Juste une tentative d'essayage de peaufinement du vague essai que je voulais tenter de vous justifier tandis que justement j'essayais de
Cap’taine Fracasse, Hey !!!
Un pied sur la coupée, l’autre accroché à terre,
Il se prend à lutter pour conserver entière
La quête irraisonnée d’un distant horizon
Qu’il tente en vain d’atteindre en quittant sa maison.
Enjambé le bordé, dans son dos les phalènes,
Quittée réalité pour l’antre des sirènes,
Bercement de carène engendré sous son poids
Ébranle volonté, fait vaciller sa foi.
Attentif et la main sur la barre posée,
Il doit guider sa nef au travers des rochers
Qui parsèment son cœur de pièges hasardeux,
Gagner la haute mer, fuir au loin, oublieux.
Il affronte Neptune et toutes ses tourmentes,
Il veut toucher le ciel du haut des déferlantes,
Son corps est détendu, dans sa tête le vide,
Il s’abandonne ainsi en cette thébaïde.
Et puis c’est l’accalmie, les grands plats de Léthé,
Dans cette douce mort il ne fait que baigner,
Ses amours en dérive et fi des sentiments,
Il est Dieu de ce monde, il est omniprésent.
Glissant à la surface d’océane psyché,
Survolant des abysses qu’il aime à ignorer,
Son esprit se libère, il a rompu les liens
Mais en trouvant la paix il a perdu les siens.
Les gouttes de rosée posées sur son beaupré
Qui tout en scintillant l’ont un peu aveuglé
N’ont fait que refléter ces intimes pensées,
Ces liens qu’il cherche en vain d’un regard embué...