’es tellement con. J’espère au moins que t’es heureux. (Sa tête retombe sur l’oreiller, rendormie) 
Moi: Ma louve d’amour? Chérie? C’était quoi, c’t’odyssée???? 
Marylou (elle se retourne vers moi tout en miaulant, se rapproche et me fait un bisou sur la joue) : Je t’aime aussi, mon capitaine. Bonne nuit ! 
Moi : Nom de Dieu, je suis marié avec une tarée. 

J’ai passé les heures suivantes à prier tous les dieux du Panthéon que Marylou ait oublié son rêve à son réveil. J’ai aussi essayé de calculer mentalement à quelle distance je pourrais me barrer si je mettais en vente au mont de piété nos alliances gravées à nos deux noms. Puis résigné sur mon sort, j’en ai conclu qu’aussi loin que je puisse aller, ce serait jamais assez loin. Cette nuit, j’ai rêvé que j’étais coursé à bord d’un paquebot par une serveuse aux seins siliconés avec de longues dents pointues. Et Marylou se foutait de ma gueule tandis qu’elle se la jouait collée serrée avec le capitaine… comment déjà… Nemo ? Kirk ? Crochet ? Enfin je sais plus, celui qui joue dans « la Croisière s’amuse » là...