Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

30 oct. 2021

551. Dors encore


Dors encore !

Je sais que comme moi tu as peur, peut-être plus encore !
Tu trembles devant ma douleur, mon inconscience destructive,
Mes silences éreintants, l’insécurité dans laquelle je te tiens,
Tu trembles devant le froid, la froideur de ma mort vive.
Tu trembles et tu résistes,
Tu charges mes moulins à l’aveuglette avec une foi qui me déborde.
Mais dors encore, mon amour.

Me vient la paix à travers ton étreinte comme un préambule à la mort,
Cette mort existentielle qui se réjouit de mes chimères innombrables.
Non, ne cherche pas refuge en moi !
Il n’y a pas d’endroit où s’envoler dans mes visions,
Je deviens transparent en ce monde, je n’y ai pas d'abri,
Je ne cherche pas à me cacher en toi.
Et pourtant, je voudrais m’oublier dans tes sillons.


Tu trembles lorsque je frissonne,
J’arriverai à me relever, lentement, de cette sourde agonie.
Tu trembles, et au final, toujours, je reste ton refuge.
Tu te disperses dans mon immensité, berceau des illusions.
Et je ris. Ne cherche pas refuge en moi.
Mais tu frémis ?
Dors encore, mon amour !


Pantomines gesticulantes,
Personne ne répond, le chaos se reproduit,
Mon corps est une accumulation de nations en guerres.
Il n’y a pas d’unité, pas de paix, je n’existe pas.
La peur se déplace avec une arrogance souveraine
Et il n’y a pas de frontières, mes cellules la laissent passer,
Elle m’envahit complètement.
Ma résistance ne fait que me briser un peu plus,
Des morceaux, des lambeaux, des morceaux de lambeaux,
Des miettes de moi-même,
Elles sont des milliers de moi qui se décomposent,
D’un moment à l’autre, mon visage va se dissoudre.


Il n’y a qu’un fil qui me retient,
Un fil qui me soutient avant que je ne tombe,
Un fil si fin qu’il parait invisible.
Je le sens qui se bat contre le néant,
Savais-tu que le néant portait une faux?
Et ce cordon ombilical qui me relie à toi,
Ne va-t’il te contaminer de mon vide fragile ?
Non, tu es tout ce qui m’unit. Unique.
Mon unique…Jamais je n’aurais cru tant adorer l’unicité.
Cette dualité mixte, La tienne et puis la mienne…
Mais dors encore un peu, mon frémissant amour ... !