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27 déc. 2024

992. Y a un truc qui me dérange dans les "Villes de la Liberté" de Donald Trump

 

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Y A UN TRUC QUI ME DÉRANGE DANS LES "VILLES DE LA LIBERTÉ" DE DONALD TRUMP

Le plan de Trump… prévoit l’organisation d’un concours pour concevoir et créer jusqu’à dix nouvelles « villes de la liberté », construites de toutes pièces sur des terres fédérales. Il propose un investissement dans le développement de véhicules à décollage et atterrissage verticaux ; la création de « ruches industrielles » déclenchées par la suppression des importations en provenance de Chine ; et une augmentation de la population déclenchée par des « primes pour les bébés » pour encourager les futurs parents à procréer.

Hmm… je me demande où c'est que c'est que j’ai déjà entendu parler de ça. Bon, bref, je suis sûr que ça me reviendra.

Trump se montre donc visionnaire avec un plan si grandiose qu’il restera dans les mémoires pour toujours et pour l’éternité. Avec l’angle des « ruches industrielles », je suis sûr que ces zones urbaines seront compactes et autonomes, et puisque ces véhicules aériens verticaux seront sans aucun doute électriques (vous savez, pour l’environnement) ? Eh bien, c’est pratiquement une supplication pour que son ami Elon intervienne et fournisse les véhicules.

Nom d'une pipe, dans le cadre de ce rêve utopique, je parierais que les habitants de ces villes pourront se rendre où qu'ils veulent en moins de… oh, je sais pas, disons… 15 minutes ?

C’est bien ça… « Les villes de 15 minutes ». C’est familier, en effet.


Certains seront choqués d’entendre un discours aussi mûr et pro-mondialiste de la part de ce président (un président prétendument anti-OTAN, anti-ONU, anti mondialiste et anti-gouvernance unipolaire), et de l’entendre aussi tôt, avant même sa prise de fonction. En effet, si on considère les nombreuses – très nombreuses – propositions qu'on a entendu suggérer le président élu, celle-ci doit être la plus mondialiste à ce jour.

Je veux dire, était-ce bien Donald Trump qui parlait… ou bien c'était ce gros tas de m nazi de Klaus Schwab ?

Je sais que nombre de mes lecteurs sont des partisans indéfectibles du président entrant et qu’ils se précipiteront immédiatement pour le défendre. Après la dernière décennie d’attaques quasi incessantes de la classe politique, du cartel de la guerre juridique ET des médias traditionnels ? Je comprends pourquoi que vous pourriez être enclin à le faire ici.

Ceci étant dit, réfléchissez un instant à ça : Trump ne sera président que pendant quatre ans, et ce qu’il laissera derrière lui – à la fois matériellement et culturellement – ​​sera hérité par la prochaine administration. Alors s’il promeut ces « villes de la liberté » comme la prochaine grande chose, avec un plan directeur « comment les créer » établi comme guide… et si le prochain président (ou celui qui lui succèdera) était beaucoup plus axé sur l’agenda 2035 ?

Pouvez-vous imaginer à quel point tout ça pourrait potentiellement devenir extrêmement laid pour les péquins moyens, les gens ordinaires, ceux qui souhaitent vivre localement, vivre à la campagne, vivre dans la nature… et qui veulent juste qu’on les laisse tranquilles et qu'on leur foute la paix ? Ce plan directeur pourrait être mis en œuvre à grande échelle, et beaucoup de ceux qui s’y opposeraient d’ordinaire pourraient hésiter, en raison de ceux qui les ont initialement créées.

Je veux dire, bon sang, on les appellera « villes de la liberté »… alors comment pourraient-elles être mauvaises ?

De telles actions n’existent pas dans le temps d’une seule présidence, alors laissez-moi vous assurer d’une chose : si elles commencent… elles ne finiront pas. Un cheval de Troie idéologique par inadvertance.

Par exemple, l’ancien président Ronald Reagan est considéré par les conservateurs comme l’un des plus grands présidents de l’histoire des États-Unis, vénéré comme un parangon de l’idéalisme américain. Ce que beaucoup de partisans oublient souvent, cependant, c’est que les problèmes d’« immigration » auxquels les USA sont confrontés aujourd’hui trouvent leurs racines dans la loi d’« amnistie » de 1986… que Reagan soutenait pleinement.

Une action simple. Des conséquences imprévues à long terme. Un cheval de Troie.

Alors oui, le fait que Trump évoque cette « vision » spécifique m’inquiète gravement – ​​pas tant en raison de ce qu’il en ferait, mais plutôt en raison de ce que ceux qui prendront sa relève pourraient en faire. C’est une boîte de Pandore que je préférerais garder fermée.

Comme je l’ai déjà dit, j’ai jamais pensé que la présidence Trump serait le « salut christique » de l’Amérique ; le peuple est responsable de sa propre prospérité en tant que nation. Il suffit que Washington se retire de son chemin, tout en tenant à distance ces mandats paralysants du Forum économique mondial. Heureusement, je pense que Trump fera les deux (continuant ainsi à donner un peu de répit au peuple), ce qui laissera le temps nécessaire à ce dernier pour se préparer à la dystopie à venir.

Néanmoins, même si on a une confiance totale dans un titulaire de charge publique, la diligence et le discernement sont toujours essentiels. Ça signifie qu’il faut noter toute infraction potentielle, ce qui implique également de mettre en évidence de jolis petits jeux de mots qui pourraient être utilisés pour une éventuelle manipulation.

Parce que rebaptiser les « villes de 15 minutes » en « villes de la liberté », que ce soit voulu ou non, c’est presque aussi manipulateur que ça peut l'être.

Et peu importe qui c'est qui le dit… 

25 déc. 2024

991. Détourne pas... le regard !

 


DÉTOURNE PAS... LE REGARD !

Il est arrivé parmi les courriers indésirables, les pubs et les relevés de comptes. Il est arrivé sans marque et sans prétention quatre jours avant Noël. Il est resté sur la table de mon salon pendant trois jours. Je l'ai pas ouvert. Il y avait même pas d'affranchissement sur l'emballage marron. Il y avait même pas mon nom ni mon adresse. Je suis toujours pas sûr qu'il m'était destiné.

Le paquet était étonnamment lourd, et quand que je l'ai ramassé sur le pas de ma porte, j'ai eu l'impression qu'il voulait pas être soulevé. Comme si que la gravité refusait de laisser cet objet particulier s'envoler sans se battre. J'ai quand même réussi à le hisser contre ma poitrine puis à le poser sur la table de mon salon où que j'ai collé une oreille dessus. Un geste stupide à la con, mais sait-on jamais s'il s'agissait d'une bombe ? Encore plus stupide parce que je pense pas que la boîte elle-même aurait pu me dire discrètement à l'oreille qu'est-ce qu'elle contenait. J'ai laissé le paquet là, incapable de déterminer précisément pourquoi que j'hésitais tant à l'ouvrir. En y repensant maintenant, je pense que j'avais dû faire une hémorragie de sang-froid...

Aujourd'hui, la veille de Noël, avec un bon Jack Daniels entre les pognes et des chants de Noël sur le tourne-disque, je suis assis autour de ma table ronde art déco, incapable de quitter le paquet des yeux.

Je suis un peu saoul (je l'avoue) et je voudrais savoir ce qu'il y a dedans, mais le papier kraft est si simple et discret que je ne peux que l'interpréter comme un avertissement. C'est étrange de recevoir un colis non marqué, mais c'est encore plus étrange quand c'est pas le premier cadeau non sollicité que vous recevez.

Au cours des trois dernières années, j'avais déjà reçu une pièce de monnaie avec l'image en relief de Saint-Christophe, un pendule en cristal d'obsidienne et une affiche en papier bon marché de la Tour de Pise. Tous ces cadeaux avaient été retrouvés suspendus à la poignée de porte de ma maison, sans emballage, et tous étaient arrivés un peu avant Noël. Je les ai tous gardés.

Je peux que supposer qu'ils viennent de la même personne. Pourquoi qu'elle a choisi d'emballer celui-ci et pas les autres me fait dresser les cheveux sur le bout des bras.

Je pose mon verre trempé de sueur sur un sous-verre et tire le paquet vers moi avec mes deux mains. Je jure que je sens quelque chose rouler à l'intérieur. Je me glisse sur une chaise et tourne la boîte de manière à ce que le bord plié du papier soit face à moi. C'est un triangle parfait et fixé avec du scotch simple et transparent. Je glisse un ongle sous le bord du ruban adhésif en espérant qu'il sera trop difficile à ouvrir pour pouvoir me laisser le temps de m'éloigner en cas de danger, mais le ruban adhésif se détache facilement. Il y a plus de retour en arrière maintenant.

Dans la fenêtre, mon reflet m'imite. Des guirlandes lumineuses, vives et colorées, me cachent la vue sur ce qui se passe dehors. Je sais qu'il neige, mais au fond de moi, je crois entendre quelque chose craquer, même si le disque sur mon tourne-disque  joue suffisamment fort pour calmer mes pensées et que le whiskey dans mon gosier a renforcé une grande partie de ma détermination.

Déchirer le papier me paraît trop frénétique et trop facile, alors je déplie soigneusement chaque pli jusqu'à ce que la boîte maintenant dénudée soit devant moi avec le papier étalé autour. La boîte est elle aussi fermée avec du ruban adhésif et forme un carré parfait, d'environ 25 cm sur 25 cm sur 10 de haut. Je me lève pour aller chercher mon couteau dans la cuisine, accrochant au passage mon verre presque vide.

Tandis que je m'en reverse une dose, je pense à toutes les choses qui pourraient se trouver dans cette boîte : un presse-papier, un objet quelconque acheté dans une friperie, une statue de tortue chinoise en bronze, un disque en fonte d'haltérophile, mais après avoir passé en revue toutes les possibilités, aucune ne me semble appropriée. Rien ne calme mon rythme cardiaque qui s'accélère.

Je reviens dans mon salon, doux et illuminé par les lumières de Noël, le feu crépitant paisiblement dans la cheminée. La bougie de baume et de cèdre sur ma table basse remplit ma maison d'effluves de terre et de conifères. La boîte m'attend sur la table telle une amante déçue. Je me tiens au-dessus d'elle. Ma navaja, souvenir d'Albacete, à la main.

Dans la vitre, mon reflet a l'air sinistre. Le clou du spectacle, cependant, est le J.J.Martinez, serré dans ma main, prêt à poignarder, pas à couper. Dans le reflet de la vitre, on peut pas voir la boîte. Dans le reflet, on peut pas deviner dans quoi que je m'embarque.

Alors que j'abaisse la pointe du couteau pour trancher soigneusement le ruban de scotch, je ressens en moi une sensation de sifflement, comme un vent et de la grêle dévalant d'une falaise. Mon âme se gonfle, prête à fuir si mon corps physique est en danger à l'ouverture de la boîte. La lame de mon couteau glisse à travers le ruban adhésif.

Il est plus facile à ce moment-là de croire que le couteau est un agent autonome, que c'est lui qu'a ouvert la boîte et non pas moi qu'a trop la trouille. Le ruban adhésif semble trop fragile pour retenir ce qu'il y a à l'intérieur, trop facile à trancher. Trop facile à détacher. Il aurait dû résister davantage, mais maintenant la boîte est ouverte, et tout ce qu'il me reste à faire est de soulever les rabats en carton.

Je peux pas.

Je ne veux pas.

J'avale l'autre moitié de mon Jack Daniels. J'ouvre la boîte.

Il y a du papier kraft à l'intérieur et, lorsque je commence à l'écarter, je me dis qu'il est pas trop tard. Je peux tout simplement jeter cette boîte. Partir. Oublier. Mais tandis que ces pensées me traversent l'esprit, je déchire le papier kraft et le jette par terre. Une partie rationnelle de moi-même prend note de le garder pour l'utiliser comme allume-feu pour la cheminée.

Une fois l'emballage retiré, je peux enfin voir ce qu'il y a à l'intérieur. Ça capte la lumière lorsque je le sors de la boîte. C'est un vieux miroir rond au dos en plomb avec un cadre en mosaïque finement décoré. Le verre est convexe et déforme tout ce qui se reflète dedans.

Dans la pénombre, je suis encerclé par une obscurité prolongée. Lorsque j'approche mon visage du miroir, il fond et se plisse. Mes yeux s'affaissent et le haut de ma tête se pince au-dessus de mes tempes avant de se regonfler comme si que j'étais un ballon de baudruche que quelqu'un presse entre ses pognes.

Selon l'endroit où que je déplace mon visage, je me fais une image différente de moi-même. Je suis long et maigre, petit et gros. Mon côté gauche est minuscule, tandis que mon côté droit s'élargit. Dans chaque reflet, je suis ce que je suis pas. Je suis un extraterrestre. Tour à tour, dès que je cligne des yeux, je suis un abruti, un clown sadique ou un monstre doté d'un pif juif frappé d'éléphantiasis. Les détails qui m'entourent s'estompent dans l'obscurité du bord du miroir, et je suis le seul à être pris entre nos quatre z'yeux.

Au fond de la boîte, il y avait une note manuscrite : "Détourne surtout pas le regard".

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Merci pour votre inconditionnel soutien qui me va droit au cœur
... ainsi qu'au porte-monnaie
ou
et à très bientôt !

22 déc. 2024

990. Les passionarias de l'avortement... et la renaissance de l'eugénisme

 

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LES PASSIONNARIAS DE L'AVORTEMENT... ET LA RENAISSANCE DE L'EUGÉNISME

Alors que le débat politique porte sur le moment où la vie commence, la vraie question est de savoir quand les DROITS commencent. À quel moment cette nouvelle vie aura-t-elle l’autonomie nécessaire pour revendiquer ses droits ? Je sympathise avec l’approche juive ci-dessus.

Se concentrer sur la mauvaise question fait constamment dérailler le débat. Les pro-vie ne cessent de parler de l’âme éternelle et d’autres concepts religieux qui n’ont aucun sens pour les pro-choix, majoritairement athées, partisans des droits laïcs et souvent Francs-Maçons Baphométans en ce qui concerne leurs maîtres ou maîtresses à penser. Ils parlent de science ; ils méprisent ceux qu’ils considèrent comme des idiots attardés et anti-science qui ne peuvent même pas comprendre ce qu’est un zygote ; ils se convainquent de leur propre supériorité à chaque rencontre avec le sujet.

Mais les discussions sur les politiques publiques ne devraient pas porter sur la spiritualité ou la science, elles devraient porter sur les droits et les responsabilités, sur les lois et les politiques.

La position des pro-vie est centrée sur le caractère sacré de la vie. La position des pro-choix est centrée sur les droits de l’individu.

La position libertarienne – l’évictionnisme – est intéressante. On peut trauver ça parfaitement logique et cohérent avec la philosophie libertarienne. On n’en entend pas beaucoup parler, parce que c’est pas très agréable. Ça peut sembler sans cœur. La notion de droits de propriété est l’une des idées fondatrices des libertariens. Notre propriété la plus fondamentale est notre propre corps. Jusqu’à la naissance, un fœtus peut être considéré comme un parasite du corps de la mère qui devrait donc avoir le droit de l’expulser. En toute logique, et en toute logique seulement, les libertariens ont raison. Si les humains ont le droit de disposer de leur corps, alors le droit de la femme l’emporte sur celui du fœtus.

L’autre camp de la position libertarienne est pro-vie. Dès qu’une femme permet à un spermatozoïde de pénétrer dans son truc de russe, elle conclut un contrat implicite avec la vie nouvellement formée pour louer son corps pendant la durée de la gestation. Cela laisserait le viol comme seule justification à l’avortement et même cela pourrait faire l’objet d’une interprétation spéciale indemnisant le fœtus de la responsabilité de sa condition. C’est après tout la responsabilité de celui qu'a commis le viol.

La question, le problème, c’est la capacité de « sous-traiter » les responsabilités parentales. C’est facile une fois que l’enfant est né, mais plutôt difficile tant qu’il est indissociable de la mère. En fin de compte, la position libertarienne est une position vague qui dit que la mère a le droit d’expulser le truc de son truc de russe mais pas de le tuer. Mais où cela nous mène-t-il ? Comment voter dans un référendum si on nous demande si on a le droit du choix ou le droit à la vie ?

Ce qu’y faut retenir, c’est que les droits sont des constructions sociales. Un droit qu’on peut pas revendiquer n’existe pas. C’est pourquoi la notion de « droits des animaux » est également absurde. Il y a aucun sens à parler des droits du lapin par rapport à ceux du renard. Quand les gens parlent de tels droits, des droits des enfants à naître ou des droits des animaux, ils revendiquent la tutelle des prétendus détenteurs de ces droits et le droit d’exercer ces droits au nom de leurs prétendus protégés. 
C’est là que les pro-vie échouent aux yeux de beaucoup. Ils prétendent que le fœtus a le droit de vivre, mais ils refusent d’assumer ce droit. Ils veulent simplement contrôler la « moralité » de la mère, ils veulent simplement faire avancer leur idéologie, ils veulent que la mère enceinte fasse ce qu’ils considèrent comme juste, moral, chrétien, c’est-à-dire donner naissance à l’enfant et l’élever. Je pourrais me ranger à 100% du côté des pro-vie s’ils disaient : "c’est une vie humaine à l’intérieur de toi et je souhaite la revendiquer. Je suis prêt ou prête à te dédommager pour les difficultés de ta grossesse et je te débarrasserai de l’enfant une fois qu’il sera né. À ce moment-là, l’enfant sera à moi et t’auras plus aucun droit sur lui."

Fantaisie politique
Bien que je pense que ma position soit raisonnable, je me rends compte qu’il s’agit d’une pure fantaisie, que ça n’arrivera jamais. Pourquoi ? Parce qu’aucun des deux camps ne bougerait, parce que les deux camps aiment la guéguerre. Ça leur donne un sentiment de bien-être et de justice. C’est une position facile à adopter de l’un ou l’autre côté.

Pouvez-vous les imaginer faire un compromis ? 
Les pro-choix accepteraient un cadre qui donnerait aux parents adoptifs des droits parentaux absolument irréversibles sur l’enfant sur les droits de la mère biologique ? 
Les pro-vie accepteraient l’idée que dans les cas extrêmes (comme le viol) où la mère devrait toujours avoir le dernier mot et qu’ils devraient persuader chaque femme enceinte de faire ce qu’il faut en leur offrant des incitations financières ou autres pour poursuivre la grossesse ?

Moi, je peux pas. L’idéologie l’emporte toujours sur la raison et le bon sens. La justice est gratifiante et utiliser le pouvoir de l’État autoritaire pour imposer sa morale au reste du monde est une tentation trop grande à laquelle il est impossible de résister. Personne se soucie des enfants ou des femmes.

Pour obtenir une réponse vraiment complète, il faut également comprendre que cette question peut pas être séparée de toute une série d’autres questions. Il faut examiner les lois sur la famille, les lois régissant l’adoption et la maternité de substitution, etc.
Je pense que la plupart de ces lois devraient exister sur un marché libre de lois civiles et non pas comme elles existent aujourd’hui sous le contrôle autoritaire de l’État, mais c’est déjà un tout nouveau sujet.

La position
L'avortement met fin à la vie. C'est donc un meurtre. On devrait donc pas avoir à ce sujet l'attitude désinvolte prônée par le mouvement pro-choix.

Si quelqu'un est prêt à revendiquer le droit à la vie de l'enfant à naître (avec les responsabilités associées à l'éducation de l'enfant) tout en offrant une compensation raisonnable à la mère pour avoir enduré la grossesse, la mère ne devrait PAS avoir le droit d'y mettre fin. En d'autres termes, transformer les grossesses non désirées en maternité de substitution.

Un tel accord devrait également stipuler si la mère doit avoir ou non des droits concernant l'enfant à l'avenir.
Si personne n'est prêt à réclamer la vie de l'enfant à naître, y-compris le père, la mère devrait avoir le droit d'avorter.
Toute contraception, y compris la pilule du lendemain, devrait être légale.
Et, en aucun cas, l'État ne devrait subventionner le meurtre en payant pour l'avortement.

La position est assez simple. Considéreriez-vous cette position comme un compromis libertaire raisonnable ? Pourriez-vous voir les deux côtés du débat s'y mettre d'accord ? Le pouvez-vous ? Pouvez-vous faire en sorte que votre position soit pas idéologique ?

Je suis choqué par la véhémence de la vertu qui alimente la volonté de normaliser le meurtre en l'inscrivant dans notre Constitution. Oui, j’ai choisi chaque mot avec beaucoup de soin. Les attitudes affichées laissent présager un avenir très sombre.

Il serait facile de plaisanter sur cette génération, sur le fait qu’elle est endoctrinée, égoïste, myope, irresponsable, peu informée et arrogante, mais l’important c’est pas ce qu’ils ont dans la tête, mais ce qui leur manque : la considération des conséquences.
Une simple considération de la question elle-même :

L’avortement est-il une bonne chose ?
C’est une procédure médicale invasive qui comporte des risques et des préjudices très réels.
La prévention ne serait-elle pas meilleure ? C’est pas qu’il y a pas d’options. Voyons les options:

L’abstinence
On peut citer Nancy Reagan : « Dites lui simplement NON ! » La naissance virginale est un événement extrêmement rare.

Le timing
… est un moyen de contraception naturel qui a fait ses preuves. L’ovulation ne dure que quelques jours par mois.

Le sevrage
Tout homme décent honorera cette demande.

Le sexe sans pénétration vaginale
Je laisse les détails à votre imagination débordante…

La protection physique comme les préservatifs ou les stérilets
Nous apprenons aux filles pubères à mettre des préservatifs sur un concombre. Comment est-il possible que les femmes adultes ne sachent toujours pas comment le faire ? (Le problème pourrait-il être la déception face aux attentes induites par le concombre ?)

La pilule
… a été le fondement de la révolution sexuelle mais elle est cancérigène. + 900% d'augmentation de cancers du sein depuis son apparition.

La pilule du lendemain
… est un peu plus compliquée et encore plus cancérigène, mais elle est disponible dans la plupart des endroits.

La ligature des trompes pour elle ou la vasectomie pour lui.

La masturbation, l'homosexualité, la zoophilie ou la nécrophilie.

Le point commun à toutes ces idées est la prévoyance, une idée avec laquelle la génération « MOI » et « MAINTENANT » semble avoir un problème. Soutenir le droit à l’avortement revient simplement à soutenir un comportement irresponsable.
Il existe de nombreuses options pour satisfaire des désirs sexuels brûlants sans tomber enceinte.
Mais pour le dire très franchement : si vous voulez pas tomber enceinte, ne vous embêtez pas !
Pourquoi parlons-nous uniquement de prévenir les naissances et non de prévenir les grossesses ?
Certaines femmes se font un sport en se faisant avorter autant qu’elles le peuvent. (L’affirmation n’est peut-être pas vraie, mais son attitude l’est assurément.) Elle est prête à tuer de joie.

Dans les différents débats pro-choix, avec de légères variations, le consensus semble être que tuer un enfant à naître est:
Un bien social
Un droit humain fondamental
Une « question de santé » (comme dans « la santé reproductive ») et
… c’est pas encore une vie de toute façon

Chacun de ces points est faux. Je serais beaucoup plus conciliant envers le camp pro-choix si nous pouvions nous mettre d’accord sur mon point le plus fondamental, à savoir que nous ne devrions pas le considérer comme un bien positif.
L’avortement devrait être toléré, mais PAS défendu. Il ne devrait pas être un droit absolu, mais un droit limité.
Ce que cela signifierait en pratique, par exemple, c’est une limite de temps fixée à la viabilité, et non au-delà. Ou, quelle que soit la limite, limitée aux États ou aux Nations, ce qui est l’essence même de l’annulation de Roe vs Wade aux USA.
La seule question devrait être de savoir où tracer la limite, et non de savoir s’il devrait y en avoir une.

Si vous voulez savoir quel camp a raison dans un débat, cherchez celui qu’a pas besoin de mentir pour faire valoir son point de vue. Vous pouvez pas mentir pour avoir raison. Sauf si vous appartenez au gouvernement ou à l'OTAN. Les droits reproductifs et la santé reproductive sont les exemples les plus dégoûtants de la novlangue orwellienne, signifiant exactement le contraire de leur signification originale.
La politique de l’enfant unique en Chine signifiait que les femmes n’avaient pas le droit de se reproduire plus d'une fois. L’interruption violente du processus de reproduction est l’exact opposé de la reproduction. Le meurtre n’est pas exactement sain pour la victime.

Je crois que tous ceux qui utilisent cette expression le savent, ils ont juste réussi à se sentir à l’aise avec la dissonance cognitive du double langage.

Au moment où l’ovule et le spermatozoïde font leur échange de fluide génétique et commencent à se diviser, quelque chose de tout nouveau a été ajouté à l’univers. Une combinaison unique de gènes qui n’a jamais existé auparavant. Elle possède toutes les connaissances nécessaires pour rejouer notre histoire évolutive dans l’utérus. Elle sait comment plier les protéines, comment construire un cœur, un cerveau et tout ce qui est nécessaire pour survivre en dehors de cette petite chose douillette qu'est l'utérus. Toutes ces connaissances et la capacité d'agir en conséquence sont la définition même de la vie. Oui, cet embryon est vulnérable et a besoin de toute la protection qu'on peut lui donner. Oui, il peut disparaître tout seul. Oui, il faut un certain temps avant qu'il commence à ressembler à un fœtus humain, et oui, c'est un inconvénient pour la mère, tout comme sa vie avant la naissance l'était pour sa mère. Cela fait aussi partie de la vie.


Mon histoire
Je suis un baby-boomer, arrivée à l’âge adulte dans les jours les plus glorieux de la révolution sexuelle post soixante-huitarde. J’ai eu ma part de relations sexuelles occasionnelles. Ma position sur l’avortement est pas née d’une foi religieuse ou d’une pruderie. 
Je suis PAS un idéologue anti-avortement, mais je le considère au mieux comme un mal nécessaire.

Considérez ceci : pour chaque quatre naissances vivantes aux États-Unis, il y a un avortement. Les avortements ont dépassé le million par an en 2023.
Le résultat final de ce qui précède est que c'est PAS UNE BONNE CHOSE !
Il faut pas célébrer l'avortement comme une sorte de libération, il faut pas le défendre.
Il faut le tolérer, mais pas l'encourager, et surtout, faut éviter ce qui le rend nécessaire.

Tout ce que j'ai dit jusqu'à présent dans ce post n'est qu'une introduction aux deux points que j'essaie de faire valoir.
L'avortement n'est pas le problème, le problème c'est ce qu'il préfigure.

Le féminisme, l’écart de natalité et la planète vide
Je parierai pas là-dessus, mais je pense que les chances sont de mon côté, car la plupart des participants à ces deux débats justifient leur position par l’idée qu’il y a déjà trop de monde sur cette planète. L’avortement est un bien social parce qu’il contribue (entre autres choses) à résoudre ce problème.

Sauf que, bien sûr, notre véritable problème est l’inverse.
Nous sommes confrontés à un effondrement démographique imminent.

« … si vous n’avez pas d’enfant à 30 ans au plus, vous avez au maximum 50 % de chances de devenir mère un jour, et c’est le maximum, c’est en fait moins que ça dans la plupart des pays. J’ai trouvé aucun exemple nulle part, donc c’est comme si vous aviez 30 ans sans enfant. »

Si vous avez quelques avortements de plus, chaque avortement diminue la probabilité de grossesses ultérieures réussies. Le résultat est une très grande cohorte de femmes sans enfant, sans partenaire, seules et TRÈS malheureuses, qui se rendent compte à 40 ans qu’elles ont raté le bateau de la famille.
La découverte la plus importante de « l’écart de naissance » est le fait que le pourcentage de personnes ayant 1, 2, 3 enfants ou plus n’a pas changé. La seule chose qui fait baisser les statistiques du taux de natalité est le nombre de femmes qui ont pas d’enfant du tout.

Avorter d’une grossesse gênante aujourd’hui signifie avorter un aspect très important de votre avenir. Ça signifie avorter la génération qui est censée prendre soin de vous dans votre vieillesse. Et c’est pas une mince affaire. D'où la réforme des retraites...

La normalisation du meurtre assisté par l’État
Le suicide médicalement assisté est la sixième cause de décès au Canada. Si vous souhaitez conserver votre permis d’exercice de la médecine au Canada, vous êtes obligé de mentionner l’AMM (Aide Médicale à Mourir) comme une option de « traitement » pour certaines conditions à vos patients.

Les implications sont horribles, mais pas vraiment surprenantes.
Les systèmes de santé du monde développé sont de plus en plus mis à rude épreuve, et cette pression ne peut qu’empirer avec le vieillissement rapide de la société. Combien de temps faudra-t-il avant que des systèmes comme celui du Canada ne se généralisent ? Il est pas nécessaire que ce soit cruel ou quoi que ce soit de ce genre…

Il suffit de revenir à l’un des fondateurs du socialisme fabien, le fameux George Bernard Shaw :

George Bernard Shaw: Dramaturge, Prix Nobel de littérature et Eugéniste - VOSTFR (1m10s)

George Bernard Shaw était un eugéniste effronté et fier de l’être.
Les démonstrations de vertu éhontées et meurtrières des vociférateurs pro-choix me font penser à lui.

On pourrait se demander : Où est la différence ?
Quelle est la différence entre l’embryon pas encore conscient et l’homme de 90 ans souffrant de démence ?
Et à quoi sert à la société la dame aux chats de 60 ans qu’a jamais pris la peine de produire 2,1 contribuables en bonne santé pour maintenir la population de ladite société ?
Ou les afficionados aux cheveux bleus de la LGBTQIA+++ , d’ailleurs ? Ou les gitans paresseux et les juifs crasseux ? Ou les ennemis de classe, le panier de déplorables de la mère Clinton et les sans-dents ?

La leçon la plus effrayante de ces débats est la prise de conscience que toute notre civilisation est sur une pente glissante.
… et ça COMMENCE par l'interdiction de l’interruption nonchalante des vies humaines en herbe et de sa prise en charge par la société.

20 déc. 2024

989. Arrêtons d'appeler les Socialos des "Libéraux" !


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ARRÊTONS D'APPELER LES SOCIALOS DES "LIBÉRAUX"

Faut arrêter d’appeler les socialistes des « libéraux » ; c’est faux, c’est stupide et y en a ras-le-cul 

La plus grande menace pour l’Occident n’est pas le tyran étranger despotique, mais la volonté de l’homme libre de concéder la loi naturelle et d’assumer les chaînes de l’esclavage.

L’utilisation abusive du terme « libéral » pour décrire les socialistes a atteint un point critique. Cette appellation complètement fausse dure depuis bien trop longtemps et il est temps d’y mettre un terme. Le socialisme et le libéralisme sont deux idéologies distinctes qui ont des valeurs, des principes et des objectifs fondamentalement différents.

L’amalgame entre ces deux idéologies est non seulement faux, mais aussi préjudiciable. Il a conduit à une situation où les socialistes peuvent se faire passer pour des libéraux et où le terme « libéral » est devenu synonyme de socialisme.

La distinction entre libéralisme et socialisme n’est pas seulement une question de sémantique, mais aussi de substance. Faut être clairs sur ce en quoi nous croyons et sur ce pour quoi on se bat. Il faut cesser d’appeler les socialistes des « libéraux » et commencer à les appeler ce qu’ils sont : des putains de socialistes.

La notion farfelue de socialisme continue d'être propagée par l'élite mondialiste autoproclamée qui, dans son infini manque de sagesse, croit pouvoir créer une société utopique en confisquant de force les moyens de production. Flash info : cette idée a été essayée et s'est révélée à chaque fois un échec catastrophique.

La vérité dérangeante est que le socialisme est un parasite qui se nourrit de l’hôte de la civilisation industrielle, pour finalement le consumer et le détruire. Le XXe siècle regorge d’exemples d’expériences socialistes qui ont terriblement mal tourné, mais les vrais croyants continuent de faire du prosélytisme, sans se laisser décourager par les montagnes de preuves contre leur idéologie.

La réalité est que le socialisme est un système d'esclavage, présenté comme une panacée aux maux de l'humanité. C'est une recette pour le désastre, un cocktail toxique de coercition, de planification centralisée et de faillite morale.

Les défenseurs du socialisme voudraient nous faire croire qu'il s'agit d'une alternative viable au capitalisme, mais la vérité est que le socialisme est un concept fondamentalement erroné qui ne peut être mis en œuvre que par la force et la coercition. C'est un système politique qui cherche à étouffer la liberté individuelle, la créativité et l'innovation, en les remplaçant par la main froide et mortelle du contrôle bureaucratique.

Le contraste entre socialisme et capitalisme est souvent mal compris. Alors que le capitalisme est un ordre organique et spontané qui émerge de l’interaction humaine, le socialisme est une construction artificielle qui doit être imposée d’en haut.

Le capitalisme est un système économique qui permet aux individus de poursuivre librement leurs passions et leurs intérêts, tandis que le socialisme est un système politique qui cherche à dicter tous les aspects de la vie humaine. L’antithèse appropriée au socialisme n’est pas le capitalisme, mais plutôt le gouvernement libéral, qui protège les droits et les libertés individuelles tout en permettant au marché de fonctionner librement.

Les conséquences catastrophiques du socialisme sont bien connues, des goulags de l'Union soviétique à l'effondrement économique du Venezuela. Pourtant, malgré les preuves accablantes, le socialisme continue d'être présenté comme une alternative viable au capitalisme.

Ceci est dû en partie à la corruption de notre langage, qui a été détourné par les croyants socialistes pour obscurcir la vérité et semer la confusion dans l'esprit des masses. Mais c'est aussi parce que le socialisme est une foi, un dogme, une idéologie perverse qui ne tolère aucune dissidence et aucune critique.

Pour vaincre le socialisme, il faut affronter son monstre à trois têtes : sa logique tordue, son langage frauduleux et sa morale obscure. Toute autre attitude serait un manquement à notre devoir de défendre la liberté et l’individualité.

La lutte contre le socialisme dure depuis plus d’un siècle. Des hommes libres ont développé un arsenal solide d’arguments, de procédés rhétoriques et d’exemples historiques pour contrer son influence pernicieuse. Mais nos défenses ont été brisées par un ennemi plus insidieux : la corruption du langage.

La trame même de notre discours a été déformée, permettant au socialisme de se faire passer pour une force bienveillante, tandis que le capitalisme est vilipendé comme un système corrompu et oppressif. Inversion accusatoire comme à leur habitude. Les termes du débat ont été truqués, rendant inefficaces même les arguments les mieux intentionnés en faveur de la liberté.

Dans ce paysage orwellien, la définition du socialisme a été détournée pour désigner une forme de capitalisme, tandis que la corruption est rebaptisée capitalisme et que la liberté est confondue avec le chaos. La notion de démocratie a été réduite à un simple synonyme de liberté, la privant ainsi de son sens originel.

Ce tour de passe-passe linguistique a créé une situation dans laquelle même les arguments en faveur de la liberté ne peuvent que conduire à son érosion. Les règles du langage dans la culture populaire ont été tellement déformées que la structure même de nos arguments est devenue un handicap.

Pour défendre de manière crédible l’État libéral, il faut commencer par reprendre les termes du débat. L’État, dans sa forme la plus élémentaire, est un compromis entre les hommes, où la liberté individuelle est échangée contre la sécurité.

Ce compromis se compose de diverses politiques, qui peuvent être classées en deux grandes catégories : libérales et illibérales. Les politiques libérales sont celles qui servent à protéger les libertés individuelles, tandis que les politiques illibérales sont celles qui privilégient d’autres objectifs, quelles que soient leurs intentions ou leurs conséquences.

Le socialisme, qui met l’accent sur la propriété et le contrôle collectifs, est un système de politiques illibérales qui cherche à imposer une proposition morale : Que la liberté individuelle soit sacrifiée au nom d’un « bien social commun » abstrait.

Au cœur de ce « bien social » se trouve la notion d’égalité, mais pas l’idéal libéral d’égalité des chances. Le socialisme cherche plutôt à imposer une égalité matérielle totale des résultats, où chacun est réduit au même niveau de statut économique et social.

Pour réfuter les mérites du socialisme, il est pas nécessaire d’attribuer des intentions malveillantes à ses partisans. En supposant que les socialistes croient sincèrement à la valeur morale de l’égalité des résultats (ce qui n'a rien à voir avec l'égalité des chances ni avec le mérite), on peut se concentrer sur les politiques elles-mêmes, qui sont auto-négatives. La recherche de l’égalité des résultats est logiquement impossible dans un État socialiste, car elle nécessiterait un niveau de contrôle et de coercition incompatible avec la nature humaine.

La quête socialiste de l’égalité des résultats est une tâche sisyphienne, vouée à l’échec dès le départ. C’est une politique intrinsèquement contradictoire, car elle cherche à imposer une uniformité contraire à la diversité et à la créativité humaines.

La notion même d’égalité des résultats est une chimère, une créature mythique qui a été inventée pour justifier l’imposition d’un régime totalitaire. En examinant les politiques qui sous-tendent le socialisme, on peut exposer les failles de sa logique et démontrer qu’il s’agit d’un système fondamentalement en contradiction avec la liberté et la dignité humaines.

Les contradictions inhérentes au socialisme sont mises à nu dans son traitement de la propriété individuelle et du commerce. Dès sa création, le socialisme cherche à supprimer le droit de l’individu à la propriété privée et au commerce, suppression qui est essentielle à l’existence même de ce système. La propriété collective des moyens de production, de distribution et d’échange est un principe fondamental du socialisme, et c’est cette propriété collective qui nécessite la suppression de la liberté individuelle.

La proposition morale d’égalité totale qui sous-tend le socialisme exige que toute décision concernant la production soit prise collectivement, par tous. Cependant, comme les humains sont de nature individuelle et non orientés vers l'esprit de ruche avec une Reine, une véritable prise de décision collective dépasse nos capacités biologiques.

Le compromis est démocratique, mais même la démocratie est incapable de réconcilier les contradictions inhérentes au socialisme. Le résultat d’un vote démocratique est immédiatement inégal, car certains individus sont satisfaits et d’autres insatisfaits de l’utilisation de la propriété collective.

Mais cette argutie philosophique n’est rien en comparaison de la réalité dystopique dans laquelle le socialisme évolue nécessairement. L’expression « socialisme démocratique » est redondante, car tout socialisme est démocratique. Cependant, il est également despotique, un paradoxe qui existe parce que le socialisme est un système logiquement fallacieux.

Toute incarnation de la propriété collective à grande échelle dans l'histoire s’est effondrée, et la raison en est simple : en dehors du contexte motivant d’une menace existentielle, la productivité diminue et les gens meurent de faim.

Le problème fatal qui afflige tout État socialiste est l’érosion de l’incitation individuelle à produire. Sans la force motrice de la propriété et les incitations d’une économie de marché, les individus sont contraints de produire, plutôt que de choisir de le faire volontairement. Mais le travail obligatoire pour une majorité d’hommes dans un État démocratique est impossible, car les individus votent naturellement contre une telle contrainte. Le peuple fait grève et la production s’arrête.

À partir de là, la seule façon de perpétuer l’État socialiste est d’abandonner la démocratie au nom du bien démocratique. Un despote s’élève, incroyablement, au nom de la démocratie, et l’inégalité du pouvoir se métastase. La proximité du chef d’État despotique offre naturellement des avantages, qui forment une monnaie sociale, un moyen d’échange politique abstrait qui peut être échangé contre n’importe quoi, des faveurs légales aux biens physiques.

L’État socialiste, qui fonctionne toujours sous le langage de l’égalité, est désormais clairement et matériellement inégal. Le despote, qui est arrivé au pouvoir au nom de la démocratie, est l’arbitre ultime de qui reçoit ces avantages et qui n’en reçoit pas. Le système est truqué, ceux qui sont les plus proches du despote détenant le plus de pouvoir et d’influence. Le langage de l’égalité est utilisé à des fins de propagande, mais la réalité est celle d’une inégalité flagrante, où l’élite dirigeante domine les masses.

De cette façon, le socialisme se transforme nécessairement en un système de despotisme, où l’individu est soumis aux caprices de l’État. La promesse d’égalité se révèle être une promesse creuse, car l’élite dirigeante exploite son pouvoir pour accumuler richesses et influence. Le peuple, à qui on avait autrefois promis une utopie d’égalité et de liberté, est au contraire contraint de vivre dans un cauchemar dystopique d’oppression et d’inégalité.

Le socialiste convaincu, confronté aux conclusions logiques de son système favori, recourt souvent à une tentative désespérée de redéfinir le socialisme comme une forme de libéralisme qui modère le capitalisme pour le bien social. C’est un mensonge flagrant, une tentative cynique d’occulter la véritable nature du socialisme et ses contradictions inhérentes. Si une nation protège la liberté individuelle, la propriété privée et les droits de posséder et de produire des biens, de faire du commerce et de faire de l’industrie, c’est une nation libérale, pas socialiste.

La tentative du socialiste de rebaptiser les États européens prospères en socialistes est une tactique rhétorique destinée à rendre plus acceptable la redéfinition de la liberté comme antisociale. C’est une croyance qui doit précéder toute prise de pouvoir industriel par un État, ce qui est le but ultime du socialisme. Le refus du socialiste de se distancier du mot « socialisme » malgré son histoire meurtrière est une indication révélatrice de ses véritables intentions.

On demande souvent aux partisans du libéralisme pourquoi ils sont si rigides dans leur engagement envers le langage politique. Pourquoi ne pas accepter la redéfinition socialiste du socialisme comme « libéralisme avec une fiscalité élevée » ? Mais cette question peut être retournée contre le socialiste, et la réponse révèle la véritable nature de ses intentions.

Pourquoi, étant donné l’échec retentissant du socialisme, le socialiste ne serait-il pas désenchanté par ce mot ? La vérité est qu’il croit, malgré les preuves accablantes, que la moralité du socialisme est toujours irréprochable.

Imaginez un défenseur du « vrai nazisme » luttant pour redéfinir le mot comme une voie médiane entre la liberté et le despotisme raciste et militariste. Aucune personne raisonnable n’accepterait une telle redéfinition, car la motivation d’un « vrai nazi » serait claire. La seule personne qui pourrait se soucier suffisamment du nazisme pour le rendre plus acceptable pour un public libéral et désapprobateur serait un nazi.

De même, les désirs du socialisme sont constants, malgré le changement de langage. L’égalité matérielle totale est un principe moral de la foi socialiste, et la moralité doit être confrontée à la moralité.

La tentative du socialiste de redéfinir le socialisme comme une forme de libéralisme est une tentative désespérée de dissimuler la véritable nature de son idéologie. C’est une tentative de rendre le socialisme plus acceptable pour un public libéral, mais c’est en fin de compte une tentative ratée.

La vérité est que le socialisme est une idéologie fondamentalement erronée, incompatible avec la liberté individuelle. C’est une idéologie qui a été responsable de certaines des plus grandes atrocités du XXe siècle et qui continue de constituer une menace pour la liberté et la démocratie aujourd’hui.

Le véritable libéral doit être vigilant dans la défense du langage politique, car la tentative du socialiste de redéfinir le socialisme n’est pas seulement une question de sémantique. C’est une tentative de redéfinir le sens même de la liberté et de dissimuler la véritable nature du socialisme. Le libéral doit être clair et sans équivoque dans son rejet du socialisme et il doit être prêt à confronter la morale du socialiste à la sienne. L’avenir de la liberté et de la démocratie en dépend.

Les sociétés d’hommes libres ont en effet produit une étonnante gamme d’idées, de technologies et de découvertes nouvelles, dépassant de loin les réalisations de toute société socialiste. Cependant, aussi impressionnantes que soient ces réalisations matérielles, elles ne constituent pas en elles-mêmes une définition convaincante de la bonté.

L’argument en faveur de la liberté est souvent présenté en termes de bénéfices matériels : les médicaments, l’accès à la nourriture, le revenu disponible et l’allongement de la durée de vie. Mais ces réalisations, bien qu’importantes, ne répondent pas au désir humain profond de trouver un but et un sens à la vie. La capacité créatrice humaine n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen pour parvenir à une fin. C’est un outil que nous utilisons pour atteindre notre objectif, réaliser notre potentiel et créer un monde meilleur.

Le socialiste contemporain, en revanche, ne vend pas des voitures ou des biens matériels. Il vend une vision de la moralité, une vision d’un monde meilleur et la promesse d’un avenir meilleur. C’est pourquoi, malgré la réfutation claire et puissante du socialisme, celui-ci persiste. C’est une religion, un système de croyances qui répond à nos désirs et aspirations les plus profonds.

En ce sens, le socialisme n’est pas seulement un système économique, mais aussi un système moral et philosophique. C’est un système qui promet de nous délivrer des imperfections du monde, de créer une société parfaite et d’ouvrir une nouvelle ère de l’histoire humaine. C’est une promesse profondément séduisante, qui a captivé l’imagination de beaucoup.

Mais, comme on vient de le voir, cette promesse est en fin de compte une fausse promesse. Le socialisme n’est pas un système capable de tenir ses promesses, et c’est pas un système compatible avec la nature humaine. C’est un système qui repose sur une compréhension erronée des êtres humains et qui ignore les principes fondamentaux de l’économie et de la morale.

Au contraire, le monde d’aujourd’hui a besoin d’une vision profondément différente de ce monde. C’est une vision qui repose sur l’idée de perfection, non pas en tant qu’état statique, mais en tant que processus dynamique de croissance et d’amélioration. C’est une vision qui considère les êtres humains comme imparfaits, mais capables de s’améliorer, et qui nous appelle à rechercher la perfection dans tous les aspects de notre vie.

Cette vision n’est pas seulement morale ou philosophique, mais aussi profondément pratique. C’est une vision qui a inspiré d’innombrables individus et sociétés à travers l’histoire, et qui continue de nous inspirer aujourd’hui. C’est une vision qui voit le monde comme un lieu de beauté et d’émerveillement, un lieu de possibilités et de potentiel infinis, et un lieu où les êtres humains peuvent se rassembler pour créer un monde meilleur.

En ce sens, la prière chrétienne pour le paradis sur terre n’est pas seulement un appel moral, mais aussi pratique. C’est un appel à l’action, un appel à rechercher la perfection dans tous les aspects de notre vie, et un appel à créer un monde meilleur...

L’œuvre de Robert Heinlein et d’Arthur C. Clarke, deux des écrivains de science-fiction les plus influents du XXe siècle, témoigne de la puissance de cette vision. Leurs histoires de vie éternelle, de vaisseaux spatiaux propulsés par la fusion et de villes parfaites ne sont pas seulement des fantasmes, mais des appels moraux à l’action. Ce sont des appels à la recherche de la perfection, à la création d’un monde meilleur et à l’avènement d’une nouvelle ère de l’histoire humaine.

En ce sens, la métaphore chrétienne n’est pas seulement une relique du passé, mais une partie vivante et respirante de notre présent et de notre avenir. C’est une métaphore qui continue de nous inspirer, de nous motiver et de nous guider dans nos efforts pour créer un monde meilleur. C’est une métaphore qui nous rappelle notre potentiel, notre capacité de croissance et d’amélioration, et notre responsabilité de rechercher la perfection dans tous les aspects de notre vie.

Les objectifs d’abondance matérielle, d’immortalité biologique et de marche à travers la galaxie sont une vision convaincante et puissante qui peut inspirer et motiver les individus à rechercher la grandeur.

Le concept d’une civilisation à haute énergie est un élément clé de cette vision, car il représente un avenir dans lequel l’humanité aura exploité le pouvoir de l’énergie pour créer un monde de prospérité et d’abondance sans précédent. Cette vision n’est pas seulement un fantasme utopique, mais un objectif réaliste qui peut être atteint grâce à l’application de la science, de la technologie et de l’ingénierie.

En revanche, la vision socialiste de la stagnation et de l’égalité est une alternative pâle et peu attrayante. C’est une vision qui repose sur une compréhension erronée de la nature humaine et de l’économie, et c’est une vision qui s’est avérée impraticable dans la pratique. La tentative socialiste de redéfinir la stagnation comme une morale est une tentative désespérée de sauver une idéologie qui a échoué, mais c’est une vision qui ne peut réussir qu’en l’absence de concurrence.

L’histoire de l’Occident témoigne de la puissance de l’ingéniosité et de la créativité humaines. De la bataille de Marathon à nos jours, l’Occident a constamment démontré sa capacité à faire face et à surmonter les menaces existentielles. Cependant, la plus grande menace pour l’Occident n’est pas le tyran étranger despotique, mais la volonté de l’homme libre de concéder la loi naturelle et d’assumer les chaînes de l’esclavage.

La protection de notre droit à nous-mêmes et au monde physique est essentielle, mais ce n’est pas notre destin. Notre destin est de lutter pour la perfection personnelle, l’immortalité et les étoiles. C’est une vision qui est digne de nos plus hautes aspirations, et c’est une vision qui peut nous inspirer et nous motiver à atteindre la grandeur.

L’illustration des conséquences de l’esclavage et de l’importance de protéger nos droits est une tâche cruciale qui doit être entreprise. C’est une tâche qui exige du courage, de la conviction et un engagement envers les principes de la liberté et du capitalisme réel. Cependant, c’est une tâche essentielle à la préservation de notre mode de vie et à l’accomplissement de notre destin.

En fin de compte, le choix est clair. On peut choisir de poursuivre une vision de stagnation et d’égalité, ou on peut choisir de lutter pour la grandeur. On peut choisir d’être liés par les chaînes du socialisme, ou on peut choisir d’être libres. La décision nous appartient et elle déterminera le cours de l’histoire humaine.

La vision d’une civilisation à haute énergie, de la perfection de soi, de l’immortalité et des étoiles est une vision puissante et convaincante. C’est une vision qui peut nous inspirer et nous motiver à atteindre la grandeur, et c’est une vision qui est digne de nos plus hautes aspirations. Choisissons de poursuivre cette vision et choisissons d’être libres.