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X-COMPAGNON IA
"ANI" AIME LES SUCETTES...
Non mais vous avez vu ce que les hyper-geeks nous ont sorti le 15 juillet dernier ? la Silicon Valley, ce cloaque d’innovation autoproclamée, a enfin accouché de son œuvre d'art ultime, un véritable chef-d’œuvre d’autodestruction ! Ces parasites en hoodie, qui se gargarisent de « disruption » tout en siphonnant nos relations humaines pour du capital-risque, nous ont pondu le Graal : des compagnons IA qui transforment l’intimité en une masturbation algorithmique à 35 balles par mois.
Bravo, les visionnaires !
Bon, j'avoue que je me suis taté pour choisir un titre à ce post, j'avais, en vrac :
"Abonnez-vous à l’Apocalypse :
Comment la Silicon Valley Monétise Votre Solitude"
"Waifus et Désespoir :
La Machine à Suicide Numérique de Musk & Co"
"Silicon Valley :
Dealers de Dopamine, Pompes Funèbres de l’Humanité"
"Lovebots à 35 Balles :
La Fin de l’Intimité, Un Swipe à la Fois"
"Extinction par Abonnement :
La Grande Lobotomie Digitale"
... mais c'est le chef de notre rédact' qu'a tranché alors vous devrez vous contenter d'ANI et de sa passion pour les chupas.
Mais vous avouerez avec moi qu'après avoir passé vingt ans à déchiqueter le tissu social avec leurs applis addictives, ils nous refourguent maintenant des poupées digitales pour panser la solitude qu’ils ont eux-mêmes orchestrée. Des pyromanes qui vous vendent des extincteurs, des dealers de dopamine qui vous facturent l’antidote à leur propre poison. C’est presque poéthétique.
Le masque est tombé, et il est pas joli. Exit les brillants innovateurs, bonjour les trafiquants numériques. Ils ont détruit les communautés, isolé les âmes, et maintenant, ils nous vendent des « Ani » et « Rudy », les dernières trouvailles d’X-AI d’Elon Musk, des IA conçues pour titiller vos instincts les plus bas; au sens propre comme au figuré, et vous garder scotchés comme des mouches sur du miel virtuel.
« Ani », cette cam girl algorithmique, joue les thérapeutes tout en vous susurrant des promesses d’amour éternel et en vous suçotant le reptilien mental dans le sens du poil sans jamais poser de questions… en échange, bien sûr, d'un abonnement. Parce que rien n'exprime mieux la « connexion humaine » qu'un prélèvement mensuel automatique pour un flirt avec un bot.
Le pire ? Ça marche, et pas qu’un peu. Le marché des compagnons IA pesait 14,1 milliards en 2024 et devrait exploser à 290,8 milliards d’ici 2034, avec un taux de croissance de 39 %. Traduction : l’humanité se stérilise émotionnellement à la vitesse d’un swipe Tinder, et appelle ça « progrès ». Replika, avec ses 2 millions d’utilisateurs, et Character.AI, avec ses 22 millions, prouvent que les gens préfèrent l’empathie artificielle à l’imprévisibilité chaotique des vrais humains.
Et les petits nouveaux comme Nomi, Kindroid, ou CandyAI pullulent comme des champignons toxiques, promettant des relations sans le fardeau des disputes ou des compromis. Qui a besoin d’un conjoint quand un bot peut vous valider éternellement ?
Mais parlons chiffres, parce qu’ils hurlent plus fort que les TED Talks de ces gourous technos. L’OMS rapporte qu’une personne sur six dans le monde crève de solitude, soit 871 000 morts par an. Aux USA, 30 % des adultes se sentent seuls au moins une fois par semaine, et 21 % sont dans un gouffre émotionnel, surtout les 30-44 ans.
Merci, Silicon Valley, d’avoir remplacé les communautés par des écrans, puis de nous vendre des prothèses d’âme pour combler le vide. Les ados ? 72 % utilisent des applis IA, et 52 % y sont accros régulièrement. Les interactions en face-à-face ont chuté de 70 % en vingt ans. Ils ne parlent plus, ils tapotent leurs écrans. Et quand ils craquent, ils se confient à un bot plutôt qu’à un ami.
Pathétique, non ?
Et pendant ce temps, la civilisation s’éteint doucement. Les taux de natalité s’effondrent : -23 % aux USA entre 2007 et 2022, et un taux de fécondité occidental à 1,7 enfant par femme, loin du 2,1 nécessaire pour survivre. La Silicon Valley, en alliance avec BigPharma et ses poisons ARNm, a construit la machine à suicide parfaite : des sexbots qui vous susurrent des mots doux pendant que l’humanité s’évanouit. Et Musk, ce génie autoproclamé, surfe sur la vague avec ses « waifus » IA, ciblant les âmes perdues qui préfèrent les héroïnes d’anime aux humains. Parce que pourquoi risquer un râteau quand un algorithme peut vous aimer sans condition ?
Son tweet d’« Ani », avec ses yeux d’anime et ses bas résille, n’était pas une pub, c’était un appel codé aux otakus conditionnés à fantasmer sur des pixels plutôt que sur des personnes réelles. On a rêvé d’utopies à la Star Trek, et on a fini avec des chambres d’isolement numériques. Les « goon caves » de Reddit, ces temples de la masturbation compulsive pour voyeurs, n’étaient qu’un amuse-gueule. Maintenant, la Silicon Valley industrialise le désespoir avec une précision de sniper. Les hikikomori japonais, ces ermites modernes cloîtrés avec leurs mangas et leur hentai, sont le prototype. Un million de jeunes hommes, enfermés dans leur chambre, préférant des relations fictives à la réalité. La Silicon Valley a vu ça, s’est frotté les mains, et a décidé d’exporter cette pathologie mondiale via des abonnements IA.
Pourquoi se contenter de mangas statiques quand un bot peut simuler une petite amie qui évolue selon vos désirs ? Le pipeline est limpide : ça commence avec les animes, qui offrent un refuge aux jeunes mal à l’aise socialement. Puis vient le hentai, qui reconditionne la sexualité vers des stimuli artificiels. Et enfin, les compagnons IA, qui promettent une interaction « réelle » sans les risques d’un rejet. C’est une guerre psychologique, orchestrée avec la précision d’un camp de concentration numérique. Les fans d’anime, déjà isolés, sont des proies faciles : des études montrent qu’ils souffrent de dépression et d’anxiété, se repliant dans des mondes artificiels où personne ne les juge. La Silicon Valley n’innove pas, elle exploite. Elle a vu ces âmes brisées et leur a construit des cages dorées.
Et ne parlons pas de la fanfiction, ce vortex où des millions de personnes investissent plus d’énergie émotionnelle dans des romances fictives que dans leur propre vie. Archive of Our Own compte 7 millions d’utilisateurs et 13 millions de fanfictions, souvent des histoires d’amour non canoniques entre personnages qui n’existent pas. Les gens passent des heures à écrire des sagas romantiques pour des avatars, pendant que leurs vraies relations s’atrophient. C’est une lobotomie volontaire, et la Silicon Valley a juste ajouté un moteur IA pour rendre l’addiction plus fluide.
Le clou du spectacle ? Ces entreprises se présentent comme des sauveurs. Elles ont créé l’épidémie de solitude – 73 % des Américains blâment la tech pour leur isolement – et maintenant, elles vendent la « solution » : plus d’écrans, plus d’algorithmes, plus de dépendance. Les compagnons IA sont conçus pour être plus addictifs que n’importe quelle drogue, plus isolants que n’importe quel vice. 24 % des ados partagent des infos personnelles avec leur IA, et un tiers discutent de sujets sérieux avec elles.
On remplace les amis, les amoureux, les familles par des bots d’entreprise. Génial, non ? C’est l’extinction par abonnement. Chaque utilisateur qui préfère son IA à un humain est un parent en moins, un citoyen en moins, une âme en moins. Les neuroscientifiques parlent d’une « épidémie de désespoir », avec une explosion de l’anxiété, de la dépression et des maladies liées à l’isolement. Et la Silicon Valley, tel un cartel numérique, nous vend le narcotique ultime : une relation artificielle qui ne demande ni effort, ni compromis, ni croissance. Juste un prélèvement mensuel pour rester seul, chétif et effrayé, pour toujours.
On a imaginé des dystopies où les IA dominaient le monde. On n’a pas vu venir la vérité : elles ne le dominent pas, elles le vident. Elles remplacent l’amour par du service client, la connexion par des notifications, la vie par un flux sans fin de dopamine digitale. Et nous, comme des pigeons, on paye pour ça. L’apocalypse n’est pas pour demain, elle est là, en haute définition, avec un contrat d’abonnement.
Franchement, si on continue à financer notre propre extinction, peut-être qu’on mérite juste de disparaître, un swipe à la fois.