Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

29 déc. 2023

848. Porté disparu


PORTÉ DISPARU

C'était rien qu'une toute petite bestiole, mais selon elle, les originaux avaient été énormes. Quoi que ce soit qu'elle voulait dire par "originaux" - ce petit animal m'avait semblé tout ce qu'il y a de plus véritable et authentique avec son appendice nasal atteignant le dessus de notre table pour tenter de nous piquer quelques unes des pistaches et noix de cajou logées dans le bol situé entre nos deux cocktails.

La nuit de sa disparition, elle m'appela, pleurnichante et sanglotante, tentant de couvrir d'une main tremblante l'œil de sa webcam car elle voulait surtout pas que je vois les poches toutes gonflées sous ses yeux rouges et baignés de larmes ni les traînées de mascara dégoulinant de ses joues, tout ça parce que son petit Dumbo avait disparu.

C'est ça qui m'accrocha, voyez-vous ? Quand j'ai vu dégouliner tout ce mascara sur ses joues blanches. C'est ce qui m'a fait craquer. J'ai vu à travers elle comme à travers une dentelle à ce moment là.
Elle pouvait pas signaler la disparition à la police parce que ce genre de bestiole était illégal. Quelque chose à voir avec les permis de réplication génétique. Techniquement, la bestiole était propriété d'une certaine méga-corporation chinoise.

Je vis où que je vis, et je connais mes rues et tous les niveaux souterrains de mon quartier. C'est d'ailleurs pour ça que c'est moi qu'elle avait appelé. Elle m'avait appelé parce qu'elle avait besoin d'un casse-cou sans peur mais se foutant des reproches, capable de descendre jusqu'au niveau -5, d'enfiler une allée couverte de merde et d'huile d'anus jusqu'à chez Jooset's et de jouer des castagnettes avec les têtes rasées des deux trans gardant l'entrée de ce boxon. Bons à rien de travelos de merde. Je leur ai bien fait leur fête.

J'ai pas retrouvé Dumbo, évidemment. Mais j'ai laissé derrière moi un feu ardent et un tas de cendres.
Et elle, elle a pleuré pire que les fontaines du Trocadéro quand que je l'ai prise dans mes bras après coup et que j'ai pu enfin voir pour de vrai couler son mascara sur sa face de pomme d'amour. Je suis presque sûr d'être certain que les bruits de nos ébats résonnèrent jusque sur les parois entourant le tas de cendres là-bas en dessous.
Tout compte fait, ce fut une super nuit.

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28 déc. 2023

847. 9/11: Arme à Énergie Dirigée (D.E.W) ?


9/11: ARME À  ÉNERGIE DIRIGÉE (D.E.W) ?


Ces trois dernières années ont provoqué une vague de prise de conscience, c'est indiscutable. Beaucoup de personnes sont sorties du narratif officiel grâce à cette plan-démie. Cela a eu pour conséquence positive d'éveiller le doute et la curiosité, des clés pour notre émancipation collective. Après être tombés de l'armoire, nombreux sont ceux qui ont eu envie de chercher si d’autres événements n’avaient pas été manipulés. Le sujet des attentats du 11 septembre 2001 est un grand classique et a donc suscité un regain d'intérêt ces dernières années. Il est intéressant de souligner, que de nombreuses personnes sont conscientes de la "tromperie universelle" dans laquelle nous vivons, grâce à cet événement du 11 septembre 2001; c’est personnellement mon cas.
On pourrait se dire qu'on a déjà tout dit et redit sur ces attentats, et pourtant, je vous le promets, vous allez être surpris ce soir ! En m’intéressant à l'époque à cet événement, je me suis rendu compte de l'importance du sujet et de la diversité des théories qui existaient. Globalement, j'ai compris, comme beaucoup, que la version officielle des attentats ne tenait pas la route et que dans toutes les théories possibles, c'est celle de la démolition contrôlée conventionnelle qui était la plus convaincante. Même en ayant étudié cet événement en profondeur, j'ai pris une claque quand K-J, que nous avons la chance d’accueillir ce soir et venu me présenter ses recherches.
Un des objectifs sous-jacents de cette conférence, est d'apprendre à ne pas aller trop vite en besogne, et de rester ouvert, humble, méthodique, à l'inverse du dogmatisme de notre époque. Nous avons souvent peur de l’inconnu, nous exprimons des réticences; même quand on a l'impression d'avoir fait le tour d'un sujet, il reste des pans entiers à creuser ou redécouvrir. C’est donc normal de rencontrer par exemple des profils, qui auraient bien décrypté ce qui se passe depuis 3 ans, mais qui croient encore à la théorie officielle sur le 11 septembre.
Nous avons le plaisir d'accueillir ce soir, le chercheur citoyen et indépendant K-J, scientifique de formation et qui depuis quelques années cherche à comprendre de manière passionnée et scientifique ce qui s'est réellement passé le 11 septembre 2001 au World Trade Center. Les recherches de K-J, sont largement inspirées par le Dr. Judy Wood qu'on peut remercier pour ses années de recherches. Il se présente plutôt comme un messager.


📣 Lors de la première émission, le 11 septembre dernier, KJ nous avait présenté des preuves empiriques qui montrent que la démolition contrôlée conventionnelle n’est pas forcément la bonne piste pour expliquer ce qui est arrivé au site du World Trade Center en 2001. La quantité très faible de débris sur le site, la présence d'innombrables poussières notamment de taille microscopique, la désagrégation de la matière (exemple d'une poutre en métal), les faibles dégâts autour du site ou encore les survivants du WTC1... nous obligent à repenser notre compréhension de ces attentats et la thèse de la démolition contrôlée conventionnelle.
S’il y avait une info majeure à retenir de cette première conférence, ce serait un chiffre : 0,6 qui représente la magnitude du séisme engendrée par un bâtiment de 47 étages (WTC7) faisant 186 m de hauteur. En clair, ce bâtiment, comme les tours jumelles, n’a pas heurté le sol ! Il est parti en poussières avant de s’écrouler et durant sa "chute" en plein air. Cela paraît incroyable, et pourtant, les sources de cet événement de magnitude 0,6 sont officielles.
L'émission a connu un vrai succès et nous remercions K-J pour cette magnifique conférence. Après moins d’une semaine de diffusion, la vidéo avait déjà été vue et partagée plus de 20.000 fois. Et surtout de très bons retours et aussi des commentaires que K-J et moi-même avons pris le temps de relever. Vous pouvez évidemment continuer de poser vos questions sur les preuves présentées ce soir pour cette seconde soirée. On y répondra après la présentation.
Beaucoup de personnes, c'était mon cas d'ailleurs, n’avait jamais entendu parler de ces travaux du Dr Judy Wood sur les attentats du 11 septembre 2001, d'où l'intérêt pour le Front Médiatique d'accueillir à nouveau, K-J pour une seconde conférence.
Ce soir, d’autres preuves empiriques récoltées par le Dr Judy Wood vont être présentées. Ces preuves seraient la signature d'une technologie à énergie dirigée utilisée ce jour-là. K-J va donc balayer un grand nombre de preuves supplémentaires en reprenant la même démarche que lors de la présentation précédente : les preuves doivent toujours prévaloir sur les théories. Le danger si une théorie passe avant les faits : tendance à écarter des preuves qui ne colleraient pas à la théorie ("cherry-picking").
Encore plus d’une heure de preuves sans parler des avions qui vous le verrez encore à cette occasion n’ont aucune utilité pour expliquer ce qui s’est passé sur le site du WTC. Mais K-J est plein de surprise, et si nos auditeurs le souhaitent il pourrait revenir sur le Front Médiatique pour discuter des avions. Nous avons donc le plaisir d'accueillir ce soir, le chercheur citoyen et indépendant K-J.


📣 KJ était venu le 11 septembre dernier pour faire tomber la théorie de la démolition contrôlée conventionnelle concernant le World Trade Center. Cette thèse est pourtant la plus répandue dans la sphère des personnes qui pensent par eux-mêmes. La démolition contrôlée a été largement étudiée, documentée et soutenue par de nombreuses personnalités dissidentes (Richard Gage), par des associations (ReOpen911) ou encore par des réalisateurs indépendants (Massimo Mazzucco). Pourtant, en 80 minutes d'exposé, il avait explosé cette théorie tout simplement en observant les débris sur le site, l'impact sismique, le phénomène de "poussiérisation", les dégâts aux alentours du WTC ou encore les survivants de la tour Nord.
KJ est revenu le 11 octobre dernier, cette fois pour présenter d'autres preuves qui viennent montrer la signature d'une technologie à énergie dirigée utilisée le 11 septembre 2001. Il nous a présenté, comme lors de sa première intervention, de très nombreuses preuves empiriques qui permettent de démontrer l'utilisation de AED (en anglais Directed Energy Weapon - DEW). Il nous a fait observer les véhicules sur le site, les feux, l'aspect des structures métalliques, le champ magnétique terrestre, la présence d'un élément chimique inhabituel, les sauteurs, l'absence de fumée, la dissociation moléculaire et des phénomènes de lévitation. Tous ces éléments sont incontestables et ils viennent bouleverser le narratif dominant dans les sphères libres.
Ces deux émissions ont suscité un immense intérêt de la communauté. Elles avoisinent la centaine de milliers de téléspectateurs avec tous les repartages et les manipulations de statistiques avérées par YouTube and co. Cependant, ces deux émissions et les révélations qu'elles présentent, ont aussi suscité beaucoup de questionnements, de débats, voire même parfois des critiques exacerbées. Alors, pour ne pas rester sur notre faim et pour répondre à ces centaines de questions que nous avons reçues, nous avons décidé avec KJ de finir cette série de conférence sur le 11 septembre 2001 avec une soirée "Questions/Réponses". KJ, en profitera aussi pour vous présenter en début d'émission un "débunkage" de la réponse de l'association Architects & Engineers for Truth sur les travaux de Judy Wood. Il a préparé cette dernière analyse spécialement pour nous et pour cette soirée.
Pour finir, n'oubliez pas que les recherches de K-J, sont largement inspirées par le Dr. Judy Wood qu'on peut remercier pour ses années de recherches. KJ se présente comme un messager et merci à lui pour ce travail de vulgarisation en français exceptionnel et qui a permis à nombres d'entre vous de découvrir le Dr. Judy Wood. Et si cette émission vous plait, KJ reviendra sur Le Front Médiatique pour continuer ces moments de transmission.

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25 déc. 2023

846. Tempora Mutantur


 
TEMPORA MUTANTUR

Ghislaine se réveilla et courut vers la psyché pour voir si le voyage dans le temps lui avait pas creusé des rides encore absentes de son visage avant le départ. Elle avait toujours peur de perdre son apparence au nom d'une des expériences d'Alfred. Son visage était le même. Même la pièce avait la même apparence et Fredo n'était nulle part en vue. Parce que tout  ressemblait à ce qu'elle avait quitté, elle pensa que le voyage dans le temps n'avait pas dû fonctionné. Il avait dû la laisser dormir pendant qu'il était allé noyer sa fureur dans l'alcool. Elle espérait qu'il s'était évanoui parce qu'elle n'avait pas envie d'avoir affaire à un Alfred ivre et bourré répétant à qui voulait l'entendre et sans arrêt que personne ne comprenait sa grandeur. 

Une cloche sonna et la porte s'ouvrit. 

Alfred entra dans la pièce. Il portait des vêtements différents de ceux qu'il portait lorsqu'il l'avait mise dans le portail, mais le ricanement subsistait. Elle se demanda pourquoi qu'elle avait épousé ce mariole mais se jeta quand même à sa rencontre parce que c'était ce qu'elle faisait toujours. C'est lui qui ramenait l'oseille à la maison. 
Au lieu de l'accueillir dans ses bras sans enthousiasme comme à son habitude, il s'écarta au dernier moment et elle s'écrasa droit dans le mur. Elle aurait aimé l'avoir déjà assassiné à ce moment là mais elle conserva son calme. Avec le temps, se dit-elle. Quand l'heure sera venue.

Il la releva du sol et la poussa sur le lit.

 "Bienvenue en l'année 2157, année de ton Seigneur, qui que ça puisse être pour toi. Je rencontre tellement d'entre vous que j'oublie qui croit quoi. Mais c'est Noël, et tu y crois sûrement.
- Alfred, ça fait mal", cria-t-elle, oubliant son calme. "Tu m'as presque délogé le bras de l'épaule.
- Alfred est l'un de mes aïeux. C'était l'un d'entre eux. Sans déconner, je sais jamais à quel temps conjuguer avec cette merde de voyage dans le temps. J'ai rencontré ce salaud, mais j'ai oublié combien d'arrière-arrière faut que je rajoute devant ce lien de famille. De toute manière, je ne suis pas Alfred. Je suis Michel, alors appelle moi Michel, mignonne. Grand-père Fredo t'a envoyée vers moi. Nous sommes une famille. Nous allons passer tous les Noëls ensemble, et ça signifie que nous nous verrons beaucoup, donc si tu fais toujours ce que je dis, ce sera toujours un joyeux Noël !
- Attends… je comprends pas. Le voyage dans le temps, ça marche vraiment ? Alors… ça veut dire que je suis une de tes arrière-grands-mères ?
- Ouais. Mais le plus drôle, c'est que les générations qui nous séparent font que je n'ai pas du tout envie de te faire un câlin ou de te palper l'arrière-train." 
Il lui toucha légèrement le nez avec son doigt, puis le tordit jusqu'à ce qu'elle hurle. "Grand-père Alfred avait raison : t'es rien qu'une râleuse." Il sortit un pistolet de sa poche et un costume de lutin d'un placard. "Voilà ton costume. Tu vas devoir le laver, le sécher et le repasser tous les soirs avant de te coucher.
- Repasser un costume de lutin ? Attends, mais qu'est-ce qui se passe, bordel ?" 

Michel pointa le canon de son arme sur elle. "Les uniformes représentent une dépense importante. Maintenant, je vais fermer les yeux quelques secondes, mamie chérie, et tu vas enfiler ce costume, sinon je jure devant Dieu que je te fais sauter la cervelle."

Ghislaine trembla de peur mais réussit tout de même à enfiler la combinaison. 
"C'est fait."

Michel ouvrit les yeux et sourit. Il aimait qu'on bosse pour lui à l'œil, et ce genre de costumes lui permettait vraiment de l'obtenir. Il ouvrit la porte et la somma de le suivre d'un simple mouvement de tête. Elle regarda l'arrière de sa tête jusqu'à ce qu'ils atteignent une porte marquée « Traitement ». Michel se tourna pour la regarder.

"T'es tu déjà demandée si le voyage dans le temps pouvait gâcher plus que les traits de ton visage ?
- Comment as-tu su que je..."

Avant qu'elle ait pu finir, le sol se déroba sous ses pieds et elle tomba dans une profondeur obscure. Michel ouvrit la porte devant lui et dit : " En voilà une autre prête pour l'apprentissage. "

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Alfred regardait par la fenêtre en sirotant un martini. Le voyage dans le temps avait fonctionné, envoyant sa femme si loin dans le futur qu'elle ne pourrait jamais être retrouvée, il en était à son troisième verre. Les mêmes étoiles scintillaient ici comme là-bas. Ses ovaires restaient congelés, attendant de germer en autant d'héritiers via le ventre de femmes dont il ne se souciait pas de connaître les noms. De cette manière, Ghislaine restait intemporelle.

Bientôt, Noël existerait toute l'année, tout comme l'histoire que sa mère lui faisait lire quand il était enfant lorsqu'elle disait que c'était de l'avarice de ne pas acheter tel ou tel jouet. Mais aucune lutin ne ferait de Noël un événement quotidien. Non, c'est la loi qui ferait de Noël un évènement quotidien avec un minimum d’achats obligatoire pour chaque famille, chaque semaine. Alfred adorait Noël et le pouvoir, alors il avait décidé de combiner les deux.

Ghislaine ne s'était jamais opposée au projet de faire Noël toute l'année. En fait, Alfred l'avait entendue raconter à son petit ami comment elle avait pénétré par effraction dans l'ordinateur d'Alfred et avait pris connaissance du plan. Alfred l'avait également entendue dire à son petit ami qu'ils devraient assassiner Alfred et le faire eux-mêmes. Comme si elle pouvait même commencer à comprendre comment. Ghislaine avait commis des crimes simples, pas du genre de ceux issus de cerveaux tel celui de Machiavel. Et dire qu'elle n'avait jamais soupçonné qu'Alfred avait truffé les lieux de mouchards tel un pro du KGB. Mon Dieu, il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi il l'avait épousée.

Une autre chose qu'elle ne soupçonnait pas, c'est qu'Alfred avait déjà voyagé dans le temps. Il avait visité le passé et investi dans les stocks boursiers prometteurs. Il avait envoyé le petit ami de Ghislaine au Moyen Âge. Il avait invité l'un de ses petits-fils à venir faire un tour dans le présent. Il avait emmené le garçon vers le futur. Il avait montré au garçon d'où il venait et le genre d'homme qu'il pourrait devenir s'il acceptait simplement Ghislaine lorsqu'elle apparaitrait à l'intérieur de la réplique de leur chambre dans un atelier clandestin.

Alfred sourit. Il décida de se faire un quatrième martini et de se mettre à la recherche de mères porteuses. La mort était inévitable, mais le temps pouvait être changé pour le mieux.

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"Lutin X501618, ceci est ton rapport de productivité. Ta production a chuté de quinze pour cent la semaine dernière."
- Je m'appelle Ghislaine, pas Lutin X50 et des poussières. Vous prétendez que je suis dans le futur, et je peux même pas voir autre chose que cet atelier merdique. Si je  peux pas voir le futur, alors il n'existe pas, et je ne vous crois pas", cria Ghislaine. Plus elle vieillissait, plus elle criait.
- Ce sont les mêmes étoiles qui brillent ici qu'à ton époque.
- Et comment diable que vous savez ça ?
- Un grand homme me l'a dit. Écoute, tu as lu au moins un livre d'histoire pendant tes études, n'est-ce pas ? As-tu dû vivre l'histoire pour la croire ? Tu peux me faire confiance : c'est l'avenir. Tout se ressemble, sauf que chaque jour est pareil. Noël et les gens ont besoin de choses à acheter pour atteindre leurs quotas. Cela signifie que les lutins font les cadeaux qui me rapportent, et quelques-uns en sélectionnent d'autres, de l'argent, alors emballes ces putains de cadeaux.
- Mais si ici c'est l'avenir, pourquoi les machines ne le font-elles pas à notre place ?
- Parce que les machines ne réagissent pas à la torture. Elles réagissent aux améliorations. Cette idée selon laquelle des hommes comme grand-père laissaient les machines fonctionner était une connerie. Cela coûte trop d'argent à ce niveau. Seuls les gens peuvent être assez sentimentaux pour contrôler avec leurs seules idées du travail laborieux compliqué pour la seule récompense d'un travail acharné. Et pour la récompense de Noël, bien sûr. Écoute, Lutin X501618, assez d'école : tu aimes Noël ? " demanda Michel en se penchant si loin contre son visage qu'elle put voir les poils gris apparaître dans la broussaille de sa barbe. À quoi dois-je ressembler, pensa-t-elle. Tout ce qu'elle voyait, c'était les visages vieillissants des autres et ses propres  mains ridées, de plus en plus ridées de jour en jour.

"Lutin X501618, je t'ai posé une question.
- Oui, dit-elle. 
- Alors mets-toi au travail et mets y de l'huile de coude!" hurla Michel en claquant sa main sur son poste de travail. 

Ghislaine se souvint soudain d'avoir mangé de l'écorce de menthe poivrée avec son père à Noël. Elle adorait ça, mais en grandissant, elle avait réalisé que les diamants ne la faisaient pas vomir. Elle pouvait en avoir autant qu'elle le souhaitait. Ou elle le pourrait à un moment donné.

Elle était coincée, isolée du soleil et de la lune, passant chaque Noël avec un petit-fils qu'elle détestait. C'était la pire réunion de famille de tous les temps, d'autant plus qu'elle n'avait jamais eu d'enfant. Alfred lui avait dit que le voyage dans le temps était réel mais elle ne le croyait pas. Elle se demanda s'il était mort. Elle se mordit la lèvre pour ne pas pleurer et se remit au travail.

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"Gabriel, que pensez-vous qu'il soit arrivé à sa femme… quel était son nom ?"  demanda la ministre en lissant son fard à paupières. La caméra captura chaque imperfection.
"Je ne sais pas. Je devrais m'en souvenir. C'était il y a seulement quelques années.
- Pensez-vous qu'il… vous savez....
- Il n'y avait aucun signe de violence. Peut-être qu'elle a plongé dans un lac gelé par accident ou quelque chose du genre."

La ministre remis un dossier à Gabriel. "Espérons que ça ne dégèle pas alors. Nous n'avons certainement pas besoin que sa réapparition nous détourne de la législation de Noël.
- Oh, madame, Noël peut tout surmonter. Même les mauvaises idées," répondit Gabriel en parcourant le fichier. Il avait un mauvais pressentiment à ce sujet, mais avec un peu de chance, il serait mort au moment où cela deviendrait réalité. L'avenir l'aidait à atténuer sa culpabilité, car il n'avait pas besoin de savoir ce que provoquait sa cupidité.

"Gabriel, vraiment. Vous serez à ma place un jour, et vous me remercierez d'avoir fait adopter cette loi. Ce n'est que le début du retour au plein emploi et de notre richesse. C'est gagnant-gagnant.
- Je suppose que vous avez raison, madame. Noël est pour la famille. Peut-être que cela peut aider les familles. Mais dépêchons-nous, madame. La conférence de presse commence dans cinq heures. Nous devons être à l'heure si nous voulons faire plein de pépettes."

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22 déc. 2023

845. La France est toujours une royauté, avec une apparente vacance du trône



VÉRIDIQUE
 LA FRANCE EST TOUJOURS UNE ROYAUTÉ, AVEC UNE APPARENTE VACANCE DU TRÔNE

Numéro d'arrêt : 06-13732
Numéro NOR : JURITEXT000017916927 ?
Numéro d'affaire : 06-13732
Numéro de décision : 10701068
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;cour.cassation;arret;2007-10-02;06.13732

Analyses :
ASSOCIATION - Dissolution - Cause - Association ayant pour but de porter atteinte à la forme républicaine du gouvernement - Caractérisation - Défaut - Applications diverses.
Viole l'article 3 de la loi du 1er juillet 1901 l'arrêt qui, sur le fondement de ce texte, prononce la dissolution d'une association par des motifs n'établissant pas que cette association se donnait pour but de renverser la République

Texte :
Sur le moyen unique :
Vu l'article 3 de la loi du 1er juillet 1901 ;
Attendu que pour prononcer, à la demande du procureur de la République de Bayonne, la dissolution de l'association déclarée "Groseille pomme mandarine framboise" (GPMF), l'arrêt retient que, anciennement dénommée "Groupement provisoire de la monarchie française", elle considère, à travers ses statuts, que la France est toujours une royauté, avec une apparente vacance du trône, et que, par cette seule affirmation, elle porte atteinte à la forme républicaine du gouvernement ;
Qu'en statuant ainsi, par des motifs qui n'établissent pas que l'association litigieuse se donnait pour but de renverser la République, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;
Et attendu qu'il y a lieu, conformément à l'article 627, alinéa 2, du code de procédure civile, de mettre fin au litige en appliquant la règle de droit appropriée ;
PAR CES MOTIFS :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 23 janvier 2006, entre les parties, par la cour d'appel de Pau ;
DIT n'y avoir lieu à renvoi ;
Rejette la demande du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bayonne ;
Laisse les dépens afférents aux instances devant les juges du fond ainsi que ceux afférents à la présente instance à la charge du Trésor public ;
Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt cassé ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, première chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du deux octobre deux mille sept.

Références :
Décision attaquée : Cour d'appel de Pau, 23 janvier 2006
Publications :
Proposition de citation: Cass. Civ. 1re, 02 octobre 2007, pourvoi n°06-13732, Bull. civ. 2007, I, N° 313
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 2007, I, N° 313
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Composition du Tribunal :
Président : M. Bargue
Avocat général : M. Domingo
Rapporteur ?: M. Gridel
Avocat(s) : SCP Thouin-Palat
Origine de la décision
Pays : France
Juridiction : Cour de cassation
Formation : Chambre civile 1
Date de la décision : 02/10/2007
Date de l'import : 14/10/2011

JURIDIQUEMENT-LA-FRANCE-EST-TOUJOURS-UNE-ROYAUTE-! avec une apparente vacance du trône.

La promulgation des lois doit être faite par le ROI ! tous les textes législatifs et constitutionnels qui ont été votés depuis 1848, mais n'ont pas été promulgués par un Roi, sont juridiquement invalides - y compris la Constitution de 1958.

( en références : Article 1er du Code Civil toujours applicable de nos jours )

(décision COUR-DE-CASSATION-02/10/2007-POURVOI-06-137-32)

Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français, en vertu de la promulgation qui en est faite par le ROI
Elles seront exécutées dans chaque partie du Royaume, du moment où la promulgation en pourra être connue. (...)

Autant que nous sachions, ni Monsieur de Gaulle, ni tous ses successeurs jusqu'à ce jour, n'étaient Roi de France, même s'ils s'en donnaient toute l'apparence.

Et bien que la République ait tenté, une première fois, de remédier par décret n° 78-329 du 16 mars 1978 à cette anomalie en abrogeant les précédentes dispositions, ce sans effet, un décret étant insuffisant pour instituer un code qui exige le vote d'une loi par le parlement, elle a cherché à y remédier une deuxième fois par le vote de la loi n° 91-1258 du 17 décembre 1991 qui, dans l'article 3 de son chapitre II, conférait au décret en cause force de loi. (Ové Magazine, voir Bibliographie)
Ce qui revenait donc à reconnaître qu'auparavant il n'avait pas force de loi!

Mais, par une consternante aberration, la même loi, même article, même chapitre, abrogeait les articles 1 et 2 du décret, contenant justement toutes les dispositions afférentes à l'instauration du code de l'organisation judiciaire. Ce qui signifie que dans un même temps et un même mouvement, la même loi rendait exécutoire un décret illicite que, par ailleurs, elle vidait de son contenu par l'abrogation de celui-ci.

Pour tenter de remédier à nouveau à ce vide persistant, une deuxième loi, n° 2003-591, fut votée le 2 juillet 2003, autorisant le Gouvernement à simplifier le droit par ordonnance. Son article 33 prévoyait d'établir de cette manière le code de l'organisation judiciaire.

Le problème est que cette loi, ainsi que son décret d'application, ne pouvaient être promulgués par le Président de la République, conformément aux dispositions de l'article premier du Code Civil.
L'ordonnance qui vit le jour le 20 février 2004 sous le n° 2004-164, modifiant l'article premier du Code Civil est donc nulle et non avenue, bien que ratifiée par la loi n° 2004-1343 du 9 décembre 2004, chapitre V, article 78 - XIII, se fondant sur l'article 38 de la constitution française, troisième loi envisageant cette fois la refonte du code de l'organisation judiciaire par voie d'ordonnance.

En observant et analysant la chronologie, l'effet pervers de ce vide juridique persistant se fait jour de manière dramatique:
16 mars 1978 - décret n° 78-329 (insuffisant)
17 octobre 1991 - loi n° 91-1258 (confirmant et abrogeant le décret 78-329) non promulguée par le Roy! Donc, illicite!
2 juillet 2003 - loi d'habilitation n° 2003-591, art. 33, instaurant l'organisation judiciaire par ordonnance, non promulguée par le Roy! Donc, illicite!
20 février 2004 - l'ordonnance n° 2004-164, modifiant l'article premier du code civil, est donc illicite, fondée sur une loi, elle-même illicite, puisque non promulguée par le Roy!
9 décembre 2004 - loi de ratification n° 2004-1343, chapitre V, article 78 - XIII, fondée sur l'article 38 de la constitution, ratifiant l'ordonnance 2004-164 sans respecter l'alinéa Un de l'article constitutionnel! L'article premier du code civil ne peut être abrogé par une loi illicite (2003-591 du 2 juillet 2003)!

L'Etat n'était, apparemment, pas sûr de son fait pour pondre cette nouvelle loi. Là encore, toutes les dispositions précédentes sont illicites et caduques, le Président de la République ne pouvant promulguer cette loi.
Si les dispositions de l'article premier du code civil n'avaient aucune importance et n'avaient pas d'incidence sur la légalité des lois, ordonnances et décrets, le Gouvernement ne chercherait pas désespérément à en abroger le texte pour le remplacer par un autre. Son action est donc la démonstration que sans cette modification, les lois sont et restent illicites!

Jurisprudence :
COUR-DE-CASSATION-02/10/2007-POURVOI-06-137-32

tous les textes législatifs et constitutionnels qui ont été votés depuis 1848, mais n'ont pas été promulgués par un Roi, sont juridiquement invalides - y compris la Constitution de 1958. Juridiquement, la France est donc toujours une royauté et, malgré l'apparente vacation du trône, tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1848 sont des gouvernements de fait ! (sans tenir son mandat du droit )
les lois passées depuis sont illicites car elles n'ont pas été promulguées par le Roi!

17 déc. 2023

844. Israël 07/10/2023: Pourquoi les mensonges des médias ?


POURQUOI LES MEDIAS IGNORENT-ILS LES PREUVES DES ACTIONS D'ISRAEL LE 07/10/2023 ?
(Article par Jonathan Cook)

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La BBC et d'autres continuent de revenir sur les crimes du Hamas ce jour-là, mais ne parviennent pas à rapporter les preuves croissantes selon lesquelles Israël a tué ses propres citoyens, souvent de façon grotesque.

À peine un jour s’est écoulé depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre sans que les médias occidentaux ne reviennent sur ces événements, souvent pour révéler ce qu’ils considèrent comme de nouveaux détails sur les atrocités étonnantes perpétrées par le groupe palestinien.

Ces révélations ont servi à entretenir l’indignation de l’opinion publique occidentale et à maintenir les militants solidaires palestiniens en retrait.

En retour, l’indignation a aplani le chemin d’Israël en détruisant de vastes étendues de Gaza ; tué plus de 18 700 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants ; et a refusé aux 2,3 millions d’habitants de l’enclave l’accès à la nourriture, à l’eau et au carburant.

Cela a également permis aux gouvernements occidentaux de soutenir beaucoup plus facilement Israël – et de l'armer – alors même que les dirigeants israéliens se sont engagés à plusieurs reprises dans des discours génocidaires et mené des opérations de nettoyage ethnique.

Les intenses campagnes de bombardements d'Israël ont regroupé près de deux millions de Palestiniens dans une petite partie de Gaza, pressés contre sa courte frontière avec l'Égypte, tandis que la famine et les maladies mortelles commencent à faire des ravages.

De nombreuses affirmations concernant le 7 octobre ont été choquantes au-delà de toute croyance, comme les histoires selon lesquelles le Hamas a décapité 40 bébés et en a fait cuire un autre , et excisé un foetus .depuis le ventre de sa mère, viols systématiques, effectué la messe, dans un four ?

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a même décrit de manière graphique et détaillée – et de manière totalement fausse – une attaque du Hamas contre une famille israélienne : « Le père un œil arraché devant ses enfants. Le sein de la mère a été coupé, le pied de la fille a été amputé, les doigts du garçon ont été coupés avant leur exécution. »

Peu de preuves

Des atrocités ont sans aucun doute été commises ce jour-là par le Hamas et d'autres hommes armés en Israël, comme des groupes comme Human Rights Watch l'ont documenté.

Depuis lors, ces violences ont continué à se produire à Gaza, notamment à cause des bombardements incessants et incessants d’Israël contre des civils, et à cause du refus du Hamas de libérer les otages israéliens restants sans un échange de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Mais en ce qui concerne les allégations les plus choquantes contre le Hamas promues par les médias occidentaux – qui ont renforcé les arguments en faveur du déchaînement d'Israël à Gaza pendant deux mois – souvent peu ou pas de preuves ont été fournies au-delà des affirmations faites par les responsables israéliens et très partisans et premiers intervenants peu fiables.

La semaine dernière, la BBC et d'autres ont encore une fois été en tête avec des histoires de viols massifs systématiques du Hamas le 7 octobre. Les efforts déployés par les Nations Unies pour enquêter sur ces allégations sont obstruées par Israël.

Néanmoins, une fois de plus, la couverture médiatique de la dévastation croissante à Gaza a été mise de côté.

La volonté des médias de réexaminer le 7 octobre longtemps après que ces événements se soient produits s’est toutefois déroulée dans des limites strictes. Seules les affirmations qui soutiennent le récit d’Israël sur ce qui s’est passé ce jour-là sont diffusées.

Un nombre croissant de preuves suggérant une réalité bien plus complexe, qui dépeint les propres actions d’Israël sous un jour bien plus troublant, est ignoré ou supprimé.

Cette approche profondément malhonnête de la part des médias occidentaux indique qu’ils ne recherchent pas sans crainte la vérité, comme ils le prétendent. Au contraire, ils régurgitent des arguments qui leur sont fournis par Israël.

Cela est non seulement inadmissible – en particulier compte tenu du long historique d'Israël en matière de promotion de mensonges, petits et grands – mais cela viole également toutes les règles fondamentales du journalisme. codes.

Et, pire encore, l’amplification crédule par les médias de la version israélienne du 7 octobre continue de donner vie à la thèse israélienne selon laquelle détruire Gaza pour éliminer le Hamas est moralement justifié.

Pom-pom girls actives

Ce que la plupart des publics occidentaux ne connaissent pas, c’est qu’au cours des deux derniers mois, de sources israéliennes ont afflué au fil du temps des preuves impliquant l’armée israélienne dans au moins certains des meurtres attribués au Hamas.

Cette semaine, l'armée israélienne a finalement reconnu qu'elle avait tué des Israéliens le 7 octobre dans des incidents d'une « quantité immense et complexe ». Compte tenu de cela, il a ajouté avec une absence de logique évidente : "Il ne serait pas moralement judicieux d'enquêter sur ces incidents."

Comment est-il possible, compte tenu de leur intérêt constant pour l’examen minutieux des événements du 7 octobre, qu’aucun média occidental n’ait repris ces preuves accablantes, et encore moins qu’il ait enquêté à ce sujet ?

Il est difficile de ne pas conclure que les médias occidentaux ne s’intéressent qu’aux histoires – et sont largement indifférents à savoir si elles sont vraies ou fausses – qui présentent le Hamas, mais pas Israël, comme les méchants. Cela signifierait que les médias ne sont pas des journalistes impartiaux, mais qu’ils ont été recrutés par Israël pour en faire des pom-pom girls actifs.

L’histoire officielle d’Israël, reprise par les médias occidentaux, est que le Hamas avait depuis longtemps planifié un carnage fou et barbare à travers les communautés d’Israël – motivé par un mélange de soif de sang primitive et religieuse et de haine des Juifs.

L’occasion pour le groupe d’atteindre cet objectif s’est présentée le 7 octobre, selon le récit israélien, lorsqu’Israël a momentanément baissé sa garde et que le Hamas a franchi la barrière de haute technologie destinée à le maintenir, lui et les 2,3 millions d’autres habitants de Gaza, emprisonnés de manière permanente.

Pendant la percée, le Hamas s'est concentré sur le massacre de civils, tuant des bébés en les décapitant et en utilisant le viol comme arme de guerre et de souillure. . Ils ont tiré sur les maisons des communautés israéliennes voisines, les laissant souvent en ruines et brûlant vives leurs victimes.

Certes, l'affirmation selon laquelle 40 bébés décapités ont été a été discrètement mise de côté, car il n'existe précisément aucune preuve pour cela. Selon les chiffres publiés par Israël, seuls deux nourrissons sont morts ce jour-là.

Néanmoins, comme pour Boutcha en Ukraine, les médias contestent rarement les porte-parole israéliens ou ukrainiens, ou les politiciens occidentaux, lorsqu'ils font ces allégations longtemps discréditées.

Mais bon nombre de ces autres allégations ne sont pas moins dépourvues de preuves et nécessitent également un examen minutieux.

Bien qu’on leur donne rarement la parole, les Palestiniens ont leur propre récit alternatif sur ce qui s’est passé ce jour-là – et une partie de celui-ci est étayée par des récits provenant de sources israéliennes.

Défi à l'histoire officielle

Dans ce récit, le Hamas s'est longtemps entraîné pour son évasion, et avec un objectif stratégique en tête. L'objectif était de lancer une attaque de type commando sur quatre bases militaires entourant Gaza pour tuer ou prendre en otage autant de soldats israéliens que possible, ainsi qu'une attaque similaire contre les communautés israéliennes locales pour capturer des otages civils.

L’objectif, selon ce récit, était d’échanger les otages contre des prisonniers palestiniens, dont des milliers se trouvent dans les prisons israéliennes, dont des femmes et des enfants, souvent détenus sans procès militaire ni même sans inculpation.

Pour le public palestinien, ces prisonniers ne sont pas moins des otages que les Israéliens détenus à Gaza.

Le Hamas a pris d'assaut les bases militaires et les communautés israéliennes de Be'eri et Kfar Azza. C'est pourquoi environ un tiers des 1 200 Israéliens tués ce jour-là étaient des soldats, des policiers ou des gardes armés – et pourquoi bon nombre des 240 otages servaient également dans l'l'armée israélienne.

Selon la plupart des récits, même israéliens, le Hamas est tombé accidentellement sur le festival de musique Nova, qui avait été transféré dans une zone proche à la barrière avec Gaza. Il y a eu des affrontements inattendus avec les gardes de sécurité, tandis que l'attaque contre les festivaliers est devenue particulièrement chaotique et horrible.

Alors pourquoi le Hamas s'est-il écarté de son plan en tuant autant de civils ? Et pourquoi l'a-t-il fait d'une manière aussi sauvage, gratuite et longue, en brûlant vifs des Israéliens, en utilisant sa puissance de feu pour détruire leurs maisons et en incendiant des centaines de voitures sur l'autoroute près du festival de musique ?


Qu’avait le Hamas à gagner en consacrant autant d’énergie et de munitions à des spectacles d’horreur plutôt qu’à son projet de prise d’otages ?

Pour de nombreux dirigeants et journalistes occidentaux, il semble qu’aucune réponse rationnelle ne soit nécessaire. Le Hamas – et peut-être tous les Palestiniens – sont simplement des barbares pour qui assassiner des Israéliens, des Juifs ou peut-être tous les non-musulmans est une seconde nature.

Mais pour ceux dont l'esprit est moins influencé par les hypothèses racistes, une image alternative des événements s'est progressivement construite, inspirée par les témoignages de survivants et de responsables israéliens, ainsi que par les reportages des médias israéliens. La plupart des preuves ont été recueillies par le journaliste indépendant Max Blumenthal et l'Intifada électronique

Parce qu’ils contredisent la version officielle d’Israël, ces témoignages ont été soigneusement ignorés par les médias occidentaux.

Brûlés vifs

Étonnamment, la personne dont les déclarations ont le plus brouillé le récit officiel est Mark Regev, le porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Dans une interview sur MSNBC le 16 novembre, Regev a noté qu'Israël avait réduit le nombre officiel de morts de 200 après que ses enquêtes aient montré que les restes carbonisés qu'il avait dénombrés incluaient non seulement des Israéliens mais les combattants du Hamas aussi. Les combattants, brûlés vifs, étaient trop défigurés pour être facilement identifiés.

Regev a déclaré à l'animateur de MSNBC Mehdi Hasan : « Il y avait en fait des corps si gravement brûlés que nous pensions qu'ils étaient les nôtres. En fin de compte, il s’agissait apparemment de terroristes du Hamas.

Il y avait un problème évident avec la divulgation de Regev qui n’a pas été contesté par l’intervieweur de MSNBC et a été ignoré par les médias depuis. Comment tant de combattants du Hamas ont-ils fini par être brûlés – et exactement aux mêmes endroits que les Israéliens, ce qui signifie que leurs restes n’ont pas pu être identifiés séparément pendant plusieurs semaines ?

Les combattants du Hamas ont-ils mené un étrange rituel, s’immolant dans des voitures et des maisons aux côtés de leurs otages ? Et si oui, pourquoi ?

Il existe une explication probable, confirmée par un survivant israélien des événements du 7 octobre, ainsi que par un agent de sécurité et divers militaires. Mais ces récits portent gravement atteinte au récit officiel.

Pilonnés par Israël

Yasmin Porat, qui a fui le festival de Nova et s’est retrouvée cachée à Beeri, a été l’une des rares à avoir survécu ce jour-là. Son partenaire, Tal Katz, a été tué.

Elle a expliqué à plusieurs reprises aux médias israéliens ce qui s’était passé.

Selon le récit de Porat à la radio Kan le 15 novembre, les combattants du Hamas à Beeri se sont barricadés dans une maison avec un groupe de une douzaine d'otages israéliens – soit en prévoyant de les utiliser comme boucliers humains, soit comme monnaie d'échange pour sortir.


L’armée israélienne, cependant, n’était pas d’humeur à négocier. Porat n'a pu s'échapper que parce qu'un des combattants du Hamas a rapidement quitté la maison, l'utilisant comme bouclier humain, avant de se rendre.

Porat décrit des soldats israéliens engagés dans un échange de tirs de quatre heures avec les hommes armés du Hamas, malgré la présence de civils israéliens. Mais tous les otages n’ont pas été tués dans les tirs croisés. Israël a mis fin aux affrontements avec un char israélien tirant deux obus sur la maison.

Selon Porat, lorsqu’elle a demandé pourquoi cela avait été fait, « ils m’ont expliqué que c’était pour briser les murs, afin d’aider à purifier la maison ».

Le seul autre survivant, Hadas Dagan, qui était allongé face contre terre sur la pelouse devant la maison pendant l'échange de tirs, a raconté à Porat ce qui s'était passé après que les deux obus ont touché la maison. Dagan a vu leurs deux partenaires allongés près d'elle, tués par des éclats d'obus provenant des explosions.

Une jeune fille de 12 ans, Liel Hatsroni, qui criait à l'intérieur de la maison tout au long des échanges de tirs, est également restée silencieuse.

Hatsroni et sa tante Ayalan ont toutes deux été incinérées. Il a fallu des semaines pour identifier leurs corps.

Les restes carbonisés de Liel Hatsroni ont notamment été l'un des éléments de preuve émouvants cités par Israël pour accuser le Hamas d'avoir tué et brûlé des Israéliens.

En rapportant la mort de Liel, de sa tante, de son frère jumeau et de son grand-père, le site d'information israélien Ynet a déclaré que les combattants du Hamas « les a tous assassinés. Ensuite, ils ont incendié la maison. »

Pilotes confus

Le témoignage de Porat est loin d’être la seule source montrant qu’Israël est probablement responsable d’une proportion importante des morts civiles ce jour-là – et des corps brûlés.

Le coordinateur de la sécurité à Be'eri, Tuval Escapa, a effectivement confirmé le récit de Porat au journal Haaretz. Il a déclaré : "Les commandants sur le terrain ont pris des décisions difficiles, notamment en bombardant les maisons de leurs occupants afin d'éliminer les terroristes ainsi que les otages."

Les voitures incendiées du festival Nova et leurs occupants semblent avoir subi un sort similaire. Craignant que des hommes armés du Hamas fuyaient la zone avec des otages dans des voitures, les pilotes d'hélicoptères auraient été invités à ouvrir le feu, incinérant les voitures et tous les occupants.


Il y a une explication probable à cela. L’armée israélienne dispose depuis longtemps d’un protocole secret – connu sous le nom de directive Hannibal – selon lequel les soldats ont pour instruction de tuer tous les camarades capturés pour éviter qu’ils ne soient pris en otage. La manière dont cette directive s'applique aux civils israéliens est moins claire, même si elle semble avoir été utilisée dans le passé.

L’objectif est d’empêcher Israël de faire face à des demandes de libération de prisonniers.

Dans au moins un cas, un responsable militaire israélien, le colonel Nof Erez, a déclaré que « la directive Hannibal avait apparemment été appliquée ». Il a qualifié les frappes aériennes israéliennes du 7 octobre de « un Hannibal de masse ».

Haaretz a rapporté que les enquêteurs de la police ont conclu qu'« un hélicoptère de combat de Tsahal qui est arrivé sur les lieux et a tiré sur des terroristes là-bas a apparemment également touché certains participants au festival".

Dans une vidéo publiée par l'armée israélienne, des hélicoptères Apache sont montrés tirant des missiles au hasard sur des voitures quittant la zone, probablement en supposant que ils contenaient des combattants du Hamas qui tentaient de ramener clandestinement des otages à Gaza.


Le site d’information Ynet a cité une évaluation de l’armée de l’air israélienne sur ses deux douzaines d’hélicoptères d’attaque dans le ciel au-dessus du festival de Nova : « Il était très difficile de faire la distinction entre les terroristes et les soldats ou civils [israéliens] ». Néanmoins, les pilotes ont reçu pour instruction de « tirer sur tout ce qu’ils voient dans la zone de la barrière » avec Gaza.

"Ce n'est qu'à un certain moment que les pilotes ont commencé à ralentir leurs attaques et à choisir soigneusement leurs cibles", a rapporté le média

Une autre publication israélienne, Mako, a noté que "il n'y avait presque aucun renseignement pour aider à prendre des décisions fatidiques", ajoutant que les pilotes " a vidé le « ventre de l'hélicoptère » en quelques minutes, s'est envolé pour se réarmer et est revenu dans les airs, encore et encore ».

Dans un autre rapport de Mako, le commandant d'une unité Apache est cité comme déclarant : "Tirer sur des gens sur notre territoire - c'est quelque chose que je je n’aurais jamais pensé que je le ferais. Un autre pilote se souvient de l'attaque : "Je me retrouve face à un dilemme quant à savoir sur quoi tirer."

Secrets de la tombe

Assez extraordinairement, en rendant compte de la dévastation des maisons ravagées et des voitures incendiées et froissées, les journalistes ont complètement ignoré les preuves visuelles qui les regardaient en face et ont simplement amplifié le récit officiel israélien.

Il existe de nombreuses questions plus qu’évidentes que personne ne se pose – et pour lesquelles aucune réponse ne sera probablement jamais disponible.

Comment le Hamas a-t-il pu provoquer une dévastation aussi vaste et intense alors que les propres vidéos de ses combattants les montrent pour la plupart portant des armes légères ?

Ceux qui transportaient des RPG de base étaient-ils capables de suivre et de frapper avec précision des centaines de véhicules rapides fuyant le festival – et ce depuis le sol ?

Des images vidéo des caméras corporelles du Hamas montrent des voitures quittant le festival Nova avec des hommes armés et des otages à l'intérieur. Pourquoi le Hamas risquerait-il d’incinérer son propre peuple ?

Étant donné l’empressement du Hamas à filmer ses triomphes, pourquoi n’y a-t-il aucune séquence de telles actions ? Et pourquoi le Hamas gaspillerait-il ses munitions les plus précieuses dans des attaques aléatoires contre des voitures plutôt que de les conserver pour la tâche bien plus difficile d’attaquer des bases militaires israéliennes ?

Israël ne semble pas intéressé à enquêter sur les voitures incendiées et les maisons détruites, peut-être parce qu’il connaît déjà les réponses et craint que d’autres découvrent également un jour la vérité.

Alors que les organisations religieuses exigent que les voitures soient enterrées à la hâte pour préserver le caractère sacré des morts, les squelettes métalliques livreront leurs secrets aux tombes.

Fables grotesques

Ce qui semble certain, à la lumière de cet ensemble croissant de preuves – et de la piste d’indices visuels – est que le 7 octobre, de nombreux civils israéliens ont été tués soit dans des échanges de tirs entre Israël et le Hamas, soit par des directives militaires israéliennes visant à empêcher les combattants du Hamas de retourner dans leur pays. Gaza et emmenant des otages avec eux.

Cette semaine, un commentateur israélien du journal Haaretz a qualifié les témoignages de « bouleversants » et a ajouté : « La directive Hannibal était-elle appliqué aux civils ? Une enquête et un débat public doivent avoir lieu maintenant, aussi difficiles soient-ils. »

Mais comme l’armée l’a clairement indiqué, elle n’a pas l’intention d’enquêter alors que toute sa campagne génocidaire contre Gaza repose sur des affirmations sinistres qui semblent avoir un rapport limité avec la réalité.

Rien de tout cela ne justifie les atrocités du Hamas, en particulier le meurtre et la prise en otage de civils. Mais cela dresse un tableau très différent des événements de cette journée.

Rappelez-vous qu’Israël et ses partisans ont cherché à comparer l’attaque du Hamas du 7 octobre à l’Holocauste nazi. Ils ont concocté des fables grotesques pour présenter les Palestiniens comme des sauvages assoiffés de sang méritant tout le sort qui leur arrive.

Et ces fables ont servi de base à l’indulgence et à la sympathie occidentales envers Israël alors qu’il a procédé au nettoyage ethnique et au génocide à Gaza.

La vérité est qu’il aurait été beaucoup plus difficile pour les gouvernements occidentaux de vendre à leur public les ravages d’Israël à Gaza si les crimes du Hamas avaient malheureusement été considérés comme trop typiques des affrontements militarisés modernes dans lesquels les civils deviennent des dommages collatéraux.

Ce que les gouvernements et les institutions occidentales auraient dû faire, c'est exiger une enquête indépendante pour clarifier l'étendue des atrocités commises par le Hamas ce jour-là, plutôt que de faire écho aux responsables israéliens qui cherchaient un prétexte pour saccager Gaza et conduire ses habitants dans le Sinaï voisin.

La performance des médias occidentaux a été encore plus lamentable – et dangereuse. Il prétend être un chien de garde en matière de pouvoir. Mais il a amplifié à plusieurs reprises les affirmations dénuées de preuves de l’occupant israélien, colporté des diffamations contre les Palestiniens avec peu ou pas de contrôle, et activement supprimé les preuves contestant le récit officiel d’Israël.

Pour cette seule raison, les journalistes occidentaux sont entièrement complices des crimes contre l’humanité actuellement perpétrés à Gaza – des crimes commis maintenant et non il y a deux mois.

(Jonathan Cook, republié depuis Middle East Eye avec l'autorisation de l'auteur ou du représentant)