Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

29 mai 2023

771. Se réveiller moins cons: Satanisme: Transgenrisme et Sodomie

  

SE RÉVEILLER MOINS CONS
Sexualité spirituelle vs sexualité sataniste: Transgenrisme et Sodomie

TRANSES




SODOMIE OBLIGATOIRE

Discussion après Sodomie obligatoire (0h42m)


INVERSION DE GENRES DES ÉLITES


Les élites sur leur 31 (0h37m)


SEXUALITÉ DE DÉCHARGE
VS
SEXUALITÉ DE L'EXTASE
Une sexualité au service de l'Amour.
La présence et l'attention comme présupposés de départ... au lieu de la recherche de l'orgasme,
Une véritable révolution intérieure.
La sexualité de décharge (0h44m)


La sexualité de l'extase (0h59m)


LA CLÉ DE DAVID
Sodomie et initiation ésotérique: Pourquoi y-a-t-il de plus en plus d'enculés et de sodomites de nos jours ?  Une dégénérescence voulue ? Une histoire du 1er Shakra, le plus primaire, correspondant à notre cerveau reptilien. (matérialisme, esprit de groupe, combat, fuite, pouvoir)
 
Yoga >>> Tantra >>> Porno >>> Sodomisme >>> Illumination luciférienne ( Court-circuit direct du 1er au 6ème chakra ou de la Porte arrière (œil d'Horus) au 3ème œil)


La clé de David - Textes (0h45m)


BIENVENUE CHEZ MOLOCH
Bienvenue dans le monde de Moloch. Moloch, vous savez, c'est le dieu qui aime les enfants. Non, on va pas vous parler d'histoire antique. 
Au contraire.
Alors attachez-vous, car pour ceux qui ne sont pas encore au courant, 
ça va commencer à souffler. C'est juste une légère introduction.



LE SATANISME: QU'EST-CE-QUE C'EST EN FAIT?
Satanisme: Entre pacotille et doctrine (1h00m)


24 mai 2023

770. Nuages noirs sur l'UkroNaziland

 
Nuages noirs sur l'UkroNaziland
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Après l'éviction de Donald Trump en 2020, cette nouvelle-nouvelle-gauche avait exactement ce qu'elle réclamait, un démocrate libéral sénile à la Maison Blanche. Étant donné le sentiment de catastrophe imminente à l'heure actuelle, il peut être difficile de se rappeler précisément combien de conneries pleurnichardes ont été nécessaires pour vendre Joe Biden. 

Z'avez remarqué que le président de l'Ukraine - ou le gouverneur du cinquante et unième État américain, on peut voir ça comme ça aussi -, Mr. Zelensky, parcourt le monde depuis des semaines : Londres, Helsinki, Paris, les sables d'Arabie, Hiroshima ? C'est parce que c'est un de ces mois où que c'est les années qui se succèdent ; le monde change à vitesse grand V. 
Le pauvre Volodymyr semble avoir la trouille, un peu, essayant de garder une longueur d'avance sur l'évolution du jeu. Ce qui semblait être une excellente idée pour une certaine clique de soi-disant néo-conservateurs aux USA - utiliser l'Ukraine comme un piège à ours - a au contraire révélé assez soudainement les multiples faillites de l'Europe et de l'Amérique et a révolté tout le reste du monde en dehors de la civilisation occidentale. Putain de cocktail d'émerveillement et de nausée !

Faiblis pas, Volo, y a plein d'enculés qui comptent que sur toi !

Essayez d'imaginer la situation difficile du père Zelensky. La puissante Amérique et la redoutable Europe ont fait croire à l'ancien comédien qui jouait du pipeau piano avec sa queue que s'il acceptait un plan génial pour ruiner la Russie et éliminer Vladi Poutine du plateau de jeu mondial, son triste pays serait transformé en quelque chose comme UkroDisney, alors que lui, Mr. le Zélé, serait adulé et enrichi au-delà de ses rêves les plus fous. Sa police d'assurance étant la plus grande puissance hégémonique et militaire que le monde ait jamais connue. Le jeu s'appelait "Combattez jusqu'à la mort et faites-moi savoir quand que c'est fini".

Le pauvre couillon d'abruti s'est laissé prendre au jeu. Il a laissé l'OTAN (c'est-à-dire les États-Unis) mettre en place, équiper et former la plus grande armée d'Europe, englobant des bataillons complets de durs à cuire ukro-nazis - qui avaient déjà été si utiles dans la révolution colorée de 2014 parrainé par les États-Unis. Maïdan " un coup d'état déguisé en révolution colorée ", une de plus après celles de Roumanie et des printemps arabes. Mr. le Zélote a suivi à la lettre les ordres du Département d'État américain de faire pleuvoir des roquettes et de l'artillerie lourde sur les russophones qui vivaient tranquilles-peinards dans ses propres provinces orientales du bassin du Don. Il a officiellement demandé son adhésion au club de l'OTAN et à la table des capos de l'UE pour services rendus. Son pays a reçu des milliards de dollars américains et d'euros européens sans surveillance ni sans audit, ne demandant pas mieux que d'être écrémés par les nouveaux dirigeants de son entourage – qui, après tout, méritaient bien un petit pourboire pour tous ces événements. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer qui tournerait pas rond ?

Ainsi, le monde occidental a lancé la plus grande guerre de haute intensité d'Europe depuis les années 1940. C'est alors qu'en février 2022, un certain Mr. Poutine en a eu assez de ces magouilles et de ces bruits de bottes sur son pas de porte et a envoyé une équipe de nettoyage. Jeu assuré ! Les néo-conservateurs américains étaient prêts à alimenter d'innombrables troupes ukrainiennes dans un hachoir à viande qui, théoriquement, épuiserait la volonté et les ressources de l'exécrable ours des steppes et apporterait d'innombrables avantages renforçant la position occidentale dominante dans le monde. Et les malheureux "partenaires" européens de l'OTAN ont accepté le programme comme des cons, bien qu'il leur ait demandé de commettre un suicide économique pour le plus grand bien de l'alliance (ou quelque chose dans ces eaux là). Quoi qu'il en soit et quel qu'en soit le coût - quoi qu'il en coûte selon la formule du poudré sodomite de l'Elysée - , ces petits merdeux d'européens n'avaient pas besoin de ce sale gaz naturel russe qui puait du cul. Ils se tournaient déjà tous vers un monde "vert où vous ne posséderez rien mais serez heureux" (Klaus Schwab l'a exigé, n'est-ce pas ?) 

Pendant ce temps, depuis 2016, les citoyens américains ont été préparés à la perfection par le complexe industriel de la propagande américaine criant "Russie, Russie, Russie", à la demande de la leader d'opinion, je veux parler de la putasse d'Hillary Clinton, une future présidente qui ne sera heureusement jamais élue malgré la triche. Les médias ont exigé la crucifixion de son adversaire, papa Trump, qui avait nonchalamment avancé l'idée odieuse que les États-Unis et la Russie pourraient cultiver une relation amicale prospère, vu que l'ours ne battait plus le drapeau rouge frappé d'un marteau et d'une faucille. Ouiiiii !!! Il a vraiment dit ça !

Eh bien, les gens qui dirigent les choses en Amérique – c'est-à-dire les dizaines de satrapes bureaucratiques non élus gardant leurs nids à portée de vue de la Maison Blanche, en particulier le panier de crabes poliment connu sous le nom de communauté du renseignement – ont décidé de soumettre le mec Trump à une version pour un seul homme du tourment exquis destiné à la Russie, la Russie, la Russie : douleur, ignominie et ruine. Ils y sont encore sept ans plus tard, puisque l'acharné Donald n'abandonnera pas sa croisade pour reprendre la Tour Blanche et défenestrer tous ceux qui ont voulu le défenestrer lui. Ses ennemis ont capturé tous les pions et leviers du pouvoir légal, et pourtant, étonnamment, ils ne peuvent proposer que les accusations les plus invraisemblables pour le traîner dans les juridictions capturées et aux ordres.

Ce conflit politique interne aux États-Unis a rendu la population folle, alors qu'il a rendu les institutions rances et a laissé ses sujets sujets - excusez la répétition, pas trouvé mieux - à une pathocratie se cachant derrière un directeur général ridiculement faux. Après plus d'un an de plan génial de l'Amérique pour maintenir sa domination mondiale, la Russie réussit très bien, merci spassiba, à construire un cadre géo-économique pour le commerce qui ne sera pas soumis aux farces de la civilisation occidentale dirigée par les États-Unis. La Russie est une nation de personnes qui se considèrent ni comme des licornes ni comme des transwokistes mais comme des hommes et comme des femmes, les labeurs de la confusion des sexes heureusement absents. Tout comme y sont absentes les Ponzis bancaires.

Après plus de deux ans de "Joe Biden", ben ce pays contourne l'étape de dissolution et de dépravation d'une république bananière et se dirige rapidement vers une dystopie mode Jérôme Bosch de ruine financière, sociale, psychologique et morale. Chaque déclaration officielle est un mensonge éhonté. Tout est cassé ou brisé. Et apparemment, c'est voulu. La question lancinante, bien sûr, est de savoir pourquoi donc et à quelle fin ?

Ciao Bakhmut, hello Artiomovsk !

Et pourquoi le père Zelensky est-il passé d'un pays à l'autre pendant tout ce joli mois de mai ? Parce que le jeu du combat à mort touche à sa fin et que Mr. Le Zélé pourrait se retrouver mortellement impopulaire à l'intérieur même de ses nouvelles frontières qui se sont et vont continuer à se réduire comme peau de chagrin. Il a réussi à envoyer entre cent et trois cents mille - on sait pas trop selon les sources - jeunes hommes ukrainiens à la mort dans le piège du hachoir à viande que leur ont tendu les stratèges de la Sainte Russie, pendant que peut-être un million d'autres ont fui pour d'autres pays afin d'échapper au carnage et de pas se retrouver transformés en steaks hachés. L'Ukraine sera désormais une terre composée principalement de femmes, de gosses et de personnes âgées - avec tout juste assez de soldats survivants qui chercheront à traquer le comédien qui aura transformé l'Ukraine en une autre des sales blagues malsaines de l'histoire.

Alors, tu les bouges tes pions ou quoi, Volo ?

23 mai 2023

769. Aventures en OTANistan


Aventures en OTANistan... :
 Étincelles à Ibiza, Confinements Bilderberg à Lisbonne, Masturbations neuro-cérébrales à Hiroshima
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Avec le « leadership » du G7 embourbé dans un marécage collant de superficialité intellectuelle, il était prévisible que le seul programme du Japon colonisé était davantage de sanctions contre la Russie.

Commençons par une représentation graphique de la situation réelle du Nord et du Sud.

1. Xian, ancienne capitale impériale et plaque tournante des anciennes routes de la soie : Xi Jinping accueille le sommet Chine-Asie centrale, auquel participent tous les « stans » du Heartland (Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan).


La déclaration finale met l'accent sur la coopération économique et "une position résolue" contre les révolutions de couleur concoctées par l'Hégémon US. Cela élargit ce que l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et l'Initiative Belt and Road (Ceinture et Route = BRI) mettent déjà en œuvre. En pratique, le sommet scelle que le partenariat stratégique Russie-Chine protégera le Heartland.

2. Kazan : le forum Russie-Monde islamique réunit non seulement des chefs religieux mais aussi des hommes d'affaires de haut niveau de pas moins de 85 nations. La Russie multipolaire s'est déroulée parallèlement au sommet de la Ligue arabe à Djeddah, qui a accueilli à nouveau la Syrie dans la « famille arabe ». Les nations arabes se sont unanimement engagées à mettre définitivement fin à "l'ingérence étrangère".



3. Hiroshima : le G7 toujours plus petit, en fait le G9 (si on y ajoute les deux bureaucrates non élus de l'UE Josep Borell et Pustula von der Leyen), impose un programme unique de sanctions supplémentaires à la Russie ; plus d'armes pour le trou noir ukrainien ; et plus de conférences sur la Chine.

4. Lisbonne : la réunion annuelle Bilderberg – un festival OTAN/Atlantiste – se déroule dans un hôtel pas si secret que ça complètement bouclé. Premier point à l'ordre du jour ; guerre – hybride ou non – contre les « RIC » dans les BRICS (Russie, Inde, Chine).


J'aurais pu être à Xian, ou très probablement à Kazan. Au lieu de ça, honorant un engagement précédent, j'étais à Ibiza, puis j'ai abandonné l'idée de prendre l'avion pour Lisbonne comme une perte de temps. Permettez-moi d'en partager avec vous la raison: appelez ça un petit conte des Baléares, brisant l'engagement de marque selon lequel ce qui se passe dans la Deep House échangiste et en sueur d'Ibiza reste à Ibiza.

J'étais l'invité d'un grand rendez-vous d'affaires – majoritairement espagnol mais aussi portugais, allemand, britannique et scandinave : des cadres de très haut niveau – dans l'immobilier, la gestion d'actifs, la banque d'investissement. Notre panel s'intitulait « Les changements géopolitiques mondiaux et leurs conséquences ». Avant le panel, les participants étaient invités à voter sur ce qui les préoccupait le plus quant à l'avenir de leurs entreprises. Le premier était l'inflation et les taux d'intérêt. Le second était la géopolitique. Cela préfigurait un débat très animé à venir.

Quand un hagiographe de l'UE devient fou

Je ne savais pas – pas plus que le public – que cela se transformerait en une course folle. La première présentation est venue du directeur d'un « Centre pour la politique européenne » à Copenhague. Elle se présente comme professeur de sciences politiques et conseillère du jardinier en chef de l'UE Josep Borrell.

Eh bien, j'ai adopté une position de chat du Cheshire après le tsunami de clichés vomis sur les « valeurs européennes » et les méchants Russkies, ainsi que sur le fait qu'elle était « effrayée » par l'avenir de l'Europe. Au moins un soulagement immédiat a été fourni par l'impeccable diplomate Lanxin Xiang, un personnage adorable, toujours avec un sourire joyeux sur son visage, et l'un des très rares experts de premier plan sur la Chine qui sait réellement de quoi il parle, dans un anglais courant.

Lanxin Xiang, entre autres réalisations, est professeur émérite de l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève; directeur de l'Institut de politique de sécurité de l'Institut national chinois pour les échanges internationaux de l'OCS ; et directeur exécutif de la Washington Foundation for European Studies. Ceci est une chronique  que j'ai écrite sur lui et son travail, publiée en octobre 2020.

Le professeur Xiang a offert une exposition magistrale sur l'obsession américaine de fabriquer un "problème de Taiwan" et comment l'Europe, déjà pressée par la guerre par procuration américaine contre la Russie, doit être très prudente lorsqu'il s'agit de sermonner la Chine.

Quand ce fut mon tour, je suis allé tuer, rejetant toutes ces platitudes des communiqués de presse de l'UE comme un non-sens absolu, et soulignant que l'Europe était déjà dévorée par les proverbiaux «intérêts américains». Aussi brièvement que possible, j'ai expliqué tout le contexte géopolitique de la guerre en Ukraine.

Eh bien, tout cela a été livré aux meilleurs hommes d'affaires qui utilisent The Economist, le Financial Times et Bloomberg comme principales sources d'information. Leur réaction en dirait long.

Comme on pouvait s'y attendre, le bureaucrate payé par l'UE a complètement paniqué, et hurlant d'indignation, est passé à un scénario préétabli, passant de la menace d'abandonner la scène à m'accuser d'être "payé par le Kremlin". Je lui ai demandé, de but en blanc, de « me contredire, avec des faits ». Aucun fait n'a été fourni. Juste de la bave, de la peur et de la perplexité, mélangées à des allusions à la culture de l'annulation.

À son grand mérite, le modérateur très expérimenté, Struan Robertson de Bank of America Merrill Lynch, a gardé les choses civiles, donnant plus de temps à Lanxin Xiang pour expliquer l'état d'esprit chinois et ouvrant la parole à une séquence de très bonnes questions.

Au final, le public a adoré. Beaucoup sont venus me remercier personnellement pour des informations auxquelles ils n'auront jamais accès dans El Pais, Le Monde, LCI ou The Economist. Une minorité dans la salle était tout simplement stupéfaite – mais notre débat au moins a dû les laisser réfléchir à de nombreuses idées préconçues.

C'est tout le mérite des principaux organisateurs, Jose Maria Pons et la responsable du programme Cristina Garcia-Peri, d'avoir animé un tel débat dans la fabuleuse Ibiza, en Espagne, territoire privilégié de l'OTANistan. Dans la situation actuelle, ce serait absolument impossible en France ou en Allemagne, sans parler de la Scandinavie ou de ces fous furieux des pays baltes.

Il n'y a aucun moyen de contrecarrer les récits inventés répétés par les hackers et les bureaucrates payés par l'UE, sauf pour les ridiculiser - en les regardant en plein visage. Ils deviennent livides et parviennent à peine à bégayer lorsque leurs mensonges sont exposés. Par exemple, l'une des questions de la salle, posée par un homme d'affaires allemand haut de gamme, énumérait une litanie de faits sombres sur la "démocratie» ukrainienne" qui sont absolument interdits de mentionner par l'EUrocratie.

Le G-Moins Que Zéro panique

Ce qui s'est passé à Ibiza concorde avec ce qui s'est passé à Hiroshima bombardée par les bombes nucléaires américaines – les hégémons ne s'excusent pas – et dans cet hôtel fermé de Lisbonne.

Avec le « leadership » du G7 embourbé dans un marécage collant de superficialité intellectuelle, il était prévisible que le seul programme du Japon colonisé était davantage de sanctions contre la Russie – imposées aux pays tiers et aux entreprises des secteurs énergétiques et militaro-industriels ; plus d'armes au trou noir ukrainien ; et une nouvelle obsession ridicule et contre-productive de s'accumuler sur le «confinement» de la Chine pour une prétendue «coercition économique».


Dans les séances de photos, d'ailleurs, ce n'est pas un G7 rétréci qui apparaît : mais un G9 belliciste, augmenté artificiellement par ce couple pathétique d'eurocrates non élus, Charles Michel et Pustula von der Leyen.

En ce qui concerne la vraie majorité mondiale - ou le Sud global -, cela ressemble plus à un G-en dessous de zéro. Plus les guerres de sanctions insensées et illégales sont « élargies », plus la majorité absolue des pays du Sud s'éloigne de l'Occident collectif, diplomatiquement, géopolitiquement et géo-économiquement.

Et c'est pourquoi le principal programme des Bilderberg à l'hôtel détourné de Lisbonne était de réorganiser la coordination OTAN/atlantiste dans une guerre – hybride et autre – contre la force motrice des BRICS ; les RIC (Russie, Inde, Chine).

Il y avait d'autres éléments au menu – de l'IA à la crise bancaire aiguë, de la «transition énergétique» aux «défis fiscaux», sans parler du proverbial «leadership américain».

Mais quand vous entrez dans la même pièce, des gens comme Stoltenberg de l'OTAN ; la directrice du renseignement américain Avril Haines ; directeur principal de la planification stratégique au Conseil de sécurité nationale Thomas Wright ; le président de Goldman Sachs, John Waldron ; le jardinier en chef Josep Borrell (dont le serviteur était à Ibiza); le vice-président de Brookfield Asset Management, Mark Carney (l'un de leurs dirigeants également à Ibiza); le Commandant suprême des forces alliées en Europe, Christopher Cavoli ; et la vice-première ministre canadienne Chrystia Freeland, parmi d'autres acolytes atlantistes, l'intrigue est évidente :

C'est la guerre au monde multipolaire. Au moins on peut danser à Ibiza.

Article par Pepe Escobar

20 mai 2023

768. Invocation


INVOCATION

" Laisse-moi comprendre : tu m'as invoqué à cause d'un grille-pain ?
- Ouais, t'as tout compris, vieux bouc. Le truc en inox juste là. C'est du costaud. Marie-Odile avait essayé quatre fois de me l'éclater sur le coin de la gueule sans réussir. Tu le vois ?
- Bien sûr que je le vois, mortel.
- D'accord. Bien. Alors, je pensais, peut-être que tu pourrais juste agiter tes mains et faire ton charabia magique et le faire fonctionner à nouveau, Satan.
- Satan ?
- Ben, c'est ton nom, n'est-ce pas ?
- Non.
- Lucifer, alors ?
- Non.
- Bellezébites ? 
- Voilà que tu joues les transphobes, maintenant ?
- Eh ben, tu n'as pas à le dire comme ça. Et tu peux aussi te fourrer ce roulement d'yeux dans le cul. Je te le dis, les enfants de nos jours n'ont pas de manières. Aucun respect pour leurs aînés. 
- Tu parles de respect, pourtant nous avons cette conversation parce que tu m'as appelé par le mauvais nom. Trois fois.
- Insolent ! Encore un truc pour lequel t'es doué, morveux.
- Je te ferai savoir que contrairement à ce que vos précieuses fables du coucher vous amènent à croire, mon nom n'est ni Satan, ni Lucifer, ni Belzébuth. C'est Kimothée."
- Timothée ? Quel genre de nom que c'est là pour le diable ?
- Non. Kimothée.
- Kimoté ? Comme le cri d'orgasme des Geishas ?
- Tu m'exaspères, mortel. Kimothée, dernière fois que je te le répète.
- Hmm. Eh bien, tu peux me réparer le grille-pain ou pas, Kimo ?  Il est en panne. Regarde voir. Je mets le pain dedans et il ressort aussi blanc que le col d'un curé. Quel genre de petit-déj que c'est si y a pas de toasts dorés ?
- Je peux pas croire que tu m'as invoqué pour ça.
- Avant, c'était ma femme qui s'occupait de ce genre de trucs. Elle était vraiment douée avec tous ces engins modernes. Grille-pain, ordinateurs, ampoules. Ce genre de trucs.
- Tu veux me faire croire que tu sais même pas comment changer une ampoule ?
- Quoi ? Tu penses que j'ai dressé ce pentagramme de bougies là juste pour créer de l'ambiance ou quelque chose comme ça ? Quoi qu'il en soit, elle m'a cassé sa pipe l'année dernière, ma femme je veux dire. Eh ben, tu le savais probablement déjà. Je suppose qu'elle est au sous-sol là avec toi maintenant, à harceler les gens pour qu'ils utilisent des sous-verres et pour qu'ils pissent dans les toilettes plutôt que dans la douche. Elle a toujours aimé les canicules.
- As-tu une idée du nombre d'âmes éternellement damnées...
- Hé, en voilà une idée qu'elle est bonne ! Peut-être que tu pourrais la chercher une fois que t'auras fini de réparer mon grille-pain. Elle s'appelle Marie-Odile Jouault. Peut-être que tu l'as vue... Ouais, c'est à peu près ça ouais, et il lui manque deux dents, une ici et une là. Une vraie renarde argentée.
- Un réparateur d'abord et un messager ensuite ? Ton insolence n'a donc pas de limites, humain ?
- Dis-lui que son mari Louis pense à elle avec tout son amour. Feras-tu ça pour moi, Kimo ? Accorderas-tu à un vieil homme son dernier souhait ? Après que t'en auras fini avec mon grille-pain, je veux dire.
- Non. Et tu n'es pas en train de mourir. Pas encore, bien sûr. Dans mon emploi du temps, il est dit que tu n'es pas prêt à nous rejoindre pendant encore quelques-
- Oh, arrête de charrier. Dis-moi pas que t'es encore choqué pour t'avoir appeler Bellezébites, hein ? Je voulais rien dire par là. Honnêtement, je voulais pas.
- Écoute bien, mortel ! Invoquer le nom d'un diable androgyne est une entreprise sérieuse. Dans le passé, j'ai aidé des hommes à gagner des guerres, à conquérir des terres, à acquérir du pouvoir politique et à laisser les restes en lambeaux d'ennemis dans leur sillage. J'ai aidé des comme Gengis Khan, Attila le Hun, Bill Gates et George Soros. Les gens font appel à moi quand ils veulent voir la vie s'écouler des yeux de leurs adversaires. Je n'ai pas le temps de me faire chier avec un simple grille-pain.
- Hmm. Ok. Ok, je pense que j'ai compris maintenant. Alors, ce que tu dis, c'est que si je voulais devenir le maire de cette ville, tu pourrais utiliser tes pouvoirs pour que j'y arrive ?
- Facilement.
- Et si je voulais voir quelqu'un manger les pissenlits par la racine, tu pourrais m'aider avec ça aussi ?
- En un claquement de doigts.
- Et si - et je ne fais qu'hypothétiser ici, je pense juste à haute voix - si moi, en tant que maire de cette ville, je voulais que ce quelqu'un rencontre sa mort prématurée au moyen d'un grille-pain électrique, c'est quelque chose que tu pourrais également arranger ? Tu peux te foutre ce soupir dans le fion, Kimo, je fais juste que poser une question.
- Pour l'amour du Christ !
- As-tu le droit de dire ça ? Je veux dire, être le diable et tout. Dieu, je suis tout confus maintenant. Oups. Désolé. Était-ce offensant ? Utiliser le nom de Dieu ou de son fils comme ça, je veux dire. Ce n'est pas une autre de ces situations de Bellezébites, n'est-ce pas ? Tu sais, il fut un temps où la liberté d'expression signifiait quelque chose dans ce pays et-
- Assez ! Tu as gagné ! Si tu souhaites détruire ton ennemi avec ce grille-pain, si tu en as vraiment besoin pour faire régner le mal, alors qu'il en soit ainsi.
- Vraiment ? Eh bien, pas la peine de te mettre dans tous tes états, mais puisque tu le proposes, qui que je suis pour t'arrêter ? Hé, qu'est-ce que je t'ai dit à propos de tes soupirs ? Attention aux bougies, ne les renverse pas. Tu peux pas savoir comme c'est difficile de construire un pentagramme avec des bougies quand on n'a pas d'ampoules pour s'éclairer.
- Incroyable.
- Oh, je vois. Tu dois te trouver à côté du grille-pain pour utiliser tes pouvoirs pour le réparer, hein ? C'est logique. Oh. Oh ! Il faut d'abord brancher ce truc dans le truc mural ? Putain, Marie-Odile aurait pu au moins me dire ça avant de calancher, tu crois pas ? Alors ça marche maintenant ?
- Essaye si tu me crois pas.
- D'accord... Ô Seigneur tout-puissant, non mais regarde-moi ça ! Comme neuf. As-tu déjà vu un morceau de pain grillé plus uniformément de toute ta misérable vie ? Non mais renifle moi ça !
- Oui, oui. Super. Maintenant, le moment est venu de détruire tes ennemis et de te baigner dans les rivières de leur sang pourpre et chaud...
- Oh. Ouais. À propos de ça. Tu sais, à la réflexion, j'ai en quelque sorte changé d'avis.
- Quoi ? 
- Je veux dire, qu'est-ce que je vais foutre en tant que maire de cette ville à mon âge ? Franchement. Ce serait une perte de temps, je pense, et il n'y a rien que je déteste plus que de perdre mon temps. Dieu sait que je ferai jamais ça. il m'en reste une grande partie. Oups, désolé, voilà que j'ai encore utilisé le mot D-
- Dis-moi pas que tu oses blacklister un accord avec le diable ? 
- Black quoi ? Maintenant, qui c'est qu'est raciste ?
- Silence ! Au diable le programme. Louis Jouault, le jour du jugement est sur toi. Pour ton impudence et ton insubordination, je te condamne maintenant à une pestilence ardente, fumante, impitoyable... mais, mais, quelle est cette odeur infernale ?
- Ah bah merde, Kimo, t'as plus l'air si sexy tout d'un coup. T'es tout rouge sur la gueule. Enfin, tu vois qu'est-ce que je veux dire. T'as besoin d'un verre d'eau ferrugineuse ou quelque chose comme ça ? Cette toux a l'air plutôt désagréable.
- Ce pain grillé. Qu'est-ce que tu lui as fait ?
- Hmm ? Ça ? C'est juste des graines de pavot bénites. Tu en veux ? Marie-Odile en mettait tout le temps dans les hosties qu'elle cuisait pour le curé. C'est pas aussi mauvais que ça sent.
- Des graines de pavot bénites ?
- C'est drôle, elle m'expliquait des recettes et tout, mais lui faire expliquer comment faire fonctionner le grille-pain, c'était comme entrer par effraction dans la Banque de France. Hé, peut-être que tu devrais t'allonger ou quelque chose comme ça. Sérieux, t'as pas l'air dans ton assiette, tu te balances comme un canasson à trois pattes au Grand Prix d'Amérique.
- Cette odeur. Je peux plus respirer.
- Qu'est-ce qui t'arrive, t'es allergique ou un truc dans ces eaux-là ? Oh. Eh ben, t'aurais dû le dire plus tôt. Pourtant, c'est plutôt bon. Je l'ai fait moi-même. Tiens, je vais t'en casser un petit morceau. Oh s'il te plaît, y a pas tant de graines de pavot que ça. Tout ira bien. Arrête de faire le bébé. C'est le problème avec vous les enfants de nos jours. Bon sang, de mon temps, on devait marcher cinq bornes pour aller à l'école, en montée, dans les deux sens, pieds nus, dans le neige. Et puis il fallait manger de la neige !
- Je dois... je dois… battre en retraite.
- Hé, où que tu vas ? T'as même pas pris une bouchée complète. Très bien alors. Eh ben, merci d'avoir réparé le grille-pain, Kimo. Je suppose que je te reverrai quand on se recroisera. Et si tu la croises là-bas, n'oublies pas de dire à Marie-Odile que je lui passe le bonjour. Et que je la remercie pour la recette."

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18 mai 2023

767. Cris et murmures le long des tours de guet russes



Cris et murmures le long des tours de guet russes
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Souvenez-vous de Poutine : « Nous n'avons encore rien commencé. » « Les murmures d'une « puissance maléfique » ont été entendus dans les files d'attente des laiteries, dans les tramways, les magasins, les appartements, les cuisines, les trains de banlieue et les trains longue distance, dans les gares grandes et petites, dans les datchas et sur les plages. Il va sans dire que les personnes vraiment mûres et cultivées ne racontaient pas ces histoires sur la visite d'une puissance maléfique dans la capitale. En fait, ils s'en moquaient même et essayaient de faire entendre raison à ceux qui les racontaient. » (Mikhaïl Boulgakov, « Le Maître et Marguerite »)
Pour citer Dylan, qui aurait pu être un épigone de Boulgakov : « Cessons donc de parler à tort et à travers maintenant/l'heure se fait tardive ». Il est désormais évident que l'illusion d'un accord de « paix » en Ukraine est le dernier rêve humide des suspects habituels « incapables de passer un accord », toujours accros aux mensonges et au pillage tout en manipulant habilement des libéraux sélectionnés au sein de l'élite russe.

L'objectif serait d'apaiser Moscou par quelques concessions, tout en conservant Odessa, Mykolaïv et Dniepropetrovsk, et en sauvegardant l'accès de l'OTAN à la mer Noire.

Tout cela en investissant dans une Pologne enragée et rancunière pour qu'elle devienne une milice militaire de l'UE armée jusqu'aux dents.

Ainsi, toutes les « négociations » en vue de la « paix » masquent en fait une volonté de reporter - juste pour un peu de temps - le plan directeur initial : démembrer et détruire la Russie.


Des discussions très sérieuses ont lieu à Moscou, même au plus haut niveau, sur la position réelle de l'élite. On peut distinguer grosso modo trois groupes : le parti de la Victoire, le parti de la « Paix » - que les partisans de la Victoire qualifieraient de capitulateurs - et les neutres/indécis.

Le parti de la Victoire comprend certainement des acteurs cruciaux tels que Dmitri Medvedev, Igor Sechin de Rosneft, le ministre des Affaires étrangères Lavrov, Nikolaï Patrouchev, le chef du comité d'enquête de la Russie, Aleksandr Bastrykin, et, même s'il est critiqué, le ministre de la Défense Choïgu.

Les partisans de la « paix » comprennent, entre autres, le directeur de Telegram, Pavel Durov, l'entrepreneur milliardaire Andrey Melnichenko, le tsar de la métallurgie et de l'exploitation minière Alisher Usmanov (né en Ouzbékistan) et le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov.

Les neutres/indécis sont le Premier ministre Mikhail Mishustin, le maire de Moscou Sergueï Sobianine, le chef de cabinet du bureau exécutif présidentiel Anton Vaino, le premier chef de cabinet adjoint de l'administration présidentielle et tsar des médias Alexey Gromov, le PDG de la Sberbank Herman Gref, le PDG de Gazprom Alexey Miller et - pomme de discorde particulière - peut-être le supremo du FSB Alexander Bortnikov.

On peut affirmer que le troisième groupe représente la majorité de l'élite. Cela signifie qu'ils influencent fortement l'ensemble du déroulement de l'opération militaire spéciale (OMS), qui s'est maintenant métastasée en une opération antiterroriste (OAT).


Le brouillard de guerre de la « contre-offensive »

Ces différents points de vue russes au plus haut niveau suscitent, comme on pouvait s'y attendre, des spéculations frénétiques parmi le Think Tankland des États-Unis et de l'OTAN. Otages de leur propre excitation, ils oublient même ce que toute personne ayant un QI supérieur à la température ambiante sait : Kiev, qui a reçu 30 milliards de dollars d'armement de l'OTAN***, risque de ne pas obtenir les effets escomptés de sa « contre-offensive » tant vantée. Les forces russes sont plus que préparées et l'Ukraine ne dispose pas de l'élément de surprise.
*** Ces 30 milliards de dollars sont des dons de l'OTAN uniquement. 151 milliards d'Euros supplémentaires ont été versés à l'Ukraine par l'"Occident Collectif": les USA (71,3 milliards), l'UE et des pays membres de l'UE (56.3 milliards) et d'autres pays occidentaux (Royaume Uni, Canada, Australie, Nlle Zélande, Corée du Sud, Japon, Norvège, Islande, Suisse, etc (24 milliards) sans compter quelques autres milliards fournis par le secteur privé et les Organisations Non-Gouvernementales pour un total dépassant les 180 milliards d'Euros équivalent à deux ans du budget russe de la Défense (91 milliards de dollars annuels.)

Après s'être fébrilement creusés la tête, les responsables de l'Occident collectif ont finalement découvert que Kiev devait opter pour une « opération d'armes combinées » afin de tirer quelque chose de son nouveau déluge de jouets de l'OTAN.

John Cleese a fait remarquer que le couronnement de Charles The Tampax King ressemblait à un sketch des Monty Python. Essayez maintenant la suite : l'Hégémon ne peut même pas payer ses milliers de milliards de dettes tandis que les hommes de paille de Kiev se plaignent que les 30 milliards de dollars qu'ils ont reçus ne sont que des cacahuètes.

Sur le front russe, l'indispensable Andrei Martyanov - un maelström d'esprit - a observé que la plupart des correspondants militaires russes alarmés n'ont tout simplement aucune idée « du type et du volume d'informations de combat qui parviennent aux postes de commandement de Moscou, de Rostov-sur-le-Don ou aux états-majors des formations de la ligne de front. »

Il souligne qu'« aucun officier sérieux de niveau opérationnel » ne parlera même à ces types, joyeusement décrits comme des « voenkurva » (en gros, des « salopes militaires »), et qu'ils ne « divulgueront aucun type de données opérationnelles hautement classifiées. »

En l'état actuel des choses, tout le bruit et la fureur de la « contre-offensive » sont enveloppés d'un épais brouillard de guerre.

Et cela ne fait qu'ajouter de l'huile sur le feu des vœux pieux des États-Unis. Le nouveau discours dominant dans le Beltway est que les dirigeants de Moscou sont « fragmentés et imprévisibles ». Et cela pourrait conduire à « une défaite conventionnelle d'une grande puissance nucléaire » dont le « système de commandement et de contrôle s'est effondré. »

Oui : ils croient vraiment à leur propre propagande stupide (copyright John Cleese). Ils sont l'équivalent américain du ministère des marches ridicules. Incapables d'analyser pourquoi et comment l'élite russe a des points de vue différents sur la méthode et l'ampleur de l'OMS/OAT, le mieux qu'ils puissent faire est de dire que « la protection de l'Ukraine est une nécessité stratégique, car la menace russe augmente si Moscou gagne en Ukraine. »


Ce qui se cache derrière le bruit et la fureur de Prigojine

L'arrogance/ignorance caractéristique des Américains n'efface pas le fait qu'il semble y avoir une sérieuse lutte de pouvoir parmi les siloviki. Evgueni Prigojine, un siloviki, a en effet dénoncé Choïgu et Gerasimov comme étant incompétents, laissant entendre qu'ils ne conservent leurs postes que par loyauté envers le président Poutine.

C'est une affaire des plus sérieuses. Car elle est liée à une question clé posée dans plusieurs silos instruits à Moscou : si la Russie est largement connue pour être la puissance militaire la plus forte du monde, avec les missiles défensifs et offensifs les plus avancés, comment se fait-il qu'elle n'ait pas conclu l'affaire sur le champ de bataille ukrainien ?

Une réponse plausible est que seuls 200 000 membres de l'armée russe combattent actuellement, et qu'environ 400 000 à 600 000 attendent en réserve l'attaque de l'Ukraine. En attendant, ils s'entraînent en permanence ; l'attente est donc à l'avantage de la Russie.

Une fois que la fameuse « contre-offensive » s'essoufflera, l'Ukraine sera frappée avec une force massive. Il n'y aura pas de règlement négocié. Il n'y aura qu'une reddition inconditionnelle.

Ce qui se passe en ce moment - le drame de Prigojine - est subordonné à cette logique et se déroule parallèlement à une opération médiatique assez sophistiquée.

Oui, le ministère de la Défense a commis plusieurs erreurs graves, ainsi que d'autres institutions russes, depuis le début de l'OMS. Les critiquer en public, de manière constructive, est un exercice salutaire.

La tactique de Prigojine est un joyau ; il manipule un certain degré d'indignation publique pour faire pression sur la bureaucratie du ministère de la Défense en disant essentiellement la vérité. Il peut même aller jusqu'à donner des noms : des officiers qui abandonnent différents secteurs de la ligne de front. En revanche, ses « musiciens » de Wagner sont présentés comme de véritables héros.

Reste à savoir si le bruit et la fureur de Prigojine suffiront à mettre au pas la bureaucratie bien ancrée du ministère de la Défense. Quoi qu'il en soit, la couverture médiatique de tout ce drame est essentielle ; maintenant que ces problèmes sont dans le domaine public, les gens s'attendront à ce que le ministère de la Défense agisse.

D'ailleurs, voici le fait essentiel : Prigojine a été autorisé (c'est moi qui souligne) à aller aussi loin qu'il le souhaitait par la puissance supérieure (la connexion de Saint-Pétersbourg). Sinon, il serait déjà dans un goulag rénové.

Les prochaines semaines sont donc absolument cruciales. Poutine et le Conseil de sécurité savent certainement ce que tout le monde ignore, y compris Prigojine. Ce qu'il faut retenir, c'est que le terrain va commencer à être préparé pour que les États-Unis et l'OTAN finissent par transformer l'Ukraine, les pays baltes, la Pologne enragée et quelques autres extras en une sorte de forteresse de l'Europe de l'Est engagée dans une guerre d'usure contre la Russie*** qui pourrait durer des dizaines d'années.
***Notez que cette guerre d'usure n'est pas seulement livrée contre la seule Russie que le Deep State américain veut et doit faire tomber afin de s'assurer le succès de leur Grande Réinitialisation, mais une guerre d'usure contre les pays de l'UE également, dont il faut absolument appauvrir les populations pour leur faire accepter les Revenus Universels et les Monnaies Numériques de Banques Centrales entrainant les identités numériques et le contrôle total des populations. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils ont fait sauter les gazoducs NordStream 1 et 2 entraînant les pénuries et les hausses des coûts de l'énergie - donc de tout le reste - ainsi qu'une inflation croissante et inarrêtable.

C'est peut-être l'argument ultime pour que la Russie s'attaque enfin à la jugulaire, le plus tôt possible. Sinon, l'avenir sera sombre. Enfin, pas si sombre que cela. Souvenez-vous de Poutine : « Nous n'avons encore rien commencé. »

Article par Pepe Escobar

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Interview avec l’association Franco-Russe. Jacques Baud est un ancien membre du renseignement stratégique suisse, ancien colonel d'État-major général, spécialiste des pays de l'Est et ancien chef de la doctrine des opérations de la paix des Nations Unies.
Auteur de plusieurs ouvrages parus aux éditions Max Milo, notamment ''Ukraine entre guerre et paix'', "Opération Z'' , ''Gouverner par les fake news'' etc.