Entre cette alsacienne qui a fouetté à mort son enfant avec ces fleurs et cette audoise soupçonnée d'empoisonnements multiples à grands renforts d'épines de roses sur la personne de ses amants, ce nouveau genre de crime est entrain d'atteindre un stade hors de tout contrôle. Un membre de notre parti ayant été la victime (sauvée in extremis) de trois de ces fleurs, nous essayons simplement de mettre un frein à cette situation avant qu'il ne soit trop tard. A cet effet, nous avons créé un nouvel organisme, l'Association pour le Contrôles des Roses (ACR). Son mandat comme son combat sera celui de s'opposer au pouvoir et à l'influence des Rose-Croix ainsi qu'à la très puissante et influente LNPR (Ligue Nationale des Planteurs de Rosiers) ainsi que de militer pour un contrôle strict et rigide de ces engeances de mort. Je pense avoir de bonnes chances de voir très bientôt apparaître une législation allant dans ce sens. Mais en premier lieu, il nous faudra développer un système de registre national dans lequel seront enregistrés tous ceux qui en feront le commerce.
Nous pourrons alors émettre des Patentes de Planteurs de Rosiers Nationales (PPRN) pour les particuliers comme pour les entreprises qui souhaitent continuer à travailler dans ce secteur. Ceci abaisserait les coûts liés aux organismes de contrôle et limiterait (du fait de leur coût exorbitant) le nombre de patentes effectivement distribuées. Un système d'attribution doit être mis en place afin de mieux contrôler ces plantes mortelles! Dans le cas contraire, n'importe qui pourrait vendre des roses à domicile ou même sur internet, et qui peut dire dans quelles mains criminelles celles ci pourraient atterrir! Les lieux d'entreposage et de culture devront être recensés et inspectés par les forces de police locales qui devront s'assurer que ces lieux respectent les réglementations en vigueur. Deuxièmement, il faut interdire la vente de roses aux mineurs de moins de 18 ans. Il sera également criminel d'offrir des roses aux personnes de moins de 18 ans. Il faudra aussi limiter le nombre de roses vendues à une seule et même personne. Celles ci devront d'ailleurs remplir un formulaire signé sur l'honneur accompagné d'un certificat médical attestant leur bonne santé mentale ainsi que d'un certificat de police en attestant les bonnes mœurs. Ceci facilitera d'ailleurs grandement la création d'un Registre National des Roses (RNR). Tout acheteur potentiel se verrait imposer un délais de cinq jours ouvrables avant d'obtenir sa marchandise dangereuse (ceci afin de prévenir les crimes passionnels). Troisièmement, nous devons empêcher par tous les moyens disponibles quiconque dont le casier judiciaire n'est pas vierge d'accéder à ce genre de fleur. Ceci s'appliquerait aussi bien aux adultes qu'aux enfants. Qui vous dit en effet qu'un enfant qui vous jette des pâquerettes n'évoluera pas en tueur ou tueuse à la rose une fois atteint l'âge adulte? Peut-être devrions nous d'ailleurs établir un fond de recherche pour étayer ce dernier point. Quatrièmement, il faut pénaliser les roseraies industrielles capables de produire ces instruments de mort en quantité, à l'exception évidemment des arsenaux travaillant pour les forces de l'ordre et les militaires. Et enfin, nous devons restreindre l'importation de roses étrangères aux épines surdimensionnées et même d'en planter sur notre sol. Qui en effet souhaiterait voir ces fleurs aux capacités létales stupéfiantes circuler librement dans nos rues et dans les mains de gangsters ou autres passionarias? Il y a déjà beaucoup trop de roses dans les foyers de France. Pas besoin d'en rajouter. Une partie des fonds du ministère de l'agriculture pourrait d'ailleurs, en concertation avec Bruxelles et différents laboratoires tels que le CNRS, être allouées à la recherche pour la mise au point de roses démunies d'épines. En attendant l'aboutissement de ces recherches, nous souhaitons que toute rose sortant d'une roseraie à destination de la vente publique soit préemballée dans une résine blindée en verre Sécurit (Trade Mark), afin d'en limiter les dangers potentiels.
Il existe bien entendu des problèmes connexes liés à ce fléau et nous avons tenu à les développer ici. Il faut créer des zones libres où les roses seraient interdites, je veux parler de la presse, de la télévision et de l'internet ainsi qu'autour des écoles et dans les lieux publics en général. Arrêter aussi d'assimiler ces fleurs à l'amour, ce qui n'est qu'une infâme tromperie moyenâgeuse inscrite dans la mémoire collective des peuples d'Europe à l'image des quatre évangiles.
On pourrait aussi créer une taxe de propriété sur les différents éléments qui les composent tels que les racines, tiges, pétales, pistils, étamines, feuilles, épines, etc, ceci à fins d'identification sur les scènes de crimes. On pourrait aussi offrir une réduction d'impôts à ceux qui volontairement retourneraient leurs roses à l'autorité chargée du contrôle ainsi que des primes discrètes à tous dénonciateurs.
Je voudrais terminer sur une petite réflexion concernant le référendum sur le traité pour une Constitution Européenne: Comment ce nouveau texte qu'on nous propose peut-il être complet si il ne couvre pas la protection des citoyens de l'Europe contre cette Fleur du Mal? Si vous n'êtes pas tout à fait sûrs de votre position sur le contrôle des roses, pensez simplement à ce qui suit: Vos enfants! Nous faisons cela afin qu'ils puissent grandir dans une société libre de toute violence en relation avec ces fleurs diaboliques!
Si vous souhaitez vraiment participer activement à une plus grande sécurisation de l'espace européen et réduire ainsi la violence engendrée par les roses, je vous en prie, rejoignez dès aujourd'hui nos rangs pour les éradiquer à tout jamais, rejoignez l'ACR aujourd'hui!
Alfred Tulipovitch, président et porte-parole.