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24 oct. 2025

1127. Merdification de l'IA

 

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MERDIFICATION DE L'IA

« Les incitations commerciales qui stimulent le développement de l'IA grand public restent fondamentalement incompatibles avec la réduction des hallucinations. » — The Singularity Hub sur « X »

Autrement dit, oh joie, il y a la Réalité – vous savez, ce truc chiant et imprévisible où les choses existent sans filtre Instagram – et puis il y a tous ces agrégats de simulations farfelues qui se la jouent "représentation fidèle de la Vie", c'est-à-dire des foutaises en HD. Combien de millions d'entre nous gobent déjà ces mirages comme des bonbons ? Apparemment, des tas, et pas du genre équitablement répartis, non non : c'est du sur-mesure pour les bobos urbains et les complotistes en pantoufles. Vous savez où fouiller pour dénicher la non-Réalité, hein ? Chez les influenceurs qui jurent que les hommes peuvent pondre des babous, et tout le cirque woke qui va avec du côté du Marais et chez les amis de Gabriel Attal ou de Raphaël Glucksman. 

Parce que rien ne crie "science" comme ignorer la biologie basique. L'IA, cette chère sauveuse de l'humanité, vient bien sûr aggraver les choses. Probablement en mode turbo, histoire de pimenter le chaos. On a pas pigé la leçon numéro un de l'ère informatique – spoiler : le virtuel, c'est du pipeau qui ne remplace JAMAIS l'authentique, ce truc authentique et poussiéreux qu'on appelait "vivre dans le réel". Du coup, on s'enfonce gaiement dans l'irréel et l'inauthentique, comme des lemmings branchés sur Netflix. Ça vire à la quête épique du « tout pour rien » – génial, non ? – et le twist tragique de cette arnaque millénaire, c'est qu'on finit avec une main vide et un ego en miettes. Voilà pourquoi on titube au bord du gouffre dans ce fabuleux "projet humain" qu'a tout d'inhumain : bravo, les gars, on a inventé le suicide collectif version 2.0.

Désolé si ça vire trop métaphysique pour vos goûts – et puis merde, non, pas désolé du tout, c'est juste que quand une civilisation décolle à fond les ballons vers l'abîme, le décor vire au surréaliste. Le journaliste canadien Cory Doctorow l'a si poétiquement baptisé l'« enshittification/merdification de la vie quotidienne » – merci Cory, pour ce néologisme qui colle à notre époque comme un vieux chewing-gum sous la semelle.

Tout d'abord, captez bien ça : l'IA a déjà cessé de fonctionner comme promis par les gourous en costard de la Silicon Valley. Elle a perdu son I, adieu l'« I-ntelligence » magique ; bonjour le vulgaire scanner d'Internet qui fouille comme un ado en rut pour pondre des infos recyclées. Et devinez quoi ? De plus en plus, l'IA colonise le Web avec ses propres salades de seconde, troisième main... ou dixième au choix. Plus elle bouffe ses propres crottes numériques pour s'entraîner, plus ses rendus virent au vinaigre déformé. 

Résultat ? L'IA s'éloigne de la réalité comme un schizophrène en pleine crise – hilarant, non ? Attendez-vous donc à une explosion de contenus foireux, exponentielle s'il vous plaît, ce qui deviendra un "léger" hic quand on lui confiera les rênes de trucs vitaux genre le réseau nucléaire-électrique (blackout party !), les récoltes (famine chic !) ou la guerre (oups, bouton rouge enfoncé par erreur ?).

Deuxièmement, pendant que ce cirque s'emballe – et probablement avant qu'il n'implose en mode finale de feu d'artifice –, l'IA va ruiner le système financier, histoire de nous rappeler que l'argent, c'est du vent. Ça torpillera l'économie quotidienne : finis les jobs pour payer les factures, acheter des gadgets inutiles, nourrir les mioches ou s'abriter de la flotte. Des milliards de dollars, d'euros et de Yuans – oui, des milliards, parce que pourquoi pas ? – sont jetés dans le gouffre IA, et ces temps-ci, c'est elle qui gonfle les bulles boursières comme un ballon de baudruche. 

Jusque-là, le Bilan ? Zéro, voire négatif, parce que qui qu'a besoin de profits quand on peut rêver ? La douche froide pourrait ne jamais arriver... ou si, et là, on regardera en bas, droit dans le vide. La seule énigme palpitante : est-ce que ça pètera avant que les banques centrales achèvent d'anéantir les monnaies mondiales avec leurs imprimante magiques à billets numériques ?

Prenez les robotaxis façon Waymo : une app IA soi-disant révolutionnaire qui n'a jamais été rentable. Le seront-ils un jour ? Mouais, on parie notre chemise que non – c'est mal barré, les amis. Et bonus : virer les chauffeurs de taxi, c'est zapper des humains qui consommaient des biens (fabriqués par d'autres humains, bientôt zappés par des robots, rincez-moi ça puis recommencez). C'est le bug éternel de l'IA, quel que soit le job : plus de chômeurs, moins de clients. "Mais le revenu universel de base !" glapissent les gauchiasseux mondialistes en transe. Ouais, bien sûr, parce que distribuer de la fausse monnaie numérique va régler le fait qu'il n'y a plus rien à vendre. Logique en plexiglas.

En désespoir de cause – et grâce aux bas instincts humains qui font tout le sel de l'existence –, l'autre coup d'essai pour entretenir le chiffre d'affaire de l'IA ? La porno, évidemment ! Créez votre fantasme sur mesure, comme un burger McDo mais avec plus de gémissements synthétiques. Des boîtes pondent déjà les premiers robots sexuels IA, ces chefs-d'œuvre de solitude high-tech – avouons-le, c'est l'industrie ultime de la branlette assistée. 


Pourquoi se fatiguer à draguer une vraie nana (avec ses caprices et ses textos rageurs) quand on peut se lover dans les bras siliconés d'une geisha virtuelle docile qui ne cause jamais, ne réclame rien et ne juge pas vos chaussettes sales ? Génial pour la démographie : ça va booster la reproduction humaine... ah non, attendez une petite minute, ça va la flinguer direct, nom d'une clebs stérilisée ! La civilisation occidentale, déjà en mode "bébés en solde" avec ses taux de natalité en chute libre, va adorer : moins de gosses, moins de travailleurs, moins d'acheteurs, moins de... tout. Juste des hologrammes solitaires à mater le plafond. Vive le progrès !

Les pionniers de l'IA ont, bien sûr, tout empiré dès le berceau. ChatGPT d'OpenAI, les Gemini et Bard de Google, Meta AI de Facebook : tous formatés pour être politiquement "woke-the-out", ce qui veut dire que sur n'importe quel sujet chaud, leurs réponses sont des perles d'absurdité pur jus. Notez bien : en avril dernier, le conservateur US Robby Starbuck a traîné Facebook en justice parce que son chatbot a juré l'avoir vu au Capitole le 6 janvier 2021 (alors qu'il sirotait un thé dans le Tennessee). Meta, la maison-mère aux pieds d'argile, a réglé ça à l'amiable en août 2025, avec des excuses publiques et des termes top-secret – parce que rien ne dit "on assume" comme un chèque discret.

Il y a quelques jours notre héros Starbuck a remis le couvert contre Google pour diffamation (avec une pincée de malveillance et de négligence, miam) : Bard AI l'a couronné "violeur d'enfants", "agresseur sexuel en série", "ex-mari abusif" (spoiler : il n'a pas d'ex-femme), "fraudeur", "escroc de fonds", "dealer de drogue", "harceleur de clients", "meurtrier ou complice d'un meurtre en 1991" (il avait deux ans, mdr), "figurant dans les carnets d'Epstein" (fake news)," acteur porno pro" et "fan du Ku Klux Klan". Pour étayer ça, l'IA a pondu des articles inexistants de Newsweek, du New York Post, de Rolling Stone, du Mediaite et du Daily Beast, avec des URLs bidons et des titres en toc genre « Robby Starbuck répond aux accusations de meurtre ». Starbuck l'a démonté en live dans un podcast des 22-23 octobre 2025 – popcorn inclus.

José Castañeda, le porte-parole de Google en mode pompier pyromane, s'est défendu de ça en mettant tout sur le dos d' '« hallucinations » de son IA. Traduction : la boucle récursive de merdes auto-générées est déjà en mode avancé. 

Préparez-vous à des embrouilles toujours plus croustillantes, pendant que votre portefeuille boursier fait le yoyo – parce que rien ne vaut un krach imminent pour pimenter le café du matin.