Ce post n’a pas d’autre titre que celui que je viens de lui donner alors venez pas me prendre la citrouille pour que je le change. Le fil de mes pensées ne me conduisent que vers des trucs moches depuis que j’ai appris la nouvelle.
Et vous, n’avez-vous jamais ressenti quelque chose de noir en regardant passer un fil par le chas de l’aiguille ?
Question merdique, je sais, et vous aurez sûrement du mal à deviner où je veux en venir avec ce genre de trucs à la con. Mais peut-être qu’une partie infime d’entre vous va continuer cette lecture un tout petit peu plus loin, juste pour s’assurer qu’elle va pas rater quelque chose de piquant , d’acide, de mordant ou de captivant.
Je ne suis tombé ni de la dernière pluie ni du dernier grain et je sais que dès que vous aurez passé la fin de cette phrase, la plupart d’entre vous auront déjà mis les voiles car vous n’aurez rien trouvé de caustique… et certains d’entre vous doivent déjà se dire que ça va être un de ces posts chiants comme la mort comme seul l’auteur de ce blog en a le secret. Je suis même surpris qu’il y ait encore du monde à ce paragraphe. C’est vrai, il y a sûrement des posts plus hilarants à lire sur d’autres Blogs en ce moment même. D’ailleurs, quelqu’un vient juste de poster un truc d’enfer sur un de ceux-ci, celui avec un nom accrocheur – vous savez lequel – qui raconte la fois où son chat s’est pris les pattes dans le fil et est tombé dans le trou de l’aiguille des chiottes. Sûrement plus marrant que mon post à moi, je vous le concède. Je comprendrai si vous vous barrez maintenant. Pas de problème. Ce post va pas aller en s’améliorant de toutes manières.
Quoi ? Vous êtes encore là, vous ? Bueno, vu que vous insistez et puisqu’on est plus que tous les deux maintenant, donc dans une relative intimité relationnelle, je peux peut-être en finir avec ce dont je voulais m’épancher tout à l’heure. Vous savez, le truc sur le truc moche qu’on ressent parfois. C’est dur à expliquer. Tu ressens quelque chose, quelque chose que t’as jamais ressenti avant. Ou peut-être que si, mais alors ça fait tellement longtemps dans ce temps relatif que seuls quelques fragments te semblent familiers. Je voudrais appeler ça une émotion, mais je suis pas sûr que le terme soit approprié. C’est une sensation. Est-ce qu’une sensation équivaut à une émotion ? Vous le savez, vous? Et si vous le savez, comment pouvez vous être si catégorique ?
Parce que c’est ce que vous pensez ? Bon, ben je dirai que je ressens ça comme une émotion dans ce cas.
Je n’ai rencontré Ariane qu’une fois une seule. Quelques heures de complicité intense au cours de l’été 2005. Elle avait alors entre 5 et 6 ans, petite cousine à Marylou en vacances par chez nous et qui avait pris l’habitude de se coller à moi – et rien qu’à moi - comme une bernique. Un peu collante je dois l’admettre - même si ma fierté avait enflé comme la grenouille qui se change en bœuf à ce moment là -, mais adorable et pétillante.
Elle est depuis près de 15 jours à l’hôpital Necker à Paname. Plongée par d’éminents spécialistes dans un coma artificiel. Ils restent sceptiques et confondus devant l’ampleur des dégâts. La pauvre choupette a confondu une bouteille de jus d’orange avec une de soude caustique.
Sa vie ne tient plus que par ce petit fil.
Ça me fout tellement les boules que j’ai les tripes qui clignotent. Joyeux Noël à tous.