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14 oct. 2025

1124. Pourquoi l'IA nous rend tous plus cons : Une ode au remix sans âme

 

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POURQUOI L'IA NOUS REND TOUS PLUS CONS: UNE ODE AU REMIX SANS ÂME
Pourquoi refuser d'appeler la dégénérescence un progrès

Vous connaissez Sam Altman, ce génie visionnaire, qui kiffe tellement les rêves fous qu'il réclame 7 000 milliards de dollars pour une IA qui, un jour peut-être, arrivera enfin à compter les pattes d'un cheval sans se planter. Ou c'était pour guérir le cancer ? Bah, j'ai zappé, comme tout le monde d'ailleurs. Bref, dans cette noble croisade pour sauver le monde (ou juste remplir ses poches), OpenAI nous balance Sora, ce générateur de vidéos qui crame 700 000 balles par jour pour pondre des clips où les doigts des gens traversent les murs comme des fantômes bourrés, où la gravité décide de jouer à pile ou face vers la gauche ou vers la droite, et où les chevaux se chopent des pattes en rab' en pleine course – genre, une extra-patte pour le fun. Et le cerveau ? Il fond comme un camembert au soleil à chaque plan foireux. 

Eux, ils appellent ça de l'"intelligence", la "démocratisation" de la vidéo. Moi, j'appellerai plutôt ça un casino à pixels qui cible les idiots les plus naïfs du village. L'industrie de l'IA, c'est un château de cartes bâti sur un gros bobard : matcher des motifs, c'est de la "réflexion", corréler des stats, c'est de la "compréhension", et prédire le prochain token crypto qui va te ruiner, c'est de l'"intelligence"

Sora ? Elle sait même pas ce qu'est une tasse de café ; elle a juste gobé des millions d'images taguées "tasse de café" et appris à barbouiller des pixels qui y ressemblent vaguement. Quand elle te sort une vidéo d'un mec qui sirote son jus, elle modélise pas la physique des fluides ou la déglutition – nan, elle fait juste une régression à la con sur des pixels. La tasse qui traverse la main ? Parce que la bestiole a zéro idée de ce qu'est l'état "solide", "liquide" ou une "main", juste des stats sur les couleurs RGB qui se baladent ensemble.

L'AGI – vous savez, l'Intelligence Artificielle Générale, ou "IA forte" pour les intellos – c'était censé être des machines qui pensent, qui raisonnent, qui pigent comme nous, les humains. Résoudre des galères inédites avec des idées neuves, inventer du savoir pour de vrai, créer sans juste remixer du vieux ou du ringard. Mais OpenAI et sa bande de clowns clonés, ils redéfinissent l'AGI en mode "passer assez de tests pour fanfaronner". Quand ils crieront "Bingo, l'AGI est là !" l'année prochaine ou celle d'après, ce sera pas des machines qui cogitent, mais juste des marketeux qui auront réussi à repositionner leurs joujoux.

Vous comprenez ? C'est juste une auto-correction boostée, avec un interface utilisateur plus sexy ; l'auto-complétion au pixel près. Le même bordel que votre smartphone qui vous sort "Ça roule ?" après un "Salut" à 2h du mat', mais avec des calculs qui pourraient faire péter la planète et un baratin de révolutionnaire.

Les GPT d'OpenAI, ces "fondations de l'AGI" ? Des chaînes de Markov sous stéroïdes, point barre. Ils pigent pas le langage ; ils tablent sur des probabilités symboliques. Quand ChatGPT nous pond un truc sur la démocratie, l'amour ou la quantique, il connait que dalle en gouvernance, en émotions ou en physique des particules. Il compare juste des motifs volés sur le net et prédit le mot qui suit, d'après des milliards d'exemples. 

La machine qui vous sort des poèmes larmoyants sur les cœurs brisés ? Elle a jamais rien vécu, rien capté, rien su. C'est la "Chambre Chinoise" de John Searle avec un meilleur WiFi. L'annonce de l'AGI ? Une comédie de boulevard. Ils te montreront leur bestiole qui cartonne des exams de médecine (en recoupant des millions de docs médicaux), qui code (en piochant sur Stack Overflow), qui papote "créatif" (en mixant des fils Reddit). 
Les journaleux tech, trop cons ou trop vendus pour capter l'arnaque, hurleront "L'AGI est née !". Les actions vont flamber, les 7000 milliards vont pleuvoir. Et tout ça sera un mensonge éhonté.

Sora, c'est le summum du génie bancal : des cathédrales pour prier un dieu foireux. Chaque cerveau qui trime pour rendre ces fake-vidéos un poil moins nulles aurait pu bosser sur du vrai. Chaque dollar claqué pour apprendre aux bots à singer la créativité humaine aurait pu filer à de vrais artistes. Chaque kWh torché pour cracher des "films" de merde qui "démocratisent" le ciné aurait pu servir à pondre des trucs regardables.

Altman l'a balancé lui-même, ce que ceux qui peuvent pas le blairer suspectaient depuis des plombes : le blabla humanitaire, c'est du vent pour pomper du fric. Quand on l'a saoulé sur l'écart entre leur pub utopique et leurs produits de cauchemar, il a lâché : faut "démontrer les capacités" tout en "créant du revenu"
Traduction : l'IA qui va soigner le cancer, éradiquer la misère et booster le progrès ? Du pipeau pour justifier le vrai plan : squatter l'infra du digital, choper notre attention et nous lobotomiser.

Le training de l'IA, c'est le summum de l'escroquerie. Sora a bouffé des millions d'heures de vidéos, des milliards d'images, un océan de créations humaines copiées – tout réduit à des poids numériques dans un réseau à la con. Elle a pas appris ce qu'est un coucher de soleil ; juste des stats sur des pixels qui se ressemblent. Elle te sort des couchers de soleil à l'infini sans piger que le soleil, c'est une étoile, que la Terre tourne, que la lumière rebondit dans l'atmosphère. Du copiage de motifs sans cervelle, de la corrélation sans cause, de la grammaire sans sens.

Regardez ce que Sora fait vraiment : il avale des décennies de culture visuelle humaine – films, vidéos, tout ce qui existe – et le compresse en stats. Puis il recrache des faux-semblants qui frôlent le vrai, mais ratent toujours, genre des rêves de films à moitié oubliés. Résultat ? Ce problème typique de l'IA : des surfaces qui bougent toutes seules, des tronches qui coulent si tu mates trop, une physique de trip sous acide. Ce serait juste pathétique si c'était pas si cher. Une minute de Sora bouffe assez de calcul pour éclairer une petite ville toute une journée. L'apprentissage ? Assez d'électricité pour pour nourrir, éclairer, chauffer et donner du taf à des milliers de familles pendant un an. Pour quoi ? Des backdrops TikTok pour influenceurs ? Des pubs fake pour marketeux ? Pour encore plus brouiller le vrai du faux dans l'expression humaine ?

Ils nous jurent que c'est un pas vers l'AGI sacrée. Encore un bobard. Une vraie AGI, ça demande un modèle du monde : capter la causalité, pas juste les statistiques. Piger les concepts, pas les patterns. Raisonner à partir de rien, pas remixer des exemples. Leurs méthodes actuelles, scalées à mort, y arriveront jamais – l'arche est pourrie dès le départ. On construit pas l'intelligence avec des stats, pas plus que la conscience avec un réveil.

Les calculs dingues montrent l'inefficacité de cette force-brute. Les gosses chopent la permanence des objets en 10 essais ; Sora avale des millions de vidéos et sort encore des tasses qui se transforment en théières. Un mioche de 3 ans sait que les humains ont deux bras ; Sora, après un festin de données visuelles, te pond des mecs avec trois bras qui poussent du gras du bide.

Altman sait que l'AGI, c'est du flan. Dans des fuites d'ex-employés, il avoue que les approches actuelles butent sur des murs. Mais en public, il vend la mèche, parce que tout – valorisation à 150 milliards, ok du gouvernement, investissements: les 7 000 milliards – repose sur l'idée que l'AGI débarque demain. Le truc, c'est leur redéfinition de la gagne à chaque étape. D'abord, AGI = niveau-humain partout. Puis, "niveau-humain sur les trucs qui payent". Aujourd'hui, "battre la moyenne humaine sur des références-étalon". Quand ils gagneront, AGI signifiera "tromper les gens qui bouffent de l'IA depuis si longtemps qu'ils confondent statistiques et cerveau".

Toute la hype des grands modèles de langage (LLM), c'est du sable mouvant. GPT-5, Claude, Grok, Gemini (ah ouais, Gemini, ce flop oublié ?) : des clones d'une même escroquerie – simuler la compréhension par statistiques, l'intelligence par patterns, la conscience par probabilités. C'est pour ça qu'ils se ressemblent tous. Ils crachent du texte "signifiant" parce qu'ils ont appris à quoi ça ressemble, pas parce qu'ils pigent de quoi qu'ils causent.

On redéfinit l'intelligence pour coller à ce que les machines simulent, pas à ce qu'elle est vraiment. Genre déclarer qu'un piano mécanique est un virtuose : impressionnant, sans âme, et à côté de la plaque. Les "capacités émergentes" d'OpenAI ? Pas de l'émergence d'intelligence, juste des stats inévitables. Balancez assez de texte sur les échecs, et le bot jouera comme un pro – pas parce qu'il comprend la stratégie, mais parce qu'il prédit les probabilités de mouvements. C'est pas des échecs, c'est de la régression sur des partitions. L'industrie le sait. Des docs internes fuités : les ingénieurs appellent ça des "perroquets stochastiques" – des trucs qui remixent au pif sans rien piger. Mais en public, c'est intelligence, raisonnement, compréhension. Faut bien, pour les 150 milliards de valorisation sur la foi que ces machins pensent, pas qu'ils calculent des chances.

Je kiffe pas l'IA en soi. L'idée de machines qui boostent notre cerveau, accélèrent les découvertes ou nous aident à mieux nous comprendre? Top. Ce que je hais, c'est la magouille : vendre la régression comme révélation, planquer des chats en cavale comme du progrès, et clamer que du slop c'est de l'art. Rien de mal à des outils qui nous aident à cogiter plus vite ; le mal, c'est de prétendre qu'ils pensent, sentent ou créent. La tragédie ? On a transformé une idée géniale en scam sur du hype, du vol de taf et de la diversion.

Encore une fois, l'AGI sera "AGI" parce qu'elle aura convaincu assez de gugus qu'un copiage de motifs sophistiqué égale réflexion. Elle fanfaronnera sur des tests, des conversations humaines. Elle oubliera de dire que c'est du mime statistique, et que la machine sait autant de maths qu'une calculette Casio. Le gaspillage écolo ? Inexcusable quand tu regardes bien. On crame des gigawatts pas pour des penseurs, mais pour des usines à poubelle. L'empreinte carbone de GPT-4 = 500 bagnoles à vie, juste pour apprendre que "chat" suit "le" et "assis sur le". Les millions de litres d'eau pour refroidir Sora ? Pour capter que des pixels chair se retrouvent souvent en bordure de pixels soutif ou porte-jarretelles. Voilà ce que 7 000 milliards achèteront : des motifs plus fins, des stats plus grosses, des probabilités plus HD. Pas d'intelligence, de compréhension ou de conscience ; juste des façons plus chères de sortir du probable qui sonne vrai pour des humains qui ont oublié ce qu'est le vrai.

Et Sam est aux anges, Donald pareil, Jensen en transe. Parce qu'ils ont juste upgradé les data centers US mieux que les autres, devenant les kings du déchet digital. Merci pour votre attention, les gens. L'"hallucination", que les boîtes traitent comme un bug chiant ? C'est pas une hallucination (ironique, vu que ça demanderait du vrai génie créatif) ; c'est le système qui bosse nickel, recrachant du probable, vrai ou faux. ChatGPT qui invente des papiers ? Pas une erreur ; c'est son job : du texte plausible vu ailleurs. La machine sait pas différencier le "vrai" du "faux", juste des suites de jetons probables.

On refaçonne des industries entières autour de ces calculettes à probabilités. On vire le jugement humain pour la moyenne statistique. La vraie créativité pour du remix. L'intelligence réelle pour sa fake. Le plus y'a d'"IA" dans les rapports d'entreprise, plus les actions grimpent. Apple a chuté parce qu'ils la fermaient pendant que les autres surfaient la vague IA – leur image d'innovateurs en a pris un coup. Puis Apple Intelligence, un tas d'outils foireux, a relancé la machine à cash.

Les boîtes savent que c'est pas intelligent – voyez leurs papiers techniques (Apple l'a même craché dans un document qui pue le Steve Jobs ressuscité balayant Apple Park). Mais le marché s'en tape tant que ça bluffe. L'essor du prompt engineering ? L'absurde pur. Si c'était intelligent, pas besoin de sorts magiques pour des rendus décents. Pas d'évasions, de prompts-système ou d'instructions tordues. On causerait normal, comme avec quiconque qui pige le langage. Au lieu de ça, on a une industrie d'ingénieurs de prompts : des gus qui truquent des calculateurs de probabilité pour des patterns spécifiques, et te vendent des feuilles de calcul à 60 balles. Même les chercheurs d'OpenAI l'avouent dans des papiers qui passent inaperçus : le "mirage des capacités" (ils paraissent plus balèzes qu'ils sont, grâce à la mémoire de données), la "corrélation fallacieuse" (apprendre des coïncidences au lieu de liens vrais), le "shift de distribution" (ils plantent grave sur du neuf). 

Mais ces confessions se noient dans le hype AGI, conscience, machines pensantes. La vérité – des Générateurs de Nombres Aléatoires (RNG) chers – ne vend pas de licences ni de valorisations à 10 chiffres. Les démos Sora d'OpenAI ? Selectionnées parmi des milliers : celles où les chevaux ont pas d'extras-pattes, les tasses restent solides, ou la physique bugue pas trop. Pour chaque vidéo show, des centaines jetées parce qu'elles montraient le vrai visage : du n'importe quoi qui ne sert à rien. C'est l'arnaque à 7 000 milliards : vendre du pattern-matching comme intelligence, de la corrélation comme compréhension, de la probabilité comme pensée. Les machines calculent pas, elles font des statistiques. Elles créent pas, elles remixent. Elles comprennent pas, elles corrèlent.

La cata écolo, le gâchis de ressources, le détournement de talents : tout pour des calculs de probabilités plus pointus. Des machines qui sortent du texte pertinent n'ayant aucun sens, des vidéos vraies sans réalité, des réponses correctes sans questions pigées. Pendant ce temps, on devient cons à bouffer du contenu IA, perdant le flair pour différencier des stats vraies contre des fausses. On s'habitue à la basse qualité comme chez Foirfouille : écrits, images, pensées pas chères. Quand OpenAI gueulera "AGI est là !", on sera tellement rodés aux approximations synthétisées qu'on aura oublié ce qu'est un cerveau réel.

C'est le vrai crash de la revolution IA : on s'est persuadés que le caprice de la correspondance des motifs = intelligence, que les statistiques massives = compréhension, que le probable = pensée. On a mixé la carte géographique et le terrain, la simulation et le réel, le motif et le sens. Et on va claquer 7 000 milliards là-dedans. Merci Sam. Vraiment super. Bravo les champions.