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8 déc. 2024

984. La peur rend stupide

 

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LA PEUR REND STUPIDE

Un peuple qui a cessé de penser de manière indépendante est un peuple qui se laisse facilement gouverner, modeler et contrôler.

L'Occident est aux prises avec une épidémie d'une ampleur historique. Il s'agit d'une crise délibérément provoquée pour semer la discorde et maintenir le contrôle sur les populations.

La contagion n’est pas un pathogène biologique, mais un mélange de frénésie médiatique, de manipulation politique et de décadence sociétale. Les communautés se transforment en champs de bataille parce que c’est exactement ce que veulent ceux qui sont au pouvoir : des nations divisées où tout le monde est trop occupé à se battre les uns contre les autres pour remarquer les vrais coupables.

Et maintenant, ces gens aux manières douces ? Ils deviennent des fanatiques belliqueux, tandis que les partisans de la paix accumulent les armes, se préparant non pas à des menaces extérieures, mais à des conflits internes. C'est une dévolution voulue.

On nous dit que ce fléau de la paranoïa et de l’intolérance est né dans l’Amérique de l’après 11 septembre, ou même dans la France post-Bataclan mais soyons clairs : c’est une stratégie. Les pouvoirs en place ont appris que la peur est profitable. Il s’agit pas seulement de nous maintenir sur nos gardes ; il s’agit de nous faire tellement ronger par la peur qu'on ne puisse plus voir les ficelles tirées par ceux qui sont au-dessus.

Les gauches et les droites se contentent pas de propager la méfiance : elles sont les cerveaux de la division. Elles profitent de notre méfiance mutuelle, veillant à ce qu'on soit trop distraits par nos différences pour nous unir contre les véritables ennemis : la corruption systémique et les inégalités économiques.

Cette stratégie de contrôle par la peur et la division est insidieusement parfaite. Elle nous maintient stupides, ça c'est sûr, mais surtout, elle nous maintient dans la soumission. Pendant qu'on perd notre temps à avoir peur de nos voisins, les véritables architectes élitistes de notre chute se moquent de nous jusqu'à en péter de rire, veillant à ce que leur emprise sur le pouvoir reste incontestée.

"Confondez-les, distrayez-les avec le bruit sans fin des cycles d’information 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et de la télé-réalité, transformez chaque petit désaccord en une guerre à grande échelle et empêtrez-les dans des débats sur des sujets qui, en fin de compte, n’ont aucune espèce d’importance !"

La stratégie clé est la division. Divisez les populations en factions opposées, convainquez chacune d'elles que l'autre est la véritable menace et laissez-les crier jusqu'à ce qu'elles deviennent sourdes à tout autre chose. Dans ce chaos, le consensus devient impossible et elles restent inconscientes des tentacules rampants d'un État policier jusqu'à ce qu'il soit trop tard.

C’est ainsi que les sociétés libres acceptent de se laisser enchaîner, permettant ainsi aux tyrans de s’élever au pouvoir. C’est pas un hasard, c’est orchestré avec précision, mais peu d’occidentaux reconnaissent cette manipulation. Les gens sont amenés à se considérer les uns les autres comme des adversaires, à canaliser leur énergie et leurs ressources vers les élections, à armer la police, à mettre en place des technologies de surveillance et à déclencher des guerres, tout ça sous l’illusion d’acheter la sécurité, ce qui, ironiquement, ne se matérialise jamais.

Pendant ce temps, les véritables détenteurs du pouvoir, ceux qui sont dans les poches des lobbyistes et des grandes entreprises, font avancer leurs programmes au détriment des peuples. « Nous, les imbéciles », finissons par payer les factures, subir les mesures de sécurité invasives et vivre sous la surveillance constante d’un État de surveillance.

Chaque jour, les médias alternatifs nous bombardent d'histoires de corruption gouvernementale, de mauvaise conduite des entreprises, de militarisation de la police et d'abus de pouvoir de leurs équipes d'intervention. Pourtant, il s'agit pas de simples reportages fortuits : ce sont les signes d'une érosion systématique des libertés.

L’occident est entré dans une phase où même les collégiens sont susceptibles d’être menottés, les opposants sont pénalisés pour leur prétendue dissidence et la vie du citoyen moyen est scrutée à la loupe. Il s’agit pas de simples menaces, mais des conséquences indéniables d’une société qui a perdu sa vigilance, laissant la peur et la division ouvrir la voie à sa propre soumission.

Mais ce qui est encore plus insidieux que ces violations flagrantes de nos droits, c'est le langage de la peur dans lequel elles sont enveloppées. C'est un dialecte maîtrisé par les politiciens de tous bords, amplifié par les personnalités des médias sur leurs tribunes en haute définition, exploité par les entreprises à des fins lucratives et intégré dans la structure même de nos systèmes juridiques sous couvert de sécurité.

Ce langage de la peur omniprésent a donné naissance à une politique d’intimidation dont le seul but est de nous disperser et de nous diviser. Elle décourage la pensée critique, nous transforme en spectateurs passifs de notre propre gouvernance, nous convainc que notre rôle consiste simplement à blâmer les autres ou à voter pour le prochain personnage messianique qui promet le changement mais nous offre toujours la même chose.

La peur, cependant, est l’outil éprouvé de l’arsenal des politiciens pour étendre le contrôle gouvernemental.

Les guerres sans fin menées par le gouvernement contre le terrorisme, la drogue, le crime, les pandémies, les immigrants et désormais les « extrémistes roumains ou géorgiens » servent de prétexte à la peur, nous obligeant à échanger nos libertés contre l’illusion d’une protection. Les promesses de sécurité sont faites comme des carottes devant des chevaux, toujours hors de portée.

L’obsession du contrôle, cette paranoïa mondialiste, fait de chaque citoyen un ennemi potentiel. Pourquoi auraient-ils besoin d’écouter nos conversations, de suivre nos moindres faits et gestes, de criminaliser notre comportement, de nous traiter comme des suspects et de nous désarmer tout en armant leurs forces jusqu’aux dents ?

Ces stratégies fondées sur la peur fonctionnent bel et bien, elles remodèlent notre identité collective et nous poussent à nous considérer non pas comme des citoyens dotés de droits, mais comme des sujets à surveiller et à contrôler.

La peur et la paranoïa sont désormais ancrées dans la psyché occidentale, altérant notre perception du monde, de nos voisins et, fondamentalement, la façon dont notre gouvernement nous perçoit. Nous sommes devenus ce que Henry Louis Mencken pourrait appeler des « moutons bêlants », suppliant qu'on nous prive de nos libertés pour l'illusion de la sécurité.

L’histoire nous enseigne que ce sont les gouvernements, et non les loups solitaires, qui sont les véritables maîtres du meurtre de masse et de l’oppression. Les véritables terroristes industriels sont ceux qui portent des costards-cravates ou des uniformes, mais sans la complaisance passive d’une population terrorisée, ils seraient impuissants.

Cessez de vous laisser bercer par les tactiques de peur exagérées de l'État et de ses porte-paroles dans les médias de masse et « alternatifs ». Ne les laissez pas vous pousser hystériquement vers les bras de la tyrannie, qui est le véritable péril, à cause de menaces mesquines.

Comme l’histoire l’illustre clairement, la peur et la paranoïa gouvernementale sont les précurseurs des États fascistes et totalitaires.
Voici comment que ça fonctionne : les crises, les attentats "terroristes" et les fusillades ou poignardages aléatoires nous maintiennent dans un état d'alerte perpétuel. Cette peur désactive notre capacité à réfléchir. Sur le plan émotionnel, la panique provoquée par la peur bloque littéralement la partie de notre cerveau responsable de la logique et de la raison. En fait, lorsque la peur prend le dessus, notre esprit critique s'arrête.

Un peuple qui a cessé de penser de manière indépendante est un peuple qui se laisse facilement gouverner, modeler et contrôler.

Les éléments suivants sont essentiels à l’établissement d’un État fasciste, comme le souligne John T. Flynn dans son ouvrage « As We Go Marching » de 1944 :
1. Le principe de leadership fasciste : un gouvernement dirigé par une personnalité dominante, même si elle s’est élevée par des moyens démocratiques, agissant comme le gardien paternaliste de la nation.
2. Pouvoir gouvernemental illimité : Un régime autoritaire qui se transforme en totalitarisme, ne reconnaissant aucune limite à son autorité.
3. Capitalisme avec contrôle bureaucratique : Bien qu’apparemment capitaliste, l’économie est étouffée par une surveillance gouvernementale étendue.
4. Obsession de sécurité : une fixation inébranlable sur la sécurité nationale avec des menaces fabriquées ou exagérées.
5. État de surveillance : mise en place d’une surveillance domestique invasive et création d’unités paramilitaires irresponsables.
6. Sur-criminalisation : une culture où le crime et la punition deviennent la priorité, conduisant à un système juridique trop zélé.
7. Centralisation et intégration des entreprises : le gouvernement s’aligne sur les entreprises pour contrôler toutes les facettes de la vie, du social au militaire.
8. Économie militariste : l’économie et le système fiscal tournent autour de la puissance militaire.
9. La ressemblance avec l’occident contemporain n’est pas seulement frappante ; elle est indéniablement alarmante.

Chaque secteur industriel est sous la coupe du gouvernement. Chaque profession est méticuleusement cataloguée et systématisée. Chaque produit ou service est taxé. Le cycle de la dette sans fin n'est pas seulement maintenu, il est perpétué. Le mot « immense » n'effleure qu'une infime partie de la description du mastodonte bureaucratique. Le battement de tambour de la préparation militaire ne cesse jamais, et le spectre d'un conflit avec un adversaire extérieur néfaste et fabriqué de toutes pièces plane perpétuellement.

Il est faux de considérer le fascisme comme étant uniquement de droite ou de gauche. Il transcende ces étiquettes, en incarnant des éléments des deux sans appartenir à aucun des deux. Le fascisme ne vise pas à démanteler les structures fondamentales du commerce, de la famille, de la religion ou de la tradition ; il vise plutôt à les dominer. Il maintient en place ce que la population chérit, mais sous couvert d'améliorer notre tissu économique, sociétal et culturel, il l'enferme dans un réseau de contrôle étatique.

Pour que le fascisme puisse réellement consolider son emprise, il faut que la population y consente, persuadée que de telles mesures ne sont pas seulement pratiques mais essentielles. En temps de « crise », l’opportunisme devient le fil conducteur, permettant au gouvernement de militariser les forces de l’ordre, d’éroder les protections constitutionnelles et de criminaliser la dissidence.

Nous nous trouvons à un moment crucial de l’histoire, où le choix est clair : soit on se réveille face à l’ombre du fascisme, soit on continue à se laisser aller sous son emprise. Le moment est venu de résister, avant que le marteau final ne tombe et que les derniers vestiges de liberté ne soient enchaînés dans les chaînes du contrôle total.