Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

26 oct. 2019

369. Black-Out


Rien de ce que je puisse faire n'y changera rien. Je ne peux tout simplement que laisser passer le "temps". Pour le nommer ainsi vu que l'endroit où je me trouve actuellement est intemporel. 
Il n'y a rien là où je me trouve. Même pas moi-même. Je ne peux pas voir mes mains, c'est la première chose que j'ai tenté de voir, mais je n'en ai plus. Pas de jambes non plus et j'ai perdu toute trace d'une tête: je n'ai plus de forme. 
La seule chose que je sais pour sûr, c'est que ma pensée existe, uniquement ma pensée. 
Mais, où suis-je donc? 
Non, je me suis gouré de question, parce que je ne suis nulle part, parce que ceci n'est pas un lieu concret, ceci est un lieu qui n'existe pas et qui n'a jamais existé. 

Serait-ce l'anti-univers? Je me souviens, il y a quelques années, j'avais vu un documentaire dans lequel ils parlaient d'un truc nommé la Théorie des Cordes, la même sur laquelle Sheldon se penche dans Big Bang Theory, et cette  théorie soulevait la possibilité, plus même, la théorie nécessitait la possibilité qu'il existe d'autres dimensions que les trois que nous connaissons. 
Alors qu'en serait-il si mon corps avait traversé une porte pour se retrouver dans un univers pas aussi parallèle que veut bien nous le faire croire la Théorie ? Mais dans un univers totalement opposé ? La non-existence ? Ou pire encore, pourrait-ce être la mort ? 

Je ne me rappelle de rien, mes plus récents souvenirs remontent à l'instant où je me suis "réveillé" en ce "lieu", à cette ultime pensée. Et avec chaque instant qui passe, l'idée que ce soit la mort se renforce, cela signifie-t'il que je pensais beaucoup à la nature de la mort avant et que je l'imaginais exactement ainsi ?
Ça me terrorise un peu, alors je ferais mieux de penser à autre chose. 
Mais à quoi ? À quoi penser dans un tel "lieu" ? 
Parce que c'est tout ce qu'on peut y faire. Je crois que je suis déjà convaincu que ceci est ma mort, telle que je l'avais imaginée, pareil pour vous lecteurs qui lisez ces mots, elle sera sûrement comme vous vous l'imaginiez.
Pour retourner dans la vraie vie, laissez votre pensée simultanément enfoncer les touches Alt Ctrl Suppr.
 
Comment que vous allez faire ça demeure votre problème, mais rappelez-vous que vous n'avez plus de doigts ...

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19 oct. 2019

368. Antimatière



" Notre remorqueur stellaire et sa barge ont franchi comme prévu et sans dommages  la frontière tant redoutée. 
En passant par le trou noir géant central de notre univers connu et en en ressortant par le cul blanc de l’anti-univers où jamais la main de l'homme n'a jamais mis les pieds. Nous nous trouvons désormais dans ce lieu  constitué d’antimatière. Nous pouvons donc d’ores et déjà confirmer que notre bouclier antigravitationnel fonctionne parfaitement même dans l’antimatière. L’espace intersidéral se révèle d'une blancheur lumineuse constellée de galaxies, constellations et d’astres noirs bleutés, un peu de la couleur des ventres de ces petits scarabées noirs que l'on rencontre fréquemment sur les chemins de terre bretons par temps de pluie.  Nous nous dirigeons actuellement vers cette extrémité de l’anti-voie lactée où devrait se trouver, par effet miroir, la jumelle de notre planète la Terre. La température extérieure de l’anti-espace intersidéral approche le chaud absolu de 272 degrés Celsius mais elle descend rapidement de plusieurs centaines de milliers de degrés dès que notre vaisseau passe à proximité de quelques unes des milliards d’étoiles obscures ou des petits soleils noirs peuplant cet immense vacuum et se trouvant sur notre trajectoire. Une vision grandiose, un peu comme si on l’avait fait tournoyer au bout d'une fronde, dans toutes les orbites possibles et imaginables, un pinceau gigantesque  saturé d'encre de chine,  parsemant et constellant de points sombres la blancheur laiteuse éclatante de ce cosmos.

La planète que nous venons d'observer à distance, XRZX003, est inimaginable pour un esprit habitué à voyager dans un univers constitué de matière. Ici, tout relève de la fantasmagorie. De jour, un ciel d'un orange vif de clémentine est obscurci d'un œil sombre et violet dont les rayons vous glacent la peau. Les noires et brûlantes « glaces » des banquises polaires, plantées d’une forêt primaire violette  et  luxuriante font s’évaporer les eaux qui les bordent. Juste en dessous des pôles, le mauve des  forêts tropicales septentrionales s'allie presque avec le rouge orangé des océans à l'écume noire et la température y est déjà plus tiède, fraîche même en été. À la surface de ces derniers, les voiles des navires ne sont pas gonflées ou poussées par les vents comme dans notre univers, elles y sont comme ...aspirées. 

Entre équateur d'un froid polaire aux pôles aux températures équatoriales et, en partant de l’équateur couvert de glaces, on rencontre des prairies de mousses et de lichens,  des toundras bleues marine souvent traversées de bandes noires neigeuses, en descendant ou en montant encore vers les zones tempérées, les premiers conifères aux tons carmins apparaissent,  suivies de forêts de feuillus mauves et de prairies d’herbes vermillon, puis en descendant encore, l’herbe commence à côtoyer la caillasse qui se prolonge par des  déserts de sables couleur de pistaches plus ou moins grillées ou à  celles d’un lait teinté d’un généreux nuage de sirop de menthe, puis des buissons et des prairies rougeâtres  apparaissent ça et là, se condensant de plus en plus tandis que l’on s’éloigne de l’équateur polaire et qu’on approche les pôles équatoriaux à l’air saturé d’humidité et à la végétation d’une rougeur luxuriante.
De nuit, lorsque la lune, entre mauve et fuchsia, y pointe sa rondeur dans les cieux blancs nâcrés,  la lumière s'obscurcit encore plus et les habitants de ce monde utilisent alors des paralunes à  l’ombre desquels les ombres se font encore plus lumineuses.Les humanoïdes qui peuplent cette anti-planète sont l’exact inverse de leurs homologues de la Terre, comme si l’on avait tranché puis déplacé la face avant de leurs corps pour la placer derrière eux après lui avoir fait effectuer un demi tour sur elle-même, puis déplacé pour ensuite recoller la face arrière sur l’avant de la même manière, de sorte que, même s’ils possèdent en apparence une morphologie semblable à la notre, ils sont en fait nos exacts opposés.Ils n'obéissent à aucune de nos lois, passent aux feux rouges et s'arrêtent aux feux verts. Les hommes y sont efféminés à outrance, et les femmes, portant souvent moustaches - car c'est ici la dernière mode -, y sont pratiquement les seules à porter costards cravate ou uniformes. Elles sont d'une violence inouïe avec les hommes travestis, et il n'est pas rare d'en observer un groupe se jetant sur des hommes isolés pour jouer avec leurs sexes. Après quoi, elles les laissent là, couchés à terre et pantelants, riants de bonheur ou pleurant tels des serpillères hilares des flammèches de joie, en attendant que les vertes ambulances des pompiers ne viennent ramasser leurs épaves vidées tandis que les violeuses sont congratulées par les badauds.
Le plus surprenant est l'habitude qu'ils ont de marcher sur les mains à l'extrémité de leurs deux bras, tandis que leurs deux pieds en l'air, dotés de lentilles reliées à leurs yeux par des périscopes allant de diverses tonalités de rouges et d'oranges en passant par le vert fluo, scrutent le paysage ou lèchent le bas des vitrines avec leurs langues couleur mirabelles plus ou moins mûres. Les quartiers chics y sont peuplés de peaux sombres tandis que les peaux claires y font les basses besognes. En été, leur soleil devient d'une noirceur bleutée si intense que les habitants doivent chaudement se couvrir afin de se protéger des givreux rayons ultra-jaunes et se protéger les extrémités des gerçures et des morsures glaciales de ses rayons.
En automne, les premières pluies de flammèches bleu marine et tièdes font leurs apparitions, puis en hiver, la terre se couvre d'une cendre noire et très chaude dont les enfants font des statues à leur image dans le milieu des visages desquels ils plantent des carottes bleues outremer.Lors des mouvements sociaux, les hommes vêtus de gilets violets absorbant la lumière et coiffés, pour certains d'entre eux, de chaussures de sécurité, jettent des bouteilles et des bombes d'eau en papier sur les forces de l'ordre, à soixante pour cent féminines, que les pompiers s'empressent de congeler avec leurs lance-flammes montés sur leurs véhicules verts ou bleus roi; tandis que des bandes de BlancBloks isolés lavent des vitrines, repeignent les portes cochères et envoient des bisous grivois et des bouquets de roses d'un vert profond aux femmes des forces de l'ordre. Ces mêmes forces de l'ordre utilisent aussi des lance-flammes sous pression sur la foule et il n'est pas rare d'observer une meute d'hommes entièrement congelée comme si ces derniers jouaient au  jeu des statues. Les horloges y tournent à l'envers et les véhicules automatiques roulent à reculons.

Les hommes et les femmes se nourrissent en ingurgitant divers nutriments pestilentiels, dont les déchets, sortes de gros chewing-gums archi mastiqués et verts clairs à l'odeur exquise, sont expulsés plus tard dans des récipients dédiés. Ces déchets sont ensuite collectés puis recyclés  sous formes de pastilles que l'on peut écouler contre quelques plaisants services dans les Green Light Districts des grandes métropoles ou échanger contre des heures de travail. Ils adorent les oeufs miroirs pour leurs petits déjeuners, aux violets bien crémeux sur leurs nappes noires qu'ils salent également d'un sel noir qu'ils soutirent des océans prés des régions polaires où la température est plus tropicale, là où les eaux sont les plus chaudes et le soleil le plus bas.

Ils accompagnent parfois ces œufs de tranches d'un bacon vert pâle et croustillant et de verres de jus d'orange d'un bleu profond. Les œufs qu'ils consomment sont dotés d'une certaine forme d'intelligence, en effet, ces derniers ont trouvé le moyen de transformer une partie des leurs en poules et coqs, leur permettant ainsi de se reproduire sans efforts et ce système a l'air de parfaitement fonctionner.Tous les biens de consommation y sont gratuits, et tout acquéreur d'un bien reçoit gratuitement un pécule qui lui permettra, comme avec les pastilles vertes, de s'acheter des heures de travail ou d'aller s'amuser au district. La crainte et la perspective d'un refroidissement climatique intense font que leurs gouvernements ont demandé aux populations plus de productions, plus de consommation et plus de rejets de gaz à effets de serre pour tenter de retenir le plus possible le carbone dans leur atmosphère et ainsi réduire la chute drastique des températures globales… "
- Oh mais arrête, Phil, ce que tu racontes est complètement débile et aucun éditeur un tant soit peu responsable n'voudra te publier !
- Et qu'est-ce t'en sais, toi, Ô divine Marylou, j'savais pas que t'avais bossé au CERN?
- Phil, y a pas besoin d'avoir fait le cours Florent pour savoir que la Gravité et les Photons sont immuables dans la matière comme dans l'antimatière. Rapport à l'invariabilité de l'électrodynamique sous la symétrie C, donc les effets visibles restent les mêmes si l'on change les particules en antiparticules. Aller, va refaire spinner tes gravitons, 'spèce de taré misanthropique aux neurones atrophiés  !
A ce moment là, j'aurais bien voulu pouvoir rétorquer quelque chose à Marylou, lui écrire  ici même, mais je trouve pas les mots, les putains de mots. J'crois qu'ils ont p'têtre pas encore été inventés. Même en langue antimatière, comment tu vas trouver les anti-mots des mots que t'arrives même pas à déterrer dans ta propre langue, hein ???

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13 oct. 2019

367. Ô la vache, qu'est-ce que t'es belle !


Cet article n'a pas été sponsorisé par "INTERFLORA"

Le prix du lait continue à grimper et pourtant, tout ce qu'on peut constater, c'est qu'y a pas une vache qui profite de l'aubaine. Où est le bug?
Même la SPA, qui est pourtant aux animaux l'équivalent de la Ligue des droits de l'homme pour nous les bipèdes, ne tire aucun avantage ni ne bénéfice en aucune manière de cette augmentation pour tenter d'accroître l'état de conscience de nos bovines. Oh bien sûr, la SPA affiche publiquement son opposition au confinement des vaches dans des usines à lait qui les utilisent et les traitent comme de vulgaires machines à en fabriquer.
La SPA déclare "Si on leur en laisse le loisir, les vaches allaitent leurs petits et créent des liens d'amitiés avec leurs soeurs. Elles jouent, possèdent un large éventail d'émotions, et font preuve de traits de personnalité, tels que la vanité".

J'arrive pas à me souvenir à quand remonte la dernière fois où j'ai vu un troupeau de vaches en liberté pendant assez longtemps pour pouvoir observer ces traits, alors je ferai juste confiance en ce que raconte la SPA.(Je suis sûr que Chloé, la Tarentaise, et ses copines se feraient bien des petites séances de maquillage si elles étaient dotées, comme Claire O'Petit, la Normande - ou Angela, la Prim'Holstein -, de pouces opposables.)
Les vaches n'ont même pas Darwin pour prendre leur défense. Parce que, si la théorie de l'évolution s'étendait jusqu'à elles, à un certain moment elles auraient compris l'état craignos de leur condition et auraient développé des mutations, genre elles se seraient fait pousser des ailes, ou auraient goupillé une espèce de valve biologique à la sortie de leurs mamelles, ou formé un syndicat, ou je sais pas moi, soyez créatifs, que diable...

Dans l'hindouisme, les vaches sont considérées sacrées. Il en résulte que dans certains coins de l'Inde, elles se baladent en totale liberté. Mais les Hindous boivent tout de même du lait de vache, fabriquent du fromage et même des yaourts pour donner un peu de crémeux à la sauce de leurs tandooris.
Ne connaissant de l'Inde que les quais du port de commerce de Bombay et ses rades à filles environnants, je ne peux seulement qu'imaginer de petites équipes de trayeurs itinérants suivant les vaches dans leurs vadrouilles védiques et campagnardes, et, profitant des siestes et nuits de sommeil intermittentes de ces dames, ces voleurs de lait en profitent pour sortir leurs seaux, soulevant les jupes de ces donzelles pour aller leur triturer les tétines. 
Je suis sûr que ce doit être plus humain quelque part, mais combien pensez-vous que vous coûterait un litre de lait dans ces conditions, avec ce produit mis sur le marché un seau seulement à la fois ?
Soyez reconnaissants de ne pas avoir de troupeau de vaches vadrouillant au cœur de nos villes bloquant l'entrée des boutiques de luxe de la rue Bichon, et que chaque fois que vous avez besoin d'un peu de laitages pour vos pâtisseries faites maison, vous n'ayez pas à en choper une ensommeillée pour en tirer une pinte direct au robinet.
Alors si vous êtes consommateurs de laitages, la prochaine fois que vous passerez prés d'une ferme, pas besoin de prévoir une escale préalable qui pourrait vous ruiner chez Interflora, arrêtez vous au bord d'un prés et cueillez leurs des marguerites pour leur montrer votre gratitude. Et surtout, n'oubliez pas de leur dire combien elles sont jolies et désirables.

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6 oct. 2019

366. Des connards et des salopes ?


Ce texte n'a pas gracieusement reçu le soutien financier des tampons hygiéniques " TAMPAX " 

On peut entendre ça un peu partout. "Les hommes ne sont que des connards" et "Les femmes ne sont que des salopes"
Chaque fois qu'un mec ne se conduit pas comme le souhaiterait une femme, elle et ses amies le cataloguent aussi sec comme un connard, et quand une meuf ne répond pas comme le souhaiterait un mec, ben c'est rien qu'une salope. 
Est-ce la réalité? Nous autres les mecs ne sommes nous rien d'autre que des connards? 
Et est-ce que vous autres les femmes n'êtes rien de plus que des salopes? 
Hem, la plupart du temps, je pense pas que ce soit le cas; le problème est souvent plus une affaire de perspective qu'autre chose. 90% des problèmes dans l'univers des rencontres et des relations entre elles et nous surviennent quand on échoue à considérer la perspective de l'autre genre. 
Et il existe peu de guides pratiques pour nous encourager à le faire.

Alors, pour vous toutes, les femmes qui vous reconnaîtrez ici, et je suis sûr qu'y en a tout plein, veuillez prêter une oreille attentive: Vous rencontrez un mec. Il vous dit qu'il n'a pas envie de s'engager dans une relation. Vous avez une chouette conversation toute la soirée. Il vous demande votre 06. Vous le lui donnez. Il vous appelle 2 ou 3 fois. Vous dînez ensemble suite à chacun des ces coups de fil. Vous finissez ensemble sous la couette. Ceci dure un certain temps, et, au bout d'un mois ou deux, vous commencez à lui parler de votre relation et il se défausse en vous rappelant " Je t'avais prévenue que je voulais pas m'engager dans une relation." Quel enfoiré de connard! 

Ah non, j'ai bien peur que non; au lieu de le traiter de connard, veuillez un instant vous mettre à sa place. 
Il vous avez prévenue qu'il voulait pas s'engager dans une relation, qu'il adorait la Carbonara mais que c'était pas pour autant qu'il envisageait d'ouvrir avec vous une Trattoria. 
Plus tard, il vous a demandé votre 06. Et vous le lui avez donné sans sourciller. Dans son esprit, c'est comme si vous lui aviez dit que vous le trouviez sympa et tout. 
Il ne vous a pas menti, il ne vous a pas induite en erreur; il vous avait dit exactement ce à quoi ne pas vous attendre. 
Je sais que dans votre caboche vous devez penser, "Oh, il m'a demandé mon numéro parce que je commence à l'intéresser pour une éventuelle relation... maintenant il me rappelle... voilà qu'il m'invite à dîner...il est de plus  en plus intéressé." 
Non, il cherchait juste à pénétrer sous votre couette pour un échange de fluides. Si ce n'est pas ce que vous vouliez, quand un mec vous dit qu'il ne veut pas d'une relation  mais vous demande plus tard votre 06, répondez lui simplement, "Merci, mais vous m'avez dit que vous n'étiez pas intéressé par une relation, alors je vais garder mon numéro." 
C'est pas sorcier si vous considérez ce qu'il vous avait dit en premier lieu.

Si vous commencez par considérer la perspective de l'autre sexe, vous vous apercevrez rapidement que nous ne sommes pas que des "connards" ni vous des "salopes". 
Par exemple, souvent nous les mecs ne rappelons pas votre 06 après le passage à l'horizontale parce que vous les femmes nous avez menti et que du coup, nous avons perdu tout intérêt. 
La femme qui avait de supers yeux émeraude, une paire de nibards 95C, un cul à damner tous les saints et apparemment non-fumeuse quand on est sortis du bar, vient juste de sortir de ma salle de bain avec des yeux marrons, une paire de double A riquiqui, un cul énorme, et un bout de clope pendant obliquement entre ses lèvres entrouvertes, maintenant qu'elle a ôté ses lentilles, son soutif gonflant rehausseur et sa paire de jeans trois tailles en dessous. 
On couchera quand même sur le coup avec vous parce que...ouais, ben parce que ça serait méchant et goujat de pas le faire. Mais ne vous attendez pas à ce qu'on vous rappelle. Jamais. Vous êtes celle qui nous a trompés, pas l'inverse.
Et inversement, un paquet de mecs traitent les femmes de "salopes" parce que, quand ils approchent ces femmes et leurs balancent des trucs du genre "Mon pote aimerait bien faire votre connaissance," les femmes leurs rétorquent qu'ils sont "nuls." Quelle grossièreté de la part de ces gonzesses!

Une fois de plus, veuillez considérer la perspective des femmes, les mecs. Elle et ses amies ont pris le temps de décider en quel endroit elles allaient se rendre pour rencontrer des mecs. Et elles se sont "habillées" en conséquence. 
Elles ont minutieusement choisi entre une demi-douzaine de paires de boucles d'oreille, entre plusieurs robes ou jupes, hésité entre Desigual ou bien Naf Naf, et entre une bonne trentaine de paires de pompes. Pour faire court, elles ont vraiment fait des efforts pour leur sortie comme pour attirer notre attention.
Elles aimeraient bien que les mecs qui les approchent fassent aussi des efforts pour briser la glace et soient remplis de confiance. "Mon pote aimerait faire votre connaissance?" Ooooh, comme c'est malin  et original, en plus votre pote passe pour un blaireau, à vous envoyer au casse-pipe vers la femme qui lui a tapé dans l'œil. 
Désolé de ruiner votre rêve rose mais ce n'est pas une "salope"; elle ne veut tout simplement pas vous voir entraver la route de la queue du mec qu'elle a vraiment envie de rencontrer ce soir et c'est tout à fait normal.
Ou peut-être avez-vous payé des verres toute la soirée à cette nana, alors vous considérez qu'elle vous est redevable d'un peu de son temps, d'un peu de son attention, et, évidemment, de l'intégralité de son corps de rêve; s'il vous plait, comme si vous refuseriez vous-même ces verres à l'œil. 
Accepter vos verres sans vouloir terminer la soirée sur un matelas avec vous n'en fait pas une "salope"; au contraire, ça fait simplement d'elle une femme intelligente, prudente,  parcimonieuse et économe, et peut-être même tout simplement plus hygiénique qu'un Tampax usagé.

Le plus d'attention vous porterez aux perspectives du sexe opposé, les meilleures seront vos relations et plus grand sera votre succès dans ce que vous recherchez, que ce soit une relation ou une liaison, du sexe, l'augmentation de votre collection de petites culottes ou une bonne référence pour un boulot, quoi que ce soit. 
Et devinez quoi? 
Rencontrer et sortir avec des gens du sexe opposé deviendra plus amusant, plutôt qu'un assommoir. 

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1 oct. 2019

365. Un kleenex, peut-être ?


Il chiale et il chiale. Il n'y a rien qu'il puisse faire d'autre que de brailler. Il regarde le ciel, il chiale. Il regarde sa réflexion dans le miroir, il braille. Il regarde le petit azalée qu'ils ont planté y'a quelques mois dans la pelouse, il chiale.
Il n'y a que des larmes, là, dans ses yeux et sur ses joues. Des fois sur sa peau, sur ses mains, partout. Rien que des larmes.
La bonne femme, une vioque de 40 balais, ne rate jamais une matinée, le regardant d'en face du haut de son espèce de promontoire. Elle le mate et le mate encore. Elle dit jamais bonjour, pas même un signe de la main ou le moindre clin d'oeil. Il sait qu'il a une admiratrice. Mais il s'en tape. Il en a pas besoin. Là, elle le regarde encore. Mais ce coup ci, elle a amené une paire de jumelles. Pour mieux voir les détails. Elle distingue mieux ses larmes. Elle est désolée pour lui, ça se voit. On dirait qu'elle est capable de ressentir sa peine bien qu'elle sache pas ce qui en est la cause.
Ça lui donne envie de chialer à elle aussi, son coeur lui fait mal, se demandant ce qui a bien pu blesser ainsi ce coeur fragile et solitaire. Lui, il la voit aussi, munie de sa paire de trucs grossissants. 
Pourquoi semblent-ils toujours le rendre si minable? Ils posent jamais de questions. Ils font que de le montrer du doigt. Et lui peut rien faire que de regarder leurs gueules consternées. C'est pas de sa faute. C'est ses capacités motrices. Il a jamais pu se tenir debout sur ses deux jambes. Il a pas demandé à naître comme ça. Il a même jamais demandé à naître du tout.
Et maintenant, elle le regarde avec pitié. Elle le lorgne comme s'il n'y avait rien qu'elle pouvait faire et elle en est désolée. Une larme commence même à perler aux coins de ses paupières. C'est injuste, se dit-il. Pitoyable. Il aimerait disparaître, se dissoudre devant ses yeux. Il n'y a plus aucune raison pour lui de vivre si son existence rend la vie même de son admiratrice si malheureuse.

Il aimerait quitter ce monde cruel dans lequel il vit. Oui mais voilà, il peut même pas tenter le suicide avec son handicap. Ah, s'il pouvait lui dire tout l'amour qu'il ressent  pour elle! 
Par bonheur, elle aussi l'aimait beaucoup. Elle utilisa ses propres mains pour franchir le parapet et le rejoindre dans sa misérable et triste vie.
Oh merci, m'dame, vraiment, fallait pas...


Note de la rédaction de ce blog: Ni elle, ni sa paire de jumelles n'y auraient pu rien changé. Ce pauvre malheureux continue de chialer. Il n'y peut rien. Il ne peut que brailler et verser de plus belle ses torrents de larmes ..., pour une raison connue de lui seul que tous ignorent.


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