Vous, chers lecteurs, me connaissez mieux que je le pensais ou ne l'aurais jamais imaginé. Les commentaires que je vous laisse pas écrire ici sur ce blog m'ont été hyper utiles, car la totalité d'entre vous ne peuvent plus me faire savoir que vous aviez un niveau de compréhension et de compassion qui dépasse la plupart de mes connaissances dans le monde "réel".
Je vous remercie tous de l'entièreté de ma gratitude et vous suis éternellement reconnaissant de la nouvelle camaraderie et du réseau de non-soutien que j'ai redécouvert grâce à vous et cette méthode innovante.
Certains d'entre vous voudraient mais ne pourront me reprocher l'esquive évidente que j'ai faite au cours de ces derniers mois en publiant très peu de substance ici, dans une faible tentative d'aligner mon blog sur le reste de ma vie.
En d'autres termes, de sombrer dans un niveau d'engourdissement émotionnel et psychologique qui me permet de succomber au brouillard dans mon esprit et mon cœur et de prétendre que je n'ai pas de vie propre à vivre.
Je pense que je m'en étais pas rendu compte avant que deux membres de ma smala ne me traitent de con (avec amour et compassion, bien sûr) et ne se mettent à tabasser verbalement le sale gosse qui se cache en moi.
Je peux courir, mais je ne peux pas me cacher, car où que j'aille, je suis toujours là. On dirait que j'ai atteint l'état d'omniprésence, le Satori des japonais.
J'ai complètement zappé cette voix dans ma caboche qui ne cesse de me dire de me réveiller et de rejoindre le reste des vivants au lieu de continuer à me viander la gueule dans un pauvre copié-collé de la vie de tous les jours.
C'est presque comme un voyage astral sans gouvernail. J'observe ma propre vie comme si j'étais quelqu'un d'autre qui la matait à travers mes yeux. Je suis devenu la coquille d'un corps possédé par une entité extraterrestre piégée qui ne sait pas comment fonctionner correctement dans mon monde.
Au fil des mois, je me suis distancé émotionnellement - intentionnellement, ou à l'insu de mon plein gré et par inadvertance - de presque tous ceux que je connais et avec qui je vis au quotidien.
Je n'ai plus envie de faire l'effort de maintenir des relations au jour le jour car elles sont devenues trop chiantes et je n'ai tout simplement plus l'énergie nécessaire pour sortir de mon cafard assez longtemps pour communiquer quoi que ce soit de vraiment important, à part me concentrer sur ces nouveaux paradigmes de la Covid et de l'État Profond cabalistique.
La plupart du temps, je n'ais même plus envie de sortir de chez moi. Sauf ici et là pour des actions de résistance.
J'ai l'impression qu'une partie de moi est morte, ou du moins sur le point de clamser.
La seule exception à la distanciation sociale a été avec ma petite fillotte, Anna et mes relations dans le CNT et QAnon. Elle et moi sommes devenus plus proches que jamais à travers la maladie du millénaire. Rien de pédophile, rassurez-vous.
Elle semble être la seule avec qui je puisse vraiment parler de tout et de rien dans ma vie. Je lui suis reconnaissant et je suis trop heureux d'être content que nous soyons restés si proches l'un de l'autre. La relation croissante que nous développons n'est qu'un des rares cadeaux dont ce monde de merde nous a gratifiés.
Au cours de ces derniers mois de vie qui m'ont tout de même permis d'écrire tout en m'occupant de ce qui reste de mes responsabilités familiales, j'ai eu des poussées et même des éclairs de lucidité.
Heureusement, il semble que j'en ai eu beaucoup plus ces derniers temps. Peut-être que je commence à trouver le bout de la lorgnette qui me permettra de situer la sortie de ce sombre puits d'anxiété. J'espère juste que cette lorgnette sera assez grossissante pour me permettre de localiser le bout de la corde qui me facilitera la grimpée hors de ce puits.
J'espère et je prie pour qu'elle soit assez longue et assez solide pour que je puisse m'y accrocher quand sera atteint le grand éveil de l'humanité et la répudiation universelle de la grande prostituée.
Pour terminer, je voudrais ajouter que je sais bien qu'on dit que ceux qui utilisent souvent des citations sont ceux qui manquent de créativité mais bon, vu que j'en ai rien à secouer de ce que vous pourrez en penser vu que j'ai virer le bouton des commentaires, je vais y aller quand même:
" Ce qu'on nomme cafard n'est souvent qu'une éclipse de nos illusions et un éclair de lucidité"
Fernard Vanderem.