Ce film qui passait hier soir sur Canal est une œuvre absorbante, captivante et j’en passe, qui m’a saisi dès les premières images. Magnifiquement réalisée et interprétée, avec une mise en scène de derrière les fagots et des prises de vue à la fois chaudes et ténébreuses, c’est une démonstration profonde des obsessions cinématographiques de Guillermo del Toro, à ne pas confondre avec le Benicio du même nom, et de son style si personnel et si reconnaissable et qui ne cesse de s’améliorer avec le temps.
La fascination de ce cinéaste méxicain pour tout ce qui touche au monstrueux – Mimic, Blade 2 ou Hellboy, atteint ici un point culminant en ce qui concerne la richesse et la complexité. En effet, le monstrueux se présente dans le labyrinthe de Pan avec au moins deux points essentiels, différents et complémentaires en même temps. Complémentaires parce qu’il me parait assez clair au vu de l’histoire qu’on nous raconte dans ce film, que le désir irrésistible d’Ophélia, sa protagoniste, d’échapper au monde réel pour intégrer un monde fantastique, présumé plus vertueux – quoique aussi peuplé de monstruosités – a beaucoup à voir avec les profils sordides et violents de la réalité qu’elle est entrain de vivre, celle des années de la fin de la guerre d’Espagne dans les Pyrénées, où les troupes fascistes de Franco combattent les maquisards avec une cruauté qui par moments, parait insupportable.
Il fallait une histoire de ce genre, emplie d’actes pervers et sinistres, pour rendre acceptable ce conte de fées mêlé à un personnage représentant la répression franquiste : celui du capitaine Vidal interprété par Sergi Lopez, un homme méthodique jusqu’à la nausée, incarnation du militaire de carrière ordonné et fanatique, pour qui les seules valeurs admissibles sont la discipline, l’honneur et l’orgueil de sa caste. On retrouve donc dans ce personnage touts les défauts moraux propres au monstrueux : la cruauté, le mépris du prochaîn, la violence sadique, le machisme et un total manque d’humanité.
Il fallait une histoire de ce genre, emplie d’actes pervers et sinistres, pour rendre acceptable ce conte de fées mêlé à un personnage représentant la répression franquiste : celui du capitaine Vidal interprété par Sergi Lopez, un homme méthodique jusqu’à la nausée, incarnation du militaire de carrière ordonné et fanatique, pour qui les seules valeurs admissibles sont la discipline, l’honneur et l’orgueil de sa caste. On retrouve donc dans ce personnage touts les défauts moraux propres au monstrueux : la cruauté, le mépris du prochaîn, la violence sadique, le machisme et un total manque d’humanité.
Ce film nous montre une lutte pour le pouvoir qui se livre devant nos yeux atterrés dans presque chaque aspect de la vie aussi bien, désolé de devoir le signaler ici, que dans le café Philo.
Nous sommes constament à la recherche de plus de pouvoir, et la plupart du temps, notre seule motivation, ce sont les autres. Pourquoi ?
L’être humain se déshumanise dans la barbarie, la tyrannie, la soif de pouvoir, d’argent, de haine, d’intolérance et l’extermination de sa propre espèce.
Nous sommes constament à la recherche de plus de pouvoir, et la plupart du temps, notre seule motivation, ce sont les autres. Pourquoi ?
L’être humain se déshumanise dans la barbarie, la tyrannie, la soif de pouvoir, d’argent, de haine, d’intolérance et l’extermination de sa propre espèce.
L’être humain est ambitieux et me fout les boules.