Ce film a sûrement fait monté le nombre de blagues homophobiques, miroir d’une certaine nervosité nationale sur le sujet, surtout quand il s’applique à ces mâles légendaires que sont les cowboys. Même si ces cowboys là conduisent pas de vaches - cows en anglais - mais des moutons.
Ironiquement, c’est pas une surprise si le monde dominant des machos – les militaires, la curaille, le ministère de l’intérieur - a la chocotte devant l’homosexualité. Mais là n’est pas le point de « Brokeback Mountain » qui n’est pas plus un film sur les homos que « Les dents de la mer » n’est un film sur la pêche.
Brokeback Mountain est une histoire d’amour, d’amours interdites je le concède. Comme dans « Légendes d’automne », le véritable héros, c’est les grands espaces, Ang Lee nous balance une vision idyllique de l’ouest américain qui semble briller de pureté et de splendeur.
Gyllenhaal, superbe acteur dont le nom est difficile à épeler, est brillant et beaucoup plus crédible dans ce rôle que Steevie de chez Ruquier. Leurs femmes sont pas mal non plus comme Alma « de la mer », aussi blessée et silencieuse que son mari.
Anne Hathaway - l’équipement lourd du Texas - joue à la perfection, elle a une rudesse tout à fait crédible dans le sud des states.
Gyllenhaal, superbe acteur dont le nom est difficile à épeler, est brillant et beaucoup plus crédible dans ce rôle que Steevie de chez Ruquier. Leurs femmes sont pas mal non plus comme Alma « de la mer », aussi blessée et silencieuse que son mari.
Anne Hathaway - l’équipement lourd du Texas - joue à la perfection, elle a une rudesse tout à fait crédible dans le sud des states.
Tout ce qui a pu se dire sur ce film dans la grande presse était inévitable - on sait à qui elle appartient –
Mais les spectateurs qui sont capables de mettre leur homophobie de côté pour quelques heures seront capable de découvrir un film prodigieux sur deux humains tentant de trouver l’amour dans un monde parfaitement formaté pour leur en interdire l’accés. D’où que vous veniez, souvenez vous que les cœurs brisés n’ont pas de patrie.
Mais les spectateurs qui sont capables de mettre leur homophobie de côté pour quelques heures seront capable de découvrir un film prodigieux sur deux humains tentant de trouver l’amour dans un monde parfaitement formaté pour leur en interdire l’accés. D’où que vous veniez, souvenez vous que les cœurs brisés n’ont pas de patrie.
Dans le monde de marins et de pêcheurs auquel j’appartiens, fait pas beau discuter de l’homosexualité quand elle se révèle et vous fait hérisser les poils du cul. On m’a même dit « T’as été voir Brokeback Mountain, ça se voit ! », pourtant je croyais m’être rasé le crâne.
Alors moi, je porte moins d’intérêt au film lui même qu’aux questions qu’il soulève. Ce film a plus à dire sur la masculinité et sur les hommes, la fluidité de l’attraction, et la pauvreté du beauf moyen.
Puis, pour terminer, c’est pas parce qu’on s’appelle Ang Lee et qu’on a fait dans le passé des films aussi oniriques que Héros qu’il faut nous prendre pour de gros nazes de tête-en-l'air:
Quand Jack Twist casse du bois avec sa hache, juste avant que Joe Aguire arrive à cheval, il dépose un rondin pour le trancher. Jack cause avec Joe et quand la caméra revient sur lui prêt à faire la fête à ce bout de bois, celui-ci a disparu comme par enchantement !!!