Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

27 sept. 2019

364. Complexe de Chéops ?


Au mec qui se prétend notre quintessence, et qu'arrête pas de nous laisser entendre, via ses propres mots ou ceux de ses porte-paroles qu'il a toujours raison et que nous ne sommes que des connards: Arrête ton char!

Déjà, pour commencer, les chances que t'aies tout le temps raison sont presque nulles. Nous comprenons bien que tu aies le désir pompeux de donner une image autoritaire et crédible de la fonction pour laquelle l'immense majorité de tes concitoyens ne t'ont pas élu. 
Tu nous l'a prouvé dés ton sacre pharaonique sur l'esplanade du Louvre. Mais le fait d'insérer dans toutes tes phrases des mots hiéroglyphiques tels que "irénisme", "ipséité" ou "palimpseste", et de terminer la plupart  des autres avec des locutions aussi convenues que "Vive la France", "Vive la République", "Tous ensemble" ou "Transition énergétique" est à peu prés aussi efficace à nous faire croire que tu crois en ce que tu dis qu'une Porsche ne l'est à faire croire à l'augmentation de la taille de son pénis à son propriétaire.

Pour te dire toute la vérité, quand arrive le point où tu veux nous montrer tout l'amour que t'as pour  "ton" peuple pour la 20ème ou 30ème fois, ça nous induit non seulement à questionner les caractéristiques que tu essaies si désespérément de nous faire gober, mais en plus, ça devient tellement barbant qu'on commence à planer complètement. 
Alors tu peux bien répéter ces mots 50 ou 100 fois de plus qu'on s'en rendrait pas compte, étant depuis longtemps partis au pays des songes futiles.

Nous ne sommes, par contre, pas totalement contre le fait que certains commentateurs soient remplis de confiance et de connaissances, qu'ils soient crédibles, corrects ou le contraire. Mais nous ne sommes pas super fans des connards pompeux.

Ça ne veut pas dire que ton utilisation répétée de ces "mots" indiquent que tu sois un connard pompeux. Mais ça envoie un signal, comme un témoin clignotant et lumineux bien rouge et étincelant qui suggère qu'il y a une chance significative que ce soit bien le cas et que tu te caches derrière ton intellect pour masquer tes émotions si tu en as, et il va falloir te surpasser au delà des limites de l'abnégation et du dépassement de toi pour nous prouver que tu n'es pas, de fait, un authentique et véritable connard pompeux.
Et qui a du temps à perdre à essayer de prouver le contraire ? Pas toi. Et en tout état de cause, pas nous.

Il y a longtemps déjà que la majeure partie de l'humanité à découvert toute seule que le meilleur moyen de ne pas être perçue comme une connasse pompeuse était de ne pas se comporter comme une pompeuse connasse. Faudrait peut-être aussi que t'évites l'utilisation de phrases telles que "se comporter soi-même", ce qui est un pléonasme on ne peut plus périssologique qui nous horripile au plus haut point.

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23 sept. 2019

363. Routine


Imaginez que pendant une semaine de sept jours, vous deviez organiser votre vie à contre-courant du 
reste du monde: vous réveiller vers les trois heures de l'aprém', pas sur les cris insistants de votre réveil mais sur  ceux des coups de la vie frappant à votre porte; essayer de dormir encore un chouïa, car la fatigue se fait encore ressentir du côté de vos extrémités; sortir de votre lit avec résignation et prendre un petit déj' qu'on ne sait jamais s'il devrait être allégé ou à l'anglaise, essayer d'écrire un petit peu à contre jour face à cette lumière qui commence à perdre un peu de son agressivité; tenter de profiter des dernières minutes des heures de bureau pour consulter votre courrier fiscal et tenter d'y répondre tandis que vous n'arrivez à rien en votre moi profond; allumer votre téléviseur pour choper les infos en continu, tomber sur Pascal Praud, éteindre cet écran de merde puis aller sur Facebook, commenter le post d'une connaissance qui vous répond que vous êtes hors sujet et complètement à l'ouest; hésiter entre sortir et voir enfin un visage amical ou passer l'aspirateur; pour enfin cesser de vous prendre la tête et sortir dans la rue qui se remplit de gens rentrant à la maison ou au PMU pour l'apéro du soir; vous joindre, affamé, à d'autres qui soupent déjà, ou arriver satisfait à un dîner raté; commencer à se réchauffer lentement le cœur lorsque l'horloge indique l'heure du départ; rentrer passé minuit devant votre ordi et y rester scotché sept heures durant, seuls avec votre clavier et une connexion directe avec toute la galaxie à l'exception de votre propre rue; rester ainsi jusqu'à 7 heures du mat', ressortir dehors pour y croiser des visages blafards et humides; revenir à la maison où il n'y a encore personne, dîner au petit matin; ajuster les rideaux contre la fenêtre pour ne pas laisser pénétrer le moindre rai de lumière du monde; étouffer au maximum le bruit de l'homme qui aimerait se faufiler comme un cafard dans son paddock, se glisser sous la couette et fermer les yeux; profiter, comme tout le monde, d'un rêve bien mérité; rouvrir les yeux en se souvenant qu'il faudrait peut-être tailler la haie puis jeter les vieux cartons.

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21 sept. 2019

362. Le Bug Humain

Dans un milieu hostile, quand on capturait une proie sans être sûr d'en capturer une autre le lendemain, il valait mieux bouffer cette première proie intégralement, quitte à se faire exploser la panse, c'était une question de survie. 
Continuer à agir ainsi au 21ème siècle est complètement débile.Enfin pas partout. Dans les pays qu'on appelle le tiers ou le quart-monde que j'ai pu visiter au cours de mes périples maritimes, j'ai toujours été impressionné par la taille des plats ingurgités par les locaux au moment des repas. Ils sont capables d'avaler 3 fois ce que bouffaient les marins européens. 
La peur de ne pas manger le lendemain y a perduré plus que dans le monde qu'on dit "civilisé". Mais dans une société où la bouffe est facile à trouver comme chez nous, manger inconsciemment devant sa télé ou les yeux rivés sur son smartphone peut devenir catastrophique.
Côté vie sexuelle, c'est pareil. Aux débuts de l'humanité, avoir un harem pour l'homme était un avantage pour transmettre ses gènes. Mais aujourd'hui, le porno représente 36% du trafic internet, l'équivalent d'un quart des émissions à effet de serre du trafic aérien mondial.

Côté pouvoir, tout se tient. Un statut social important permet d'avoir plein de groupies. Mais le pire, c'est qu'on s'habitue à la Dopamine. Faut augmenter les doses. 
Plus de pouvoir et de responsabilités dans la société en libère encore plus. Puis ça se tarit, alors faut augmenter les doses en gravissant les échelons. On parle d'ailleurs d'addiction pour la bouffe, le sexe et le pouvoir.
Le dernier grand besoin pour libérer de la dopamine, c'est de l'information. Pour le guerrier du Paléolithique, comprendre une trace de pas était vital. Aujourd'hui, suffit de cliquer pour changer d'écran et d'info de façon quasi mécanique. 
Le simple fait de chercher la météo du jour sur son smartphone brûle autant d'énergie que pour faire bouillir une tasse de café.
Décidément, le grand Créateur a pas trop bien fait son boulot et le Diable doit se frotter les doigts avec toute cette Dopamine en circulation.
Seul l'altruisme peut déclencher un montant équivalent de Dopamine, mais apparemment, ce n'est pas le propre de l'égoïsme de l'homme.

Petit Dieu, quand tu t'abandonnes à ton indifférence sacrée et laisse la porte ouverte afin que les puissants et les maîtres du jeu soient aussi libres que les assassins d'enfants, quand tu ne réclames pas les âmes tristes aux portes de l'enfer et que tes anges efféminés s'en viennent vivre dans cet énorme Panthéon où plus personne ne crie ton nom, quand tu auras récupéré chaque grain de poudre d'os, chaque merdier et ses dépôts humains, qu'il ne restera plus ici-bas que la Dopamine à l'état pur sans personne pour en profiter, tu comprendras qu'il ne s'agissait pas d'amour ni de jugement dernier, mais seulement qu'ici, on hurle à la mort en permanence. 

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17 sept. 2019

361. Occupé !


Le corps humain est une machine étonnante. On peut le plier, l'étirer, l'adapter, le modeler, le pétrir et le remodeler et même, incroyable mais pourtant véridique, le pénétrer, si si ! 
- Capable de manipulations requérant la force la plus brutale comme de la plus délicate dextérité, nos  corps ont tous leurs différences, leurs spécificités. Vous pouvez peut-être courir aussi vite  que le furet du bois joli, mesdames, ou avoir les pieds aussi plats que mon dernier post, messieurs, ou peut-être vous pouvez jongler avec des scies circulaires en action sans vous amputer les doigts, jeunes Padawans. 
Chacun de nous possède un corps doté d'un truc ou deux dans sa paire de manches. Ou plutôt dans son colon je dirais en ce qui me concerne, vu que le Grand Couturier n'a pas jugé opportun de nous doter la peau des bras de fermetures éclairs.

Désolé pour le manque de classe de c't'analogie, désolé, pardon.
Mais peut-être que je viens pas de manquer de finesse en fait, parce que durant ces derniers jours, j'ai découvert le truc spécial de mon corps à moi, le truc incroyable, tellement époustouflant que si ça se trouve, un jour, si ça vient à s'ébruiter, ils en parleront chez Hanouna ou même chez Ruquier vers les 2h00 du mat. 

Maintenant, pour être tout à fait franc avec vous, chers lecteurs, je dois admettre que je n'aurais normalement jamais pu réussir à approcher, ne serait-ce  qu'à mi-distance, du tour de force incroyable que j'ai réalisé - et dont j'ai l'intention de vous parler dans ce post -,  sans que certaines conditions n'eussent été réunies auparavant. 
Dont l'une des plus importantes aurait pu être le manque d'accès prolongé à des toilette privées. Ce qui pourrait arriver à n'importe lequel d'entre vous sur un vol intercontinental, dans un gîte rural partagé avec des collègues de bureau et leurs épouses ou lors du mariage mondain de votre frère au domicile de ses beaux-parents. 

Ce ne sont là que des hypothèses, évidemment. Vous connaissez la musique, et vous pouvez, si ça vous tente, tenter de la modifier ou de l'amplifier à votre sauce; vous me connaissez, je suis ouvert à toutes les suggestions.
Assez bizarrement, je ne me suis pas aperçu de mon extraordinaire exploit physique pendant qu'il prenait place. Ce n'est pas comme si je m'étais retenu, de manière active ou consciente en serrant les fesses ou rien de ce genre. Non, vraiment, la seule pensée d'aller sur le trône semble tout simplement ...ne jamais m'avoir traversé l'esprit.
Bon, l'idée m'a peut-être titillé les neurones, une fois ou deux, au début du moins. Á quel point, j'aurais pu me dire en moi-même: Sûr, tu pourrais utiliser les gogues maintenant. Et puis une personne avec laquelle tu vas passé les 12 ou 72 heures à venir va passer juste derrière toi, et il est tout à fait possible que tu ne seras plus jamais en mesure de regarder la femme ultra-sexy de ton patron, - celle que tu convoites depuis des mois -, dans les yeux de toute ta vie. Oui, le cassoulet peut contribuer à ce genre de choses. Les plateaux repas d'Air France aussi.

"Eh ho,  t'accouches ? C'est quoi, ce truc de ouf?", allez-vous me demander en tapant du pied...
Du calme, un peu de patience. Si je devais faire une nouvelle analogie, je dirais "Ça équivaut à retenir votre respiration trois bonnes minutes, ou rester une heure entière sans rêver aux seins de Sophie Marceau."
Aaaaaah, maintenant je sens bien que vous commencez à percevoir où je veux en venir et que votre attention vient de passer du mode blasé au mode expectatif. Tout simplement étonnant, non?
Bon, je vais pas vous tenir en haleine plus longtemps et je vais donc de ce pas vous divulguer l'incroyable vérité dont j'ai été le témoin actif:  mon corps a pu survivre 3 jours et quelques sans chier un coup. Voilà, vous savez tout. Et ouais. Et je viens juste de m'en rendre compte. Franchement, je m'étais jamais penché sur la question. Je suis pas de ces hypocondriaques chroniques qui notent la fréquence de leurs selles, ou ce genre de trucs. Ni pour passer le temps, interrompre mon ennui ou même pour épater la galerie en lui dévoilant la régularité métronomique de mes courbes évacuatoires.

Donc au début, on y pense pas trop, il y a bien deux trois airballs qui fuient, ça arrive à tout le monde, même à Nando De Collo ou à Fournier, rien de véritablement alarmant, puis, comme par magie, la crise s'amenuise, petit à petit l'urgence s'évapore, tout baigne. Pour trois jours, à quelque chose prés.
Pour être concis, je suppose que tout cela était moins un exploit physique en soi, que l'accomplissement d'un esprit neurotique et sur-agité par le nombre de dunks et de trois points. Mais le cerveau fait partie du corps, non? Enfin la dernière fois que j'ai consulté un livre d'anatomie, c'est ce qui était marqué sous les dessins, donc je suis en droit de considérer ça comme une vérité. Na.

Et puisqu'on vient de parler de cette dernière, je dois vous avouer maintenant que je n'ai ni pris l'avion pour les antipodes, ni campé dans un gîte rural ni été invité à un mariage de famille récemment ces derniers jours. Non non, j'étais juste chez moi. Devant ma télé. J'y suis toujours à l'heure qu'il est, et les phases finales de la coupe du monde de basket sont enfin terminées. Nous avons des toilettes au 2ème pour les enfants, au 1er pour moi et ma louve, et même au rez de chaussée pour les chambres d'amis.    
Alors je crois qu'il est grand temps que je descende rendre visite à celles du bas pour me vider l'esprit et le reste. Hem, surtout le reste. Après ces trois jours et notre médaille de bronze tricolore, je pense que j'ai un autre type de record à battre dans la boîte à outils de ma chaudière.
Ouais. Bye, m'attendez pas, je risque d'être occupé.

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13 sept. 2019

11 sept. 2019

359. Défonciture en règle.

Mettez vous les couilles sur le nez, cousins d'Amérique, ça vous fera une paire de Ray-Ban pour masquer vos larmes! -
(ceci n'est pas de moi, c'est Mister K, kaïra de maville.com qui a insisté pour que je la glisse dans ce post). 

Le Roi Dagobert Le Rudy Gobert gaulois a remis la culotte de nos basketteurs à l'endroit, avec 21 points et 16 rebonds, et infligé la première déculottée en 13 ans d'invincibilité ininterrompue des géants américains de la Dream Team. 
La dernière fois que ces derniers se l'étaient fait mettre, mais pas aussi profond, c'était en 2006. Par les grecs. Les French Barbus, comme leurs lointains fans Al Qaedistes, ont remis ça en démolissant cette autre icône de la Tour d'ivoire américaine en cette date anniversaire et historique du 11 septembre. 
Alahu akbar! Se faire mettre par des barbus en 2001, puis par des mecs portant jupons en 2006, pour enfin se la faire remettre par une équipe conduite par un autre barbu portant, en dépit du bon sens, le côté braguette de son falzar côté raie du cul de sa royale personne 13 ans plus tard, il n'y avait que vous, amis yankees, rois incontestés de la comédie, du film catastrophe et du porno acrobatique,  pour nous gratifier d'un tel show ! 

Et puis un conseil: à l'avenir, évitez l'Extrême Orient, ça ne vous réussit pas. Après la débâcle du Vietnam et de Saïgon en 75, celle face aux grecs et de Saitama au pays des Geishas en 2006, vous n'êtes pas prêts d'oublier la Chine et le Palais des sports céleste de Dongguan millésime 2019. 
Mais merci quand même pour votre participation, ce fût un match épique, hollywoodien, magnifique et palpitant jusqu'à la fin du dernier quart-temps. 
Mais tout de même...quelle déconfiture...

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8 sept. 2019

358. Bien cuites ou al dente ?


Ce billet n'a pas été grâcieusement ni financièrement sponsorisé par les "Pâtes LUSTUCRU"

Le mal est fait. Vous vous êtes fait serrés. Ça va se savoir, n'en doutez aucunement, Médiapart s'en chargera, et, sauf si vous soutenez mordicus le même Parti que la Garde des Sceaux,  il y a de fortes chances que vous risquiez de perdre votre mairie ou même votre siège de député.
La prostitution est illégale. Le Porno ne l'est pas. Alors à l'avenir, lorque vous sillonnerez le bois de Boulogne, la Croisette ou les rues de Saint Paterne avec vos caisses à la recherche de Professionnelles aux moeurs légères, vous n'aurez qu'à toujours avoir sur vous votre "décharge de responsabilité". Si la brigade des moeurs vous arrête, dîtes leurs que vous êtiez à la recherche d'actrices bien roulées et n'ayant pas peur de le montrer pour le prochain clip de votre campagne électorale. Et s'ils vous pincent à l'intérieur de l'hôtel de passe ou d'une suite du Carlton, dîtes leurs que vous aviez juste oublié de faire signer leurs décharges à cette ou ces dernières - et d'ôter la protection de l'objectif de vos caméras vidéo. Vous êtes nuls, c'est à se demander par quels subterfuges ou tricheries vous avez été élus. Vraiment les mecs, si vous ne pouvez pas penser à ce genre de trucs par vous même, étiez vous vraiment si désespérément que ça à la recherche de casseroles où réchauffer ces nouilles, l'eussiez-vous cru, qui vous démangent en permanence ?

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7 sept. 2019

357. Phobie, quand tu nous tiens


J'ai rien contre les araignées. Du moins tant que ces sqatteuses ne sont ni des mordeuses chroniques ni de borgiaques empoisonneuses. Toutefois ma tolérance à ces bestioles ne s’étend qu’aux spécimens dont la taille ne dépasse pas la taille du pouce de mon pied gauche. Jambes incluses. Une taille au dessus et un début de panique s’installe.

Anna, ma fillotte, les condamne, quant à elle, à la peine capitale quelle que soient leurs tailles, même microscopiques. Contrairement à moi qui tente toujours, à l’aide d’un équipement dont j'ai le secret, de les capturer délicatement avant de les balourder par la fenêtre donnant sur ce petit champ de friches sauvages que nous avons la prétention de nommer notre jardin. Je n’approuve pas le massacre d’êtres innocents, qui, bien que parfois terrifiants, n’ont rien fait de mal sinon tenter de se protéger de la pluie, des lacrymos ou des flashballs. Mais comme je l’ai dit plus haut, il arrive parfois qu’elles soient énormes. Comme l’autre nuit lorsqu’une série de cris stridents tout droits sortis d’un film d’épouvante me firent bondir hors de ma couette en m'arrachant aux tendres bras de Marylou.

Arrivé à son étage, je tombe sur ma fille, dans l’étroit corridor menant à sa chambre, les deux mains sur la poignée de porte des toilettes et un pied sur la cloison, arqueboutée  et tirant sur cette dernière de toutes les forces dont la nature l’a pourvue, comme pour empêcher un intrus de l’ouvrir de l'intérieur pour en sortir, continuant à hurler comme si c’était le fantôme de Cthulu qui se trouvait à l’intérieur. « Elle est énoooorme ! » me beugle t’elle entre deux cris. 

Comprenant immédiatement de quoi il retourne – je la connais, ma p'tiote -, je lui ordonne de tenir coûte que coûte, jusqu’à la mort s'il le faut, sa position, le temps pour moi de descendre chercher le verre doseur de 500cc et la feuille A4 de papier plastifiée prévue à cet effet, ce genre d’évènement se reproduisant 3 ou 4 fois par an depuis 25 ans.

De retour à l’étage avec mon équipement, je la libère de sa position critique, la félicitant au passage pour sa bravoure et son renoncement de soi ,  et lui demande où se trouvait le monstre honni quand elle l’a vue pour la dernière fois. « Sur le rouleau de papier toilette, aaaarrg, elle est énooooooorme, aaaargh, tue la, tue la cette salope, aaaaarghhhhh…, écrabouille la !!! », me beugle t’elle au visage, le sien baigné de larmes pire qu'une Madeleine. Je la libère de la porte, Anna se réfugie en courant dans sa chambre où elle s’enferme en continuant de vociférer ses incitations au meurtre en hurlant.

Je pénètre avec intense précaution dans l’antre du monstre, laissant l’évier sur ma gauche, me disant qu’avec les cris d’effrois poussés par ma fille, l’arachnoïde a dû se barrer depuis longtemps en un lieu moins exposé. 

Mais non, sur la petite tablette sur le côté de l'évier où sont entreposés deux trois magazines de filles surmontés d’un rouleau de PQ presque neuf posé à la verticale se dessine la silhouette honnie par les arachnophobes de tous poils, et je ne peux que constater que ce spécimen là n’est pas ce qu’on pourrait appeler une naine. 

J’approche mon verre doseur au dessus du rouleau que je coiffe délicatement de l’ustensile, puis de ma main gauche, je glisse la feuille plastifiée sous le tout afin d’emprisonner la bête. Tout content d’une opération rondement menée, je soulève mon piège afin d’admirer la bête, et, ô pauvre de moi, j’ai beau retourner l’ensemble dans tous les sens, pas trace de Titsi à l’intérieur de ma prison de verre. Je n’ai fait que capturer un innocent rouleau de PQ et l’intruse a dû se carapater pendant la manœuvre. Me reste plus qu’à annoncer l’horrible nouvelle à Anna, ce que je fais d’un air penaud à travers la porte de sa chambre. « Je l’ai pas trouvée » je lui mens, « Je sais pas moi, tes cris on dû l'effrayer et la faire fuir… »

« Ooooh noooon, ooooh c’est pas vrai… », s’époumone t’elle en jaillissant de sa chambre et en se jetant sur la porte des toilettes qu'elle referme en se cramponnant à la poignée comme tout à l’heure. Elle me fait tellement pitié que je descend en courant chercher une serviette que je roule au pied de la porte. « Voilà, je lui dis, comme ça, elle pourra pas sortir. T’auras qu’à utiliser nos toilettes au 1er étage, je m'occuperai d'elle demain quand il fera jour.» Puis je redescend moi-même rejoindre Marylou pour le restant de ma nuit foutue.

Le lendemain matin, tandis qu’Anna est partie bosser, je me dis qu’il faut vraiment que je trouve cette maudite bestiole sans quoi Anna ne remettra plus jamais les pieds dans ses toilettes. Et comme j’ai pas d’insecticide, je m’empare d’une bombe de désodorisant, et je me dis que le seul endroit plausible où la maudite a pu s’enfuir et se réfugier  sans que je la vois hier soir, ce doit être derrière le pied de faïence de l’évier, là où se trouve la tringlerie du bouchon et l’entrée du siphon. Je regarde, et effectivement, il y a là une ouverture par laquelle même une souris pourrait passer. J’y balance donc une pichenette de gaz arôme eucalyptus, et, tonnerre de Zeus, j’ai à peine fini de déclencher le bouton pressoir que la malotrue en jaillit et saute sur le carrelage pour se metttre à détaler fissa de toutes ses huit pattes aussi longues que celles de Marylin en direction du couloir, laissant tout juste le temps aux réflexes de mouche à merde de mon pied droit de bondir pour s’aplatir dessus. Mais pas trop fort !!!! – j’ai besoin d’une preuve sur la mort de la maudite et il me faut un cadavre identifiable pour clore l’affaire.

Je prend une feuille de PQ sur la tablette et je ramasse délicatement la défunte dont le cadavre a conservé sa morphologie d'origine ainsi que toutes ses dents et appendices là où ils se trouvaient de son vivant, n'ayant subi qu'une légère perte de fluides. J’amène le tout sur le balcon ensoleillé de notre living, et je prends un cliché du corps de la malheureuse  que je m’empresse d’envoyer par SMS à ma fillotte accompagné du texte « Mission accomplie ! ». 

Je ne veux même pas imaginer le cri d’effroi qui a dû retentir dans les cuisines du restaurant où elle travaille quand elle a vu cette photo. Car non seulement elle a une peur abominable des araignées, mais aussi de leurs photos. Même les peluches d’araignée lui font friser l’apoplexie. Mais au moins, elle viendra plus squatter nos toilettes parentales avant la prochaine apparition d’une autre nouvelle octopathe  dans les siennes.

Mais bon, tout n'est pas négatif dans cette phobie. Comme l'expliquait le général Franco à ses cohortes d'aficionados, "No hay mal por que bien no venga":  Exemple: Autour de minuit, Anna est confortablement - et béatement - installée  à la meilleure place de notre canapé entrain de mater un replay de Dance avec les stars, il est tard et je trouve pas le sommeil. J'ai juste à lui reflasher la photo magique ci-dessous et comme par magie, le canapé se libère en un clin d'oeil accompagné d'un grand cri, et j'ai plus juste qu'à zapper sur les enregistrements de my Canal pour mater confortablement et pour la 3ème fois le dernier X de samedi soir et enfin voir tout ce que j'avais raté les premières fois quand je clignais des yeux !


L’Arachnophobie, parait-il, provient d’un vieux restant de mémoire génétique et ancestrale remontant à l’âge des cavernes, peut-être les vestiges de vieux instincts permettant la survie en milieux hostiles, comme nous l'explique Wikipédia.
Et que dire de la Claustrophobie, de l'Achluophobie ou de la Nyctophobie ou peur du noir? Imaginez la terreur ressentie et retransmise tout au long des chaînes ADN jusqu’à nous par les hommes des cavernes lorsqu'ils étaient victimes de l'éboulement de l’entrée de leur grotte ou de l'extinction de leur torche aux fin-fonds d'un labyrinthe souterrain à une époque où les allumettes et briquets Bic n’existaient pas ?
Et qui vous dit qu'il n'en est pas de même de l’Homophobie. Imaginez-vous la terreur ressentie et retransmise à la descendance de ses gènes par l’innocent cueilleur de baies sauvages ou de fruits des bois Néandertalien, assoupi de nuit dans l’obscurité profonde des tréfonds de sa grotte, à l’abri croyait-il, des grands prédateurs, quand soudain le membre turgescent d’un chasseur de mammouth Cro-Magnonais lui perforait la rondelle en s’immisçant au plus profond de ses entrailles, par erreur ou criminellement, nous ne saurions le dire, ou possiblement parce que l’assaillant, dans la noirceur tombale de sa caverne, avait préalablement et par erreur cueilli et accompagné sa côtelette de mammouth crue de champignons psylocybins à l'insu de ses 4 concubines et de son plein gré ?

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6 sept. 2019

356.Bienvenus au Paradis


Alors que la vie sur Terre s'était éteinte, - pas dans un grand boum cataclysmique comme on nous l'avait souvent prédit mais dans un lent et long murmure résigné suite à un ultime G20 -, alors que tous les humains étaient morts et faisaient la queue leu-leu sur le parvis des portes du Paradis, Dieu franchit le grand portail et s'adressa à la multitude de tous ses macchabées régénérés: "Je veux que tous les hommes forment deux files: Une file pour les hommes qui furent les véritables chefs de leurs familles et une autre pour ceux qui vécurent sous le joug et la domination de leurs femmes ou concubines. Et je veux que toutes les femmes aillent immédiatement se présenter devant St Pierre pour leurs admissions: Au bercail pour les femmes accomplies, au sérail pour les vierges."

Quelques siècles plus tard,  alors que les femmes avaient enfin terminé de débarrasser le plancher de l'esplanade de leurs présences, il ne resta plus que deux files d'hommes. La file des hommes ayant vécu sous le joug de leurs femmes faisait 1.8 millions de kilomètres, et dans la file de ceux qui furent réellement les chefs incontestables comme incontestés de leurs familles, il n'y avait que deux pèlerins solitaires.
Dieu tonna: "Vous autres les hommes devriez avoir honte de vous. Je vous avais créés pour être les chefs incontestés de vos familles. Vous avez désobéi à mes consignes et n'avez pas rempli le but pour lequel je vous avais façonnés. Tonnerre de Moi, je vous avais pourtant bien ordonné d'être les chefs spirituels de vos épouses et de vos maisonnées. Sur les millions que vous êtes, seuls deux d'entre vous m'ont obéi. Prenez exemple sur eux et repentez-vous!. Quant à vous, mes deux très chers et fidèles enfants, dîtes leurs comment vous avez réussi à vous retrouver si seuls parmi les Justes !"
Le 1er juste répondit: "Eh bien, vous m'aviez créé homo, Ô mon Seigneur tout puissant, j'avais donc contracté un mariage Gay." quant au second, il répondit: "J'en sais trop rien, votre Divinité, c'est Marylou ma femme qui m'a demandé de l'attendre ici."
Tss tss..., fasse l'homme que Dieu le père, comme un Bordeaux dans un fût de chêne, se bonifie avec le temps, amen !

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5 sept. 2019

355. Politiquement & arithmétiquement correct ?



E.M. nous interroge…
Je n'en peux plus, je suis au bord de la crise de nerfs, je ne peux plus me retenir et je vous supplie de répondre franchement à la question qui me torture : Depuis prés de vingt mois au jour d'aujourd’hui, plus de 75% des gens que je rencontre à travers tout le pays me traitent d' « Enculé de Pédé de Vendu ». Sans raison apparente. Pas que ça me dérange vraiment..., mais peut-être que ça le devrait? 
Qui est donc cet « Enculé de Pédé de Vendu » que tout le monde semble confondre avec moi ?

La rédaction de ce Blog:
La raison pour laquelle les gens vous traitent d' « Enculé de Pédé de Vendu » est soit parce-que A) C’est votre nom, soit B) Ces gens sont stupides et dans l'erreur.
Nous ne voulons pas dire par là qu’ils sont stupides de la manière dont nous sommes nous même stupides ; ce que l'on pourrait appeler un contrepoint. 
Pour tout vous dire, nous sommes nous-même une véritable Enstupipédie de faits  et informations aussi ineptes qu'inutiles. Mais nous digressons, revenons à nos moutons.

Considérez ceci: Chaque jour qui passe, même les plus pertinents d'entre nous commettent en moyenne 5 erreurs pour 95 tâches accomplies correctement. 
Vous, nous, tout le monde. Si ceci est vrai pour les plus brillants d'entre nous, les étoiles au firmament de la société, imaginez combien d’erreurs peuvent commettre les pékins de provinciaux et autres chasubles dorées. 
Maintenant, si vous considérez que les gens sont dans l’erreur à un taux de 5 pour cent, cela signifie que sur 20 personnes que vous croisez ( à Bayonne, à Paris ou à Deauville), l’une d’entre elle fera immanquablement une erreur de jugement qui pourrait résulter soit en: a) votre mutilation, b) votre éviscération ou c) votre trépas y compris celui des 18 ou 19 autres personnes présentes autour de vous. 
Eh oui, gardez à l’esprit que vous êtes vous-même coupable d'erreur au minimum 5 fois sur cent.

Aussi devons nous assumer, en nous référant à votre question et au nombre de vos initiales, que les gens vous traitent d' « Enculé de Pédé de Vendu» par erreur. 
Et si nous sommes dans le vrai, ce qui ne nous arrive sporadiquement que très rarement, cela signifie que vous avez continuellement vécu entouré à 75% par les 5% de la population se complaisant dans la stupidité à chaque instant de votre vie durant ces 20 derniers mois. 
En fait, vous avez plus que probablement – quoique peut-être inconsciemment – choisi de vous retrouver en des lieux d’extrême et inexplicable stupidité. 
Depuis 20 mois, vous avez suicidairement passé votre vie au cœur de l'oeil d'un trou noir cyclonique en plein centre du Triangle des Bermudes dans la mer des sarcasmes de la stupidité. Et ceci est notre plus conclusive objection conclusion la plus objective.

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2 sept. 2019

354.Sept ans de grâce et de tranquillité


J'ose espérer que vous êtes restés bien sages, immobiles et contemplatifs devant le dernier billet de ce Blog datant de 2012 afin de pouvoir enfin vous pencher sur la suite palpitante de nos divagations et/ou pérégrinations.
Merci, j'apprécie immensément votre intérêt et votre patience pour nos sautes d'humeur intempestives ; jadis hebdomadaires et parfois même nocturnes.

Je voudrais aussi m'excuser pour le monceau d'arithmétique ennuyeuse déversé par mes secrétaires et typistes dans ce dernier post de 2012. Dès que j'ai le dos tourné, ces jouvencelles ont parfois tendance à confondre journalisme et voyeurisme, et je peux vous assurer que je leurs ai bien remonté les porte-jarretelles. 
Vous connaissez les filles, elles peuvent pas s'empêcher de remuer la fiente et de disserter sur la qualité ou les défauts de chaque étron particulier quand elles devraient plutôt s'attarder sur le bon fonctionnement du système digestif dans son ensemble.

Mais aujourd'hui, j'ai décidé de faire une pause, et plutôt que de vous enquiquiner les neurones ou de faire ruer dans les brancards vos hippocampes surmenés ou asservis, je voudrais que pour une fois vous preniez le temps de vous interroger et de considérer le silence engendré par cette attente vertueuse comme vertigineuse. 
En ce moment même, votre monde, que dis-je, votre univers, semble s'être arrêté. Savourez ce calme, cette tranquillité, cet océan de sérénité.

Trop de mots tuent les mots. Vous voulez que je vous dise un secret? Oui? Un secret, c'est quelque chose qui ne se communique qu'à une personne à la fois. Pas une de plus. 
Et les mots sont la malédiction de notre société, car ils se substituent aux actes. Mais chut, ceci n'est qu'un secret de polichinelle politiciens.

Cet instant sublime de sept années de profondes méditations et béatitude béate vous a été gracieusement offert par votre rédacteur préféré. 
Bitcoins, cash, paypal et mandats poste acceptés.

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