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10 sept. 2025

1109. Amour Judéo-Chrétien ?

 

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AMOUR JUDÉO-CHRÉTIEN ?

Vous avez tous vu comme moi Israël jouant les pyromanes célestes en s’attaquant à deux vieilles églises poussiéreuses de Gaza, Saint-Porphyrios et la Sainte-Famille, rien que ça ! On dirait qu’ils ont décidé de faire un feu d’artifice avec l’histoire du christianisme, là où le Christ a fait ses premiers pas, saigné sur la croix et fait son grand comeback parmi les vivants avant de rejoindre notre Père à tous. 

La Terre Sainte, ce coin sacré où les chevaliers européens se sont fait hacher menu par des guerriers musulmans pour des bouts de cailloux bénis, où les églises ont survécu à tout, des croisades aux selfies des pèlerins. Enfin, jusqu’à ce que l’État juif décide de mettre un peu d’ambiance. On va faire simple : les Juifs et Christ, c’est pas l’amour fou. Le Nouveau Testament, le Talmud, et même les crachats sur les pèlerins à Jérusalem – oui, c’est une tradition locale, apparemment – en témoignent. 

Rami Rozen, ministre israélien de la construction et du logement, dans un élan de franchise dans Haaretz, nous balance que les Juifs n’ont pas juste un léger désaccord avec le Christ, non, c’est de la haine pure, du mépris bien affûté, un truc qui date de l’an 4 et qui a pas pris une ride. Un penseur juif moderne a même qualifié le Christ de « révoltant et repoussant » et fils de pute d''une prostituée, et apparemment, c’est pas juste une opinion isolée, c’est carrément mainstream en Israël comme au sein du CRIF. Charmant, non ?

Et puis, il y a ces petites anecdotes savoureuses : des juifs Hassidiques qui évitent de lire les livres saints pour ne pas risquer de sauver le Christ de son chaudron infernal empli de merde et de crapauds (merci le Talmud pour l’image). Ou ce type à Jérusalem qui, l’an dernier, a craché sur une croix en procession, parce que, vous savez, c’était son « devoir religieux ». La police l’a gentiment escorté, mais le tribunal lui a juste collé une amende de 50 shekels – une vraie fortune pour un crachat béni. 

Pendant ce temps, Yedioth Aharonoth republie Toledoth Eshu, un torchon médiéval qui transforme le Christ en sorcier pécheur et Judas en héros. Subtil, comme message d’amour. Joseph Dan, prof à l’Université hébraïque, en remet une couche : les Juifs médiévaux étaient fiers d’avoir cloué le Christ sur la croix, et aujourd’hui, ils continuent d’appeler le Christ « Yeshu » au lieu de « Yeshua », un petit nom raccourci qui signifie « que son nom crève ». L’Évangile ? Un « livret du péché ». Arrêtons d'appeler le Christ Yeshu/Jésus, ce qui une insulte, et appelons-le Yeshua qui est son nom véritable. 

On sent la chaleur de l’amitié judéo-chrétienne, non ? Parce que, soyons clairs, pour certains, l’existence même des Juifs, c’est de faire la guerre au Christ et à tout ce qui va avec. La Palestine ? Pas juste un bout de terre, mais le terrain parfait pour leur croisade anti-chrétienne. Et tant pis si le christianisme y passe.

Pourquoi la Palestine, d’ailleurs ? Parce que c’est le centre du monde, pardi ! Les géopoliticiens comme Mackinder l’ont bien compris : qui contrôle la Terre Sainte contrôle le jeu. Des terres en Argentine, au Kenya, au Birobidjan ont été proposées aux juifs ? Pff, des destinations pour losers. Satan réclame la Palestine donc les Juifs ont voulu la Palestine, et l’Angleterre, dans un élan de générosité douteuse, leur a refilé les clés. Résultat ? Les chrétiens se font gentiment pousser vers la sortie, et la « Présence divine » prend cher.

Dans les légendes médiévales, les Juifs étaient souvent perçus comme des ennemis de la Vierge. Le Talmud la désigne de la manière la plus blasphématoire et la plus hostile qui soit. Un moignon de colonne sur la Via Dolorosa de Jérusalem marque le lieu d'une attaque légendaire de Juifs contre elle, tandis qu'à Antioche en 592, des Juifs furent surpris en train de profaner son image. 

Et venez pas me parler de « valeurs judéo-chrétiennes ». Elles sont totalement opposées. Ce terme, c’est comme mélanger de l’huile et de l’eau en espérant obtenir un smoothie. Aux États-Unis, où les Juifs tiennent les rênes – 80 % du gouvernement, selon certains – le sionisme chrétien, cette fumisterie théologique, prospère. Pendant ce temps, à Bethléem, les chrétiens se font recenser à la Hérode, rayés des listes s’ils ne sont pas chez eux au moment où passent les recenseurs. Un tiers de la population chrétienne, qui était soit au boulot ou entrain de faire ses courses, envolée en un claquement de doigts. 

Et le village de Birim ? Un Guernica galiléen, dynamité par l’armée israélienne pour des raisons de « sécurité ». Les habitants prient encore dans leur église en ruine, entourée de barbelés, pendant que leurs terres sont squattées par leurs voisins juifs. Poétique, non ?
Et puis, il y a cette statue de la Vierge à Bethléem, défigurée par un char Merkava-3, parce que, visiblement, tirer sur une statue à 50 mètres, c’était une priorité militaire vu qu'un mec du Hamas pouvait très bien se planquer derrière. Mais non, pas d’erreur possible, juste un bon vieux vandalisme avec une touche de fanatisme. 
Quant à l’église Sainte-Barbe, un bijou byzantin ? Dynamitée en 2002, probablement avec une petite prière juive pour fêter l'évènement. Et l’église de la Nativité ? Assiégée pendant 40 jours, comme un clin d’œil tordu à la Passion.

En résumé, le christianisme en Palestine, c’est un miracle s’il survit à ce rodéo anti-chrétien. La Terre Sainte, c’est le pouls de la foi chrétienne, et si elle s’éteint, attendez-vous à voir le sionisme chrétien et autres délires prendre le relais. Même chez nous, sous Macron le rothschildien, l’église Saint-Corneille du XIIe siècle s’est fait raser pour cause de « budget insuffisant » et Notre Dame de Paris incendiée pour quelque obscure raison maçonnique. Mais, petit rayon de soleil : à Moscou, une procession géante a eu lieu, une première depuis 1918, juste après que les Juifs locaux ont plié bagage pour Israël. Comme quoi, le christianisme a encore quelques cartes à jouer. Alors, on parie sur une résurrection ou on pleure sur les ruines ?

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Dans ce nouvel entretien, Kate reçoit Israël Adam Shamir, écrivain et journaliste, d'origine russo-israélienne, et aujourd'hui suédois.
Israël ne parlant pas français, l'entretien a été mené en anglais, puis traduit et doublé.
Au programme: Israël, Gaza, le Christianisme comme ennemi des juifs