Je possède une chatte, elle s’appelle Dina, elle n'a qu'un œil et elle a tout d’une siamoise (beaucoup de monde pense que c’en est une mais ils ont tort et en savent probablement autant sur les chats que j’en connais sur le Talmud.).
Attendez, attendez, avant de commencer à me juger et à penser « Oh ! Encore un de ces posts parlant de l’amour fou porté par son maître à un animal de compagnie… », Je vous arrête tout de suite là, ce n’est pas le cas. Ma chatte est une ingrate et je suis pas loin de penser qu’elle est doublée d’une perverse.
Je lui ai payé des opérations chirurgicales avant même que je ne m’en sois offert une moi-même et pourtant j’ai 6 fois son age. Elle ne bouffe que des boîtes de thon – La Quiberonnaise, c’est sa marque préférée, sinon elle se rabat sur Saupiquet - destinées à la consommation humaine. Et c’est pas pour autant qu’elle m’attend derrière la porte quand je rentre de longs mois de mer. Quand elle le fait, c’est qu’elle attend que quelqu’un la lui ouvre parce qu’elle a envie d’aller prendre le soleil dans le jardin. Quand je suis rentré hier soir du Gabon, frigorifié comme une omelette norvégienne, elle est quand même descendue jusqu’au rez-de-chaussée et m’a adressé son œil borgne d’un air qui avait l’air de me dire : « Ah, t’es rentré, toi, et où ce que t’étais passé ? » puis elle est remontée. M’a jamais proposé, pas une seule fois pas une, de m’aider à monter mes valoches. Une fois, en me levant de mon canapé, je me suis fait un tour de reins, ça m’avait fait un mal terrible, horrible, j’avais poussé une beuglante et j’en avais presque chialé. La ‘chienne’ s’est elle aussi levée du canapé, elle a quitté la pièce et est partie se re-pieuter dans ma chambre – sur mon plumard en plus, la mère sans-gêne - sans même chercher à savoir comment j’allais ou si j’avais besoin d’un médecin ou de réconfort. Je venais d’interrompre sa putain de sieste…