Si je savais ce que je voulais, rien ne devrait pouvoir m'arrêter, du moins au niveau personnel, mais j’ai bien peur de pas être personnellement à la hauteur. Tout ça me tuerait, d’ailleurs je suffoque déjà.Alors, c’est quoi mon problème ?
Je pense que j’ai fréquenté un peu trop de gens critiques, que j’ai toujours eu du mal à me faire accepter, ce qui m’a longtemps empêché d’exprimer mon opinion dans un contexte social en face à face.
Ça fit d'ailleurs de moi et aussi loin que je m'en souvienne un fainéant, surtout quand il me faut analyser des trucs, parce que je vais pas en discuter de toutes manières. Mais parfois c’est inévitable – y a toujours quelqu’un qui recherche la conversation, cette chienne amicale et infidèle – et bien qu’ayant de tout temps évité toute situation où j'aurais dû considérablement intervenir, j’ai toujours eu dans ma poche quelque chose à commenter sur n’importe quoi.
Il y a pas de back-up, pas de plan Orsec quand les choses n’abondent pas dans mon sens.
Aussi, bien que je connaisse bien mes besoins, j’ai souvent négligé les fondamentaux ; toujours eu tendance à écrémer ce que les gens voient de leurs yeux « normaux », sauf quand j’écris ou agis comme quelqu’un d’extérieur à moi-même, comme quand je me transforme en une mixture de génie mêlé de stupidité. Et peut-être aussi - et même sans doute - que je ne suis pas le seul dans ce schéma.
Comment le savoir, hein ? Alors des fois, ça me laisse pensif. Je me pose des questions, du genre qui suis-je pour vous dire ce qu’est ou n’est pas le monde ou que penser? Tout ça me laisse dubitatif, me fout les chocottes; mais dans ma tête, il n’y a qu’une chose pour y remédier. Et c’est l’écriture. Comme on dit, les paroles s’envolent, les écrits restent. Pour combien de temps, je le sais pas encore.
C’est l’écriture pourtant, parce qu’elle pourrait me forcer à penser à des trucs qui d’habitude s’évanouissent dans l’ombre, se cachent et se perdent dans le temps. Vous avez donc pas fini de me lire, vous avez tous de jolis yeux, mais il serait peut-être temps de vous payer des lunettes...
C’est l’écriture pourtant, parce qu’elle pourrait me forcer à penser à des trucs qui d’habitude s’évanouissent dans l’ombre, se cachent et se perdent dans le temps. Vous avez donc pas fini de me lire, vous avez tous de jolis yeux, mais il serait peut-être temps de vous payer des lunettes...