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5 déc. 2024

983. L’UE et l’illusion de la démocratie

 

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L'UE ET L'ILLUSION DE LA DÉMOCRATIE
(Par Hans Vogel)

Hans Vogel démonte la prétention démocratique de l'Union européenne, condamnant son incompétence bureaucratique, son déclin économique et l'emprise autoritaire de son élite délirante, qui accélère l'effondrement de l'UE tout en faisant taire la dissidence.

L’Union européenne compte vingt-sept États membres, une population de 450 millions d’habitants et un produit national brut de plus de dix-huit mille milliards de dollars. D’une certaine manière, l’élite dirigeante de l’UE se complaît dans la conviction que ce qu’elle aime appeler « l’Europe » est une démocratie. Cela lui donne en soi suffisamment de raisons de se sentir supérieure.

Sur le papier, ces statistiques de l’UE semblent assez impressionnantes. Seuls les États-Unis ont un PIB plus élevé, tandis que celui de la Chine (dont la population est trois fois plus importante que celle de l’UE) est à peu près aussi important que celui de l’UE. 
L’UE semble donc à la fois impressionnante et riche sur le plan économique. En fait, c’est peut-être pour ça que tant d’« eurocrates » semblent si satisfaits de tout ce qui est européen, qui dans leur esprit est la même chose que l’UE. Il est toujours utile de garder à l’esprit que l’Europe est bien plus grande que l’UE. Elle comprend la Fédération de Russie à l’ouest de l’Oural, l’Ukraine, la Biélorussie, la Serbie, l’Angleterre, l’Écosse et le Pays de Galles, la Norvège et, pour être honnête, la Turquie également. Ainsi, près de 300 millions d’Européens vivent en Europe mais en en dehors de l’UE.

Il y a trente ans à peine, les États membres de l’UE comme l’Allemagne, l’Italie et la France étaient considérés comme des puissances économiques, fondées sur une agriculture solide et une industrie manufacturière de premier plan. 
Aujourd’hui, ces États sont en plein effondrement. L’Espagne et la Pologne ont rejoint les rangs des nations industrielles importantes, mais nulle part, sauf en Allemagne (31 %), l’industrie manufacturière ne représente plus d’un quart du PIB. 
Ce qui signifie qu’en réalité, les PIB de l’UE sont bien plus faibles que ce que les chiffres veulent bien le faire croire, car une grande partie est compensée par des manipulations statistiques. La plupart des PIB individuels de l’UE semblent impressionnants en raison des « revenus » parasitaires (impôts et autres formes d’extorsion fiscale) et des dépenses des gouvernements. 
Toutes les décisions dans ce domaine sont prises par les personnes qui gouvernent l’UE et ses États membres, qui semblent déterminées à provoquer un suicide économique, social et culturel total. Souvenez-vous, c’est « la planète » que ces personnes veulent sauver, pas les populations qui vivent dessus et sur lesquelles elles règnent.

Qualifier les régimes de l'UE de « démocratie » est en réalité un affront. La démocratie présuppose entre autres choses l’État de droit, le maintien impartial de l’ordre public, des élections justes et honnêtes, la liberté d’expression, la liberté d’action économique et la liberté de circulation. 
Une démocratie n’est pas le genre de « société ouverte » où seuls des escrocs tel George Soros, Pustula von der Leyen ou Emmanuel Macron peuvent faire ce qu’ils veulent sans jamais avoir à répondre de leurs actes. La fréquence odieuse et l’insistance nauséabonde avec lesquelles les politiciens européens font référence à « notre démocratie » sont en elles-mêmes une indication qu’une telle « démocratie » n’est rien d’autre qu’une illusion.

Quant à la définition politique de l'UE, la meilleure réponse est par analogie. L'exemple le plus proche semble être celui de l'URSS d'avant-guerre, dont le gouvernement était composé de commissaires du peuple. En dépit de ce que l'adjectif veut suggérer, ces commissaires étaient nommés et non élus. Les membres du gouvernement de l'UE (la Commission européenne) sont appelés commissaires. La seule différence politique réelle entre l'URSS et la RSS d'Europe est que cette dernière n'a pas de chef de parti tout-puissant comme Staline en Union soviétique sauf si on considère que Pustula est toute puissante.

Ce qui frappe lorsqu’on s’intéresse aux qualifications professionnelles des commissaires européens, c’est leur totale ignorance. La plupart d’entre eux ont un diplôme universitaire, mais ce qu’ils ont étudié n’inspire pas confiance et n’est en rien utile pour aborder les questions politiques actuelles, qui nécessitent souvent une bonne maîtrise des matières STEM (sciences, technologie, ingénierie, mathématiques). 
Au contraire, la plupart des commissaires sont diplômés en droit, en administration publique, en journalisme ou en sciences politiques. Ces matières ne requièrent aucune intelligence, perspicacité ou autre qualité intellectuelle de base. Il n’y a pratiquement personne qui ait étudié l’une des matières STEM. 
Certes, il y a quelques médecins, mais le grand spectacle du Covid a démontré que la plupart des médecins ne comprennent rien à la santé humaine et ont peu de connaissances en médecine. Ce qui vaut pour la Commission européenne vaut pour tous les gouvernements des États membres : les postes de ministres sont principalement occupés par des juristes, des journalistes, des politologues, des diplômés en administration publique.

Est-il surprenant que tous ces commissaires et ministres ignorants prennent des décisions néfastes ? « Pas du tout », devrait être la réponse évidente. Après tout, ils n’ont pas les connaissances, l’éducation, l’intelligence et le bon sens nécessaires pour remettre en question le contenu de tous ces papiers et documents qu’ils signent si consciencieusement sur leur bureau. Ils ne sont pas non plus intellectuellement équipés pour remettre en question la validité de programmes tels que l’Agenda 2030 ou les soi-disant ODD (Objectifs de développement durable). 
Les commissaires et les ministres ne sont donc rien de plus que des larbins stupides ou des personnes dont la soif insatiable de reconnaissance et d’argent les pousse à faire n’importe quoi.

De plus, les commissaires et les ministres dépendent d'une multitude de secrétaires, de conseillers et de fonctionnaires. Pour un coût annuel de quelque huit milliards d'euros, quelque 40 000 d'entre eux sont employés par l'Union européenne et sont en poste à Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg. Comme on peut le voir dans la série télévisée anglaise Yes Minister et sa suite Yes Prime Minister (1980-1988), les ministres du cabinet dépendent entièrement de leurs assistants.

Mais alors qu’autrefois ces assistants avaient au moins une solide connaissance des sujets clés, en particulier ceux qui concernaient les domaines de compétence de leur ministère, aujourd’hui ces mêmes assistants ont le même calibre intellectuel que leurs maîtres ministériels. Conformément aux statistiques européennes, la grande majorité d’entre eux n’ont pas la moindre notion des matières scientifiques. Et il est peu probable que cette situation change radicalement dans un avenir proche.

Dans la plupart des pays de l’UE, les étudiants en STEM sont une petite minorité, sauf en Allemagne, en France, en Italie et en Grèce. Au niveau mondial, seules l’Allemagne et la France se rapprochent des pourcentages de leaders dans ce domaine comme la Chine, la Russie et l’Inde. D’un autre côté, le pourcentage moyen de personnes ayant un diplôme universitaire complet (Master et doctorat) dans la tranche d’âge de 25 à 64 ans se situe entre 15 % et un peu plus de 20 %. La grande majorité d’entre eux étudient dans d’autres matières que les STEM, sauf en Allemagne et en France. Statistiquement, la plupart de ces diplômés universitaires se considèrent comme « progressistes » et comptent parmi les plus fervents partisans de l’autoritarisme de gauche incarné par les ODD et l’Agenda 2030.

Il y a peut-être là une explication plausible à l’idiotie des décrets et décisions des gouvernements dans toute l’Union européenne. La plupart des politiciens, des journalistes, des experts et des personnalités publiques n’ont aucune idée de ce qui se passe et avalent sans broncher toutes les absurdités concernant le changement climatique d’origine anthropique ainsi que les folies des woke et des transgenres. 
Peut-être cette popularité auprès d’une partie des élites urbaines « progressistes » vieillissantes a-t-elle incité les eurocrates à augmenter leurs propres salaires de 15 % en seulement deux ans (2022-2024). La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, gagne environ un demi-million d’euros par an. Les autres commissaires reçoivent en moyenne environ 1 500 euros par jour de « travail ».

Il devient de plus en plus évident que de plus en plus de citoyens européens se sentent trahis et acculés par le régime. Malgré des manipulations massives des votes, le parti allemand AfD récolte régulièrement au moins un tiers des voix aux élections régionales, le FPÖ autrichien est récemment devenu le plus grand parti et on observe des phénomènes comparables en France (Rassemblement national) et aux Pays-Bas (Forum pour la démocratie). En Italie, les nationalistes de droite dirigés par Giorgia Meloni sont au gouvernement, tandis qu’en Espagne (VOX), au Portugal (Chega), en Grèce et ailleurs, la résistance contre les autoritaires européens politiquement corrects est depuis longtemps importante. C’est surtout parmi les classes moyennes et populaires urbaines défavorisées et les agriculteurs (les koulaks d’aujourd’hui) que ces mouvements trouvent de nombreux partisans. De même que parmi un nombre croissant de jeunes diplômés qui voient leur avenir détruit par la RSS d’Europe.

Pour tenter d’endiguer la montée de tous ces mouvements modérés d’extrême droite, la censure devient de plus en plus stricte. Dans le même temps, une guerre juridique de grande ampleur est menée contre les politiciens de droite populaires en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas, en France et en Italie.

Plus les vis de la répression se resserrent, plus les eurocrates de la RSS d’Ukraine et les médias corrompus, avec le soutien des « élites » libérales et sociales-démocrates, affirment haut et fort qu’ils défendent la « démocratie » et les « valeurs démocratiques ». Je crains que la plupart de ces eurocrates croient sincèrement qu’ils sont à la tête d’un système démocratique et que leurs décisions sont politiquement et moralement irréprochables.

Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que l’UE ressemble à un géant moribond. Comme Gulliver attaché au sol par les Lilliputiens, l’UE, vestige de ce qui fut autrefois un formidable continent sans lequel la civilisation moderne serait impensable, a été immobilisée par les décisions fatidiques de ses dirigeants. D’innombrables Lilliputiens des temps modernes, la plupart originaires d’Afrique et du Moyen-Orient, se régalent de ce qui n’est pas encore un cadavre. En même temps, ils érigent des éoliennes et des parcs solaires sur le ventre et les jambes du géant. Ils ont également pillé ses étagères de livres, mais ils ne peuvent tout simplement pas déchiffrer ce qu’il y a écrit dedans.

Ce géant à moitié mort est appelé « démocratie » par tous les eurocrates et leurs complices. Ces gens sont tellement éloignés de la réalité qu’ils veulent maintenant déclencher une guerre contre la Russie. Eh bien, cela ne fera qu’accélérer la disparition définitive de l’UE, qui semble de toute façon inévitable.

(Traduit et republié depuis l' Arktos Journal avec la permission de l'auteur ou de son représentant)