Ben si c'est ce que vous croyez vraiment, lisez donc ce qu'il y a en dessous. Puisque je traverse depuis quelques jours le quartier du zodiaque correspondant à mon esprit critique et de grande émotivité vis à vis de ce qui m'entoure, je me suis attaché aujourd'hui à vous traduire le speech adressé par le PDG d'ExxonMobil à un pannel d'étudiants et de notables texans. Excusez les fautes de traduction, j'ai vraiment essayé de pas en faire. (texte original sur Site web d'Exxon)
J'admets que c'est un peu long, mais c'est trés édifiant et ça permet d'avoir une meilleure vision de ce qui nous attend tous dans pas longtemps. Et ce jour là, on dira que Katrina, c'était rien qu'un courant d'air qui s'était enrhumé.
Vous verrez que quand vous aurez tout lu, vous serez comme moi, dans l'attente du grand feu d'artifice dont je vous ai parlé hier. Putain de bordel de merde...
Speech by Rex W. Tillerson, CEO and President, Exxon Mobil Corporation to the students of Brigham Young University, Dallas Texas, on March 04, 2005.
Intervention du Président Directeur Général d'Exxon Mobil Corporation devant les étudiants de l'Université Brigham Young, Dallas Texas, le 04 Mars 2005.
C'est un immense plaisir que d'être ici. Je suis tout spécialement honoré de me joindre à une assemblée si distinguée d'étudiants de la BYU et de décideurs du grand Dallas - deux groupes qui comptent souvent les mêmes personnes dans leurs rangs. Le dévouement des diplômés de la BYU aux idéaux du leadership corporatif, de la citoyenneté productive et du service à la communauté à travers le monde est un exemple grandement admiré mais rarement égalé.
(Ben ça promet!!!)
ExxonMobil s'est satisfaite des liens étroits entretenus avec l'Université Brigham Young depuis de longues années, et nous continuons à priser cette relation en tant que source importante dans laquelle recruter des gens remarquables pour notre organisation.
(Bon, là, il vient à la pêche et se fait mousser)
Je dois aussi souligner que près de 300 de nos employés et retraités ont gagné leurs diplômes en tant que cougars avant de commencer à gagner leur vie dans la compagnie d'un tigre. Quelle que soit votre affiliation aujourd'hui, je profite de cette occasion pour attirer votre attention sur les changements historiques qui sont en train de traverser le monde de l'industrie pétrolière.
(Ce n'est pas moi qui ait utilisé le mot "tigre" pour pimenter le discours, c'est ce que le PDG d'Exxon a réellemnt dit)
Marchés en expension, nouvelles technologies et évènements géopolitiques transforment les affaires du pétrole et du gaz et remodèlent le paysage énergétique. Aujourd'hui, j'explorerai les frontières les plus larges de ce paysage et considèrerai les facteurs clés qui ne manqueront pas d'influencer le rôle de l'énergie au 21ème siècle.
Le message que je veux vous laisser aujourd'hui est que le défi d'approvisionner en énergie les économies mondiales d'aujourd'hui et de demain est immense, mais il y a de bonnes raisons d'être confiants dans nos capacités à continuer à atteindre cet objectif critique.
Les présents changements évolutifs dans la manière dont l'industrie découvre et développe de nouvelles sources d'énergie créent une nouvelle réalité pour chacuns de nous - une réalité qui présente des challenges significatifs et place une priorité sur des systèmes de gestion efficaces et les prises de décisions.
L'industrie pétrolière a démontré qu'elle était maîtresse du changement à travers notre histoire. Collectivement, les sociétés de notre secteur d'industrie en sont passées d'une production de moins de trois millions de barils de pétrole équivalent énergie en 1930 à près de 50 millions de barils annuels aujourd'hui.
(Avec tous les effets que l'on sait...)
Les contributions que nous et nos prédécesseurs dans l'industrie avons apporté aux gens à travers le monde sont encore plus remarquables si l'on considère les bénéfices stupéfiants que cette source d'énergie ample et fiable a apporté aux sociétés au travers d'une plus grande prospérité économique, de niveaux de vie améliorés, de mobilité sans précédent, et de tout un éventail de produits pétroliers et pétrochimiques.
Le challenge que nous confrontons, comme l'ont fait nos prédécesseurs, étaye ce record de succés dans le futur. Nous savons tous que l'approvisionnement en sources d'énergie fiables et abordables est vital au progrés, à la prospérité et au bien être des citoyens du monde. Chez ExxonMobil, nous comprenons ce que signifie la prise en main du plus coriace des challenges énergétiques de la planète.
(Aussi nous prions vous, dans votre infinie béatitude, de continuer à consommer à outrance, et de notre côté, nous nous engageons à vous en donner les moyens...)
Dans les décades à venir, subvenir à l'accroissement prévu de la demande globale d'énergie impliquera un large éventail d'options énergétiques. Dans le même temps, les fuels hydrocarbures - et plus spécifiquement le pétrole et le gaz - demeureront sans doute la première source d'énergie jusqu'au milieu du siècle. Ceci dit, il est absolument vital que nous poursuivions des politiques et actions réfléchissant les faits et réalités des marchés énergétiques nationaux et internationaux.
(S'il n'y en a pas suffisament pour tout le monde, faudra qu'on tranche dans le vif...)
Afin de nous assurer une quantité suffisante d'énergie dans les années à venir, nous devons éviter de rêver. Nous devons confronter le futur énergétique avec réalisme et nous engager dans des mesures qui s'adresseront aux problèmes d'énergie de façon pratique. A mon avis, il est important pour chacun de nous d'envisager les conséquences en cas d'échec à soutenir les besoins de la planète en énergie saine, fiable et abordable.
(Toute cette intro, c'était l'apéro avant de rentrer dans le vif du sujet...)
L'industrie pétrolière est un business à long terme. Les nouvelles ressources pétrolières que le monde utilise aujourd'hui sont disponibles grace aux risques et décisions pris par notre companie comme d'autres dans cette industrie il y a 5, 10, et même 15 ans. Similairement, les décisions que nous prenons aujourd'hui en regard de l'exploration, du développement, de la production, du transport, du raffinage et de la distribution affecteront les résultats pendant de nombreuses années - même des décades dans le futur.
(Quand je vous disais que les pétroliers étaient tout en haut de la chaîne alimentaire!)
Chez ExxonMobil, nous dévouons des ressources et efforts substanciels afin d'apprécier, analyser et comprendre ces dynamiques à long terme. Bien que nous ne clâmions pas une capacité à prédire l'avenir, nous travaillons sans cesse à identifier et analyser les tendances et problèmes les plus à même d'affecter l'environnement énergétique global à long terme. Au travers de ces efforts, nous développons un plan cadre basé sur ce que nous voyons comme perspective énergétique.
(Chez Exxon, on ne lit pas l'avenir, on le modifie!)
Chaque année, ma compagnie mets à jour nos perspectives sur l'offre et la demande d'énergie dans le futur. Nous comparons nos projections avec d'autres, incluant l'Agence Internationale de l'Energie et le Ministère de l'Energie des USA. Il existe une relation bien établie entre la croissance de la demande énergétique et la croissance économique. La croissance économique est impossible sans ressources énergétiques fiables et abordables.
(C'est donc votre croissance contre notre pétrole)
Entre autres choses, nous surveillons les tendances de population globale, car le nombre d'utilisateurs est manifestement important dans la détermination des futurs besoins énergétiques. Dans un quart de siècle, nous prévoyons une population globale d'environ 8 milliards d'habitants - 30 pour cent de plus qu'aujourd'hui. Quatre vingt quinze pour cent de cette augmentation proviendra de pays en voie de développement. On s'attend également à voir ces pays en voie de développement accroître leurs économies deux fois plus vite que les pays industrialisés. Prés de 85 pour cent de la population mondiale vit dans des pays en voie de développement, où le PNB par habitant ne représente que 6 pour cent de celui du monde industrialisé.
(Vous verrez que le mot "Efficacité" revient souvent dans les propos de ce cher président. En fait, un des arguments mis en avant par Bush pour rejeter les accords de Kyoto, c'est le manque d'efficacité de certains pays - tels la Chine - dans l'utilisation de leur énergie. Pour vous éclairer, disons qu'avec 100 m3 de CO2 envoyés dans l'atmosphère, les USA produisent par exemple 1000 US$ de biens de consommation quand la Chine n'en produit que 59. Alors hein, là, à qui la faute s'il y a réchauffement de la planète, hein????)
Prés d'1.6 milliards de gens n'ont pas accés à l'électricité, 18 pour cent n'ont pas accés à l'eau potable et 2.8 milliards vivent sans commodités sanitaires. Ceci représente pour nous tous dans la communauté globale des opportunités et des responsabilités. Tandis qu'aujourd'hui, le monde en développement ne représente qu'à peine plus d'un quart du Produit Mondial Brut (PMB), en 2020, cette proportion dépassera les 33 pour cent.
(Va donc y avoir compète sur les marchés - c'est déja parti avec le textile - commencent à faire chier ces niaquoués! Donc nous devons nous accaparer les ressources pétrolières pour pas laisser ces jaunes nous faire le pied de nez dans trente ans, c'est nos emplois et votre mode de vie qui sont menacés...)
Dans l'ensemble, nous croyons que la croissance économique mondiale continuera à un peu moins de 3 pour cent par ans, soit à peu prés du même ordre que ces 20 dernières années. Nous nous attendons à ce que la demande globale pour toutes formes d'énergie s'accroisse d'environ 1,7 pour cent de moyenne anuelle, une augmentation de 50 pour cent des 220 millions de Barils Equivalents Pétrole d'aujourd'hui à 335 millions de barils vers 2030. Il s'agit d'une quantité prodigieusement supérieure à celle utilisée aujourd'hui. Pour vous donner une idée, une telle augmentation en demande d'Equivalent-Pétrole représente dix fois la production annuelle de l'Arabie Saoudite (Premier producteur mondial)
(Ne vous inquiétez surtout pas du remue ménage que ça va causer dans l'atmosphère, ici n'est pas notre propos...)
Le pétrole et le gaz continueront d'être la source principale d'énergie jusqu'en 2030, représentant environ 60 pour cent des approvisionnements. Pour le pétrole, nous nous attendons à un taux d'accroissement de la demande annuelle dédiée aux transports de 1,5 pour cent jusqu'en 2030. Le pétrole est aussi bien utilisé pour le carburant des autos, camions, avions et navires que pour le bitume et le goudron des routes et pistes d'atterrisage. Nous nous attendons également à des déplacements de la demande pétrolière vers d'autres régions du monde. Par exemple, la demande dans les marchés matures d'Amérique du nord, de l'Europe de l'ouest et du Japon va s'accroître d'environ 0,5 pour cent par an.
D'un autre côté, la Chine - qui a vu sa demande pétrolière augmenter de 15 pour cent en 2004, soit prés d'un tiers de l'accroissement de la demande globale l'an dernier - a un taux d'accroissement à long terme beaucoup plus important, plus proche de 4 pour cent par an en moyenne, dont une grande partie viendra du secteur des transports. A ce taux, la Chine représentera environ 14 pour cent de la demande mondiale en 2030 - deux fois sa part actuelle.
(hey bordel, on peut pas dire aux Chinois d'abandonner le petit livre rouge et de se tourner les pouces, hein?)
Ainsi l'accroissement de la demande va continuer globalement d'un pas soutenu, mais le centre de cette dernière commence à se déplacer de l'Amérique du nord et de L'Europe vers l'Asie, principalement induite par les transports et concentrée dans la zone Asie-Pacifique.
Nous entrevoyons la demande de gaz naturel augmenter de 2 pour cent par an, atteignant 25 pour cent des totaux d'énergie en 2030. Parce que le gaz est à la fois attractif économiquement et environementalement, c'est le fuel préféré pour les centrales électriques et la génération de puissance de nombreux marchés. Ceci a rendu le gaz naturel la source d'énergie conventionnelle au plus fort taux de croissance.
Bien sûr, certaines personnes peuvent penser que nous, en tant que compagnie pétrolière, avons simplement extrapolé "business comme d'habitude" et ignoré le potentiel de l'efficacité des énergies alternatives. Mais ce n'est pas le cas. En fait, nos projections incluent des gains croissants en efficacité énergétique compensant l'accroissement de la demande d'environ 1 pour cent par an en nous basant sur des démarches telles que d'aggressives assomptions pour l'introduction de véhicules nouveaux, particulièrement les hybrides ici aux Etats Unis.
Nous avons calculé que les énergies solaires et éoliennes, avec des subventions continues, augmenteront à un taux annuel de 10 pour cent - soit plus de cinq fois plus vite que les approvisionnements en hydrocarbures.
Néanmoins, les économies croissantes et les besoins dans les transports globaux résulteront en une demande continue pour du pétrole - une forme d'énergie abondante, fiable, abordable et facilement transportable. Toute aussi importante que l'augmentation globale de la demande sera la localisation des ressources d'énergie disponible pour subvenir à ces besoins. L'Europe et l'Amérique continueront d'avoir des ressources substancielles disponibles dans leurs régions, mais toute deux feront de plus en plus appel aux importations. Les approvisionnements que ces zones de consommation utiliseront viendront de plus en plus du Moyen Orient et de l'Afrique, ainsi que de la Russie et de la mer Caspienne.
(Il n'est nullement envisageable d'encourager une décroissance chez nous tandis que ça croit chez eux, non mais, et puis quoi encore?)
L'interdépendance de ces futurs mouvements d'énergie entre pays producteurs et pays consommateurs pour le pétrole et de plus en plus pour le gaz naturel liquéfié (GNL) - va soulever d'importants problèmes pour s'assurer du développement énergétique dans des zones moins industrialisées et dans quelques cas, dans des zones politiquement instables.
(Moyen Orient = problème Irakien, Caspienne = problème Afghan, tchéchène, etc, Afrique = problème Angolais, Nigérian, Etats Unis = problème Démocrate)
D'un autre côté, je reconnais qu'il est perçu par certains américains que ce pays pourrait acquérir l'indépendance énergétique. A mon avis, cette attente n'est pas réaliste. Mais plus important, s'en tenir à cette vision peut s'avérer contreproductif. Elle peut nous distraire de nous focaliser sur la réalité du besoin de traîter l'interdépendance américaine dans le marché énergétique mondial - une interdépendance qui va perdurer loin dans le futur.
(En aucun cas nous ne devons toucher à nos propres réserves tant que nous pourrons nous servir chez le voisin)
Qui plus est, on ne peut se soustraire aux fondamentaux de la manière dont la consommation d'énergie est présentement satisfaite. Qui résulte en ce que que 80 pour cent des besoins d'énergie en 2030 proviendront des fuels fossiles, reflétant leur ampleur, leur compétivité et leur flexibilité. Mais le challenge pour fournir l'énergie adéquate sera considérable, même pour ceux d'entre nous qui avons assisté aux remarquables progrés et succés de l'industrie au fil du temps. Trouver et produire ces ressources demandera des efforts intenses qui occuperont les esprits les plus pointus pendant une génération.
(Alors là, on parle de sécurité nationale)
Bien que les formes d'énergie alternatives feront plus que contribuer aux besoins énergétiques pendant cette période, même avec une croissance à deux chiffres en ce qui concerne les énergies solaire et éolienne, fonctionnant principalement par procuration et à coup de subventions, leur contribution aux besoins énergétiques globaux ne représenteront que 1 pour cent de la demande en 2030. Maintenant, certains vont demander si nous pourions essayer d'intégrer les roles du solaire, de l'éolien ou de l'hydrogène dans nos projections. Je peux comprendre la question, car ces derniers comme les fuels biologiques reçoivent d'énormes subventions fédérales créées à seule fin de leur permettre la pénétration du marché.
(Mais je vous rassure, nous n'y avons pas participé!)
Il y a plusieurs raisons derrière notre opinion sur ces sources d'énergies alternatives. L'Ethanol de maïs, par exemple, n'est ni économique ni un choix d'énergie efficace. De plus, il s'appuie sur l'utilisation de surfaces terrestres significatives - surfaces qui serviraient autrement aux cultures vivrières ou aux forêts.Pour vous donner une idée, si nous tentions de remplacer seulement 10 pour cent du carburant utilisé aux Etats Unis en 2020 avec de l'éthanol de maïs, il nous faudrait planter une surface équivalente à l'Illinois, l'Indiana et l'Ohio simplement pour faire pousser le grain nécessaire. La difficulté en sera d'autant plus appréciée quand vous réalisez que cette surface représente un-sixième de toutes les surfaces de cultures vivrières aux Etats Unis.
(Ah ben merdeuuuh! Encore un rêve foutu par terre...)
Le solaire et l'éolien ont d'autres défis. L'énergie éolienne est en général plus chère que celle utilisant les fuels fossiles, quoique son coût puisse être compétitif sous conditions idéales. Mais elle reste limitée du fait de la limitation de sa localisation, et sujette à tout un tas d'objections du fait de son impact visuel et sonore sur le paysage. L'énergie solaire est une source d'énergie au potentiel significatif. Mais beaucoup plus chère que les fuels fossiles. Elle souffre aussi de son intermittence. Aprés tout, le soleil se couche tous les soirs.
(Comme elles sont belles, toutes ces plateformes dans le golfe du Mexique, on a hâte d'en voir tout plein le long des côtes de Floride et de Californie ainsi qu'au pieds des icebergs du nord de l'Alaska, nous!
Et que dire de l'hydrogène? Laissez moi vous dire que le jury ne s'est pas encore prononcé sur son potentiel à long terme. Mais certains points méritent considération. Premièrement, l'hydrogène n'est pas une source d'énergie. Il n'existe pas en liberté dans la nature. Avant de pouvoir l'utiliser en tant que fuel, il faut le séparer d'autre chose, comme du pétrole, du gaz ou de l'eau. La libération d'hydrogène depuis le le pétrole ou le gaz est bien connue, mais elle est chère, et le processus requiert une énergie considérable. On sait aussi libérer l'hydrogène de l'eau, mais c'est encore plus cher et plus gourmand en énergie.
Et puis il y a le problème des nouvelles infrastructures nécessaires à la mise sur le marché de ce type de fuel. Nous ne possédons pas encore la connaissance pratique ou économique pour rendre l'hydrogène disponible en tant que fuel dans les automobiles, camions et autobus. L'hydrogène ne possède pas l'énergie inhérente contenue dans un volume équivalent de pétrole, il ne se stocke pas facilement, et à ce jour, il n'existe aucune infrastructure pour le générer, le transporter, et le distribuer. Additionellement, les risques potentiels associés à une utilisation d'hydrogène à grande échelle par le grand public doivent être soulignés, évalués, et réglés pour assurer sa sécurité.
(Encore un rêve qui s'envole. Aaaargggghhhh)
J'ai cité ces divers problèmes pratiques car ceux ci sont souvent survolés par des gens bien-intentionnés qui, bien que véritablement concernés par l'environnement et le futur de nos énergies, ne considèrent pas, ou ne comprennent pas la complexité et les aboutissants du système de l'énergie. Ce que tout cela veut dire - et sans dédaigner l'importance de travailler sur des approches d'énergies alternatives - c'est que pour les décades à venir, le problème crucial en énergie sera de trouver et produire suffisament d'énergie conventionelle afin de supporter l'activité économique mondiale et sa prospérité dans une population croissante.
Notre tâche, présente et immédiate, est de remplacer le déclin de la production existente dans les zones productives établies et matures. Pour vous donner un exemple, aujourd'hui, les zones de production établies en Amérique du Nord, en Europe et dans certaines parties de l'Amérique du sud et de l'Extrème Orient produisent plus de 80 pour cent de la production d'ExxonMobil. En 2010, cette proportion chutera à 60 pour cent.
(Voilà, on y revient. Faut aller prendre ce pétrole où il se trouve!)
Nous devons ajouter une capacité de production supplémentaire pour remplacer à la fois le déclin de la production actuelle et fournir la demande croissante de pétrole et de gaz naturel. La recherche pour ces nouveaux gisements a conduit ma compagnie et d'autres vers des parties du monde grandement sous développées et à la nature physique emplie de défis.
Certaines de ces zones sont éloignées des marchés de consommation majeurs et manquent des infrastructures suffisantes pour la construction de bases pour opérations à long terme. D'autres représentent un défi plus grand encore, ne possédant pas de systèmes de transport pour acheminer les volumes produits vers les marchés. Les endroits d'où viendra la plus grande partie de la production future se trouvent de plus en plus dans des pays où nous, le secteur privé, n'avons jamais opéré historiquement.
(Un conseil, vu les difficultés que vous risquez d'y renconter, faites appel aux militaires, ils ont du génie ces gens là...)
Bien que ces nouvelles réalités fassent de nos affaires un défi permanent, ells peuvent toutes être réglées par l'application des fondamentaux des affaires et en jouant de la force traditionelle de nos compagnies et de notre industrie. Dans le cas d'ExxonMobil, la production de zones en croissance telles que l'Afrique, le Moyen Orient, la Russie et la Caspienne va augmenter des 20 pour cent de notre volume actuel à environ 40 pour cent en 2010.
(Une des grandes forces traditionelles de cette industrie, c'est de faire et de défaire des présidents et des gouvernements)
Toutes les compagnies pétrolières internationales recherchent des ressources en grande quantité et à haute valeur qualitative - toutes recherchent du pétrole dans des zones qui offrent des perspectives de nouvelles découvertes et productions futures. Mais depuis ses débuts, l'industrie pétrolière a été confrontée et a surmonté des challenges qui à l'époque paraissaient insurmontables. Et aujourd'hui, nous avons un nouveau pannel de défis techniques et géopolitiques.
Mais il est essentiel de comprendre que durant les prochaines décades, les Etats Unis et le reste du monde auront besoin de plus en plus de gaz et de pétrole pour confronter leurs besoins et pour soutenir leur croissance économique. Quelles sont les implications nationales et géopolitiques de cette réalité? D'abord et en tout premier lieu, le reste du monde et les Etats Unis auront de plus en plus besoin d'énergie en provenance du Moyen Orient. Ceci n'est pas une question d'idéologie ou de politique - c'est simplement inévitable.
(Alors ces macaques ont intérêt à coopérer sinon ça va chier!)
Selon les estimations, environ 50 pour cent des réserves mondiales de gaz et de pétrole sont situées au Moyen Orient. L'Arabie Saoudite à elle seule détient un-cinquième des réseves pétrolières de la planète. Nous devons accepter cette réalité plutôt que de prendre des mesures risquées en essayant de l'éviter. Sans autre question, la clé pour gérer les risques pour le futur énergétique de l'Amérique et du monde est d'élargir la base des locations géographiques dans lesquelles nous trouvons notre pétrole et notre gaz.
(...ça s'appelle Impérialisme, non?) Et notez le "notre pétrole et le "notre" gaz!
Il existe d'autres pays en passe de devenir d'importants fournisseurs de pétrole. L'Afrique Sub-Saharienne en fait partie, ainsi que la Russie et la Caspienne. Le brut trés lourd du Vénézuéla est aussi une source importante. En tant que pays, nous devons nous pencher sérieusement sur la nature de nos relations avec les pays dans ces régions, ainsi qu'avec celles des pays du Moyen Orient.
(Par la diabolisation des contestataires. En ce moment, aux States, il y a une polémique: La CIA devrait-elle ou non organiser l'assassinat de Chavez, le président vénézuelien. Il y a même un télé-évangélisme - Pat Robertson Lire l'article - ami de Bush qui a formulé en clair cette option dans son sermon télévisé dimanche dernier...)
Nous devons aussi nous atteler à rassembler une volonté politique, basée sur une projection réaliste de l'énergie, permettre le développement de ressources disponibles ici même aux Etats Unis. Ceci comprend les côtes de Californie et de Floride, les montagnes Rocheuses et le nord de l'Alaska. Si nous n'explorons ni ne développons nos énergies ici même aux Etats Unis, nous serons de plus en plus tributaires de zones telles que le Moyen Orient.
(Rassembler une volonté politique, entendez se mettre le congrés, le sénat et le président dans la poche - tiercé gagnant - et faire taire toute opposition)
Nous devons demeurer dédiés à l'utilisation plus efficace de l'énergie en nous assurant que des marchés compétitifs soient mis en place afin de fournir les stimulants nécessaires à la libération des marchés. L'industrie de l'énergie ne doit pas seulement apporter ce stimulus, mais aussi le support visible du gouvernement.
(Stimulants = Culture Pub worldwide chez les macaques ou grands coups de pompes dans le cul s'ils veulent pas marcher droit) Ma compagnie peut et fera ce qu'il faut pour contribuer à cet effort massif important. Et nous prenons note des attentes du public. Depuis sa création, ma compagnie a travaillé à conduire ses affaires dans le plus grand respect des plus hauts standarts de citoyenneté corporative. Aujourd'hui, aprés 120 ans depuis sa fondation et des opérations dans plus de 200 pays et territoires, ma compagnie doit continuer à faire ce qu'il faut pour demeurer une organisation globale à succés. Nous comprenons notre responsabilité dans la création de valeurs soutenues pour nos actionnaires, améliorant continuellement nos opérations et la fourniture d'une large palette de produits de qualité à nos clients.
En temps que premier fournisseur d'énergie de la planète, notre première responsabilité est de bien faire notre travail. Nous croyons que le rôle que nous jouons en fournissant l'énergie pour une économie mondiale croissante aide à améliorer les conditions de vie du monde entier et est peut-être l'expression la plus tangible de notre profonde dédication à la citoyenneté corporative dans ce qu'elle a de meilleur. Mais ceci est certain: ExxonMobil sera là pour confronter tout challenge et assumera ses responsabilités en embrassant le défi énergétique mondial le plus dur qui soit. Merci de votre attention.
(Je n'en doute pas mais quel tas de merde quand même, et je n'ai pas vu la moindre petite allusion, même pas la plus infime, au réchauffement planétaire et macache sur l'effet de serre. L'a dû perdre un feuillet de son speech en route...)
PS: Je suis aussi allé voir le site de Total Fina Elf pour voir ce que son président Desmarets avait de beau à dire. Des fois, ils font des communiqués de presse sur leur site. Ben pas grand chose apparemment à part la sainte ritournelle de ses résultats d'exploitation, ses petits problèmes de restructurations et ses travaux en cours.
Décidément, un manque de classe évident comparé à son homologue de chez ExxonMobil. Pas assez motivé, le Desmarets, va se faire bouffer par le grand-frère américain...