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PAS LE MOMENT DE FERMER NOS GUEULES !
POURQUOI CHAQUE MOT COMPTE DANS UN MONDE D'ÉLITES GLOBALISTES PINOCCHIESQUES
Dans deux de mes derniers posts - 1022 et 1025 pour ceux qui ont pas traîné dans le coin ces derniers temps – on a, avec une perspicacité digne des oracles de Delphes, établi que le totalitarisme n’est pas l’œuvre d’une conspiration ourdie par quelque coterie ténébreuse tapie dans l’ombre. Non, amigos, c’est un déluge de démence collective, une machinerie sublime qui ronronne grâce à l’obéissance béate des foules, bien plus qu’aux caprices fantasques de despotes solitaires.
Au cœur de cette cacophonie mondiale trône un paradigme si profondément encrusté dans nos esprits obtus qu'on ose à peine le défier : la pensée mécaniste, ce joyau de la connerie humaine ! Une vision mirobolante qui réduit la société à un vulgaire tableur d’entrées et de sorties, les âmes à de misérables rouages programmés, et la gouvernance à une banale gestion de troupeau. C’est là le spectre exquis de la machine totalitaire, l’axiome fondamental qui permet à cette hystérie de masse de germer comme une mauvaise herbe autour de la fosse commune du plus négligé des cimetières.
Mais, ô courageux esprits, que se passe-t-il si on ose creuser plus loin ? Si, au lieu de se contenter de tailler les branches périphériques de ce tas de ronces, on arrosait ses racines à l'acide ? Voici notre noble quête : plonger dans les entrailles fétides de cette bête immonde, dépecer cet état d’esprit mécaniste et conjecturer s’il existe une échappatoire qui ne nous ramène pas, tels des Sisyphes pathétiques, au sempiternel cycle de servitude et d’effondrement.
Pouvons-nous réellement tirer parti du chaos qu'on a si savamment disséqué la semaine passée, ou ne sommes-nous que des philosophes de salon, caressant nos barbes imaginaires dans une orgie d’autosatisfaction ? Notre petite escapade dans ce bourbier intellectuel a révélé une vérité éclatante : rejeter la faute sur une vaste cabale et pourchasser une « élite diabolique » armés de fourches rouillées relève d'une pure folie.
Le totalitarisme, amigos, n’est pas un tyran à moustache se tortillant les bacchantes avec un rictus maléfique ; c’est un tsunami de folie grégaire, et les soi-disant « dirigeants » ne sont que l’écume futile et putride flottant à sa crête. Tranchez la tête de cette hydre, et un autre crétin surgit, même mascarade, nouvelle trogne.
« En somme, le potentat totalitaire n’est ni plus ni moins qu’un vulgaire gratte-papier au service des hordes qu’il prétend dominer ; pas un individu assoiffé de pouvoir imposant son arbitraire tyrannique à des sujets tremblants. Simple rouage bureaucratique, il est interchangeable à loisir, aussi dépendant de la plèbe qu’il incarne que celle-ci l’est de lui. ». Hannah Arendt, dans une rare éclaircie de bon sens.
Les autocrates d’aujourd’hui ? Des pions, pas des monarques : remplacez-les, et la mécanique infernale poursuit son ballet grinçant.
La violence, dira-t-on, a son charme brut - et certes, elle triomphe quand une cavalerie providentielle, tels les ruskoffs et les anglo-américains pulvérisant la bête nazie, déboule de l’extérieur pour fracasser le système. Mais de l’intérieur ? Un pétard mouillé prêt à vous exploser à la gueule. Frappez la bête, et la populace se contentera pas de grogner ; elle hurlera, saisissant votre audace comme prétexte pour vomir sa bile sur quiconque refuse de brailler les louanges de la « Nouvelle Harmonie ».
Arendt, dans sa grande sagesse, a entrevu l’antidote : la résistance non violente, ce baume subtil qui freine les ardeurs totalitaires. Elle cite en fanfare le Danemark, ce peuple obstiné qui, face aux sbires d’Hitler, leur a poliment signifié d’aller se faire foutre - gouvernement et gueux unis dans un mépris superbe - et, ô miracle, ça a marché. Mais Arendt, paresseuse, ne s’embarrasse pas de spéculations psychologiques ; elle se contente de feuilleter les grimoires historiques avec un haussement d’épaules. Par chance, la rédaction de ce blog dispose d’un arsenal mental plus affûté pour disséquer ce mystère et ciseler cette « résistance non violente » en une arme précise, loin des vapeurs nébuleuses.
Les masses et leurs marionnettes couronnées sont engluées dans la même toile idéologique - hypnose pour le troupeau, autoflagellation pour les chefs. Ils dansent tous au son d’un bourdonnement soporifique, un chant de sirène craché par la propagande et les ménestrels des médias.
La formation de masse ? Une transe collective, une cohorte oscillant au rythme des coups de gueule du guide suprême. Mais tous ne succombent pas à l’enchantement. Quand la foule s’embrase, trois castes émergent : 30 % de fanatiques béats, 40 à 60 % de tièdes trop poltrons pour défier le courant, et 10 à 30 % de réfractaires lucides prêts à périr plutôt que d’applaudir ce carnaval grotesque. Ce dernier clan, amigos, c’est notre sésame.
Première mission : ils doivent clamer leur vérité, haut et fort, sans s’encombrer de fariboles sur des satanistes ou des reptiles - ces foutaises ridicules qui prêtent à rire. Il s’agit de trancher net le ronron hypnotique avant qu’il n’engloutisse tout. La méthode varie : au commencement, une brise de liberté souffle encore ; plus tard, quand le joug s’alourdit, ce ne sont plus que murmures étouffés dans les ténèbres - mais toujours une brèche subsiste.
Cette voix dissidente n’est pas un vain bruit ; c’est une planche de salut. Elle ne tirera pas les 30 % de fanatiques de leur léthargie, mais elle apaise la fièvre, empêchant la meute de sombrer dans sa démence absolue. Même les « guides » sursautent à son écho. Le secret ? Une constance froide, respectueuse mais inflexible, sans prêchi-prêcha ni coups de griffes.
Oh, ça irritera les endormis, bien sûr - les ensorcelés détestent qu’on trouble leur rêve humide. Mais voici une vérité qui démange : ils en ont besoin. Museler les dissidents, et le système se dévore lui-même, cannibale insatiable. Croire que le silence protège ? Pure illusion : dedans ou dehors, la bête s’en tape comme de vos derniers calbutes. Parler n’est pas qu’un défi ; c’est une grâce, un rempart contre l’effondrement de cette pyramide branlante.
Faisons tourner les rouages : cette hypothèse tient-elle la route, ou pontifions-nous dans le néant ? La voix rebelle n’est pas qu’un aiguillon pour les 30 % d’illuminés ; c’est une ancre pour cette masse molle des 40 à 60 %, ces suiveurs timorés qui ne bavent pas d’extase mais trottinent docilement, trop trouillards pour faire des vagues.
Ces âmes sont pas des automates : un argument bien asséné peut encore les secouer. La tâche est limpide : démolir la fable totalitaire avec une raison tranchante, lacérant la propagande et ses chiffres enivrants comme un scalpel dans une tranche de lard. Rien de sorcier : le jargon du régime est si grotesque qu’il supplie d’être éventré. Le hic ? La ténacité : marteler sans relâche chaque fissure, dévoiler chaques ficelles minables qui tiennent leurs mensonges debout. Mais - ô mise en garde majeure - ne gaspillez pas vos larmes sur une « normalité perdue ».
C’est ce cloaque puant qu'a enfanté ce chaos. Ressassez cette nostalgie, et les fanatiques s’accrocheront plus fort encore à leur évangile, serrant leur mythe comme un doudou. Soyez rusés, fédérez-vous, formez des clubs de discussion, spécialisez-vous, décortiquez autour d'une table. Il s’agit pas de briller en joute, mais de ravauder le tissu social que le totalitarisme déchiquette avec délectation.
Et puis, il y a nous, les 10 à 30 % d’"éveillés", punching-balls désignés, monstres « sous-humains » que la plèbe adore montrer du doigt. Taisez-vous, et vous leur offrez la victoire : le silence est un passeport pour l’oubli. Parler n’est pas qu’un défi ; c’est ce qui nous garde humains. Faites-le posément, avec sagesse, mais faites-le - car même sans écho, c’est un fil vers la raison. Dévoilez votre vérité, brute et nue, non pour convaincre, mais pour vous sauver.
Soljenitsyne a griffonné son âme dans les geôles huit ans durant et en est sorti plus grand ; le mutisme l’aurait broyé. L’acte même renverse la donne : l’absurde totalitaire devient votre forge, ciselant l’humain dans la folie. Chaque mot prononcé vous hisse tandis que le troupeau s’enlise.
La parole est le levier, tout repose là-dessus. Au début, y avait le Verbe. Livre, harangue filmée ou murmure autour d’un café ou d'un verre de gnole, chaque cri honnête ébranle la charpente pourrie du totalitarisme. Pas besoin d’un chœur immense ; les chiffres jouent pour nous. Les 30 % de zélotes ne dominent que par leur vacarme, et les 40 à 50 % de moutons suivent la clameur. Mais leur baratin est fragile : l’absurde est leur talon d'Achille et leur flanc ouvert.
Si les 10 à 20 % de réfractaires s’unissent – non en horde, prenez garde - et portent une voix cohérente, ils peuvent briser le charme ou du moins desserrer l’étau. La patience est une alliée : le totalitarisme est un serpent qui se bouffe la queue ; survivez assez, et il s’étranglera tout seul. Pas besoin d’assiéger la forteresse ; épuisez simplement la bête.
Envie d’un coup plus audacieux ? Détournez la peur. La formation de masse harponne l’angoisse diffuse sur un épouvantail. Désarçonnez-la en brandissant une terreur plus vive - le régime lui-même, squelette ricanant promettant gaz et cachots - ou, plus moderne, invoquez Cyberpunk. Couplez ça à un plan, et vous pourriez rerouter la panique, réveillant quelques dormeurs. Avec doigté, c’est un avertissement sage - l’histoire en déborde ; trop lourd, et vous singez les ruses abjectes de la foule, troquant un démon pour un autre. L’éthique compte, sauf à vouloir mimer ce que vous détestez. Le jeu est mental, c'est pas du pugilat : les mots sont votre lame, et plus ils tranchent, mieux c’est.
Voilà quelques miettes - des ruses pour esquiver l'uppercut psychique de la formation de masse. Des broutilles, certes, mais vous leurrez pas : ce sont des cataplasmes sur une plaie purulente. La vraie gangrène, ce magma de masses déchaînées et de totalitarisme pavoisant, c’est ce cauchemar mécaniste que nous chérissons sottement.
C’est l’huile dans les rouages, le démon dans la machine, et aucun verbiage malin ni défi muet n’en viendra à bout avec des palliatifs. Pour une refonte véritable, il faut incendier cette idéologie et valser sur ses cendres.