Soutenez que je rêve, que je suis aliéné,
Que je chercher à briller ou à orpailler gloire,
Mais ne m’arrêtez pas, laissez moi dériver,
Laissez moi explorer le méandre assassin
De ce monde pervers dans lequel je suis né.
Ils ont crucifié Christ, s’en lavèrent les mains,
Décapité un roi puis trucidé Danton,
Assassiné Lincoln pour se donner un Bush,
Tuant les républiques qui tentaient de naître…
Ils nous vendent les rêves dont nous sommes esclaves,
Ils octroient les Nobels en rêvant d’Eugénisme,
Détachant Mandéla mais affamant Kénya,
Assouvissant leurs guerres de leurs parts de marchés.
Toujours au nom du fric !!!
Au nom du plein emploi, de ces pouvoirs d’achat,
De ces précieux votes, cette grand soif d’aisance
Dont ils nous ont drogués.
Wake up and look in the mirror !
Ah ah ah, quelle blague,
Mais Tue Dieu, quel outrage !
Quand je borde mes voiles pour reprendre un peu d'erre,
Serait-ce grand péché que vouloir m'isoler ?
Non ! dis-je, il nous faut naviguer même à contre courant,
Quitte à briser nos touées, il nous faut avancer.
Pointons donc nos étraves aux écueils, aux coraux,
Et si nous ne pouvons éviter les récifs,
Ce ne sera pas grave, nous sortirons les flûtes
Et nous en cornerons !
Acceptez de danser tandis que je m'enfonce au fond de ces abysses
Sur ballade celtique aux sons immémoriaux.
Je dis oui à la vie mais j’accepte la mort,
Mais avant de partir, je graverai mon Jig,
Non pas pour ma mémoire ni pour son souvenir
Qui n’en vaut pas la peine
(Dans mille ans, qui saura ce que fut le blasphème ?)
Mais pour laisser espoir aux graines de nos gènes,
Leur inculquer l’envie de se battre et de vaincre
Le système pourri qui tous nous avilit
Sans offrir moindre espoir ni réconciliation.