ARTS DE L’INDÉCISION
Jaillissements de mots, parfois gemmes moirées,
D’autres fois irisées, façonnées tout là-bas
Aux entrailles d’un cœur qui ne veut se montrer,
Quand l’âme se languit, ne veut franchir le pas,
Écartelée à vif entre deux fausses peurs.
L’hésitation du Yin, le Yang pris en défaut
Reflètent donc un peu cette vive douleur
Issue d’un amour flou porté toujours plus haut.
Ils se font, se défont comme une inspiration,
Lèchent puis fuient au loin, caressent puis délaissent,
Attendant qu’une lune apporte conclusion
A cette indécision, à cette sourde apnée.
C’est comme une musique arrachée au silence
Qui descend d’une tierce et grimpe d’une quinte,
Cherchant par ces effets simuler la souffrance
Qui tenaille à tout va, qui mord et qui éreinte
Ou encore exprimer mais sans oser la dire
Cette émotion fugace et toujours créative
Qu’on refuse de vivre en s’attendant au pire.
C’est une symphonie restée contemplative,
Une noire crochée qu’on laisse s’arrondir,
La valse à mille temps qu’on laisse éterniser
Pour fuir l’instant crucial qui est en devenir,
Bafouant l’allegro, stagnant sur la portée.
Un peintre sans idée ou bien trop inspiré
Dont le pinceau hésite entre la gouache et l’huile,
Le vélin ou la toile. Il plaque quelques traits,
Dévoile quelque esquisse ou brosse quelques fils
De ce que lui ressent, de sa passion cachée.
Une courbe ébauchée qu’il recouvre de cubes,
L’aquarelle est masquée de pigments hollandais,
Rêve plein des visions de différents succubes,
Il n’a pas su trancher : la tâche de son art
Raye son chevalet, une écharde grotesque
Qui traverse sa toile en un vilain épar,
Barrant ainsi la porte à son œuvre dantesque.
Jaillissements de mots, parfois gemmes moirées,
D’autres fois irisées, façonnées tout là-bas
Aux entrailles d’un cœur qui ne veut se montrer,
Quand l’âme se languit, ne veut franchir le pas,
Écartelée à vif entre deux fausses peurs.
L’hésitation du Yin, le Yang pris en défaut
Reflètent donc un peu cette vive douleur
Issue d’un amour flou porté toujours plus haut.
Ils se font, se défont comme une inspiration,
Lèchent puis fuient au loin, caressent puis délaissent,
Attendant qu’une lune apporte conclusion
A cette indécision, à cette sourde apnée.
C’est comme une musique arrachée au silence
Qui descend d’une tierce et grimpe d’une quinte,
Cherchant par ces effets simuler la souffrance
Qui tenaille à tout va, qui mord et qui éreinte
Ou encore exprimer mais sans oser la dire
Cette émotion fugace et toujours créative
Qu’on refuse de vivre en s’attendant au pire.
C’est une symphonie restée contemplative,
Une noire crochée qu’on laisse s’arrondir,
La valse à mille temps qu’on laisse éterniser
Pour fuir l’instant crucial qui est en devenir,
Bafouant l’allegro, stagnant sur la portée.
Un peintre sans idée ou bien trop inspiré
Dont le pinceau hésite entre la gouache et l’huile,
Le vélin ou la toile. Il plaque quelques traits,
Dévoile quelque esquisse ou brosse quelques fils
De ce que lui ressent, de sa passion cachée.
Une courbe ébauchée qu’il recouvre de cubes,
L’aquarelle est masquée de pigments hollandais,
Rêve plein des visions de différents succubes,
Il n’a pas su trancher : la tâche de son art
Raye son chevalet, une écharde grotesque
Qui traverse sa toile en un vilain épar,
Barrant ainsi la porte à son œuvre dantesque.