Woulah! A peine 28 jours de mer et vlà que je déraisonne. Mais c'est plus fort que moi, je peux pas rester insensible quand sa voix fluette vient m'écorcher les tympans au plus profond de mes rêves marins.
“ Stoppez la polygamie” dans ce pays et vous verrez baisser les taux de criminalité dans nos banlieues”, a pour ainsi dire dit Sarko suite aux événements de novembre 2005. Le même homme qui a tenu et tient encore un poste proéminent dans l’équipe à Chirac et qui souhaite le remplacer.
Par « Polygamie », entendez descendance plus haute que la moyenne d’enfants de race noire ou arabe.
« Salut Sarko, c’est moi Freud
Regarde mon slip – j’allais en mettre un de couleur plus neutre –
Mais au lieu de ça, j’en ai mis un noir et marron. »
Et d’un : Je suis choqué d’entendre ça. Choqué ! Choqué ! Choqué !
Puis non, tiens, je suis pas choqué, ça ne m’étonne pas de ce mini pin’s frustré. Mais je suis choqué quand même parce que j’ai pas entendu un seul homme politique dire honnêtement ce qu’il pensait vraiment des noirs et des maghrébins depuis la mort de Toussaint L’Ouverture.
Choqué, parce que son racisme ouvert est TOTALEMENT passé de mode. C’est d’un SERIEUX faux pas qu’on parle ici, autre chose que de la racaille.
Depuis que les propos racistes sont interdits par la loi, le racisme n’est plus d’actualité. La chasse aux homos, l’ignorance de la pauvreté et la lutte contre l’immigration clandestine si.
La haine ne me fait pas peur. C’est haïr ceux qui le méritent qui est important.
Ça me fout les boules parce que Sarko implique que tous les noirs et les arabes sont des criminels. Putain, il se ferait lyncher sur mon bateau, et en capitaine responsable et consciencieux, je fermerais évidemment les yeux.
Allons, vois les choses en face, Sarko. Ce n’est vrai d’aucune, mais alors, d’aucune race. Sauf peut-être – et je dis bien « peut-être » - pour les gens de langue corse ou napolitaine.
Non, je déconne, perdone signore e signori.
Toutefois, on a encore le droit de s’exprimer. Tant que ça n’a pas de rapport avec le sexe, la race ou la religion.
Alors je défends ton droit, Sarko, de lutter contre la polygamie. Et je défends mon droit de replacer tes mots dans le contexte auquel tu penses et à te cracher à la gueule - comme à celle de tes affiliés qui se plaignent d’entendre trop de youyous dans le salon nuptial de leurs mairies - et ceci jusqu’à ce que tu me l’arraches de mes mains mortes et refroidies.