Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

29 sept. 2022

669. Mots d'automne


Mots d’automne

Que les mots me font froid quand tu parles d’automne,
Saches, mon amazone,
Qu’un été essoufflé même s’il s’époumone
A encor’, dit l’indien, la vigueur de l’Hudson.

Ventôse est un non-lieu auquel on s’abandonne,
Regarde, ô mon Hermione,
Les dorés chasselas des coteaux de Narbonne
Ne vantent leur nectar qu’en plein coeur de l’automne.

Et quand l’orage vient et qu’il gronde et qu’il tonne,
Écoute, ô ma bouffonne !
Ce ne sont noirs tocsins qui en chœurs carillonnent
Mais purification, épanchements d’ozone.

Si tu parais ta vie des couleurs de l’automne,
Si belles, ma madone,
Je n’aurais plus de voix sans boire belladone,
Tu serais si jolie, j’en resterais aphone.

Que puis-je dire encor’ qui t’épate et t’étonne ?
Dis moi, ma sauvageonne,
Et je volerai mots jusque chez Perséphone
Pour qu’encore longtemps ta chère âme rayonne. 

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28 sept. 2022

668. Mode d'expression

 


Mode d'expression
(Expressionisme)

Lorsque la demi-douzaine de visiteurs fit son entrée, ce fut la merde pour comprendre qu'est-ce qui se passait. Six demi-douzaines de pattes recouvertes de luisantes plaques chitigineuses émettant des faisceaux de réflexions ondulantes et confuses, leurs têtes bulbeuses se balançant au-dessus de leurs carapaces telles une escouade de périscopes.

Ils s'arrêtèrent au milieu d'un long corridor, leurs pattes fascinantes à l'arrêt, rassemblés autour d'une peinture sertie dans un cadre doré accroché au mur.
Henri, le conservateur en chef et leur guide pour cette visite, revint sur ses pas pour les rejoindre. " C'est un Renoir, un impressioniste" expliqua-t-il. " Peint il y a quatre cents ans."
L'un des visiteurs se retourna pour faire face à Henri dans un cliquetis de pattes brouillon.
"À quoi sert cet objet ?" demanda-t-il.

Leur habilité à recréer les sons du langage humain à la perfection une semaine seulement après leur arrivée sur Terre était énervante.
" C'est une peinture," répondit Henri. " Une image bi-dimensionnelle décrivant, dans le cas présent, l'image de deux sœurs."

Les bourdonnements et les grincements s'intensifièrent entre les visiteurs. Ils semblaient tous brailler en même temps. Enfin, tout ça se calma et le silence se fit.
" Est-ce la conservation de la mémoire d'un fait historique ?" demanda celui qui faisait face à Henri.
" Pas vraiment, non. Pour nous, ce genre de peinture est chargé d'atmosphère. Elle nous emplit d'émotions.
- Mais vous avez déjà des émotions, alors pourquoi fabriquer ce genre de trucs ?
- Parfois les mots ne suffisent pas pour parfaitement exprimer un message ou une pensée. Nous tentons alors de communiquer par d'autres moyens."

Nouveaux bourdonnements. " Stupéfiant !" s'exclama le visiteur. " Et un vrai soulagement. Nous n'avons jamais connu de difficultés pour communiquer avec d'autres espèces auparavant. En arrivant sur votre planète, nous avons d'abord pensé que notre échec à faire entendre notre langage était dû à la psychologie inter-espèces. Mais cet artefact suggère que votre propre espèce est incapable de communiquer clairement. Fascinant !"
Et comme une seule, les trente-six pattes des visiteurs reprirent leur marche en direction de la salle de conférence et son buffet garni de fruits de mers et de crustacés.

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23 sept. 2022

667. Fin de partie



Fin de partie

L'interrogatoire est mené à l'abri des yeux et oreilles indiscrets et l'assemblée a été rapidement triée sur le volet lors de son arrestation. À la longue table, trois interrogateurs sont centrés, flanqués de témoins officiels. Le reste des personnes dans la salle sont là seulement pour la sécurité. Mario constate qu'il y a un paquet d'armes braquées sur lui à chaque coin de la salle ; il les voit grace à son balayage infrarouge.

La figure centrale, une haut-gradé militaire bien au-delà de la cinquantaine, s'adresse finalement à lui avec une certaine hauteur. " Je suis intéressé par la façon dont vous avez échappé aux enregistrements sans nom de famille. Accepteriez-vous de vous identifier complètement ? "

Il n'est ni préparé ni mal équipé. Il répond pourtant avec un aplomb marqué : " J'ai pas de nom de famille. C'est juste Mario. Serait-ce illégal ?
- Je vois. Oui, ça l'est. Sans les spécifications appropriées pour identifier tout individu, il est plutôt difficile de contrôler les citoyens. Maintenant, dit-il en se mettant au travail, il est entendu que, selon des rapports non expurgés, et en plus de votre témoignage, vous ne venez d'aucun endroit connu sur Terre. Votre affirmation est nettement hors contexte malgré votre maîtrise de notre langue nationale. Toutes les preuves sont opposables à moins qu'elles ne soient prouvées irréfutables.
- C'est exact", répond Mario, sans craindre les conséquences imminentes.
- D'où venez-vous exactement?
- Si je vous disais que je ne suis pas de cet univers, je suppose que je vous me prendriez pas au sérieux. Disons que je viens d'un autre monde.
- Une réponse insoluble, néanmoins, Mr. Mario. Il se trouve que notre principale préoccupation est de connaître vos capacités à la lumière de votre tour de force sur la place publique, et en plein jour, rien de moins. Les miracles que vous avez accomplis ont été vus en direct, filmés et diffusés sur les réseaux sociaux. Il est évident que vous ne vouliez pas cacher ce que vous faisiez, qu'aucune intention malintentionnée n'était prévue, seulement une bravade qui nous a laissés emplis de suspicions sur vos motivations. Avant votre détention, nous avons été contraints de chasser certains médias qui recherchaient votre attention.
- Et alors quoi ?"

L'officier hausse les sourcils. "Alors quoi?" Il jette les mains en l'air, troublé par la réponse effrontée. "Même nous avons nous-mêmes surveillé votre petite mascarade lorsque vous avez placé vos mains sur les malades et les boiteux, les regardant jeter leurs béquilles et valser comme si leurs afflictions n'avaient jamais existé. La nourriture est même apparue comme par magie entre vos mains avant de la distribuer aux sans-abris. Vous avez même persuadé l'un de vos spectateurs de vous lancer une pierre alors que vous deveniez momentanément translucide, et c'est de nos propres yeux que nous avons pu observer le caillou vous traverser comme un trou d'air ! Reconnaissez-vous la véracité de ces allégations ? 
- Je ne les appellerais pas des allégations à ce stade, mais oui. Il se trouve qu'elles sont précises, donc je vais pas jouer à cache-cache avec vous.

L'officier a l'air confus. "Eh bien, Mr. Mario, d'après les preuves recueillies, vous semblez n'avoir rien à cacher, malgré le fait qu'un individu plus sain d'esprit doté de telles capacités se devrait de garder un profil bas.
- Ainsi donc, personne ne saurait quoi que ce soit au-delà de la portée limitée de sa compréhension humaine ? Que quelqu'un d'aussi doué puisse mourrir ou disparaître sans jamais avoir partagé ses dons avec une majorité réprimée ? N'importe qui", reprend-il, "dans son bon sens utiliserait un tel pouvoir pour révéler une réalité bien au-delà de la vie monotone dans laquelle on ne peut s'attendre à rien de plus qu'une dette durable et une tombe précoce.
- Donc, votre affirmation insinue que partager les secrets de l'univers est l'affaire de tout le monde même si celà pouvait revenir à remettre une arme dangereuse dans les mains d'un enfant de trois ans ?
- J'ai pas dit que je partagerais mes pouvoirs. Rien de ce que j'ai dit n'impute mes capacités à quoi que ce soit au-delà du travail de mes mains.
- Je dirais 'tour de passe-passe', même s'il est évident que nous avons affaire à quelque chose qui va au-delà du simple spectacle de saltimbanque.
- Sans aucun doute." Mario n'arrête pas de confirmer l'évidence, un comportement impétueux qui fait froncer les sourcils, même les plus broussailleux, autour de la table.

" Néanmoins, nous savons de quoi vous êtes capable, monsieur Mario, et vous ne vous en êtes pas caché. Vous avez même coopéré avec nous lors de votre arrestation sans la moindre protestation, considérant que les seuls en danger auraient été nous-mêmes. Nous ne pouvons que conclure qu'une raison occulte se cache derrière votre auto-exposition flagrante. Vous voulez bien nous expliquer?
- Y a pas grand-chose à expliquer. Si quelque chose de valeur venait de la démonstration, ce serait un message oraculaire. Vous voyez, tout ce que je dis qui décrit d'où je viens et pourquoi je suis capable de plier cette réalité à volonté, ne ferait que générer davantage de confusion et susciter une réponse violente. C'est dans votre nature, je veux dire, la programmation en particulier. Il semble que la vérité soit devenue taboue dans cette construction que nous avons conçue il n'y a pas si longtemps". Mario secoue la tête en signe d'apitoiement sur lui-même.

"Construction? Je ne saisis pas ce que vous voulez dire. Et je vous déconseillerais de porter des accusations aveugles contre nous.
- J'ai pas besoin de porter d'accusations. Votre réalité est telle qu'elle est.
- Alors, veuillez préciser.
- Je vais pas tergiverser. L'humanité, telle que vous la connaissez, est trop prévisible dans ses modèles de comportement. C'est comme ça qu'on vous a programmés, une de nos fautes professionnelle, nostra maxima culpa.

Les interrogateurs échangent des regards perplexes. " Que voulez-vous dire par 'programmés' ?

- Les protocoles anthropiques, vous connaissez ? Je pensais que vous travailliez à modeler et à façonner la conscience d'une planète entière, vous devriez donc avoir une compréhension fondamentale du fonctionnement de la programmation. Votre espèce est aussi souple que du papier toilette. Sinon, comment pourriez-vous aussi facilement manipuler un groupe démographique entier dans une pensée collective, voter comme vous le souhaitez ou acheter tout produit jugé essentiel parce que vous avez couvert les investissements susmentionnés ? À de rares exceptions près, vos foules suivent ce qu'on leur dit, croient ce qui est propagé par vous comme étant la vérité alors qu'en réalité c'est un mensonge, et condamnent ou font taire ceux qui ne vantent pas les scénarios avec lesquels vous les avez endoctrinés… "

Irrité, l'officier lève une paume ouverte. " Allez droit au but, monsieur Mario !
- C'est ce que je fais ! Vos sous-fifres civils ne savent rien de plus que marcher mécaniquement tout en arborant la dernière folie et en répétant les points de discussion de la chaire. On dirait qu'il n'y a pas beaucoup de vie intelligente dans cette construction...
- Les gens sont satisfaits d'être des esclaves. Qu'est-ce que cela a à voir avec votre démonstration publique de miracles ?
- Vos citoyens sont des golems - ils ont été programmés comme tels. La preuve ne peut en être plus flagrante. Tout n'est qu'imposture. Et vous pensez que vous êtes les maîtres du jeu ? Au contraire! Vous n'êtes pas différent. Sans âme, sans illumination et dépourvus d'innovation. Vous êtes autant des protocoles que vos sujets qui sont nés de l'égoïsme intrinsèque de cette soupe primordiale que nous avons développée. Ce ne sont que des codes spécifiques qui vous ont donné votre statut élevé; un reflet frappant de la nature conforme inhérente à la façon dont nous construisons ce monde pixel par pixel… pour le dire dans votre langage. Les complaisants sont toujours les premiers à se disputer le pouvoir, ce qui explique leur volonté d'écraser tout le monde sous leur coupe. Par conséquent, vous-mêmes. Cela vous fait vous sentir grands et puissants. C'est pourquoi votre espèce serait non seulement indigne de confiance dans le monde réel, mais vous seriez considéré comme un ennemi de toute vie sensible et soumis à la punition !"
Après une brève pause, Mario conclut: "C'est pourquoi nous nous blâmons de vous avoir créés."

La façade d'austérité des interrogateurs commence à se fissurer. Ils s'agitent, risibles et ridicules dans la façon dont ils essayaient de réprimer le tortillement des muscles entourant la proche banlieue de leurs trous de balle.

L'officier se racle la gorge. "En l'absence de preuves du contraire, vous n'avez rien pour étayer ces allégations.
- Vous vous attendez à ce que je renonce à des faits flagrants à un tas de codes informatiques dans une grande simulation de notre propre conception ? Ce monde que vous appelez la Terre n'est rien de plus que cela ! Il se trouve que vous êtes tous des protocoles autonomes dans ce vaste moteur que nous appelons 'lutins', alors veuillez excuser le mot si je le mentionne à nouveau plus tard dans cette conversation.
- Bon sang de bonsoir, qu'est-ce que ça signifie?
- Techniquement, aucun d'entre vous n'est réel. Nous vous avons créés, programmés et mis en route. Vous êtes des protocoles, des lutins, et vous avez été conçus pour vous reproduire et vous gouverner sous vos propres stimuli, et d'après ce que j'ai pu constater, le moteur fonctionne mieux que nous ne l'aurions jamais imaginé !
- Et donc, vous interagissez avec nous comme si ..." il s'arrêta, écartant les mains et cherchant quoi dire, "... comme si vous jouiez à un jeu vidéo planétaire ?
- Et ouais. Comment pensez-vous que je suis capable de tirer tous les tours de magie de mon chapeau comme un lapin ?
- Restons-en là pour l'instant, Mr. Mario," grommela l'officier en secouant ses poignets. "La question à laquelle nous aimerions répondre est pourquoi nous n'avons pas ces capacités, si ce à quoi nous sommes habitués n'est rien d'autre qu'un canular extraterrestre élaboré.
- Les programmes à l'intérieur d'une machine peuvent-ils exécuter quoi que ce soit en dehors de leur fonction, quelle que soit leur intelligence ?"

Une paire de poings martelle la table, brisant le bourdonnement du dialogue. "Si tel est le cas, Mr. Mario, alors pourquoi avez-vous pris la peine d'entrer dans ce monde si vous venez d'un endroit insinué comme supérieur au nôtre ?
- Afin de m'assurer que certains d'entre vous s'en sortent. Peut-être pouvez-vous appeler cela le salut pour ceux qui attestent des vertus et des principes les plus élevés, même de la pensée critique, alors qu'ils sont coincés dans un puits qui s'est asséché depuis longtemps.
- Aurions-nous affaire à une sorte de complexe de Jésus, Mr Super Mario ?" 

Mario regarde de travers, temporairement dans ses pensées, et hoche subtilement la tête. "Comme Jésus." Un large sourire s'arque sur sa mâchoire. Il est fier de la raillerie.

"Eh bien, Mr. Mario," il écarte ses mains sur les côtés dans une fausse soumission, "puisque vous n'avez pas peur d'exposer vos talents en conséquence, je suppose que vous pourriez réserver un peu de temps et nous offrir un peu plus de votre divertissement, si vous le vouliez, ça ne me dérange pas."

Mario tend la main sans toucher la surface de la table. "Prenez n'importe quel objet et passez-le à travers ma main."

Il y a un moment d'hésitation alors que de la sueur coule sur les sourcils des interrogateurs tandis qu'ils échangent des regards. Enfin, l'officier de gauche sort son téléphone portable et le dépose dans la paume tendue de Mario. Le téléphone claque en heurtant la table. Il recule, craignant de s'approcher davantage. Une vague de grognements traversa la pièce.

Mario fait glisser d'une pichenette le téléphone vers l'officier trop préoccupé par ce qu'il a vu pour le remarquer venir heurter le bouton de manchette de son poignet gauche. " Vous auriez pas quelque chose de bon marché ? " dit-il. "Quelque chose que vous seriez prêts à jeter ?"
Y en a un qui sort un stylo bic et l'agite avec impatience à une dizaine de centimètres du visage de Mario. S'en saisissant, ce dernier le déplace doucement de côté dans les airs avant de retirer sa main. Le bic se tient là sans support, en lévitation et figé dans le temps. Les interrogateurs se balancent d'un côté de l'autre, lorgnant l'impossible. Une autre vague de murmures s'élève, refluant après qu'un silence aigu soit venu de l'avant. 
Avec le silence qui s'ensuit, Mario lève les deux mains et les fait danser lentement dans l'espace autour du stylo. Un cheveu d'éclair bleu-blanc scintille à la vue de tous, se tissant en une sphère entourant le stylo. Une brillante lumière épanouie jaillit du centre, puis s'estompe tandis que les fils d'électricité crépitent. Le bic a disparu, mais quelque chose se décroche et roule sur la table. L'officier de droite jette sa main pour l'empêcher de rouler et de tomber par terre. Il soulève l'objet et le tient bien en vue. L'étonnement remplit la pièce. Coincée entre deux de ses doigts abasourdis scintille une pépite parfaitement sphérique en or massif.

"Vous avez littéralement transmuté un morceau de plastique bon marché en…" il pince ses doigts en sentant sa ductilité tout en regardant la surface, "... ça ressemble à du vingt-quatre carats !" dit-il en faisant face à son officier supérieur, et il lui tend la bille.

La porte s'ouvre avec un clic. Ou peut-être bien que c'est un clac. Le gémissement d'un moteur électrique augmente d'intensité à mesure qu'il se rapproche. La foule du personnel s'écarte, révélant une vieille silhouette ratatinée confinée dans un fauteuil roulant qui se glisse lentement au centre de la pièce où que Mario est assis. Comme le reste, sa véritable expression est illisible à première vue, mais Mario voit bien ce qui est enfoui sous ce sourire flétri et passif.
"Peut-être qu'il pourrait nous être d'une utilité temporaire !" croasse le vieux au nez crochu. Les trois interrogateurs s'écartent en traînant les pieds. Les gémissements cessent et le fauteuil roulant pivote avec une rapidité qui bouscule le vieil homme entre ses accoudoirs. Il se trouve maintenant face à face avec Mario. Le sourire se raidit en une ligne impassible, levant toute apparence d'amitié. Mario sait dès le départ ce qu'il va lui demander le vieux Rockechild dont la tronche s'affiche sur tous les panneaux lumineux de la planète juste en faisant une observation fortuite.

" Alors… Mr. Mario, " commençe-t-il, " d'après ce que j'ai vu de vos enregistrements, ainsi que des images en circuit fermé, " - il n'a pas été difficile de réaliser que le captif était sous surveillance constante depuis un certain temps - " il semble que vous ayez le plein contrôle des éléments sur ce petit jeu dont nous faisons partie… tous sauf vous, bien sûr.
- Tout ingénieur impliqué dans ce que nous appelons le Moteur Terre… eh bien, il a une certaine latitude pour établir les règles, en particulier lorsqu'il décide de faire partie de sa propre création.
- Sans aucun doute. Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas exactement un pur-sang fougueux… oh, attendez. Je suppose que nous sommes tous des lutins, comme vous  nous appelez". Il ricane. "Cela n'a aucune importance. Vous ne me verrez pas sauter, voler ou gambader, mais pas de souci. À la lumière de ce que j'ai vu de votre abandon thaumaturgique, j'aimerais que vous me fassiez une dernière démonstration pour la journée et que vous me guérissiez de tous mes fléaux, et même renversiez mon âge avancé, disons quelque chose autour de trente-cinq ans.
- Pas de problème." Il hausse les épaules devant cette modeste demande. Il y a une nuance de moquerie dans la façon dont l'homme le dévisage, s'attendant aux résultats que son arrogance pourrait rassembler après des années de réquisitions. Quoi qu'il en soit, Mario honore sa demande et tend les bras comme s'il tenait devant lui un ballon de plage. La pièce s'illumine de violents éclairs bleus. Des traînées d'éclairs s'enfilent en une sphère autour de la tête du vieux Rockechild comme tout à l'heure pour la transmutation du stylo et puis elle gonfle pour envelopper tout le corps du grabataire. Le spectacle de lumière se termine aussi vite qu'il a commencé, et le résultat se traduit par un étonnement à couper le souffle. Mario retire ses mains et les croise sur la table.

Le vieil homme a disparu sans laisser de trace dans la pièce. Quelques agents balancent des regards dans toutes les directions dans l'espoir de trouver le moindre signe qu'il s'agit d'une farce, malgré les preuves précédentes du contraire. 
Assis dans le fauteuil roulant se trouve désormais un homme de pas plus d'une trentaine d'années, son visage lisse et ses cheveux châtain foncé et coiffés. Il n'y a pas une ride sur sa gueule, sauf quand il fronce les sourcils, un regard méprisant que Mario soupçonne d'être sa façon typique d'exercer son autorité. 
Des murmures d'admiration remplissent le silence. L'homme, ayant perdu un demi-siècle, se lève et repousse le fauteuil roulant hors de son chemin. L'officier en second utilise la caméra de son téléphone portable en mode selfie comme miroir de fortune et le porte au visage de l'ex-vieillard. Ce dernier tapote légèrement les mèches de cheveux sur ses tempes, puis renvoie l'officier d'un geste de la main. Tournant le dos à Mario, il croise les mains au dessus d'une hanche et se fait mousser la posture façon bodybuiler, ce qui aurait été impossible dans sa précédente incarnation.
" Je suis profondément impressionné, Super Mario. Non seulement vous êtes un miracle ambulant comme celui qui a parcouru la Terre il y a des milliers d'années, si de tels événements sont vrais même si cela semble d'autant plus probable avec votre arrivée opportune, mais un dieu en soi sans limites à son pouvoir ! Merci pour vos généreuses contributions aux citoyens de la Terre, et en particulier pour la restauration de ma santé ainsi que pour m'avoir accordé quarante années supplémentaires de leadership, un service attendu de quelqu'un qui a déjà toute une vie d'expérience à son actif."

Il lève ses mains accueillantes et une salve d'applaudissements s'en suit.

"Et maintenant, j'espère que vous comprendrez que quelqu'un comme vous ne peut pas simplement afficher son autorité sur les éléments, en particulier sur les profanes. Malgré les bonnes œuvres démontrées, vous n'avez donné que de faux espoirs à ceux qui souhaitent avoir une chance d'échapper à ce monde que vous appelez une simulation. Et pour nous, cela ne peut tout simplement pas être le cas", dit-il de plus en plus méchamment, "malgré vos efforts disgracieux pour inaugurer un monde meilleur, car je suis sûr que c'était votre intention… "

Ça l'est, pensa Mario. Cet homme est assez astucieux !

" … votre méthodologie est, en fait, impropre à la propagation sans transférer le pouvoir mutuel hors de nos mains. Nous ne nous contentons jamais de jeux à somme nulle, Mr. Mario. Le peuple a besoin de chefs ; ils ont besoin d'un système comme béquille parce qu'ils sont trop limités dans leurs facultés pour se gouverner eux-mêmes...
- C'est pourquoi vous les gardez inactifs afin qu'ils ne se demandent jamais pourquoi ils sont toujours en retard de paiement; c'est aussi la raison pour laquelle vous les laissez dépourvus de capacités cognitives et les abreuvez de distractions insensées afin de reporter leur colère sur un adversaire imaginaire.
- Exactement! Et si je comprends bien, votre objectif était de fournir aux troupeaux cette flamme sacrée transmise comme un bâton. Cela, malheureusement, joue contre vous." Il sort deux doigts et les fait tourner en l'air d'un air intimidant. En un instant, Mario est saisi des deux côtés par des bras puissants, mais il conserve un visage impassible, prédisant le résultat.

"Je suppose que ce n'est pas dans votre code éthique de vous battre contre vos propres créations même quand elles vous piquent...", d'un poing fermé, il frappa le captif sur la joue, "...comme un scorpion !
- Alors, vous préférez conserver votre monde dans un enfer perpétuel juste pour garder votre espace sur le piédestal!
- Faites-nous grâce de vos platitudes, monsieur Mario !" Il s'interrompt. "S'il y avait un maître dans ce monde, ce serait nous, pas vous ou quelqu'un d'autre qui souhaite avoir sa propre place dans les pages de l'histoire." Il glousse avec un ricanement diabolique et pointe son index de côté en l'air. Mario sent quelque chose lui piquer le bras.

" Rappelez-vous, monsieur Mario. Quelqu'un comme vous est trop dangereux pour parcourir la Terre. Notre structure est fixe, les autres restent des serfs, peu importe qui vient caracoler sur son cheval blanc. Vous n'êtes pas Dieu. Nous le sommes !
- Pourquoi ne pas…" commence-t-il à bégayer, "... donnez-moi juste ma... couronne d'épines... pendant que vous y-êtes... !"
- Au revoir, Mr. Mario. Merci pour vos services… et votre secret percutant. Et encore une chose." Mario peut à peine garder la tête haute. "La partie est terminée !"

Le monde entier se trouble, puis reflue dans un voile noir qui ne laisse pas la moindre empreinte ni même l'ombre de la plus petite trace de son passage derrière lui dans cette partie de la Voie Lactée. 

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21 sept. 2022

665+1 ou 667-1. Consentement Non Éclairé - Uninformed Consent

 

Consentement Non Éclairé
Uninformed Consent

666 = Graphène: La Marque du Démon !
Dîtrs lui "Oui" 3 fois et il prendra votre âme !

Regardez le nouveau documentaire "Consentement non éclairé", présenté par Librti.com et Vaccine Choice Canada en version française et/ou originale en anglais.

Un regard approfondi sur le récit de Covid 19, qui le contrôle et comment il est utilisé pour injecter une nouvelle technologie non testée dans presque toutes les personnes sur la planète.
Le film explore comment le récit est utilisé pour nous dépouiller de nos droits humains tout en intégrant l'impact des mandats dans une histoire profondément puissante de la perte tragique d'un homme.

Écoutez la vérité de médecins et de scientifiques qui n'ont pas peur de se dresser contre Big Pharma et la classe d'élite qui profite des mandats.

Écrit et réalisé par Todd Harris, Matador Films.
"Ce film révèle que nous avons été massivement trompés par nos propres gouvernements, la santé publique et les médias grand public." - Ted Kuntz - Président - Vaccine Choice Canada

"J'ai hâte que ce film sorte. Propagande grossière "crise des non-injectés" suivie de censure, de représailles et de force brutale totalitaire contre les peuples. Je dis allez-y!" - Dr Peter McCullough - Interniste et cardiologue - Professeur de médecine

"Todd est un cinéaste brillant qui a une façon unique d'exposer la dévastation des familles par les mandats." - Odessa Orlewicz - Partenaire - Librti.com

"Le consentement non éclairé est la VÉRITÉ la plus scientifique et la plus factuelle qui soit sortie du Canada au cours des 3 dernières années. Si vous êtes un parent, cela devrait être en haut de votre liste de visionnage. C'est VRAIMENT une révélation. Tout le monde doit voir ce film!" - Amanda Forbes - Défense de la santé des enfants

"C'est le documentaire le plus puissant de l'ère Covid." - Sherri Strong - Défense de la santé des enfants Canada



Partagez ce film - Notre avenir en dépend !




Et ci-dessous, une récap des meilleurs films et documentaires sortis sur la Covid19 et les Vakssassins depuis le début de la Plandémie:

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19 sept. 2022

665. La retraite russe d'Izium. Un catalyseur pour « y aller sérieusement »


Très bonne analyse trouvée sur le Web signée Dima.
La retraite russe d'Izium. Un catalyseur pour « y aller sérieusement » 

« Nous pouvons dire qu'aujourd'hui a été la meilleure journée, la deuxième meilleure journée de tous les temps, pour les Russes sur le territoire de l'Ukraine. Quelque chose doit être changé. Si vous demandez ce que les Russes devraient changer, pour dire la vérité, je ne sais pas. Mais je crois que s'ils ne changent rien après cette situation, cela signifie qu'il n'est pas nécessaire de poursuivre cette opération spéciale. Parce que les Ukrainiens ont réussi à rassembler un grand nombre d'infanterie. Certaines sources affirment, en plaisantant bien sûr, que les Ukrainiens disposent aujourd'hui d'une armée si importante que les autorités ukrainiennes n'ont qu'à leur donner des pierres. Et cette armée serait capable de briser la défense des Russes juste avec des pierres, car ils sont si nombreux. »

Ce qui précède est l'introduction du résumé (video) de Dima sur les événements militaires d'hier en Ukraine.

L'opinion simpliste selon laquelle « la quantité a une qualité qui lui est propre » est généralement attribuée à Joseph Staline, le dirigeant géorgien de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale (ainsi qu'avant et après celle-ci).

Staline avait tort, comme le prouve la deuxième bataille de Kharkov (article Wikipedia), mentionnée ici hier (Saker Francophone). En mai 1942, près d'Izium, les nazis ont largement battu une force soviétique de contre-attaque deux fois plus importante que la leur.

Staline avait également raison. En fin de compte, l'Union soviétique a simplement surpassé le Reich allemand et ses alliés dans presque tous les domaines - chars, avions, canons, munitions, carburant, nourriture et soldats - ce qui a permis sa victoire. (Le rôle très médiatisé des États-Unis dans cette affaire n'a été historiquement qu'accessoire).

La retraite russe d'hier de la région située entre Izium et la frontière russe a été un désastre pour la population (pro-)russe sur le terrain. C'était aussi la conséquence logique d'un manque de ressources militaires. Les forces militaires russes en Ukraine sont trop peu nombreuses pour tenir une ligne de front de 1 500 kilomètres de long, face à une armée ukrainienne qui dispose désormais a.) d'une force beaucoup plus importante sur le terrain, b.) ne s'inquiète pas des pertes humaines élevées et c.) d'un approvisionnement régulier en armes « occidentales ».

La Russie doit s'adapter à cette situation.

Hier, la demande la plus souvent citée par les commentateurs pro-russes était de « jeter le gant », c'est à dire d'interdire sérieusement les livraisons d'armes « occidentales », de détruire les ponts ukrainiens et autres infrastructures à double usage, de passer d'une « opération militaire spéciale » à une guerre.

Pourquoi les dirigeants politiques russes ne l'ont-ils pas encore fait ?

Pour les avoir observés pendant deux décennies, j'en conclu que les dirigeants politiques russes, et en premier lieu leur dirigeant actuel, Vladimir Poutine, sont guidés par deux principes directeurs. Le premier est de suivre la volonté du peuple. Le second est de mener des politiques rationnelles. Les scores élevés que Poutine et les autres dirigeants politiques obtiennent dans les sondages russes indépendants ne sont pas le fruit du hasard. C'est le résultat de politiques qui sont a.) rationnelles et bien expliquées et b.) tout à fait démocratiques dans la mesure où elles suivent l'opinion publique de la majorité des gens. Elles ne permettent pas à des groupes d'intérêt particuliers d'avoir une influence démesurée sur celle-ci.

La meilleure preuve en est la guerre que Poutine a menée contre les milliardaires qui, dans les années 1990 et au début des années 2000, ont tenté d'entrer en politique pour privilégier leurs intérêts sur tous les autres. Ils ont été vaincus et ceux qui ne se sont pas enfuis à Londres ont depuis cessé d'interférer avec l'État.

L'autre groupe qui a traditionnellement joué un rôle surdimensionné en Russie, surtout pendant la guerre froide, est le complexe militaro-industriel. Il s'est réduit pendant le règne d'Eltsine en raison des conséquences financières catastrophiques de sa campagne de privatisation malavisée. Sous Poutine, l'armée russe a été quelque peu ressuscitée, réarmée et dotée de ressources suffisantes. Mais elle a également été apprivoisée. Sous la direction du ministre de la défense Shoigu et du chef d'état-major Gerasimov, la priorité des politiques générales de l'État sur les besoins militaires perçus n'est plus discutable.

Les plus grands opposants aux politiques de Poutine sont les nationalistes, et non les clowns « occidentaux » et « libéraux » comme Navalny. Les nationalistes se trouvent à gauche, à droite et au centre de l'échiquier politique. Ils ne sont pas bien organisés, mais ils ont une voix dans tout le spectre politique. (L'ancien président Dimitri Medvedev s'adresse actuellement à ce public.) Les nationalistes ont même une voix dans les médias publics.

Voici les observations (gilbertdoctorow.com en anglais) de Gilbert Doctorow sur leur récente position discutée dans d'éminents talk-shows russes :
Pour sa part, Vladimir Solovyov a dépassé la présentation de la menace posée par les États-Unis et leurs alliés pour analyser la réponse possible de la Russie. Il a parlé longuement, et nous pouvons supposer que ce qu'il disait avait l'approbation directe du Kremlin, ...

Alors, qu'est-ce que Solovyov avait à dire ? Tout d'abord, que Ramstein marque une nouvelle étape dans la guerre, en raison de la nature plus menaçante des systèmes d'armes annoncés, tels que des missiles d'une précision de 1 à 2 mètres lorsqu'ils sont tirés à des distances de 20 ou 30 kilomètres grâce à leur vol guidé par GPS, contrairement aux missiles guidés par laser livrés à l'Ukraine jusqu'à présent. Dans la même catégorie, il y a des armes conçues pour détruire les systèmes radar des Russes utilisés pour diriger les tirs d'artillerie. Deuxièmement, Ramstein a marqué une nouvelle expansion de la coalition ou de la sainte croisade qui fait la guerre à la Russie.

Troisièmement, il ne s'agit plus d'une guerre par procuration, mais d'une véritable guerre directe contre l'OTAN, qui doit être poursuivie en mobilisant toutes les ressources nécessaires dans le pays et à l'étranger.

Selon Solovyov, la Russie doit se libérer des contraintes et détruire l'infrastructure ukrainienne à double usage qui permet de faire livrer des armes occidentales jusqu'au front. Le système ferroviaire, les ponts, les centrales électriques devraient tous devenir des cibles légitimes. En outre, Kiev ne devrait plus être épargné par les frappes de missiles. Il faut détruire les ministères et l'appareil présidentiel responsables de la poursuite de la guerre. Je note que ces idées ont été diffusées dans l'émission de Solovyov il y a plus d'un mois, mais qu'elles ont ensuite disparu car les Russes réalisaient d'importants progrès sur le terrain. Les derniers revers et les nouveaux risques associés aux politiques occidentales définies à Ramstein les ramènent à la surface.
La récente réunion à Ramstein a été conclue par la promesse d'une « assistance à long terme » à l'Ukraine (defense.gov usa) et de transferts d'armes d'une qualité nouvelle.

De l'avis des nationalistes russes, cela exige une réponse. La Russie, selon eux, a besoin d'une escalade.

Le Kremlin était et reste extrêmement opposé aux pertes russes. Dans cette guerre, il donne la priorité aux vies russes sur tout le reste. Cela a bien fonctionné pendant les premiers mois de la guerre. D'après mes estimations, les pertes russes représentent jusqu'à présent environ un dixième des pertes ukrainiennes. Mais les dirigeants ukrainiens ne se sont jamais souciés du nombre de victimes. La question n'a donc pas vraiment d'importance pour eux.

La Russie avait pour objectif de « démilitariser » et de « dénazifier » l'Ukraine. La principale priorité géographique était de libérer les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk. Le corridor terrestre vers la Crimée et la ville très russe de Marioupol étaient également des objectifs importants.

La démilitarisation, principalement par l'usage d'armes à longue portée, a bien fonctionné. L'Ukraine n'a plus d'industrie de défense. La dénazification est un processus en cours. Les unités « nationalistes » fascistes comme les bataillons Azov et leurs frères du Kraken et d'autres groupes ont été décimés.

La première phase de la guerre visait à pousser le gouvernement ukrainien à conclure un accord rapide. La menace sur Kiev était conçue pour y parvenir. Cela a presque marché. À la fin du mois de mars, Kiev acceptait de répondre aux exigences russes. Puis Boris Johnson a été envoyé pour pousser à la prolongation de la guerre pour « affaiblir la Russie » (Consortium News). Depuis, le président ukrainien Vladimir Zelenski obéit à cet ordre.

La Russie s'est retirée de Kiev et a entamé la phase 2 de la guerre. Depuis, l'oblast de Louhansk et le corridor terrestre vers la Crimée, notamment Marioupol, ont été gagnés. La libération de la République de Donetsk est au point mort. Le nombre de forces russes et alliées engagées dans la guerre est resté stable, voire a diminué au fil du temps. Pendant ce temps, les forces ukrainiennes se sont multipliées. Elles reçoivent une quantité très importante d'armes de sources « occidentales » et de nouvelles promesses pour continuer à les approvisionner. Même s'ils sont armés à un degré moindre, un plus grand nombre d'hommes compte dans le temps.

Cela a rendu possible des défaites potentiellement coûteuses, comme récemment sur le front d'Izium. L'armée russe s'est réadaptée à cette menace en réduisant le territoire occupé et en se concentrant sur les objectifs initiaux de cette guerre.

L'opinion publique russe, qui, au début, ne comprenait pas entièrement pourquoi la guerre était nécessaire, a depuis pris conscience de la situation. Elle comprend maintenant le grand jeu qui se joue contre son pays. Elle pourrait bientôt exiger d'ajuster le niveau des ressources consacrées à la guerre à celui nécessaire à une victoire décisive. Les sondages permettront de savoir si et quand ce point sera atteint.

C'est pourquoi Dima conclut que : « Nous pouvons dire qu'aujourd'hui a été la meilleure journée [...] pour les Russes sur le territoire de l'Ukraine ».

Il est maintenant probablement assuré qu'ils seront libérés. D'une manière ou d'une autre.

Je pense également que le retrait de la région d'Izium, qui a laissé derrière lui un nombre important de civils pro-russes sous la menace mortelle (RT.com) de groupes fascistes de « filtration », sera le catalyseur d'une escalade significative du côté russe.

Je peux, comme souvent, me tromper. Il y a encore un jeu intermédiaire à venir. Le 3e corps russe, formé de réservistes bien payés, armé de nouvelles armes et qui serait maintenant déployé au sud de la région du Donbass, pourrait changer la donne. S'il se déplace vers le nord et parvient à jouer un rôle en attaquant les fortifications ukrainiennes de la ligne de Donetsk par l'arrière, il pourrait devenir la force décisive. Mais la mise en place de forces ukrainiennes mobiles qui, ces derniers jours, se sont déplacées, en grande partie sans opposition, vers la rivière Oskol, est une nouvelle carte que les Ukrainiens peuvent jouer à nouveau contre tout point faible des lignes russes.

L'opinion publique russe, mollement dirigée par le Kremlin grâce aux médias russes, est maintenant susceptible d'exiger davantage. La question est alors de savoir combien en plus. Cela ne doit pas signifier la mobilisation totale de l'armée russe. Les affirmations « occidentales » disant que la Russie est isolée sont fausses. Elle a de nombreux amis auxquels elle peut faire appel pour contribuer à ses efforts. Des manœuvres de diversion contre l'armée américaine dans de nombreuses régions du monde ne sont qu'une possibilité parmi d'autres.

Le temps est toujours la troisième force sur le champ de bataille. Les deux adversaires doivent jouer contre lui ou s'allier avec lui. L'Europe s'affame actuellement en boycottant les ressources énergétiques russes. C'est insoutenable et elle devra, avec le temps, cesser de suivre ses politiques actuelles dirigées par les États-Unis. Sur le plan économique, l'Ukraine est ruinée et elle ne peut pas, malgré les subventions étrangères, soutenir une longue guerre. Les changements politiques potentiels aux États-Unis joueront également un rôle. Le jeu à long terme favorise donc la Russie.

Néanmoins, la guerre doit d'abord être gagnée sur le terrain ukrainien. La Russie doit améliorer son jeu. Le 7 juillet, lors d'une session avec les dirigeants de la Douma et les chefs de factions des partis, Poutine a déclaré (site du kremlin.ru):
"Aujourd'hui, nous entendons dire qu'ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Eh bien, que puis-je dire ? Qu'ils essaient. Nous avons déjà entendu beaucoup de choses sur l'Occident qui veut nous combattre « jusqu'au dernier Ukrainien« . C'est une tragédie pour le peuple ukrainien, mais cela semble aller dans ce sens. Mais chacun doit savoir que, dans l'ensemble, nous n'avons encore rien commencé sérieusement."
C'est peut-être le moment d'y aller.

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

17 sept. 2022

664. La 7ème itération



La 7ème itération

Je m'appelle Boris Kabig©. Je suis une star du Grime de 27 ans et ma mort est attendue avec impatience par ma multitude de fans et de suiveurs. En tant que clone de 8ème réplication, légalement lié à la 23rd Century NanoGlobal Media Corporation, qui détient les droits d'auteur sur le génome de Boris Kabig, on s'attend à ce que je me suicide, comme six de mes itérations précédentes l'ont fait le jour de leur 28ème anniversaire. 
La 7ème itération de Boris Kabig, dont le cadavre n'a jamais été retrouvé, se serait peut-être enfuie d'un contrat similaire à celui qui me lie à ces bâtards. Sa localisation était inconnue jusqu'à il y a cinq jours, lorsque mon manager a reçu un appel holographique d'une femme qui s'est identifiée sous le nom de Ludmila Bellabocca. L'enregistrement suivant de cette communication est utilisé comme preuve afin de décider s'il faut exterminer le clone fugitif.

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27 août 2213

Charles Varakdar, Hindou Dalit de l'ex-caste des intouchables, dort dans une chambre du Emerald Waters, le plus somptueux des palaces de Hanoï. Il se réveille sur une sonnerie grime-beat à 3 heures du matin. Le scan rétinien sur l'holophone identifie l'appelant comme étant Boris Kabig©. Varakdar espère que le jeune homme ne le contacte pas pour une demande d'assistance afin d'être tiré des griffes de la roboflicaille pour une nouvelle infraction avec la loi. 
Lorsque Verakdar répond à l'appel, un hologramme, non pas de Boris, mais d'une femme brune aux courbes généreuses et à la peau bronzée apparaît dans la pièce. Sauf pour sa taille qui colle à peu près, l'hologramme n'a pas la moindre ressemblance avec la star du Grime.

Verakdar allume une clope. Pensant que le réplicant de la célébrité est à la hauteur de ses farces habituelles, le manager demande: " Boris, pourquoi m'appelles-tu à cette heure trompeuse sous l'apparence d'une pute clonée?
- C'est et c'est pas qu'est-ce que vous pensez que c'est", dit l'hologramme d'une voix incontestablement vaginale.
- Pas drôle Boris. T'es défoncé comme d'habitude ? Comment que t'as fait pour faire passer le scan rétinien à l'une de tes groupies ?
- La personne que vous voyez devant vous n'est pas une groupie. La rétine scannée appartient bien à Boris Kabig.
- Assez avec tes conneries. Pourquoi ne rentres-tu pas à l'hôtel ? Ton spectacle de demain au Nid d'Hirondelle est complet et tu sais que tes performances s'en ressentent chaque fois que t'as mis trop de Dopxy dans ton whisky.
- Je suis Boris Kabig, mais pas celui qui se produira demain au Nid de mes deux. C'est la septième itération qui vous parle, gérant d'esclaves Verakdar.

Bien qu'il soit connu et réputé pour en être un de première, Verakdar n'aime pas être traité d'esclavagiste. Lorsque l'invocatrice révèle son identité, Verakdar est trop abasourdi pour répondre avec les excuses qu'il fait habituellement à son patron. Sa cigarette lui tombe du bec et s'éteint sur la moquette en poils synthétiques ignifugée de la suite de luxe.

" BK-7 ? Comment que je peux être sûr que c'est bien vous ?
- S'il vous plaît, ne m'appellez pas par mon nom de série. Je m'appelle Ludmila Bellabocca.

La femme holographique desserre le lacet du corset de cuir qui lui enserre le buste et révèle une tache violette en forme de croissant de lune sur sa poitrine au-dessus du nibard droit. La tache de naissance est un trait caractéristique avec lequel sont nés tous les clones de Boris Kabig.
" Et là, ça vous suffira comme preuve ?
- Sûrement pas, exécutez-moi donc une séquence génétique sur l'holophone qui vous projette.

La femme s'approche de l'appareil qui enregistre son hologramme et place un doigt sur l'objectif de la caméra. Trois secondes plus tard, une voix d'IA polyphonique confirme : " Identité vérifiée, l'utilisateur est Boris Kabig ".

" Merde, doux Brahma qui se branle au Nirvana ! BK-7, vous êtes vivant ! Si mon patron en entend parler et que je n'ai pas de réponses pour lui, la société aura ma peau ! Où êtes-vous ?
- J'insiste pour que vous m'appeliez Mme Bellabocca. Et Mme Bellabocca, cher Mr. Varakdar, souhaite s'entretenir avec Boris Kabig. Il n'a pas répondu à mon appel par holophone.
- Quand il erre dans les ruelles des quartiers où il se produit, à la recherche de sensations fortes et sous Dopxy, il ne répond jamais à son holophone… BK-7, hem.., m'dame Bellabocca, Global Media voudra connaître les circonstances de votre disparition.
- Il y a vingt-six ans de ça, j'ai été touché par le chagrin de mes fans après qu'on m'ait signalé que je m'étais suicidé à Valparaiso. Fionna, ma femme à l'époque, a déclaré aux journalistes chiliens que j'étais parti en mer au clair de lune et que je n'étais jamais revenu sur le rivage. Comme le Boris Kabig original, j'avais un penchant pour l'écriture de chansons remplies de métaphores aqueuses. Mon carnet, découvert la nuit de mon présumé suicide par noyade, contenait une chanson intitulée « Naufrage nocturne ».
- Fionna a rapporté que vous l'aviez écrite quelques instants avant de partir faire illégalement du kayak de mer dans les eaux au large de la plage de Caleta Abarca.
- Ceci, bien sûr, était délibéré. C'était censé être une fioriture poétique exécutée avant que je pagaie jusqu'à mon trépas le jour même de mes vingt-huit ans. Engagé à enfreindre la loi, comme tout Boris Kabig authentique qui se respecte, je suis allé à la plage après l'heure de fermeture. J'ai tracé mon sillage jusqu'à plus de deux miles au large dans l'intention de mourir comme cela était prévu par les propriétaires de mon génome, mais j'ai été ramassé par un batelier aveugle et indigent et son petit-fils de 8 ans en train de ramasser des déchets flottant en surface. Heureusement, le garçon n'a pas pu m'identifier et j'ai payé à son grand-père une coquette somme qu'il considérait comme une petite fortune pour me ramener à terre à une bonne distance de Caleta Abarca. Le lendemain, je m'étais arrangé pour me trouver dans le barrio Yungay à Santiago avec une spécialiste en chirurgie plastique de premier ordre, mais sans licence ni plaque devant sa porte. Elle a suffisamment modifié mon apparence pour me rendre méconnaissable. Après avoir obtenu un passeport falsifié, je me suis envolé envolée pour la Suisse et j'ai vécu des revenus que j'avais gagnés en tant que rock star la plus notoire de la mouvance Grime. J'y ai accumulé des sommes encore plus importantes en plaçant mon argent correctement, et j'ai ainsi amélioré ma fortune au début des années 2200. J'ai pris des mesures similaires à celles prises par le premier Boris, qui avait soit-disant disparu en 1971 mais pourtant fait des achats prémonitoires d'actions auprès d'entreprises de biotechnologie et de technologie numérique dans les années 1990.
- Comment que vous savez tout ces trucs sur le Boris d'origine, BK-7, je veux dire, pouvez-vous me dire comment que vous le savez, Mme Bellabocca ?
- J'ai payé un cryptologue russe de Kharkov pour pirater les fichiers commerciaux classifiés de Global Media. Ces dossiers ont également révélé qu'au tournant du millénaire, le premier Boris avait accumulé plus de 20 millions de dollars, mais vivait dans une colonie de lépreux en Inde où, s'étant défiguré et mutilé au-delà de toute reconnaissance faciale, il se faisait passer pour une femme affligée par cette saloperie de maladie.
- Vous voulez dire que l'Original ne s'est pas suicidé ? Je pensais que son génome avait été reproduit post-mortem.
- C'est un mensonge soigneusement gardé. Selon des documents de Global Media, en 2002, à l'âge de 58 ans, l'Original avait mené des négociations secrètes avec Hans Ubermensch, le propriétaire privé de FuturaKlone, une société de génomique basée aux Caraïbes. FuturaKlone était le bras scientifique d'un culte qui croyait que l'immortalité devait être accordée à des êtres humains extraordinaires. Ubermensch était un fan de longue date de Harari mais surtout de Boris et considérait l'ancienne rock star comme une personne qui méritait la vie éternelle. L'ancienne rockstar vieillissante a payé à FuturaKlone la peau du cul, près de deux millions de dollars, pour faire séquencer une réplique génomique de lui-même. En 2025, neuf ans après la mort du premier Boris Kabig de causes naturelles, le moratoire Onusien sur le clonage humain fut aboli. Hans Ubermensh approcha la 21st Century NanoGlobal Media et leur proposa le clone de Boris. Le conglomérat de désinformation et de divertissement mondial estima l'achat et les droits d'auteur ultérieurs du clone comme un investissement de plusieurs milliards de dollars et se mit à tirer profit du premier humain considéré comme un génome protégé par la loi et un produit de marque commerciale.
- Vous savez qu'en acquérant ce savoir, vous avez garanti votre élimination ?
- Pour une personne qui est déjà décédée, Varakdar, une autre mort n'est pas une perspective effrayante.
- Pourquoi voulez-vous parler à BK-8 ? "

À peine la question vient-elle d'être posée que la porte de la luxueuse suite de Varakdar est forcée. La huitième itération entre dans la pièce en brandissant un pistolet antique, du type glauque Glock qui utilisait des balles en métal. Varakdar pourrait presque affirmer sans être sûr de pas tromper que la chair et le sang de Boris Kabig sont surchargés de Dopxy. 
BK-8 est sous le charme d'hallucinations apocalyptiques. La dernière star du Grime est un lecteur avide d'un texte qui est historiquement considéré comme un anathème dans la vie au 23ème siècle. La promesse biblique du salut céleste pour les vertueux ne sonne plus gracieusement aux oreilles d'une espèce qui s'est habituée à vénérer des clones de célébrités, qui promeuvent tous la poursuite de l'éphémère.

"Qui est cette pute de bombasse holographique?" demande BK-8, ivre et intrusif.

Varakdar veut mettre fin à l'holocommunication. Sa vie est maintenant en danger à la suite des informations révélées par le BK-7 en transition de genre holographique. La vie de la dernière itération, dont Varakdar a juré de protéger la célébrité, sera également en péril si les deux clones sont autorisés à communiquer entre eux.
En dépit d'être harcelé par son instinct d'auto-préservation, Varakdar ressent une réelle affection et une inquiétude sincère pour le jeune homme (BK-8) qui vient de s'introduire par effraction dans sa chambre d'hôtel.
"C'est toi, enfin disons plutôt la version de toi qui t'as précédé." répond Varakdar à la star du Grime.
"Quoi- ? BK-7 ? " s'insurge le clone de la célébrité, qui ne voit pas comme tout le monde une brune vêtue d'un corset à lacet et d'une jupe ras la moule en cuir noir, mais une ange aux cheveux platine et à la robe blanche diaphane avec un agneau sur les genoux.
" Non, Boris Kabig. C'est Ludmila Bellabocca qui parle. Pas dans la chair et le sang, mais dans une image fantomatique et porteuse d'un message d'espoir.
- Espoir ? Quel espoir ? Mon contrat est presque terminé." La star du Grime tourne son regard influencé par le Dopxy vers son manager, qui a maintenant  l'apparence d'un cheval blanc. "Je prévois de me faire exploser sur scène au spectacle de demain."

Charles Varakdar voit Boris Kabig (BK-8) placer le canon de son arme dans la chair molle qui se trouve sous son menton.
"Demain ? Mais tu as encore des mois à vivre avant ton 28e anniversaire ", s'indigne le manager.
- Ma vie n'a jamais eu aucun sens, une lutte constante pour maintenir mes clics de suivi et d'adoration."

L'hologramme féminin de BK-7 intervient: " Boris, publiquement, vous êtes en concurrence avec les actes d'insolence, d'inadaptation et d'égoïsme des itérations précédentes dans le but d'inonder les comptes de crypto-monnaie des conglomérats médiatiques qui ont rendu votre existence possible; mais en réalité et en privé, vous êtes un individu moralement scrupuleux. Vous comme moi voulons le meilleur pour l'humanité. Le scandale des médias nous détourne de notre idéalisme. Plus nous acquérons de notoriété, plus nous générons de richesses, mais vous savez aussi bien que moi que cela ne nous apporte aucun contentement véritable.
- Je suis fatigué d'être considéré comme un monstre", dit Boris Kabig (BK-8), voyant un lion à six ailes avec des yeux couvrant son corps descendre dans la pièce. "Je ne suis rien d'autre qu'une marchandise unique reconnue principalement pour sa valeur de divertissement."

En raison d'actes de guerre suicidaires et de la rapacité aigüe d'une toute petite minorité, le vaxovirus introduit par les élites du 21ème siècle ayant décimé les populations blanches, les peuples déficients en mélanine sont confinés dans une poignée d'enclaves urbaines, qui servent également de sanctuaires pour les races en voie de disparition. Les Caucasiens clairs ont depuis longtemps cessé de se considérer comme le maillon le plus élevé de la chaîne humaine. 

"C'est tout à fait vrai," répond BK-7, "nous sommes considérés comme des curiosités extrêmement rares et commercialisables, mais si vous choisissez de ne pas vous immoler, vous pourrez peut-être faire quelque chose pour inverser cette situation historique catastrophique."

La septième itération sanglote une fois de plus. Varakdar soupçonne de savoir pourquoi. Malgré l'attente du public qui alimente son obligation ressentie de se suicider, Boris Kabig© a une appréciation de la vie, la sienne et celle des autres. Le clone dissimule cette qualité dans le but de plaire aux adeptes qui ont été conditionnés à embrasser le nihilisme.

Une table basse en verre dans la suite de luxe a pris la forme du célèbre stade Hàng Đẫy de Hanoï. Une volée de minuscules corbeaux entoure la structure historique. BK-8 dit: "J'emmerde le spectacle demain!" et d'un solide coup de pied, il envoie valdinguer la table qui se brise contre une colonne de marbre.

" Tu n'as nul besoin de te suicider, mais tu dois jouer demain. Pense à l'argent que nous allons perdre ! Global Media voudra que ma tête lui soit livrée sur un plateau si tu n'entres pas sur scène demain à 22 heures précises !"

Les yeux de Kabig (BK-8), hallucinés par le Dopxy, ne perçoivent pas son manager lorsqu'ils regardent Charles Varakdar qui porte un pyjama en soie de couleur bordeaux, au lieu de ça, ils voient une image équestre couleur ivoire, piétinant des sabots dans une terre poussiéreuse. Kabig récite un verset qu'il croit avoir mémorisé à partir du Saint Bouquin qui n'est plus depuis des lustres vénéré par l'humanité, " Et là, où je regarde, se tient un autre cheval, blanc maladif ; voici: le nom de son cavalier est Vie. " 
BK-8 pointe le pistolet vers l'hallucination.

" Boris, non ! Ne tirez pas ! Je vais me connecter à mon compte de crypto et transférer tous mes avoirs sur le vôtre."

La 8ème itération de Kabig voit le fantasmagorique cheval pâle se cabrer. Le clone entend la créature hennir et il tire un seul coup à travers elle, pile-poil dans l'abdomen de son manager en chair et en os.

Comme si son image pouvait physiquement intervenir au nom de ce Varakdar déchu, l'hologramme de Ludmila Bellabocca s'agenouille à côté du manager allongé et saignant.
" Si vous voulez survivre, vous devez partir ! Maintenant!" l'exhorte-t-elle.

La 7ème itération (transgenre) donne à l'ancienne star du Grime (BK-8) une adresse où il trouvera les services nécessaires pour échapper à son contrat.

Compte tenu des adversités auxquelles la planète est confrontée, je n'apprécierais rien de plus que d'être à nouveau jeune. C'est ce que voudrait dire la réplicante clandestine, mais elle en a pas le temps car elle est soudain déconnectée de son hologramme, ayant atteint la limite de son pass énergétique hebdomadaire.

La septième itération ne veut rien de plus que de survivre jusqu'à la vieillesse. Ce sont là les dernières pensées de Charles Varakdar avant qu'il ne tombe en état de choc et que Boris Kabig© (BK-8) ne se précipite hors de la chambre d'hôtel, à destination des rues les plus miteuses de Hanoï où les contrefacteurs de nanotechs d'identité et les chirurgiens-plastique clandestins du marché exercent leur métier.

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