Je monterai à elle par l’escalier
Que j’ai ciselé dans sa roche vitale,
Moi si pressée, elle l’écueil
Sur lequel s’effeuille et se brise mon vitrail.
J’ai tant couru vers elle et sa muraille
M’y suis vue tant de fois fracassée…
J’aurais tant voulu dire et me suis si souvent tue,
Pourtant toujours j’avançais, trépignant d’impatience.
Aujourd’hui ma crête se hérisse
Pour gravir ce brusque escarpement
Que repousse à grands coups sa défensive.
Aveuglante peut-être, mais pas inaccessible,
Mon ascension vers ses hauteurs reste plausible,
Je chargerai toujours ces moulins de la Manche
Aux ailes battantes, fouettant aux quatre vents…