Voici quelques mois, juste avant de partir en mer, j’avais regardé “Collision”, un film de Paul Haggis avec entre autres Matt Dillon, Don Cheadle et Sandra Bullock . Bon, je sais que ce film date un peu, mais Kayra56 -mon môme- et moi n’avions pas la chance d’aller au cinoche quand ça nous chantait.
De toutes manières, j’avais déjà entendu causer de ce film – la première fois que j’en ai entendu parler, je crois bien en fait que c’était la divine et torride Cristalle B36 dans un de ses commentaires sublimes – aussi avais-je une vague idée de ce dont il parlait.
Pour ceux d’entre vous qui ne l’ont jamais vue vu - hey! je parle du film là, pas de Cristalle -, ben sachez que le truc de base se concentre sur une bande de gens de races distinctes à L.A. qui se retrouvent en interférence et dont les expériences sont affectées par leurs origines sociales et/ou raciales.
Le premier quart d’heure du film me donna envie de gerber. Je passai ces 15 minutes à rechercher une raison de l’aimer. Les stéréotypes et les clichés raciaux étaient trop prononcés et à mon goût, insensés.
A la fin de « Collision », c‘était tout le contraire du début, je tentai vainement de trouver une raison de ne pas l’aimer.
Je me dis que l’exploration de la profondeur des préjugés intra et inter raciaux explorés dans ce film était époustouflante. Mais en essence, ce film démontre que peu importe nos sentiments de haine ou de rejet envers des gens différents, nous pouvons tous avoir besoin les uns des autres. Nous pouvons choisir ceux que nous aimons et ceux que nous n’aimons pas, mais nous ne pouvons choisir ceux de qui nous dépendons lors de nos périodes les plus vulnérables. Il nous démontre aussi qu’aussi puissant ou intègre qu’on puisse l’être ou se sentir, nous sommes tous vulnérables. Personne ne peut survivre sans les Autres.
Sans rentrer dans les détails et potentiellement gâcher ce film pour ceux d’entre vous qui ne l’ont pas vu, ce film illustre les profondeurs et les complexités de nos existences et la manière dont nous sommes tous liés les uns les autres. « Collision » démontre aussi qu’il n’existe pas de frontière entre une « bonne » et une « mauvaise » personne. Nous sommes des êtres complexes constituées de Bien et de Mal, et nous pouvons réellement nous élever en essayant de comprendre et de respecter ceux qui nous entourent.
Tant qu’il ne s’agit pas d'enculés de fachos du FN ou de bobos de l’UMP je veux dire…