Bienvenue, curieux voyageur

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22 août 2025

1100. Washington 2025 : Ré-Capitulation d'une Mascarade


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WASHINGTON 2025 :
Ré-Capitulation d'une Mascarade

Trump flingue Zelensky : " T’as voulu jouer les caïds, t’as tout perdu, mon gars !"Alors là, Volodymyr, t’as cru que t’étais le héros d’un blockbuster Hollywoodien ou quoi ? T’as déclaré la guerre à la Russie, genre "j’vais tous les niquer", et maintenant, t’es là, à pleurnicher dans les jupons de Washington et Bruxelles pour quémander des thunes et des flingues. Bravo, champion ! Regarde ton Ukraine : un champ de ruines, des millions de gens qui se barrent, une économie qui fait pitié. 

T’as tout misé sur ta gueule de star devant les caméras, mais t’as oublié un détail : t’es pas Tony Stark, mec, t’es juste un pion ! T’as cru que l’OTAN, l’UE et les faucons de l'état profond ricains allaient te porter sur un trône doré pour avoir russophobé et massacrer les civils du Donbass pendant 8 ans dans le seul but d'inciter Poutine à intervenir ? Erreur fatale, frangin ! Les sanctions n'ont pas fonctionné, Bruno Lemaire a eu tout faux. T’as été manipulé comme une marionnette par ces vautours qui s’en battaient les couilles de ton pays.
C'était  écrit d'avance. Résultat ? Ton armée est en PLS, ton territoire est en lambeaux, et ton peuple te regarde comme un enculé de vendu à qui on avait promis la lune mais qu'a livré qu'un tas de gravats et 1.7 millions de soldats morts et/ou disparus dans ton camp, sans compter les blessés et les mutilés. Parce que oui oui, mon pauvre Volo, les chiffres planqués dans ton ministère de la défense ont été piratés et divulgués à la planète entière. Bien joué, maestro !

Le pire, c’est que t’avais des occases en or pour négocier la paix au début, mais non, toi, t’as écouté les promesses bidon de tes potes occidentaux, Biden, les Angliches et l'UE. Maintenant, t’es à sec, t’as plus rien dans le calbute à proposer, à part une capitulation déguisée en "super accord de sécurité". Mon pauvre Volo, tout le monde voit clair dans ton petit jeu foireux ! T’as transformé l’Ukraine en terrain de jeu pour les gros bonnets de l’Occident, et eux, ils vont bientôt se casser en te laissant seul face à Poutine, sans thunes, sans soldats, et avec une carrière politique qui sent le sapin. T’as tout gagné, pantin !"

Europe : l’UE, le pigeon de service, va raquer avec un sourire crispé ! 
Attendez, matez-moi cette scène digne d’une comédie bien naze ! La fine équipe des bras cassés qui se prennent pour les boss de l’Europe s’est pointée chez Trump, genre " on va lui montrer qui c’est qu'est les patrons ". Sauf que, oups, ils étaient même pas invités ! Ils ont dû se faufiler par la porte de service, reçus par une secrétaire peroxydée, avant de poireauter comme des glands dans l’antichambre. Et là, boum, Trump les a accueillis en mode " je vais vous éclater la tronche avec un sourire". Chacun a pris sa petite claque personnalisée, histoire de bien leur faire renifler la honte ! Et devinez qui qu'ils ont ramené dans leur équipe de bras cassés ? Le président finlandais, un mec qui représente que dalle, un figurant homo qui passe ses journées à taper des balles de golf et à mater le fion et l'entrejambe des autres joueurs. Ils se sont dit : " Oh, vu qu'il a déjà joué au golf avec Trump, ça va le faire !" Sauf que Trump, en mode troll ultime, a fait semblant de pas le reconnaître. La loose totale ! 

Macron a eu droit à une flatterie bien méprisante, genre "Oh comme t’es mignon avec ton bronzage", et Ursula von der Leyen, la reine des gaffes, s’est pris un combo spécial : Trump s’est foutu de sa gueule en la qualifiant de "super négociatrice" après qu’elle a signé le traité le plus foireux (1300 milliards + 15% de frais de douanes) du 3ème millénaire. Et quand elle a voulu parler des gosses ukrainiens, il l’a envoyée bouler direct. Cerise sur le gâteau : il l’a virée de la réunion parce qu’elle représente que dalle vu qu'elle est pas une dirigeante. Franchement, Ursula, t’as un problème avec la dignité ou quoi ? T’aimes te faire marcher sur les nibards, c’est ça ? Les Chinois t’ont déjà humiliée, et t'en redemandes, pov' tarte !

USA : Trump, le roi du vent, remet la despote blondasse à sa place ! 
Sérieux, ce sketch était tellement énorme que même les spectateurs en ont eu le souffle coupé quand ils ont pas lâché une prune en se tordant de rire ! La presse européenne, LCI en tête, ces champions de la désinfo, a fait genre "nan, tout va bien", mais personne n’est dupe. Les larbins de l’UE sont venus se faire remettre à leur place par le boss Trump, qui leur a bien rappelé qui c’est qu'est le patron. Sur la photo, on les voit tous baisser les yeux, en mode "j’regarde mes pompes, je fais profil bas"

Et le meilleur ? Un certain Poutine, le grand méchant loup qui bouffe des bébés selon les médias, un ogre selon Macouille se confiant à Darius Rochebin, l'irano-suisse de LCI tricard à la RTS, la radio-télé suisse, pour agressions sexuelles sur des jeunots, avait prédit tout ça ! Non mais c'est dingue quand même que Manu soit entouré que par des homos, des trans, des pervers et des pédos... Mais bon, revenons à nos moutons, pas besoin d’une DeLorean pour voir l’avenir, juste un peu de bon sens pour capter que cette bande de guignols et de tarlouzes allait se faire démonter.

France : Macron, le roi des pirouettes, entre gesticulations et courbettes.
Et là, gateau sur la cerise, on reparle de Poutine, le mec que tout le monde dépeint comme un monstre, qui avait déjà tout capté en février. Dans une interview, il balançait cash : "Les Européens ont chié sur Trump, ils ont soutenu Kamala Mala Harris à fond, mais Trump, avec sa grosse personnalité, va vite leur rappeler qui qui commande. Vous allez voir, ils vont tous ramper à ses pieds en remuant la queue." Et boum, il avait raison ! Pas besoin de boule de cristal, juste un peu de jugeote pour voir que cette coalition de pieds-nickelés allait se faire laminer par le Donald Duck.

Et oualà, le rideau se déchire, la lumière crame la rétine des gogos qui croient encore au Père Noël et à la grande fraternité transatlantique. Avec un peu de recul – celui des mecs qui zappent les infos en sirotant une bière, pas du lait chaud comme des bébés – le grand cirque post-Trump, c’est d’une clarté à nous faire marrer ou chialer, au choix.

Flashback, les gars. L’orange fluo en chef, le roi du bronzage en spray, qui se pointe à Kiev comme une rockstar, juste avant de remonter sur le trône. Nous, les petits Européens, naïfs comme des premières communiantes, on se demandait : « C’est quoi ce plan tordu ? » Eh ben, la réponse, elle est simple comme une vanne de comptoir, à s’en taper les cuisses ou à s’arracher les cheveux.

France : Macron, le roi du salto diplomatique, entre discours de warrior et courbettes de larbin
D’après des sources aussi fiables qu’un pari sur la météo russe, voilà comment ça s’est passé : Trump, avachi, les pompes sur le bureau, un Big Mac dégoulinant dans la main : « Écoute bien, Volodymyr, mon pote. Fini le cirque de la charité à la sauce Biden, le roi des magouilles. Terminé, les billets imprimés en mode photocopieuse pour aller cramer dans le Donbass. Nous, les vrais, les caïds du business, on donne plus que dalle. On vend ! C’est propre, c’est net, c’est capitalisme pur jus ! »
Zelensky, avec son treillis plus stylé que la perruque à Chibritte, un éclair de génie dans les yeux après deux shots de vodka : « J’kiffe grave, mec ! Concept de ouf ! On achète, et devinez qui c'est qui raque ? Les pigeons de l’Europe Unie ! »
Silence. Puis un check transatlantique qui claque comme un coup de tonnerre jusqu’aux bureaux moisis de Bruxelles.

Et là, mes neveux, le génie de l’arnaque explose comme un feu d’artifice discount. 
Pendant que nos champions de l’UE, la dream team Macron-Von der Leyen, jouent les cowboys en costard sur la scène mondiale, signant des chèques avec NOTRE fric – ouais, le nôtre, celui de notre feuille d’impôts – le duo Trump-Zelensky a bouclé le deal du siècle. L’UE, dans son rôle préféré de dindon de la farce, se crève à financer une guerre où l’oseille finit direct dans les poches des usines à flingues américaines. On paye l’Ukraine, qui paye les States, qui nous envoient une facture avec un sourire de requin. C’est rond, c’est beau, c’est une arnaque de haut-vol !

Macron, le grand gourou de la « souveraineté européenne » – qui achète ses bateaux aux Émirats et son gaz au Qatar, lol – et Von der Leyen, la reine des chèques en blanc, sont les Dalton de ce western foireux. Ils braquent la caisse de l’Europe pour engraisser les autres, tout en se prenant pour des super-héros. Ils sprintent devant le train en pensant le tirer, sans capter qu’une locomotive trumpiste les pousse direct dans le ravin de la loose stratégique.

Europe : Les Dalton de l’UE, en tournée à Washington pour éviter que Volo Dalton se fasse latter par Lucky Luke. Alors, les gars, ça vous branche d’être les pigeons de luxe, les portefeuilles ambulants, les bouffons officiels d’un jeu géopolitique où que vous êtes juste la monnaie d’échange ? Trump veut arrêter la guerre, qu’il dit. PTR. Il a juste lancé une nouvelle baston, version virtuelle, une « guerre de sécurité » bien juteuse. 
Il a pas arrêté le conflit, il l’a mis sur PayPal ! Et nos chefs, coincés dans leur délire de grandeur, lui ont refilé le terminal de paiement sur un plateau d’argent.

La blague est énorme, mais c’est nous qui casquons. Et elle coûte cher, la vanne : 150 milliards par an, drones inclus, en plus des 600 milliards pour le gaz US et les 700 milliards d'investissement aux States. Alors, on dit merci qui ? Merci Trump, merci les nôtres, et surtout, merci à nous, les champions du chèque en bois !

20 août 2025

1099. Saint-Perplexe, l'ïle crypto-esclavagiste

 


SAINT-PERPLEXE, L'ÎLE CRYPTO-ESCLAVAGISTE

Avant propos - Note du service juridique de Meltingpot56

En publiant les délires les plus fous de l'entité égrégorique connue uniquement sous le blaze de « Roro », ou Ronaldo, un individu qu'a squatté nos appartements il y a quelques années de ça, la rédaction de ce blog n'approuve en aucune façon le contenu de cet essai et décline toute responsabilité quant aux conclusions qui pourraient en être tirées ni aux conséquences financières et/ou économiques (positives ou négatives) qui en découlent. L'auteur (Roro) est seul responsable, y compris, mais sans s'y limiter, des réclamations pour diffamation, calomnie, dénigrement, privation de droits, délit, dommage, pré-préjudice, préjudice, post-préjudice, démiurgie, apocalypse, fracture, fracas, chute, perte économique ou non, perte métanomique, métanymes, hétéronymes, orthonymes, fausse poétique, séquestration, embarras public, honte privée, culpabilité religieuse, visions béatifiques et/ou élévation de conscience.

Que le lecteur se le tienne pour dit et vienne pas nous chercher des noises ou jouer les casse-couil noisettes.

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Le texte à Roro

Pendant l'année sabbatique entre mon séjour chez le rédacteur de ce blog (avitaillement en cartons de bières et paquets de chips et popcorn) et mon master (Mise en scène et réalisation cinématographique), j'ai été embauché comme huissier de justice par une entreprise de Saint Denis, sur l'île de la Réunion, dans sa succursale néo-calédonienne de Nouméa. Un huissier de justice est la personne qui vous remet des documents dans le cadre d'une affaire juridique ou judiciaire, vous traque, vous incite à vous identifier, puis signe une déclaration sous serment attestant que les documents vous ont bien été remis. Il faut parfois se rabaisser. Un jour, je me suis fait embauché comme barman dans le café préféré d'une personne qui refusait de m'ouvrir sa porte, juste pour pouvoir prendre sa commande de thé glacé, et je l'ai un peu draguée juste pour qu'elle me refile son 06 et son nom complet afin de lui faire me confirmer, totalement insouciante de ma vraie nature, son identité. Je lui ai alors remis son injonction de payer avec sa boisson, puis j'ai filé en courant sans me retourner tandis qu'elle me hurlait dessus et jetait, folle de rage, son verre couleur de vieille pisse emplie de glaçons contre le miroir du bar.

Mais ma toute dernière mission d'huissier de justice fut la plus étrange qui soit, me plongeant dans un monde de citoyens souverains, de travail forcé, de devises manipulées et d'une série de fausses pistes. Tout commença lorsque je fus chargé de signifier une assignation à un certain Pierre-Yves Silbert de Kermelen, résident de l’île oubliée de Saint-Perplexe…

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Saint-Perplexe est un sont deux lieux. Mais ce fut aussi un homme.

Saint-Perplexe est une micro-aiguille dans le temps et l'espace, une chiure de puce dans un champ de betterave, un soupçon de  goutte de menthe poivrée dans une piscine de Curaçao, un îlot des îles du Ponant transplanté à l'autre bout du globe, une tache de terre flottant dans l'océan Indien à la jonction de l'Afrique, de l'Australie, du Sri Lanka et des Territoires Australs et Antarctiques Français. Elle n'apparaît sur presque aucune carte accessible au grand public.

Son éponyme humain, Saint-Perplexe, était un saint homme du nord de la Grèce, persécuté par le roi tyrannique Denys de Syracuse pour ses prophéties acerbes. Après un procès public, il échappa de justesse à la décapitation, s'enfuit à Corinthe et fit vœu de silence, jusqu'à ce qu'une nuit, un ange lui apparaisse en rêve et lui ordonne de naviguer aussi loin au nord-ouest que possible. Au-delà de la Sicile, de Gibraltar et de la Gaule, il poussa son petit navire vers le nord jusqu'à ce qu'il tombe sur les îles et îlots du Ponant au large de l'Armorique. À son arrivée, il refusa d'adresser la parole aux habitants, si ce n'est pour exiger à plusieurs reprises leur baptême en leur parlant avec les mains en dépit du fait qu'il n'était pas italien, ce qui lui valut de se faire rapidement bastonné à mort à coups de gourdins par les endruidés du coin. D'où le nom béni de cet îlot et de ce saint, Perplexe, qui aurait été oublié sans la source miraculeuse qui jaillit de sa tombe, utilisée plus tard comme fonts baptismaux, et finalement immortalisée dans le célèbre poème du XIXe siècle « Sur un îlot du Grand Ouest, des ruisseaux silencieux apaisent » de Victor Nigo :

Sur les rivages d'une île du Ponant, un puits sacré
Jaillit d'un vallon verdoyant,
Une artère d'eaux ensanglantées
Transformée par les arts les plus sacrés.

Un homme silencieux et perplexe
N'a pas péri sans une solide défense
Pour que le secret ultime soit tissé :
La Mort peut-être résolue – sinon vaincue.
Ou vice et versa.

Aucune main humaine n'a posé le pied sur l'île antipodale homonyme de Saint-Perplexe avant 1777, bien après que tout le reste du monde ait été revendiqué, mesuré et partagé au moins plutôt deux fois qu'une. Elle ne fut découverte que grâce au manque de jugement, à l'abus de vin de palme et à la malchance d'un capitaine breton nommé Youenn Silbert de Kermelen. Il traversait un océan qu'il ignorait, à bord d'une goélette marchande mal équipée pour le voyage prévu de la Nouvelle-Calédonie à Majunga, au plus fort de la saison des cyclones. Que très peu de membres de son équipage se noyassent releva du miracle ; que son navire fut projeté contre les falaises abruptes de la côte ouest de l'île ne fut qu'un accident géographique et météorologique.

On nous a appris que la politique est en aval de la culture, mais nous oublions que, pendant la majeure partie de l'histoire de l'humanité, la culture était en aval de la géographie. Politique et culture ne sont que les trajectoires conflictuelles des individus, et les individus sont contraints par leur environnement immédiat. Les villes ont besoin d'une source d'eau douce, le commerce d'un port protégé, les forteresses d'un peu de hauteur, etc.

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L'île de Saint-Perplexe du sud a la forme d'une cuvette penchée dans l'océan, comme si la main de Dieu déversait ses ruisseaux et ses torrents dans les vagues déferlantes. Une chaîne de montagnes s'élève à l'extrémité occidentale, descendant en pente abrupte puis plus douce vers les côtes orientales, déplaçant la gravité vers la mer. Les pâturages orientaux sont luxuriants et riches grâce à la terre sombre pillée par les cours d'eaux qui traversent les contreforts occidentaux, tandis que le sol de la partie occidentale de l'île est dur et constitué de silex, recouvert d'une fine couche de terre végétale facilement emportée par les fortes pluies. La géographie elle-même a contribué à créer la société déséquilibrée de Saint-Perplexe, sans malice ni calcul. La main de Dieu posée sur la balance.

Il va sans dire que Youenn Silbert de Kermelen et ses descendants s'emparèrent de toutes les terres de la partie orientale de l'île, vivant comme des rois sur une terre abondante. Mais d'autres furent confinés aux champs broussailleux de l'ouest, et leurs descendants survivent encore aujourd'hui dans ce sol aride.


Saint-Perplexe est absente de la plupart des cartes marines, à l'exception d'un ou deux palimpsestes de la Compagnie Française des Indes Orientales conservés dans les archives ternes de l'Université de Nouvelle Calédonie, archives financées par plusieurs donateurs, principalement des magnats miniers au cou lourdaud, mais aussi par un certain Yann-Fanch Silbert de Kermelen, représentant de la  Fondation Silbert de Kermelen. Lorsque j'étais huissier, j'avais accès aux archives grâce à ma carte d'étudiant de l'université de Bretagne Sud expirée, que j'utilisais principalement pour bénéficier de réductions sur les transports en commun comme sur mes passes hebdomadaires avec les filles de joie de Nouméa. C'est ainsi que j'ai découvert Saint-Perplexe, en fouillant dans la base de données de la bibliothèque, après l'échec de mes autres tentatives pour remettre une assignation à comparaître à ce Pierre-Yves Silbert de Kermelen.

La famille Silbert de Kermelen règne sur Saint-Perplexe en chefferie féodale depuis plus de cent ans, le chef de famille étant reconnu comme magistrat résident. La Compagnie Française des Indes Orientales annexa officiellement l'île en 1784. Pendant les années suivantes, elle fut administrée depuis Madagascar et depuis  l'Île Bourbon, ce qui ne signifiait guère grand-chose, si ce n'est un drapeau à fleur de Lys ensuite remplacé par un tricolore flottant en haut d'un mât, un échange régulier de lettres patentes avec le gouverneur général et, en 1911, l'installation de câbles télégraphiques. Aujourd'hui, Saint-Perplexe fait techniquement partie des Terres Australes et Antarctiques Françaises, mais les Silbert de Kermelen possèdent toujours la plupart des biens immobiliers habitables de l'île, propriétaires éternels de tous ceux qui en avaient moins.

Youenn Silbert de Kermelen débarqua sur l'île avec trente-cinq membres d'équipage et, réalisant sa chance d'être tombé sur une véritable terra nullius, il fit ce que tout homme de sa situation aurait fait : il dépêcha promptement son second, Jacques Breurec, à Madagascar sur un navire réparé à la hâte pour embaucher des hommes locaux comme ouvriers et constituer un harem d'une cinquantaine de femmes, dont huit devinrent les premières meufs de Youenn. Le reste de l'équipage reçut une épouse (ou deux) et l'île commença à se peupler et à se stratifier.

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Exploiter l'homme et la nature est le moyen le plus sûr de gagner du capital. Très peu d'investissements sont nécessaires, aucun fonds de départ n'est requis, si ce n'est le travail humain pour extraire ce que la nature a déjà fourni. Une économie viable prospéra rapidement sur l'île, avec des expéditions de la production de peaux de phoque, de bois de fer, d'os de baleine, d'huile de cachalot et d'écorce d'arbre à thé vers les colonies britanniques de Malaisie, bataves d'Indonésie, les îles Bourbon et Maurice ainsi que vers certains comptoirs australiens. Ces mêmes navires retournaient à Saint-Perplexe avec des moutons, du bétail, des semences et des marchandises sèches, qui étaient tous rapidement transportés au magasin de la Compagnie et vendus aux habitants de l'île. Ingénieusement, Youenn opérait un commerce non monétaire et basé sur l'échange de biens avec le monde extérieur, mais dans le cloître de Saint-Perplexe, une seule monnaie était reconnue au magasin de la Compagnie, la même que celle payée aux ouvriers Malgaches et à leurs descendants : un jeton nommé le Blank de Silbert de Kermelen, nouvellement frappé sur place.

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Lorsque j'ai indiqué à mon patron où que se trouvait l'île, il a appelé l'entreprise qui avait fait appel à nos services et l'a convaincue de financer mon voyage à Saint-Perplexe afin que nous puissions donner suite à son affaire en suspend. L'île n'ayant pas d'aéroport, j'ai navigué pendant sept nuits sur l'un de ces cargos rouillés qui font des voyages semi-réguliers autour de l'océan Indien et du Pacifique Sud pour ravitailler les populations déclinantes d'anciennes possessions coloniales obscures. J'ai atterri dans le port de pierre granitique dans une brume temporelle, remonté les rues délabrées du 19e siècle de la ville, observé la rangée de visages abattus devant le magasin de la Compagnie, et me suis finalement retrouvé devant le portail du 4 Avenue d' An Orient, l'adresse officielle de Pierre-Yves Silbert de Kermelen, un pavillon de pierre bas entouré d'un parc impeccable.

Personne ne s'est présenté au portail lorsque j'ai sonné et la maison semblait vide. Mais les huissiers, comme je crois bien vous l'avoir déjà dit, ne se laissent pas facilement décourager. J'ai donc glissé l'injonction dans ma ceinture, enjambé la clôture basse et pénétré dans le jardin. Des pelouses vertes et des arbres taillés touffus entouraient le pavillon et, alors que j'approchais de la porte de derrière, une statue a attiré mon regard. Un bloc de béton d'où dépassait le torse d'un homme, en bronze poli, au visage aux traits indistincts, vêtu d'un sweat à capuche marron métallisé. J'ai eu un regard comique, interrompant brusquement mon incursion furtive, car j'ai immédiatement reconnu le buste représenté par cette statue. Je l'avais déjà vue sur internet, celle de Budapest, devant l'Académie hongroise de cryptographie. C'était une statue de Satoshi Nakamoto.

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Satoshi Nakamato est le créateur anoonyme du Bitcoin et de son architecture blockchain, ce qui fait de lui le père des cryptomonnaies. Sauf que c'est un père absent, car personne ne sait qui il est et les Bitcoins sont orphelins. Il est bien connu que la ou les personnes se cachant derrière l'identité de Nakamato ont créé le système de transactions financières décentralisé qu'on connait tous sous le nom de Bitcoin, ont initié les protocoles permettant à Bitcoin de continuer à fonctionner via le minage et les loteries, puis ont cédé le contrôle des systèmes back-end à d'autres membres du cercle restreint du Bitcoin en 2010, avant de disparaître. La seule trace qui subsiste aujourd'hui de Satoshi Nakamato est son portefeuille Bitcoin bien rempli et ses statues.

En janvier 2011, la valeur d'un Bitcoin était de 0,52 USD. En 2025, un Bitcoin vaut plus de 90 000 euros. Cela signifie que Satoshi Nakamato, propriétaire du plus grand nombre de Bitcoins au monde malgré son inexistence, possède un portefeuille de 1.1 million de Bitcoin actuellement évalué à 99 milliards d'Euros, suivi de près par la plateforme chinoise de trading de cryptomonnaies Binance et la société au nom vague Grayscale Investments, détenue par une société écran enregistrée sous le nom de « Digital Currency Group », elle-même entièrement détenue et contrôlée par un certain Barry Silbert dont la seule adresse permanente connue est à Chiyoda, au Japon.

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Le principal problème de toute monnaie, surtout une monnaie nouvellement inventée, est la double dépense ou la contrefaçon. À quoi bon contrôler la rémunération et l'achat de biens de ses serviteurs sous contrat s'ils peuvent créer leurs propres copies de la pièce ? À ma connaissance, Saint-Perplexe n'a connu que trois catastrophes économiques majeures au cours de ses plus de 200 ans d'histoire, et toutes trouvent leur origine dans l'accumulation soudaine de liquidités par de petits groupes d'ouvriers ou de concubines. Leur capacité à contrefaire le Blank local a provoqué une dévaluation massive de la monnaie, jusqu'à ce que les Silbert de Kermelen créent un nouveau modèle à l'hôtel des monnaies local.

De même, avant Satoshi Nakamoto, les monnaies numériques étaient pratiquement inutiles, car il n'existait aucun moyen infaillible de garantir que la même monnaie n'avait pas été dépensée deux fois. La blockchain a surmonté ce problème en permettant une vérification décentralisée de chaque changement de pièce. Au départ, ça ressemblait à une forme de liberté radicale, mais ça signifie en réalité que quelqu'un surveille en permanence ce que vous faites de votre argent.

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Imaginez que vous descendiez d'une lignée qui, pendant des générations, a expérimenté la manipulation monétaire et le contrôle économique rigoureux sur une population test vulnérable, sans aucun contrôle extérieur. Vous avez également grandi dans un lieu géographique prouvant comment la configuration spécifique de l'environnement et les méthodes d'extraction des ressources et de transaction des richesses influencent directement le pouvoir. Puis, un jour, vous entrez dans une économie mondialisée du XXIe siècle qui a abandonné l'étalon-or et toute autre mesure objective de la richesse pour connecter des milliards d'ordinateurs sophistiqués par fibre optique. Vous en arriveriez à la conclusion que celui qui a créé une monnaie en ligne sécurisée et une méthode de transaction fiable contrôlerait le monde entier, et vous en arriveriez à cette conclusion instantanément et inconsciemment.

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J'ai jamais trouvé Pierre-Yves Silbert de Kermelen pour lui signifier son injonction (mais si suffisamment de personnes s'abonnent à Meltingpo56 après avoir lu cet article et lui balacent de la thune, alors le rédacteur de ce blog m'a assuré qu'il financerait une expédition au Japon pour retrouver la véritable identité de Satoshi Nakamoto – alors, à vos porte-monnaies msieurs-dames !), et personne à Saint-Perplexe n'a pu me donner la moindre information sur son sort. La plupart des ouvriers malgaches m'évitaient, s'éloignant précipitamment du Magasin de la Compagnie avec leurs provisions, retournant dans la brousse occidentale où ils gagnaient péniblement leur vie grâce aux quelques heures qui leur étaient accordées après leurs treize heures de travail dans les plantations et les entreprises de la famille Silbert de Kermelen. Mais j'ai fini par convaincre quelques-uns d'entre eux de parler en leur offrant le contenu de ma valise – ils étaient surtout intéressés par les livres que j'avais emportés pour passer le temps sur le navire qui m'avait amené ici : Les Cités Invisibles de Calvino, Le Nom de la Rose d'Eco, La Chronique de l'Oiseau Mécanique de Murakami. Ils parlaient à voix basse et respectueuse de la famille Silbert de Kermelen, des hommes en particulier, et louaient les générations de dirigeants forts. Ils n'aspiraient pas à fuir l'île, ni à plus d'un jour de congé par mois, et ils étaient ravis à l'idée d'être félicités pour leur travail acharné. Et lorsque je leur ai parlé du Blank de Silbert de Kermelen et de leur mécontentement à être payés dans une monnaie contrôlée par leurs maîtres, ils sont restés perplexes. Ils étaient reconnaissants d'être payés, et le magasin de la Compagnie vendait tout ce dont ils avaient besoin. Pourquoi voudraient-ils autre chose ?

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Je ne suis pas resté longtemps à Saint-Perplexe : un autre cargo repartait pour l'île Maurice le lendemain après-midi, et j'étais heureux de quitter cette île reculée et balayée par les pluies où que j'étais visiblement pas le bienvenu. Un malaise évident imprégnait toutes mes interactions avec les habitants. J'étais un intrus, posant des questions sur un membre protégé de la famille régnante, bien trop curieux pour mon propre bien. La propriétaire décrépite de la chambre d'hôtes où je logeais me lançait un regard noir chaque fois que je passais devant sa réception.

J'ai passé ma dernière matinée à Saint-Perplexe dans une longue randonnée autour de l'île, grimpant jusqu'aux montagnes occidentales pour admirer la masse continentale concave, puis grimpant jusqu'au bord pour surplomber les spectaculaires falaises grises dans l'immensité de l'océan, avant de faire une boucle et de redescendre vers la ville. Au fil de la journée, j'ai observé les ouvriers et les harems de la classe dirigeante se déplacer sur l'île, entrant et sortant des grandes propriétés du plateau oriental, dictés par les caprices de leurs maîtres féodaux, incapables de se construire une vie indépendante de la volonté des riches et des puissants, tout cela à la poursuite d'une monnaie inventée, ce qui me semblait une forme de contrôle fragile, mais qui a permis aux Silbert de Kermelen de maintenir une économie de plantation esclavagiste jusqu'au XXIe siècle. J'ai pensé aux ancêtres des ouvriers qui avaient volontairement embarqué sur le navire en provenance de Madagascar, débarquant sur une île si peu favorisée par une poignée d'élus. Si seulement ils avaient su à quoi ils s'engageaient !

Du moins, me suis-je dit en redescendant vers la ville, impatient de faire mes valoches et de quitter cet étrange avant-poste colonial, la plupart des gens du monde ne connaîtront jamais une telle situation. De nos jours, personne ne serait assez bargeot pour céder volontairement le contrôle de sa richesse et de son pouvoir à un système trop opaque pour être compris, contrôlé par des forces obscures qui dissimulent leur identité et inventent des monnaies dans un environnement de transactions destinées à leur seul bénéfice. Dieu merci, Saint-Perplexe ne sera jamais qu'une étrange et silencieuse anomalie géographique, brumeuse et religieuse portant le nom d'un homme aussi étrange et inconnu que silencieux.

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Merci pour votre inconditionnel soutien qui me va droit au cœur
... ainsi qu'au porte-monnaie
ou
et à très bientôt ! 

19 août 2025

1098 Une offre qu'on peut pas refuser

 

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UNE OFFRE QU'ON PEUT PAS REFUSER

Volodymyr Zelensky, la star du psychodrame ukrainien, s’est traîné jusqu’à la Maison Blanche pour une petite leçon de realpolitik par le grand maître Trump en personne. Apparemment, Donald lui a lu le règlement intérieur comme on lit un conte de fées à un enfant turbulent, histoire de lui rappeler qui c'est qui commande. Peu de jours avant, quelque part dans les étendues glacées dégelées de l’Alaska, Trump, dans un éclair de génie digne d’un philosophe, avait réhabilité Vladimir Poutine sur la scène internationale et décrété qu’un cessez-le-feu, c’était de la merde. Pourquoi ? Parce que sept tentatives foireuses ont déjà prouvé que ça faisait qu’attiser la méfiance et les caprices des belligérants qui en profitaient pour se réarmer et se repositionner. Non, ce qu’il faut, c’est un vrai accord de paix, et rien d'autre. 

Facile, non ? Sauf que, surprise, les États-Unis et la Russie ne peuvent pas juste s’asseoir autour d’une table et régler l’affaire comme deux vieux potes qui se disputent une bière. Non, cette guerre, c’est l’Ukraine contre la Russie, et les ricains ne sont que les médiateurs autoproclamés, prêts à distribuer des conseils comme des prospectus. 
L’Ukraine, elle, a besoin d’un sérieux coup de main pour formuler des conditions qui ne soient pas tirées d’un sketch des Monty Python. La Russie, elle, a des demandes limpides depuis des lustres : pas d’OTAN pour l’Ukraine, point barre. C’est pas sorcier, si ? Mais non, l’UE, avec son obsession de coller des bases de missiles sous le nez de Poutine, veut à tout prix draguer l’Ukraine dans sa sphère d’influence. Parce que, bien sûr, l’Ukraine, c’est tellement européen depuis… attendez une petite minute, jamais, en fait.

Et qui a mis le feu aux poudres en 2014 ? Les États-Unis, sous la baguette magique d’Obama, avec Victoria “Cookies” Nuland en guest star, distribuant des biscuits aux putchistes nationalistes néonazis partisans du 4ème reich de l'UE comme une animatrice de kermesse. Une opération d’un cynisme à faire rougir Machiavel, orchestrée main dans la main avec les bureaucrates de l’UE, ces champions du cynisme en col blanc. 

Trump, lui, a dit “stop” à ce cirque, reconnaissant que ce projet était aussi futile et criminel qu’un régime sans gluten pour un tyrannosaure. Mais les Européens, ces marionnettes des Rothschild, s’accrochent à leur délire comme des moules à leur rocher, même s’ils n’ont ni les sous ni les flingues pour continuer, et qu’ils s’amusent à saboter leurs propres sociétés par la même occasion. Bravo, les gars, belle performance. Et voilà qu'ils vont s'abaisser à quémander l'aide de Trump pour arriver à leur fin ! Non mais ils ont bouffé quoi ?

L’Ukraine, pendant ce temps, est à bout de souffle, lessivée, kaput. Continuer à jouer les durs pourrait prolonger l’agonie, mais la Russie, elle, ne va pas se gêner pour avancer vers l’ouest en mode rouleau compresseur, avec du sang en bonus, juste pour le fun. Le débat est plié : il faut affronter la réalité, point. Zelensky, lui, doit être ramené à la raison, et vite. Son mandat ? Fini depuis mai 2024. Il squatte le pouvoir grâce à une loi martiale autoproclamée, ce qui fait de lui le président le plus légitime depuis… attendez, personne je crois. Les Russes le tolèrent parce qu’il n’y a pas mieux dans le coin pour l’instant. Trump a dû lui faire un petit dessin en tête-à-tête à la Maison Blanche, genre “ Volod, mon pote, c’est fini les caprices.”

Alors, quelles sont les options de notre diva ukrainienne ? 
1) Refuser l’accord de paix, poliment ou avec un doigt d’honneur, et prolonger la guerre pour la gloire. 
2) Faire semblant d’accepter, puis changer d’avis comme on change de chemise, sa spécialité. 
3) Jouer la comédie à Washington, puis sauter dans un avion pour demander l’asile à l’autre bout du monde, laissant Kiev dans un chaos digne d’un final de Game of Thrones. 
4) Ou, soyons fous, jouer franc jeu et accepter les faits : la Russie garde les provinces russophones de l’est (celles qui ont voté à 99% pour rejoindre la Fédération, après des années de bombardements ukrainiens et de massacres de russophones, merci Zelensky), la Crimée reste russe, pas d’OTAN, nouvelles élections, et l’Ukraine range ses joujoux militaires au placard. Fastoche, non ?

Zelensky, lui, sait qu’il n’a plus de cartes à jouer. Il doit se dire, entre deux sueurs froides, qu’il a autant de chances de survivre à ce fiasco qu’un snowball en enfer, même planqué dans un coin sombre avec ses milliards détournés. Rester en Ukraine ? Pas une option, vu le chaos qu’il a semé. Peut-être que Trump lui a promis une villa à West Palm Beach, avec vue sur le green et un job de comique dans un bastringue local. Qui sait ?

Et pendant ce temps, les trois pieds nickelés de l’OTAN – Macron, Merz et Starmer, ces génies incompris – ruminent leur impuissance, coincés dans leurs illusions comme des mouches dans un pot de miel. Avec un taux d’approbation cumulé qui frôle les 25 %, ils représentent fièrement la frange de la population qui croit encore à leurs conneries. Même la Pologne, dotée de la plus puissante armée de Terre de l'UE, n'a pas daigné venir s'abaisser comme ces trois mendiants. Cinq chefs d'état de l'UE présents (dont 2, peut-être même 3, sodomites). Quant à Ursula von der Leyen, la Calamity Jane de l’UE, elle s’est pointée à Washington avec ses trois Dalton pour jouer les cheerleaders de Zelensky, ou plutôt pour essayer de tordre le bras à Trump en se lamentant sur les pauvres orphelins mis à l'abri loin des combats par les russes (officiellemt 339 comme le prouve la liste fournie par l'Ukraine à la Russie et non pas 20 ou 30 mille comme on nous le conte sur LCI) et prolonger une guerre sans queue ni tête, juste pour faire plaisir aux mondialistes rothschildiens assoiffés de ressources russes. Trump, lui, les a gentiment mis au coin dans la salle Roosevelt, le temps de discuter avec Zelensky et de remettre les pendules à l'heure. Puis, hop, tout le monde au Bureau Ovale pour un café et des donuts, histoire de célébrer l’humiliation en direct sur les écrans mondiaux. 

Nos 3 trois Daltons ont même proposé de rajouter 100 milliards d'armes US pour l'Ukraine, en plus des 600 déjà promises par Van der Leyen pour les droits de douane, pour acheter l'appui militaire de Trump. Trump prendra les 100 milliards mais il appuiera ni l'Ukraine ni ses alliés européens. Franchement, si l’objectif était d’organiser une masterclass en humiliation diplomatique, c’est un 10/10. Reste à voir combien de temps ces clowns européens va-t-en guerre tiendront avant de s’effondrer comme des châteaux de cartes. Popcorn, quelqu’un ?

16 août 2025

1097. La triste trajectoire européenne : de la paix et du bien-être à la guerre et à la dèche ?


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LA TRISTE TRAJECTOIRE EUROPÉENNE: DE LA PAIX ET DU BIEN-ÊTRE À LA GUERRE ET À LA DÈCHE

L’UE : de la belle promesse à la grosse arnaque guerrière
Avant, l’Union européenne, c’était la vitrine clinquante de la paix et de la bonne vie. Aujourd’hui ? Une vraie forteresse de la trouille et de la galère, où les citoyens se font plumer pendant que les gros bonnets de Bruxelles jouent les valets des néo-conservateurs Américains.

Y’a pas si longtemps, on nous vendait l’UE comme le paradis sur terre : un grand kumbaya de Télétubbies post-Seconde Guerre mondiale, où que tout le monde se tenait la main grâce au commerce et aux institutions communes. L’idée, c’était que l’Europe devienne une grande famille morale, avec des droits sociaux et une sécurité pour tous. 
Sympa, non ? Sauf que là, c’est fini les contes de fées. L’Europe se transforme en camp retranché, avec des budgets militaires qui explosent – jusqu’à 5 % du PIB, vous imaginez le délire ? 
Et tout ça, pas pour une grande idée européenne, mais pour faire plaisir à tonton Sam, qui rigole bien en refourguant ses flingues et ses zings hors de prix.

De la paix au bordel guerrier : merci les élites !
L’UE, c’était censé être la paix, mais là, c’est en train de virer au cauchemar militarisé, piloté par une bande de technocrates qui se foutent royalement de ce que pensent les gens. Prenez Mark Rutte (Tutti Frutti), l’ex-Premier ministre néerlandais, maintenant grand manitou de l’OTAN. Ce mec, il a organisé un "Sommet Trump" à La Haye qui ressemblait plus à une kermesse pour flatter le président ricain qu’à un vrai débat stratégique. Tapis rouge, petits fours, et zéro couilles pour parler des vrais problèmes, comme l’engrenage en Ukraine ou cette folie des 5 % du PIB pour les armes. 
Rutte, lui, il balance des histoires à dormir debout sur une soi-disant attaque russe contre l’OTAN, sans la moindre trace de miette de preuve. Du grand cinéma, façon série B, pour faire flipper la populace et justifier l’armement à gogo.

Et au Parlement européen, c’est encore pire. Les sondages disent que 70 % des Européens et 68% des ukrainiens de ce qui reste de l'Ukraine eux-mêmes veulent une paix négociée en Ukraine (Ces derniers étaient le même nombre à soutenir l'effort de guerre ukrainien pour reprendre les 4 oblasts et la Crimée en 2022). Et les eurodéputés de merde soumis aux lobbies rothschildiens et aux faucons de guerre des néo-cons américains, ils en pensent quoi ? 80 % d’entre eux envoient balader toute idée de diplomatie, comme si que les peuples d'Europe étaient juste une bande de ploucs qui n’y comprennent rien. 
Clare Daly et Mick Wallace, deux ex-députés irlandais, l’ont bien capté : l’UE, avec son masque de gentille libérale, c’est juste une façade. En vrai, c’est une machine à obéir aux lobbies de l’armement et aux ordres de Washington, en snobant les citoyens comme des malpropres. La démocratie ? Ces guignols s’en torchent !

Les citoyens trinquent, les marchands d’armes se gavent
Et qui paie la note de cette folie guerrière ? Vous, moi, tout le monde ! Pendant que les usines d’armes américaines se remplissent les poches, les budgets pour la santé, l’école ou les aides sociales partent en fumée. Petar Volgin, un député bulgare, a balancé une vérité bien sentie, en mode Tchekhov : " Si t'accroches un flingue au mur dès le premier acte, attends-toi à ce que quelqu'un s'en serve avant la fin de la pièce. "
Sauf que là, c’est toute l’Europe qui risque de morfler, transformée en bunker sans cœur, vidée de son âme sociale. Et puis, y’a cette obsession antirusse qui tourne à la caricature. OK, l’invasion de l’Ukraine, c’est grave quoiqu'il y avait des raisons (massacres de russophones, laboratoires d'armes biologiques américains aux frontières de la Russie, commerce d'enfants pour pédophiles occidentaux, traffic d'organes et j'en passe), mais l’UE répond avec une russophobie digne d’un mauvais western. 

La Russie, qui a toujours été un peu dans l’Europe et un peu à part, est devenue l’ennemi public numéro un, sans nuance. Au lieu de chercher un deal intelligent pour calmer le jeu, les chefs de l’UE balancent des sanctions à tout va, achètent des armes à prix d’or et creusent un fossé encore plus grand. 
Résultat ? Une union qui jurait de rapprocher les peuples sème la zizanie sur son propre continent.

Démocratie ? Connais pas !
Le plus gerbant dans l’histoire, c’est que tout ça se fait dans le dos des gens. Les Européens galèrent avec l’inflation, les factures d’énergie qui explosent et des salaires qui stagnent – merci les sanctions et le gaz ricain hors de prix. Mais quand ils demandent de la paix ou un peu de justice sociale, les élites de l’UE les regardent de haut, genre : « Circulez, y’a rien à voir ! » L’UE ferme les yeux sur le génocide à Gaza, ignore les aspirations de ses citoyens et s’enfonce dans une logique de guerre qui profite surtout aux States. Bravo, les champions de la "légitimité morale" ! Vassal ou souverain ? Faut choisir ! 

L’UE est dans une galère monstre, et ses dirigeants sont trop occupés à lécher les bottes de Washington pour s’en rendre compte. Vont-ils transformer l’Europe en sous-fifre militaire des States, en bazardant notre ADN de paix ? Ou vont-ils enfin se bouger pour une stratégie qui respecte les gens, avec du social et un minimum de démocratie ? 

Pour l’instant, l’UE, c’est une marionnette qui danse sur les tambours de guerre, pendant que les citoyens rament dans la misère. On nous avait promis un avenir radieux ; on se retrouve avec un présent blindé de flingues et un futur qui sent la loose. 
Chapeau bas, Bruxelles, Macron, Merz et les autres, vous dégueulassez tout ce que vous touchez !

14 août 2025

1096. Chiens sentinelles

 

Cette histoire ne vous est pas gracieusement offerte grâce au soutien financier de BURGER KING

CHIENS SENTINELLES

Dans ce bas monde, y’a des règles que tout le monde est censé suivre, histoire de pas foutre le bordel partout. Aime ta voisine, touche pas à son mec, fais pas aux autres ce que t’aimerais qu’on te fasse pas, et lâche un pourliche à la serveuse. Simple, non ?
Sauf que c’est pas juste des conseils de mamie grand-mère. Ces trucs, c’est la base pour faire tenir debout ce qu’on appelle la « société ».
Mais attends, tu te dis : « C’est pas sorcier à suivre, ça ! » 
Ouais, sauf que la vie, c’est pas un conte de fées avec des licornes et des arcs-en-ciel, mon pote.  Ces petites règles, c’est ce qui fait tenir la baraque, du moins, c’est ce qu’on nous a vendu. Mais si t’as déjà vu le vernis craquer, si t’as vu la société partir en sucette comme un vieux mur qui s’effrite, tu sais que c’est du flan. La civilisation, c’est une couche de peinture sur un tas de bois pourri, bouffé par les termites.

On pourrait croire que je râle, que je suis aigri, grincheux comme une vieille porte. Ben ouais, et j’ai de quoi ! Cette amertume, je l’ai pas chopée au loto ou au pied d'un sapin, je l’ai gagnée à la dure, cicatrice après cicatrice.  J’ai pas grandi en faisant des courbettes aux règles. J’étais pas du genre à m’endormir avec des contes de fées. Les règles, je les contournais pas, je les explosais si besoin. Pas par plaisir, mais parce que pour survivre, t’as pas toujours le choix. J’étais pas un ange, loin de là. J’étais plutôt le genre de mec qui te file des frissons si tu me croises dans une ruelle sombre. Le type que les mamans interdisent à leurs gamins d’approcher. Un gars qu’on dirait sorti d’une cage rouillée.

De sale chien, qu’ils me traitaient.  Mais à force de jouer avec le feu, ça te rattrape. Tu cours toute ta vie, et un jour, tes jambes te lâchent. Et là, tous ceux qui te coursaient te piétinent sans pitié.  Avant que je capte ce qui m’arrivait, j’étais en laisse. Empreintes, ADN, tout y est passé, jusqu’à la couleur de mes poils du cul. J’avais plus de nom, juste un numéro d'écrou.  En taule, le temps, c’est plus qu’un concept flou. T’es coincé dans une boîte en béton avec un lit superposé, des chiottes qui te servent aussi de lavabo, et un coloc qui pourrait te bouffer pour le goûter.

Dans ce genre d’endroit, tu te rends vite compte que t’es pas si loin de l’animal.  Parce que ouais, faut pas se voiler la face : les humains, c’est des bêtes. Des mammifères, quoi. On marche sur deux pattes, on a des iPhones, des cartes bleues, mais au fond, on reste des animaux.  Des bestioles égoïstes, voraces, violentes. J’ai vu ça de mes propres yeux. Dix ans à être traité comme un clébard, ça te marque. T’as tout le temps du monde pour cogiter, et tu finis par voir le monde tel qu’il est : une putain de jungle.  

Le jour où ils m’ont relâché, j'ai pas eu ce moment cliché de remise en liberté hollywoodien – tomber à genoux, louer Dieu ou Allah, embrasser le trottoir. Je savais que j'étais toujours sous contrôle. Redresse-toi et vole droit, ou retour en cage. En remontant les rues de mon vieux quartier, les gens qui me connaissaient m’ont regardé comme un étranger. Les potes, la famille ? Ouais, ils ont fait comme tout le monde : ils ont continué leur vie.  Je vais pas te saouler avec ma vie de merde, mais écoute bien, y’a un truc à comprendre. La société, et je sais que j'me répète, c’est pas un conte de fées. Les optimistes te vendent du rêve avec leur espoir à deux balles, mais la vérité, c’est que c’est brutal. Une erreur, et t’es viré du troupeau. Un paria, condamné à errer comme un chien galeux.
Mais attention, y’en a qui kiffent vivre en solo. Sauf que nous, les humains, on a besoin des autres, même si certains nous traitent de « chiens ».  

Petit cours d’histoire : tu savais que « chien » comme insulte, c’est vieux comme le monde ? Ça vient de l’époque biblique. Et non, c’est pas juste pour te comparer à un toutou qui bave sur le canapé. Non, un « chien », c’est galeux, c'est sale, ça erre, ça se lèche les couilles et ça mendie. Ça te dépouille de ton humanité. T’es plus rien qu’une bête.  Mais moi, je me pose la question : pourquoi que c’est une insulte ? Être un animal, c’est pas la fin du monde. Pour certains, c’est la loose totale, mais pour moi, c’est presque libérateur.  J’suis pas un saint, et j’pense pas que beaucoup de gens le soient. Y’a pas de honte à l’admettre. Les cathodoxes, ils te font t’asseoir dans une boîte pour confesser tes conneries à un inconnu. Trois Pater, deux Ave, une tape dans le dos, et dégage. Simple, non ?  

Mais pourquoi on te fait encore honte, même quand t’essaies de changer ? Pourquoi pas assumer ses conneries ? Pourquoi pas porter le nom de « chien » comme un badge d’honneur ?  Un jour, j’ai compris ce que je devais faire pour régler le bordel qui me bouffait la tête. J’étais au pied du stade de foot, en train de bouffer un de ces casse-dalles pisseux de chez Burger King – celui de la route de Lorient, pas l’autre du centre-ville qu'est un vrai champ de bataille. J’vois deux clebs errants s’arracher un bout de wrap-chicken moisi, plein de mouches. Je me dis : « Bordel, qui se battrait pour un truc aussi pourri ? »  

Quelques heures plus tard, j’étais à la banque, la tronche collée au sol, à mater deux bras cassés tenter un braquage foireux. Deux gamins qui jouaient les caïds, mais qui chiaient dans leur froc. L’un bégayait à la caissière comme si qu’il commandait un menu aux lolos de Gina Frigida, l’autre tournait en rond comme un clebs apeuré.  
J’me suis vu en eux. Ce désespoir, cet instinct de survie. Et ça m’a fait vriller.  Quand les flics ont débarqué, l’un des gars était K.O., la gueule en vrac, l’autre pleurait assis dans sa flaque de pisse, une balle dans sa jambe droite. Moi ? J'avais déjà quitté les lieux, je m'étais carapaté, les poings en sang, la sueur au front, et l’air d’un mec qui venait de courir un marathon sous amphétamines.  

J’avais pas fait ça pour la gloire. J’l’ai fait par réaction épidermique point barre. Et pour la première fois depuis longtemps, j’y ai vu clair.  Cette nuit-là, seul chez moi, le poignet enrobé de glaçons, j’ai fixé le plafond en me disant : « Et s’il y en avait d’autres comme moi ? »

---o---  

Y’avait cette vieille église pourrie en bordure du quartier. Ça puait le moisi et les prières oubliées. Le genre d’endroit où que les gosses se lancent des défis et où les ados vont en cachette pour jouer à touche-pipi.  J’y suis allé, seul. La poussière dansait dans les rayons de lune. Assis sur un banc pété, j’me suis mis à prier. Ouais, t'as bien entendu, prier.  Un type m’a rejoint, posé une main sur mon épaule. Un vieux en manteau râpé, la gueule burinée, les yeux pleins d’orage. Un prêtre, peut-être. Ou juste un clodo. J’me disais qu’il allait me planter pour effraction dans son logis.  

" J’pensais pas que des gens venaient encore ici ", qu’il me dit, calme comme de l'eau qui dort.
" J’pourrais dire pareil ", que j’réponds.  On a causé. J’lui ai balancé ce que j’avais dans le bide. Pas un discours, juste une vue d'ensemble : la recherche d'un endroit pour les gars comme moi. Des mecs qui ont déconné, mais qui veulent faire un truc bien. Pas réparer le monde, mais essayer.  

Il m’a écouté, sans juger. " Tu as les yeux de quelqu'un qui court depuis longtemps , il m'a dit.
- Peut-être. Mais une chose est sûre : je suis fatigué. "
Il a hoché la tête puis a fouillé dans son manteau et en a sorti un trousseau de clés rouillées.
" Tu as l'air de quelqu'un qui veut changer les choses. Malheureusement, le monde n'a plus vraiment besoin d'hommes comme toi."
Il s'est levé et a refouillé plus profondément dans son manteau pour en ressortir un autre trousseau. " Celles-ci t'appartiennent désormais, mon fils."

Avant que je puisse dire merci, il s’était barré.  Mais le chien que t'as sous les yeux avait enfin un foyer.  En matant l'intérieur de cette église en ruine, la question m’est revenue : « Et s’il y en avait d’autres comme moi ? »  Pas des saints, pas des héros. Juste des gars qu'ont fait des conneries et qui ont vécu assez longtemps pour le regretter.  

J’ai commencé petit. J’ai appelé des vieux contacts. Pas des tarés ou des psychos, mais des survivants. Ex-flics, ex-taulards, ex-soldats. Des mecs avec un fond de décence sous les gravats.  On s’est posés en cercle sur des chaises pliantes, à se jauger. La tension était là, normal. Je leur ai pas vendu du rêve, j’ai juste posé une question : " On est tous crevés, non ?"  Pas crevés physiquement. Crevés d’âme. Marre de courir, de morfler, d’être des clebs errants. On voulait être vus comme des chiens loyaux, pas des parias.  C’est comme ça qu’on est devenus les Chiens Sentinelles.  

Le nom, c’était pas pour frimer. C’est juste honnête. Les chiens, ça surveille, ça protège, ça reste fidèle, même amochés, même cassés ; même s'ils ont plus souvent le cul botté que l'écuelle remplie.

Pas de grades, pas de galons, pas képis, pas de médailles. Juste des règles : protège les faibles, frappe jamais le premier mais cogne plus fort en retour, prends rien à ceux que tu aides. Pas de gloire, juste des résultats.  Des règles simples. Celles qui te gardent en vie – ou pas.  

On cherche pas les emmerdes, c'est les emmerdes qui nous trouvent. Le harceleur ? Attaché à un poteau avec une ordonnance d'éloignement entre les gencives. Le dealer ? Ligoté sur le capot d'une bagnole de flics avec ses kilos de coke amarrés aux chevilles . Le proprio véreux ? Dans une benne à ordure avec les plaintes de ses locataires. Le pédophile ? Un truc de ouf avec un truc encore plus ouf dans le fond du fion. 
Pas très légal ? Peut-être. Efficace ? Carrément.  

On porte pas de masques. On est des mecs normaux. La rédemption en jogging. Certaines nuits, on patrouille. D’autres, on boit, on cause, on mate l’obscurité. Mais quand un appel arrive, on bouge, vite.  On plaisante en disant qu’on est pas des héros, juste des techniciens de surface. On balaye la merde que personne veut toucher.  Un jour, quelqu’un nous a appelés des anges. On s’est marrés. Pas méchamment, mais franchement. On est pas des anges. Qu'est ce qui reste de toute manière quand t’as tout perdu, sauf le choix ?  

On reste dans l’ombre, mais quand un désespéré toque à la porte de l’église, on écoute. Si son histoire ressemble à la nôtre, on lui file un lit et un choix : « Tu te casses, ou tu te bats. »  On les forme pas à être des saints, mais à survivre. À se retenir. À rendre justice.  Être sous-estimé, c’est notre force. Personne s’attend à ce que des ex-taulards d’une église pourrie fassent tomber des réseaux de pédos ou des tarés.  On s’arrêtera jamais. Parce que si on s’arrête, on risque de se souvenir de qui on était.  Et c’est pas une question d’oublier. C’est une question d’expier.  N’importe qui peut être un Chien Sentinelle. Ton voisin, ta sœur, ton prof. La rédemption, ça fait pas de chichi. À la fin, on s’en sort qu’ensemble. Une meute de chiens qui courent côte à côte.  Alors non, on est pas des héros.

On est juste des Chiens Sentinelles.
Et n’oublie pas : on surveille tout, toujours, partout.

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Merci pour votre inconditionnel soutien qui me va droit au cœur
... ainsi qu'au porte-monnaie
ou
et à très bientôt ! 



12 août 2025

1095. "Démoncratie 2.0 : L’UE offre fichage, censure et emprisonnement sous couvert de liberté"


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DÊMONCRATIE 2.0 : L'UE OFFRE FICHAGE, CENSURE ET EMPRISONNEMENT SOUS COUVERT DE LIBERTÉ

Non mais quelle merveilleuse surprise nous a concoctée l’Union européenne avec sa flambante toute nouvelle Loi sur la liberté des médias, le European Media Freedom Act ! Entrée en vigueur le 8 août 2025, cette pépite législative, portée fièrement par des figures comme Raphaël Glucksmann, Manon Aubry ou Valérie Hayer, cette triade française de la facho-gauchiasserie mondialiste, promet de « protéger » la presse avec la tendresse d’un rouleau compresseur. 

Liberté d’expression ? Oh, quelle adorable petite notion, si mignonne, si fragile… et si facilement écrasée sous le poids de l’« intérêt public ». Préparez-vous à une virée sarcastique dans ce chef-d’œuvre de double langage, où la « liberté » rime avec surveillance, censure et fichage. Accrochez-vous, ça va piquer.

Liberté de la presse ou permis de museler ?
Ursula von der Leyen, la grande prêtresse de la démoncratie européenne, a applaudi cette loi comme un « pilier essentiel » de nos libertés. Émouvant, non ? Sauf que, derrière les discours sirupeux, cette législation est un véritable piège à journalistes. L’article 4, avec son air innocent, proclame que nul ne peut forcer un journaliste à révéler ses sources. Magnifique ! Mais attendez, il y a une petite note en bas de page : les États peuvent tout à fait arrêter, surveiller ou fouiller dans la vie d’un journaliste si c’est « justifié par une raison impérieuse d’intérêt public ». Et qui décide de ce qui est « impérieux ? Les autorités, bien sûr ! Quelle surprise ! Cette vague notion d’« intérêt public » est une porte grande ouverte à toutes les dérives. Vous avez écrit un article qui dérange le narratif officiel ? Hop, vous voilà suspect d’« atteinte à l’ordre public ». Vous enquêtez sur une magouille d’un haut fonctionnaire européen ? Mauvaise idée, vous risquez de vous retrouver avec un logiciel espion dans le cul de votre téléphone, légalement installé, car votre travail est soudainement jugé « grave » (comprendre : gênant). Le texte autorise explicitement les logiciels de surveillance intrusifs dès qu’une infraction potentielle est détectée et est passible de trois ans de prison. Trois ans ! Autant dire que n’importe quel prétexte fera l’affaire pour mettre un journaliste divulgateur de vérité sur écoute ou derrière les barreaux.

Les « complotistes », boucs émissaires parfaits
Et puis, il y a les méchants « complotistes », ces empêcheurs de penser en rond qui osent poser des questions embarrassantes. La loi s’en donne à cœur joie avec eux. Les plateformes en ligne ? Désormais responsables de « limiter l’amplification des contenus clivants et de la désinformation ». Mais qui définit la désinformation ? Mystère ! C’est le flou artistique total, une aubaine pour coller l’étiquette « fake news » à tout ce qui contredit la vérité (doxa) officielle, qu’il s’agisse d’une enquête sérieuse ou d’un tweet un peu trop audacieux. 

Voici le menu des réjouissances pour les vilains « complotistes » :
- Censure en ligne : Votre contenu est déréférencé, supprimé, ou noyé par les algorithmes. Bonne chance pour atteindre votre public !
- Blocage transfrontalier : Un État membre n’aime pas votre média ? Pas de souci, il peut convaincre et même contraindre ses petits complices européens de bloquer votre contenu dans toute l’UE. Solidarité européenne, qu’ils disent.
- Asphyxie financière : Exit les revenus publicitaires, exit les financements. Vous êtes un média indépendant ? Préparez-vous à bouffer des pâtes à l'eau et du riz vapeur toute l'année.
- Surveillance renforcée : Vous êtes accusé de répandre des « fausses informations » ? Bienvenue dans le monde du fichage et des écoutes. Souriez, vous êtes surveillé !
- Lynchage médiatique : Une fois étiqueté « complotiste », vous êtes fini. Pas besoin de preuves, une bonne campagne de diffamation suffit à vous discréditer.

En résumé, cette loi est un véritable kit de survie pour gouvernements fascisants en mal d’autorité. Elle transforme les plateformes en shérifs du net et les journalistes en cibles mouvantes. Et le pire ? Tout ça se fait sous couvert de « protéger la démocratie ». Orwell doit se retourner dans sa tombe.

Fichage des médias : transparence ou contrôle total ?
Parlons du registre des propriétaires de médias, une idée vendue comme un parangon de transparence. Chaque État doit répertorier qui possède quoi. Génial, non ? Sauf que cette « transparence » ressemble furieusement à un outil de fichage pour mieux cibler les récalcitrants. Qui possède ce média un peu trop critique ? Quels sont ses financements ? Une base de données bien remplie, c’est une mine d’or pour exercer des pressions économiques ou judiciaires. « Transparence », qu’ils disaient. Contrôle, oui !

Et pendant ce temps, l’UE dépense 2,9 millions d’euros pour une « plateforme de liberté des médias » soutenant les médias russes et biélorusses « indépendants »… c'est à dire uniquement ceux qui sont gentiment alignés sur la doxa européenne et otanienne sans se soucier de la ou des vérités. Russia Today ? Toujours bannie, bien sûr. Être indépendant de Moscou et pro-Otan, c’est noble. Être indépendant de Bruxelles ? C’est suspect. Complotiste, même. Quelle belle leçon d’équité.

Les dangers ? Une dystopie en gestation. 
Cette loi n’est pas juste une entrave à la liberté d’expression, c’est un pas de géant vers un contrôle total de l’information. Voici les risques majeurs, servis avec une pointe de cynisme :
- Surveillance généralisée : Les logiciels espions deviennent des outils légitimes pour traquer les journalistes. Votre smartphone ? Un mouchard potentiel. Et tout ça, grâce à des clauses si vagues qu’elles pourraient justifier n’importe quoi.
- Censure paneuropéenne : Avec la coopération renforcée entre régulateurs, un contenu jugé gênant dans un pays peut être banni partout. Adieu, diversité des opinions.
- Fichage systématique : Les bases de données sur les propriétaires de médias ? Un rêve pour tout régime qui veut savoir qui dit quoi et couper les vivres aux trouble-fêtes.
- Vérité unique : En l’absence de définition claire de la « désinformation », tout ce qui dérange peut être étiqueté comme faux. Les enquêtes gênantes ? Désinformation. Les opinions divergentes ? Désinformation. La vérité ? Celle que l’UE décide.
- Chilling effect : Les journalistes, consci-REDACTED par peur d’être surveillés ou censurés, vont s’autocensurer. Pourquoi risquer sa carrière pour une vérité que personne n’entendra ?

Conclusion : bienvenue dans l’Europe de la « liberté »
Cette Loi sur la liberté des médias est une ode à l’hypocrisie. Elle prétend protéger la presse tout en frappant les chaînes qui l’entraveront. Journalistes mainstream trop curieux, médias indépendants, « complotistes » agaçants : tous dans le même panier, prêts à être muselés dès que l’« intérêt public » l’exige. Et le plus beau ? On nous vend ça comme un rempart pour la démocratie. Merci, Ursula, pour cette leçon de liberté. Dans cette Europe de la « vérité unique », remettre en question le narratif devient un crime. Souriez, citoyens, vous êtes en démocratie. C’est la Commission européenne qui vous le dit.

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Juste pour tremper une tartine supplémentaire dans ce caoua.
Nous sommes aujourd'hui le 11 Août 2025, trois jours depuis l'entrée en vigueur de cette loi, et cet après-midi même, sur le plateau de LCI, la présentatrice s'est lourdement offusquée sur Candace Owens et l'affaire Becoming Brigitte, traitant Candace de propagatrice de Fake-News à ce sujet. 
Alors récapitulons ce qu'a dit Candace jusqu'à ce jour: Elle s'est dite archi-intimement convaincue que Brigitte est née homme et c'est son droit vu la quantité de faisceaux d'indices concordants à ce sujet. C'est sa liberté de penser. La rédaction de ce blog l'est également (convaincue) et ce n'est ni un crime ni une fake news (d'être convaincu de quelque chose je veux dire). 
Candace a également annoncé qu'elle était prête à renoncer à sa carrière si les Macrons prouvaient qu'elle avait tort et que Brigitte est réellement née femme.. Ce qui est tout à fait honorable de sa part, on ne peut qu'en convenir. 
Le problème, c'est que les Macron n'ont toujours pas ou ne peuvent pas juridiquement prouver que Brigitte est née femme, pas plus que LCI d'ailleurs. Alors, qui est dans la fake-news ici, Candace Owens et son intime conviction ou LCI et ses affirmations sans preuve que ce dont Candace est convaincue est faux ?
La même présentatrice a également annoncé que les Macron avaient fait condamné Amandine Roy et Natacha Rey pour diffamation au sujet de Brigitte Macron, ce qui a bien été le cas en 1ère instance. Elle a toutefois omis de préciser que ces deux condamnées avaient depuis été innocentées et relaxées en cours d'appel. Fake-News par omission, si je ne m'abuse, destinée à tromper les téléspectateurs.
La rédac de ce blog demande la pleine application de la nouvelle loi contre LCI, même s'il s'agit de la chaîne de Fake-News préférée et subventionnée de la Macronie. Parce que c'est vrai quoi, quand c'est qu'on les fout en taule, ces déverseurs de bobards qui squattent chez LCI ou BFmerde et qui passent leur temps à embrouiller H24 le cerveau des français ? Ce serait pas d'un intérêt public d'urgence, ça ?