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8 juil. 2025

1074. "PlutO’Tacos : L'Échange Cosmique sans gaz à effet de serre"


"PLUTO'TACOS" : L'ÉCHANGE COSMIQUE SANS GAZ À EFFET DE SERRE

Cette petite histoire ne vous est pas gracieusement offerte grâce au soutien financier des fastfoods O'Tacos

Je suis en train de croiser dans mon planeur spatial, quelque part aux abords de la ceinture de Kuiper, quand je capte un braillement strident à l’arrière. Y a un bébé là-dedans, mais attention, c’est pas le mien ! Enfin, elle a la même bouille de petit gremlin que ma Violette, mais ma Violette, elle, elle adore les virées cosmiques. À chaque fois qu’on frôle un astéroïde ou qu’on slalome entre des blocs de méthane gelé, elle roupille comme un loir sous sédatif. Ma gamine, c’est la reine du dodo intergalactique. Mais ce bébé-là ? Oh là là, on dirait une sirène d’alarme coincée sur un ampli de concert de métal ! Elle hurle comme si qu'elle voulait auditionner pour le rôle de mégaphone dans une fanfare extraterrestre. 

Et puis, y a un truc qui cloche : l’odeur. Ou plutôt, l’absence d’odeur. Ma Violette, c’est une usine à gaz ambulante. Ses pets, c’est du niveau arme chimique interstellaire – même le système de filtration dernier cri du planeur jette l’éponge. D’habitude, à peine je passe Neptune, c’est gaz lacrymo dans l’habitacle, et les moins courageux se ruent vers le sas en mode panique. Moi ? J’ai développé une immunité après six mois de "tournées d’endormissement" à travers le système solaire. Mais là ? Rien. Nada. Pas un pet, pas un prout, pas la moindre petiote flatulence. Ce bébé est une imposture olfactive !

Le pilote automatique, ce traître, capte mon stress qui grimpe en flèche et décide qu’on est attaqués par des pirates inter-dimensionnels (ou peut-être un essaim de mouches cosmiques, allez savoir). Il se met à zigzaguer comme un fou furieux entre des icebergs d’ammoniac qui scintillent comme des décorations de Noël sous stéroïdes. Je reprends le contrôle en mode manuel, freine à l’antimatière (ça fait un bruit de pet cosmique, ironique, non ?), et me retourne pour zieuter ce bébé suspect. Elle me fixe, et je jurerais qu’elle sait que je suis pas son père. Ses cris montent d’une octave, on se croirait à l'opéra du 5ème élément en live.

On est là, figés dans l’espace, flottant sur une mer d’encre noire où des icebergs en spirale brillent comme des diamants disco. Tout est relatif, comme dirait tonton Einstein, mais là, c’est relatif ET relou en même temps. Je me mets à roucouler comme un pigeon galactique pour calmer cette fausse Violette. Miracle, elle se calme un poil. Mais en regardant de plus près, je capte un détail : son transat à gravité zéro. On dirait le sien, mais… attendez une petite seconde. L’étiquette dit « Tuttifrutti 360 » ! Ce truc coûte plus cher qu’un voyage aller-retour vers Alpha du Centaure ! Le mien, c’est du synthétique discount qui grince à chaque virage. Et puis, les sièges sont en cuir intergalactique de luxe, pas en plastique recyclé de chez PlutO’Mart. Comment que j’ai pu louper ça ?!

Panique à bord. Où est ma Violette ?! Pendant que je roucoule comme un idiot pour apaiser cette usurpatrice, mon cerveau fait des loopings. Si je ramène ce bébé à la maison, ma femme Florette va le sentir à des années-lumière. Elle va en parler à sa mère, Hortense, et à HortensIA, sa mère 2.0, la version clonée qui est encore plus flippante que l'originale. J’imagine déjà leurs cris polyphoniques : "T’AS LAISSÉ NOTRE BÉBÉ DANS UNE AUTRE DIMENSION ?!" 

Non, non, non, faut que je récupère ma gosse, sinon je vais finir banni dans le nuage d’Oort à manger des burritos spatiaux lyophilisés pour l’éternité. Et parlons-en, des burritos spatiaux. Tout ça, c’est la faute à PlutO’Tacos, cette chaîne maudite de l’autre Pluton. J’avais juste fait un stop pour m’enfiler un burrito inter-dimensionnel – le genre qui a le même goût que ceux de nos O'Tacos sur le Pluton de chez nous, mais sans les calories et les merdes chimiques qu'y mettent dedans, grâce à une bizarrerie atomique qui fait que mon estomac le rejette direct sans génération de pets protobioniques. C’est mon cheat code alimentaire, mon péché mignon secret. Florette pense que je suis au régime, mais moi, je m’envoie des burritos à zéro calorie dans une autre dimension. Sauf que là, j’ai foiré. J’ai dû me garer, sortir du planeur, et… me tromper de bébé par erreur. Génial. Soudain, pas-ma-Violette fronce le nez. Je renifle. Oh non. C’est un pet. Pas le sien… le mien. La honte interstellaire. Elle repart dans une crise de hurlements, et mes roucoulades pathétiques n’y font rien. 

Ok, focus. J’ai pas-ma-Violette dans pas-mon-planeur. Faut que je retrouve ma gosse, et vite. J’enclenche l’overdrive, et le planeur (qu’est toujours pas le mien) file à travers la ceinture de Kuiper comme une comète dopée à l’adrénaline. En passant devant notre Pluton, je résiste à l’envie de vérifier si ma Violette s'y trouverait pas. Mon planeur est trop lent pour qu’elle soit là. Non, tout s’est passé chez PlutO’Tacos. Ces idiots vous obligent à sortir de votre planeur pour faire la queue, "tradition terrienne", qu’ils disent. Tradition, mon cul ! Sur Terre, ils paniquaient si on laissait un bébé ou un clebs dans une voiture, mais un planeur spatial avec verrouillage par scan rétinien, c’est le coffre-fort ultime ! Enfin, jusqu’à ce que je me retrouve dans le mauvais engin vu que j'avais pas fermer à clé et le proprio de ce planeur aussi surement.

En slalomant près de Haumea, qui tourbillonne comme un œuf de Pâques sous acide, pas-ma-Violette change de ton. Elle… rigole ?! Cette gamine est une accro à l’adrénaline ! Elle glousse comme une hyène cosmique pendant que je pousse le planeur à fond. On traverse le voile dimensionnel, quittant notre ceinture de Kuiper pour une autre, dans un système solaire parallèle. Les Seigneurs des Nuages, ces mystérieux geôliers cosmiques, doivent bien se marrer en nous regardant galérer. "Oh, regardez, encore un humain qu'a échangé son bébé pour un burrito ! Retardez leur accès aux étoiles, ceux-là sont pas prêts !"

Soudain, un autre planeur fonce vers nous. On ralentit, on se roule une pelle avec nos sas, on s’amarre, et là, je tombe nez à nez avec un mec avec une bedaine légèrement bedonnante … moi. Enfin, presque moi car la mienne bedonne légèrement plus. Ce mec, c’est moi en version légèrement plus light (la vache, il a dû rater quelques burritos). Il me fusille du regard, et je me rends compte que je ferais pareil si j'étais lui. 
" T'arrives de PlutO’Tacos ?" il me demande finalement.
- Ouais…
- Comment s'est-t-elle tenue ?
- Elle a braillé comme une madeleine soprano jusqu'à ce que je passe en overdrive.
- Ouais," il grogne. " Et la tienne pète comme un réacteur méthanogène en fusion.
- Ouais, je reconnais bien là ma Violette. La tienne hurle comme une sirène dès que je ralentis.
- Ouais, c’est bien ma Stardust. Bon…"

Sans un mot de plus, on s'échange les bébés tels des contrebandiers dans un marché noir intergalactique. Je récupère ma Violette, qui roupille en lâchant un pet sonore tonitruant, digne d’un tuba cosmique. On se désamarre, et je la regarde, ma petite usine à gaz. Peu importe la dimension dans laquelle son nuage gazeux m'enserre, je suis chez moi quand elle est près de moi.

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Merci pour votre inconditionnel soutien qui me va droit au cœur
... ainsi qu'au porte-monnaie
ou
et à très bientôt !