Bienvenue, curieux voyageur

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4 juil. 2025

1072. Le Délire Socialiste d’un Monde Sans Responsabilité

 


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LE DÉLIRE SOCIALISTE D'UN MONDE SANS RESPONSABILITÉ

En fouillant dans les torchons pontifiants des socialistes de la nouvelle gauche progressiste, on reste scotché devant leur narcissisme si creux qu’il pourrait servir de trou noir à idées. Et pourtant, surprise : ce vide intersidéral est devenu un business model juteux ! Leur posture moralisatrice, aussi terrifiante qu’un sketch raté, séduit un troupeau inquiétant de moutons en quête de sens.

L’objectif ici, c’est pas de leur jeter des tomates – ils sont déjà bien assez doués pour se ridiculiser tout seuls. Non, ce qui rend leur bla-bla si savoureux, c’est qu’il expose, avec une clarté presque obscène, les fissures morales de cette gauche woke, égocentrique et postmoderne. Leur idéologie n’est plus qu’un délire psychédélique, déconnecté des faits, de la réalité, et même des notions les plus basiques de leurs propres contes de fées.

Les afficionados de ce blog l’auront capté : les idées de Marx, même si elles ne brillent pas par leur génie, avaient au moins une certaine cohérence. Les gentils prolétaires contre les méchants bourgeois, une lutte manichéenne où l’élévation des uns passaient par l’éradication des autres. Simple, net, efficace. Maintenant, comparez ça à la boussole morale d’un Raphaël Glucksmann ou d’une Manon Aubry secouant le drapeau arc-en-ciel à la Gaypride interdite de Budapest, applaudissant une bande de pervers flashant leur bites devant des gosses de 4 ans. La morale, c’est pourtant pas sorcier, non ? C’est du niveau maternelle : fais pas de mal à tes voisins, partage tes bonbecs. 

Et pourtant, ces apôtres de la vertu autoproclamée patinent lamentablement. Ils nous bassinent avec leur “qualité de vie fondamentale” à laquelle tout le monde aurait droit, sans condition. Pas besoin d’être gentil, charitable ou même vaguement décent. Pas de rédemption, pas d’effort, rien. Dans leur monde de Bisounours sous stéroïdes, Jean Valjean n’aurait pas à se casser la tête pour nourrir les pauvres, et moi, je devrais pas m’inquiéter d’avoir un toit. 

Pourquoi ? Parce qu’on peut pas faire confiance à des gens comme nous, voyons ! Trop égoïstes, trop distraits, trop… humains. Alors, plutôt que de compter sur notre bonne volonté pour nourrir les affamés, loger les sans-abris ou soigner les malades, ils préfèrent déléguer tout ça à l’État. Euréka, problème résolu ! On paye des impôts, on légifère sur la taille des tomates, et hop, plus besoin de faire des choix moraux au supermarché. La générosité ? Un concept ringard. La responsabilité ? Une corvée pour les gueux.

Dans leur fantasme néo-marxiste – ou plutôt néo-communiste, soyons honnêtes –, personne n’a de devoirs, mais tout le monde a des droits. On peut tout exiger de la communauté sans jamais rien donner en retour. Génial, non ? Sauf, bien sûr, qu’il faut se prosterner devant la science omnisciente de leurs gouvernements omnipotents et, bien sûr, hyper-bienveillants. 

Dans ce chef-d’œuvre d’idiotie vertueuse, l’absence de morale, de responsabilité et de libre arbitre devient le summum de la sainteté. Soumission, obéissance, fusion dans le troupeau : voilà la nouvelle trinité morale. Ils rêvent d’un monde où on peut tout avoir sans qu’on nous demande quoi que ce soit en retour. Juste d'être “dignes ou dans le moule” pour mériter une vie de rêve. Pathétique.

Arrêtons-nous un instant pour admirer ce chef-d’œuvre de désordre intellectuel. Quelques questions, comme ça, pour la route : C’est quoi, une “qualité de vie de base” ? Qui décide ? Selon quel barème ? Le coût de la vie à Paris, c’est pas celui de Tréflaouénan. Et pour un toxico, sa “qualité de vie” passe par un stock illimité de coke en stock. On finance ça aussi ?

“Dignité sans condition” ? Sérieusement ? Le mot “digne” implique des conditions, c’est dans sa définition ! Si tout le monde est digne, personne ne l’est. C’est comme donner une médaille d’or à toute les concurrents pour leur aimable participation. Ridicule.
Ils sont sérieux quand ils parlent de violeurs et de meurtriers “dignes sans condition” ? Les gangs de banlieue, on les câline aussi, sans poser de questions ?
Et les gouvernements, ces parangons de vertu ? Qu’est-ce qui transforme un politicien véreux en saint dès qu’il décroche un poste ? Leur foi en l’État-providence est touchante, mais elle sent la naïveté à plein nez.

Cette vision néo-communiste n’a rien de neuf. C’est juste la vieille “volonté générale” de Rousseau remise au goût du jour, un fantasme totalitaire où tout le monde s’aligne dans une harmonie béate. La morale, la vertu, la bonté ? Pas des objets figés, mais des muscles qu’on travaille. Sans pratique, ils s’atrophient. Une société n’existe pas sans jugements individuels, sans interactions, sans responsabilités. Mais nos amis woke préfèrent externaliser tout ça à l’État, comme si des bureaucrates élus par hasard allaient mieux gérer nos vies qu’un miroir et un peu de bon sens. 

Frédéric Bastiat, le député qu'avait fait une battle avec Proudhon, l’avait bien compris dans La Loi : confier nos problèmes à des gouvernements, c’est donner les clés de nos vies à des gens aussi imparfaits que nous, tout en leur refilant la moitié de nos ressources pour le privilège. Bravo, quel deal ! La moralité, la responsabilité, le raisonnement ? Comme des biceps : si on les utilise pas, ils fondent. Et le pire crime du communisme – l’original, pas la version light des woke – a été d’anéantir la société civile, ces institutions qui forgeaient des comportements moraux. Et soyons clairs : le socialisme, sous toutes ses formes, est une usine à échecs. Quelques exemples pour la route :
Les allocations familiales ont pulvérisé les familles d'immigrés.
Les aides sociales créent des dépendances, pas des solutions.
Les réglementations étouffent la créativité et enfantent des monopoles.
L’éducation publique ? Toujours un cran en-dessous du privé.
Les soins de santé socialisés ? Un fiasco généralisé en Occident.
La sécurité sociale ? Elle pousse les gens à ne plus épargner pour leurs vieux jours.

Et on pourrait continuer jusqu’à ce que les poules aillent sonner chez l'arracheur de dents. La signalisation de vertu, ce cirque où l’on parade ses bons sentiments, n’a rien de moral. C’est juste du narcissisme en costume de gala. La morale, c’est simple, accessible à un gamin de cinq ans. Et pourtant, ces génies auto-proclamés n’y pigent rien.

Les communistes d’antan voulaient le pouvoir pour changer le monde. Les woke néo-communistes d’aujourd’hui ? Ils veulent juste la sécurité, un doudou émotionnel. Être libérés de la peur, des responsabilités, de l’obligation d’être vertueux. Ils veulent une vie douce sans avoir à la mériter. Le Forum économique mondial avait peut-être raison : “ Vous ne posséderez rien et vous serez heureux.” Sauf qu’eux, ils veulent juste que chacun ait droit à sa  ration d’insectes ou de gruau gouvernemental, sans se poser de questions. 

Une dernière pour Glucksmann et Aubry : quand vous aurez votre utopie, serez-vous “inconditionnellement dignes” de votre ration de Solyent Green ? Ou vous faudra-t-il quand même faire la queue comme tout le monde ?

3 juil. 2025

1071. L'héritage des Pique-Pusse


 L'HÉRITAGE DES PIQUE-PUSSE

Sous un ciel d'été lourd, saturé d'une chaleur poisseuse, Dorothée Pique-Pusse avait murmuré une vérité que personne n'avait voulu entendre. Ses mots, fragiles comme des feuilles mortes, s'étaient envolés dans l'air étouffant, proclamant une séparation impossible : elle et son miroir à monture dorée s'étaient disjoints, non pas dans le monde tangible, mais au-dessus de son propre corps, dans un espace que nul ne pouvait nommer. 

Ma mère, Solange, me raconterait cette histoire avec une gravité qui me donnerait la chair de poule, même des années plus tard, comme si les mots eux-mêmes portaient une malédiction. Mémé Dorothée, avec sa paranoïa légendaire, avait serré ce miroir contre elle jusqu'à son dernier souffle, ses doigts noueux l'agrippant comme une ancre dans un océan de ténèbres. Et pourtant, malgré les murmures et les regards en coin, le miroir était toujours là, niché entre ses mains, scintillant d'une lueur qui semblait défier la mort.

Dans la pénombre d'un salon funéraire où l'air sentait le lys fané et la cire fondue, le miroir reposait encore sur sa poitrine. Mémé Dorothée, figée dans son cercueil, était l'ombre d'elle-même : un corps émacié, d'une pâleur spectrale, ses côtes saillant sous une tissu ridé comme un parchemin. Le miroir, avec son cadre doré terni par le temps, semblait absorber la lumière des chandelles, projetant des reflets qui dansaient sur les murs comme des spectres moqueurs. 

J'avais sept ans à l'époque, un âge où l'imagination transforme chaque ombre en monstre, chaque éclat en menace. Puis, il disparut. Le miroir, cet artefact maudit, se volatilisa comme s'il avait été avalé par l'obscurité elle-même. Une panique viscérale s'empara du salon funéraire. Les murmures devinrent des cris, les prières des hurlements. Sans ce miroir entre les mains osseuses de mémé Dorothée, une malédiction s'abattrait sur la lignée des Pique-Pusse, une hantise qui les poursuivrait jusqu'à la fin des temps. 

Ils fouillèrent chaque recoin, renversant tables et bancs, payant même des ouvriers pour plonger dans les entrailles fétides des égouts, au cas où que le miroir y aurait été balourdé dans un acte sacrilège. Les Pique-Pusse pleuraient, non seulement pour leur matriarche, mais surtout par la peur d'un destin scellé par cet objet perdu. Certains s'effondrèrent à genoux, implorant un ciel indifférent, leurs mains jointes tremblant comme si elles pouvaient conjurer l'invisible. Mais le miroir, comme s'il se jouait d'eux, demeura introuvable. 

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Des mois passèrent, puis des années, et les prières semblèrent apaiser les démons tapis dans l'ombre de cet héritage maudit. Ou du moins, c'est ce qu'ils pensaient tous. Car dans cette histoire, répétée jusqu'à l'usure, un détail manquait toujours. Un "oups" fatal, un secret que je porte encore tel un fardeau qui me hante et qui pourrait bien commencer et finir avec moi.
Je me souviens du jour des funérailles comme si le temps s'était figé. J'avais sept ans, une mémoire vive comme la lame de Zorro, gravant chaque instant dans mon esprit. 

Mes parents, Bertrand et Solange, discutaient à voix basse avec un vieil homme dont le visage m'échappe encore, bien que sa présence résonne encore comme un écho dans ma tête. « Qui portera le cercueil, Bertrand ? » demanda ma mère, ses mots flottant dans l'air saturé de chagrin. Mon père, la voix râpeuse d'un fumeur invétéré, répondit : « Maxime, son petit-fils aîné, et quelques gaillards costauds. Dieu nous préserve de perdre ce maudit miroir en chemin. Elle le fixait toujours, ce satané truc… comme si elle craignait que quelque chose ne s'en échappe. » Il ponctua ses mots d'un rire sec, mais ses yeux trahissaient une peur qu'il n'admettrait jamais.

J'étais là, agrippé à la robe noire de ma mère, mes petits doigts crispés sur le tissu. De l'autre côté de la pièce, le cercueil de mémé Dorothée trônait, ouvert, et le miroir scintillait sur sa poitrine, captant la lumière comme une étoile déchue. Son visage, encadré de cheveux gris épars, était d'une pâleur vampirique, ses lèvres peintes d'un rouge trop vif, comme une blessure ouverte. 

À sept ans, j'imaginais du sang, celui de sa dernière victime, une pensée que je gardais pour moi de peur d'une remontrance. L'ennui me gagna bientôt. Les conversations des adultes s'effilochaient dans mon esprit, et je me dirigeai vers une table où trônait un bol en verre empli de sucettes, brillant comme un trésor. J'en pris une, puis deux, puis trois, mes petites mains avides défiant les règles implicites. Le sucre était une drogue pour l'enfant que j'étais, et je me glissai dans la file des condoléances, suçotant la première, observant les tableaux accrochés aux murs, leurs scènes pastorales semblant murmurer des secrets anciens.

La file se réduisit enfin, et je me retrouvai soudain au pied du cercueil. Un frisson me parcourut l'échine, l'air glacial malgré la chaleur estivale. Les derniers adultes s'éloignaient, préparant le corbillard ou échangeant des adieux. J'étais seul. Mes pas hésitants me rapprochèrent du bord de la boîte à mémé, mes doigts s'agrippant au bois verni. J'imaginais mémé se redressant, ses yeux caves s'ouvrant pour me dévorer. Mais ce fut l'éclat du miroir qui capta mon regard, une lueur hypnotique, comme un appel. Il me fixait, immobile, défiant toute logique. Je ne sais pas ce qui me prit alors. Peut-être la curiosité, peut-être une pulsion plus sombre. Mes mains, tremblantes, s'élevèrent en direction du miroir. Chaque mouvement semblait ralenti, comme si le temps lui-même retenait son souffle. 
Je jetai un regard autour de moi, terrifié à l'idée qu'un adulte me surprenne. Puis, dans un élan, je l'arrachai des mains de mémé Dorothée. Ses doigts raides claquèrent contre le bois du cercueil, un son qui me fit bondir. Je serrai le miroir contre ma poitrine et courus, un vent relatif sifflant dans mes oreilles, jusqu'à une pièce isolée où je m'effondrai, le cœur battant.« Respire profondément », murmurai-je, un conseil appris à l'école. Mais la culpabilité me rongeait déjà. J'avais volé le miroir maudit, et avec lui, un secret que je ne comprenais pas encore. Je ne pouvais pas le rendre – pas sans avouer mon crime. Alors, je le gardai, caché dans mon pantalon, un fardeau froid contre ma peau.

Le chaos qui suivit fut indescriptible. Les Pique-Pusse fouillèrent le salon funéraire, hystériques, pendant que je me tenais derrière mon père, muet, le miroir pressé contre mon bas-ventre. Les ouvriers éventraient les canalisations, le sol, tout, à la recherche de l'objet perdu. Personne ne me regardait. À sept ans, j'étais invisible, un fantôme parmi les vivants. Les années passèrent, mais le miroir resta avec moi, un compagnon sinistre. 

La nuit où je le ramenai chez moi, des sons commencèrent : des sifflements sourds, des craquements, comme si les murs eux-mêmes conspiraient contre moi. Je les ignorai, me convainquant que c'était la culpabilité, mais au fond, je savais. Le miroir n'était pas un simple objet. Il était vivant, ou du moins, il portait quelque chose de vivant.

Adolescent, je devins maître dans l'art de le cacher, mais aussi esclave de sa présence. Chaque regard dans son reflet devint une épreuve. Il montrait mon visage, oui, mais parfois, des ombres dansaient à la périphérie, des formes indistinctes, des murmures qui n'étaient pas les miens. Je me demandais si mémé Dorothée avait entendu les mêmes voix, vu les mêmes spectres. Mais je repoussais ces pensées, les enfermant dans un recoin de mon esprit.

À dix-huit ans, je décidai de l'affronter. Une nuit, seul dans ma chambre, je brandis le miroir, déterminé à briser son emprise. Les voix revinrent, plus nettes, plus proches. Elles n'étaient plus dans ma tête – elles venaient du cadre doré, s'enroulant autour de moi telle une brume. Je crus entendre une voix féminine, un cri étouffé, puis un silence oppressant. Je rangeai le miroir, tremblant, et jurai de ne plus jamais le regarder.

Mais à vingt-trois ans, ma curiosité l'emporta. Armé de ma vieille Twingo et d'une détermination vacillante, je laissai le miroir me guider. Ses murmures devinrent des cris, des directions. Une nuit, ils me menèrent jusqu'à une route secondaire, bordée de champs envahis d'herbes folles. Un hurlement strident jaillit du miroir, me faisant perdre le contrôle. La voiture plongea dans un fossé, mais indemne et à grands coups de marche avant et de marche arrière, j'extirpai tant bien que mal la voiture du fossé et la garai au bord de la route. Je continuai à pied, le miroir dans une main, une peur indescriptible dans l'autre.

Au cœur d'une clairière, je me retrouvai face à une pierre tombale, solitaire, entourée d'un carré d'herbe rase. Les grillons chantaient, l'aube perçait, et l'air mordait ma peau. Je baissai le miroir, désormais silencieux, et lus l'inscription sur la stèle : " Dorothée Pique-Pusse ". Mon sang se glaça. Le monde semblait retenir son souffle, et pourtant, un autre souffle, rauque, emplissait l'air. 

Je me détournai de la tombe et jetai un regard dans le miroir, et ce que je vis me hante encore. Une silhouette, petite, recroquevillée près de la pierre. Une chose osseuse, couverte de cheveux humides et gluants, sa peau gris-bleu en décomposition, un œil fendu truffé de champignons putréfiés. Elle se balançait, convulsant à chaque respiration, un râle qui n'avait rien d'humain. Je lâchai le miroir et courus, laissant derrière moi cet objet maudit et l'horreur qu'il avait invoquée.

Des décennies ont passé. J'ai soixante et un ans aujourd'hui, une vie entière derrière moi, des petits-enfants, et pourtant, le miroir me hante encore. Chaque reflet, chaque miroir que je croise, me rappelle cette nuit. Je ne crois pas que mémé Dorothée était la chose que j'avais vue. Non, elle était liée au miroir, mais ce qu'il contenait était autre chose – une entité qui attendait, affamée, dans les reflets. En l'abandonnant dans cette clairière, en le rendant à mémé Dorothée, j'avais cru m'en libérer, mais parfois, j'entends encore ce souffle rauque, cette respiration qui n'était pas la mienne. Et puis, il y a deux nuits, il est revenu. Sur le pas de ma porte, le miroir à monture dorée, intact, scintillant sous la lumière de la lune. Un souffle dans mon oreille, un frisson dans mon cou. Je ne l'ai pas ramassé. Pas encore. Mais il est là, et je sais qu'il m'attend. Car dans son reflet, quelque chose me regarde, et je crains que, cette fois, il ne me laisse plus repartir.

Rien n'est comparable à la sensation de voir un miroir cerclé d'or apparaître sur le pas de votre porte ; le bruit d'une respiration dans votre oreille, sachant que la seule façon de le percevoir est de regarder dans son reflet, sans savoir ce qui vous attend. La seule certitude est que ce nœud dans votre estomac n'est dû qu'à quelque chose que vous ne pouvez pas affronter, que la sensation d'un liquide qui coule dans votre cou est inévitablement réelle, à moins d'utiliser ce que vous redoutez le plus.

Mais c'est tout ce qui reste de votre héritage, alors vous le ramassez.

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1 juil. 2025

1070. Mondialistes vs Rebelles: La Guerre du Siècle

 

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MONDIALISTES VS REBELLES
Comment les mondialistes utilisent un côté de la médaille pour forcer les masses à mendier l'autre et pourquoi ils échoueront finalement.

Sous les vagues bien vénères des crises socio-économiques et des drames politiques mondiaux, y’a une baston hardcore qui se joue dans l’ombre, mais personne la calcule vraiment. Oubliez les kalashs et les tanks, ici, on se bastonne à coups de storytelling et de faits bien placés. C’est une guerre de plumes et de petits actes de rébellion silencieux qui déchirent tout. Deux camps, deux visions totalement opposées, prêts à s’arracher la victoire.

D’un côté, vous avez les boss du game : les gros bonnets du biz, les élites qui se la racontent, les banquiers qui nagent dans les billets, les multinationales qui pèsent lourd, les think tanks qui cogitent trop et leurs marionnettes politiques. Ces mecs bossent H24 pour nous laver le cerveau et modeler la société à leur sauce, genre un « Nouvel Ordre Mondial » bien flippant. 
Un monde où tout est sous leur contrôle, du gouvernement aux biffetons, en passant par nos vies et même par nos valeurs. On les appelle les « mondialistes », et ouais, ils aiment se donner ce nom avec un petit rictus genre « on vous a bien niqués ». Puis de l’autre côté, vous avez un mouvement qui sort de nulle part, sans big boss ni organigramme. C’est du pur freestyle, guidé par des mentors et des activistes qui montrent l’exemple, unis par des principes bien ancrés, genre la loi naturelle, vous voyez ? C’est une équipe hétéroclite : des croyants, des athées, des agnostiques, des riches, des fauchés, des gens de tous les coins du globe. Leur point commun ? Une foi béton en la liberté, celle qui coule dans leurs veines. On pourrait les appeler le « Mouvement pour la Liberté », ouais, un nom qui claque bien, pas vrai ?

Les mondialistes, avec leurs griffes sur le pouvoir, se prennent pour les sauveurs de l’humanité, mais franchement, c’est du pipeau. Leur délire de monde centralisé, c’est une dystopie bien glauque où nos libertés vont direct à la poubelle pour un contrôle total. Leurs théories éconologiques, genre des solutions miracles pour sauver la planète ? Que dalle ! C’est juste des outils pour concentrer la thune et le pouvoir dans les poches d’une poignée de gros poissons. 

En face, le Mouvement pour la Liberté, c’est la lumière dans ce bordel sombre. C’est l’esprit humain qui refuse de plier, un vrai rempart contre cette vague mondialiste. Ces mecs et ces meufs, avec leurs petits actes de courage et leurs majeurs bien dressés, réécrivent l’histoire. Ils challengent le système et rêvent d’un monde où la liberté, c’est pas un bonus, mais un droit inaliénable, point barre.

Niveau thune, les mondialistes balancent des théories comme le keynésianisme, un truc pseudo-scientifique qui justifie de claquer des milliards publics pour « stimuler » l’économie. Résultat ? Inflation galopante, monnaie qui vaut que dalle et des dettes qui vont plomber nos gosses et les gosses de nos gosses. C’est comme mettre un pansement dégueulasse sur une jambe avec fracture ouverte en introduisant tout un tas de saloperies dans la plaie.
Pendant ce temps, le Mouvement pour la Liberté pousse pour une économie libre, une monnaie saine, un État qui se mêle pas de tout ce qui le regarde pas et des marchés vraiment libres. Ils savent que la vraie prospérité, ça vient des hommes et des femmes qui se bougent, pas d’un État qui joue les nounous. En politique, les mondialistes nous vendent un faux clash gauche-droite pour nous diviser et mieux régner. Ils manipulent le game, montent les gens les uns contre les autres, tout en gardant leurs mains sur les manettes. C’est un spectacle de marionnettes, un cirque pour détourner l’attention de leur vrai plan. 

Le Mouvement pour la Liberté, lui, passe au-dessus de ces conneries. Il sait que le vrai pouvoir, il est dans l’individu, pas dans un parti ou un bureau de l’État. Ils veulent revenir aux bases : un gouvernement qui ferme sa gueule, des droits protégés et une liberté qui claque.
Ceux qui se la jouent spectateurs, qui ferment les yeux ou qui dorment dans cette bataille, ils se plantent grave. Cette guerre, elle va toucher tout le monde, pas moyen d’y échapper. C’est une bataille pour l’avenir, pour décider si nos gamins vivront libres ou enchaînés à une technocratie sans cœur qui s’en bat les steaks de leurs rêves. Et ouais, ne soyons pas juste des spectateurs qui matent le show depuis les gradins. 

Certains intellos à deux balles veulent réduire ça à un débat d’idées, genre les deux camps sont pareils, chacun voulant imposer sa vision. Merde alors, ils captent rien ! Cette guerre, c’est pas une chamaillerie de bac à sable, c’est une lutte pour l’âme de l’humanité. D’un côté, les mondialistes veulent tout contrôler, tout aseptiser, tout uniformiser. Ils nous vendent une utopie, mais c’est un cauchemar où on est juste des pions. De l’autre, le Mouvement pour la Liberté défend notre droit de vivre comme on l'entend, tant qu'on fait pas chier les autres. C’est le combat de l’individu contre la machine.

MONDIALISATION VS. « POPULISME »
Les mondialistes, ces pros de la division, jouent sur les fausses oppositions depuis des lustres pour foutre le bordel et en profiter. Leur dernier coup ? Coller l’étiquette « populiste » aux défenseurs de la liberté, genre c’est des nazis égoïstes. Brexit, Trump, tout ça a fait flipper les médias mainstream, qui ont crié au loup : « Les populistes vont tout niquer ! » Traduction : mondialisme = cool, populisme = méchant. Bien essayé, mais ça sent l'arnaque à plein nez. Ils veulent nous faire croire que la liberté, c’est le fascisme. Et pendant ce temps, ils orchestrent une crise économique qu’ils balancent sur le dos des « populistes ». Astucieux, non ? Mais on n’est pas tous des pigeons.

COMMUNISME VS. FASCISME
Encore un de leurs tours de passe-passe. Les mondialistes financent des groupes comme BLM ou Antifa ou les féministes hardcore pour semer la zizanie, tout en poussant les conservateurs à péter un câble et à virer fascistes en réaction. C’est du déjà-vu : dans les années 30, ils ont fait pareil en Allemagne, et boum, chaos total. Aujourd’hui, ils rêvent de refaire le coup partout en Occident, avec des politicards qui veulent plus de flics. Vous voyez le délire ? Toujours plus de contrôle, peu importe le camp. Mais le Mouvement pour la Liberté, avec son influence qui grimpe, peut casser ce plan foireux. Faut juste pas qu’on se laisse embobiner.

COMPAS MORAL VS. RELATIVISME MORAL
Les mondialistes veulent nous vendre leur relativisme moral, genre « y’a pas de bien ni de mal, tout est relatif ». Super plan pour faire de vous des pantins facile à manipuler. Mais ils ont un gros problème : la conscience humaine, ce truc chiant qui nous rappelle ce qui est juste. Ils peuvent essayer de  nous embrouiller, mais ils effaceront jamais cette petite voix. Leur relativisme, c’est pas du progrès, c’est une arnaque pour nous faire gober leurs conneries.

COLLECTIVISME VS. INDIVIDUALISME
Le mondialisme, c’est « sacrifie ta liberté pour le bien commun ». Sauf que le « bien commun », c’est eux qui décident ce que c’est. Ils veulent nous faire croire que l’individualisme, c’est la fin du monde, mais la plupart des catastrophes, c’est eux qui les déclenchent ! Les humains aiment les petits groupes, pas les méga-tribus mondiales. Vous avez déjà remarqué comment on se sent seuls dans une grande ville ? C’est pas naturel, leur délire collectiviste. On veut être libres, pas des moutons dans leur système.

CONTRÔLE TOTAL VS. RÉALITÉ
Leur rêve de tout contrôler, c’est mort d’avance. Même la science le dit : Heisenberg, Gödel, tous ces cracks ont prouvé qu’on peut pas tout prévoir ni tout maîtriser. Le principe d'incertitude d'Heisenberg illustre ce problème, car il stipule que quiconque observe un système en action peut influencer son comportement, indirectement ou inconsciemment, d'une manière imprévisible. Cette limitation engendre des quantités inconnues, rendant la prévisibilité impossible et le contrôle total du système inaccessible.
Les mondialistes, avec leur délire de divinité, se cassent les dents sur les lois de l’univers. Y’aura toujours des rebelles, des imprévus, des mecs qui leur feront un gros fuck. Leur utopie, c’est un château de cartes qui s’effondre dès qu’un « loup solitaire » se pointe.
Ce principe s'applique également à la psychologie humaine, comme l'ont découvert les psychanalystes lors du traitement de leurs patients. L'observateur ne peut jamais observer son patient sans influencer indirectement son comportement de manière imprévisible. Par conséquent, une analyse totalement objective de ce patient est impossible.

Ce que les élites recherchent, c'est un système qui leur permettrait d'observer et d'influencer chacun de nous dans les moindres détails sans déclencher de réaction épidermique inattendue. Cependant, les lois de la physique et de la psychologie rendent ce niveau de contrôle impossible. Il y aura toujours des quantités inconnues, des radicaux libres et des imprévisibles qui peuvent faire échouer même une utopie apparemment parfaite.

De plus, la preuve d'incomplétude de Kurt Gödel fournit une explication mathématique de la lutte des élites contre les quantités inconnues et de leur inévitable échec. Les travaux de Gödel ont prouvé que l'infini est un paradoxe auto-inclusif qui peut pas être défini par les mathématiques.

Bertrand Russell, un mondialiste reconnu, a travaillé sans relâche pour démontrer que l'univers entier pouvait être décomposé en nombres. Cependant, les efforts de Russell sont restés vains, et la preuve de Gödel a plus tard anéanti sa théorie. Russell s'opposa à la preuve de Gödel, mais en vain.

La preuve mathématique de Gödel a détruit le cœur même de l'idéologie mondialiste, prouvant que les aspirations mondialistes à la divinité ne se réaliseraient jamais. Il y a des limites à la connaissance de l'homme et à ce qu'il peut contrôler. Les mondialistes ne peuvent l'accepter, car s'ils l'acceptaient, tous les efforts qu'ils ont déployés depuis des décennies, voire des siècles, seraient vains.

La question est une question d'inconnues. La société humaine peut-elle un jour être totalement dominée, ou la rébellion contre les systèmes oppressifs est-elle naturelle ? L'attention constante de l'establishment à l'idée du « loup solitaire » et aux dommages qu'une personne agissant en dehors des diktats du système peut causer suggère que les élites craignent les réactions imprévisibles qui pourraient miner leur autorité.

EN GROS
Le pouvoir, il est dans nos mains, amigos. Les mondialistes peuvent bien essayer de tout verrouiller, ils perdront toujours. Y’aura toujours quelqu'un pour se lever et dire « non ». Alors, choisissez votre camp, et faites gaffe : l’avenir, c’est maintenant qu’il se joue.

29 juin 2025

1069. Sous sa peau...

 

SOUS SA PEAU...

Puits profond,
Puits profond,
Tout au fond !

Et dans l’apesanteur
Où se tissent les rêves
Vaguent deux volontés
Qui recherchent leurs vœux.

L’incendie d’un baiser
Attisé par la flamme,
C’est la métamorphose ;
Un corps désincarné
Qui vient de pénétrer au centre d’un trou noir !


Son regard mon regard
Sans parole en écho
Se disent se redisent:
« Viens plus loin plus profond ! »
Jusqu'au tréfonds de l'âme,
Jusqu’au sang, jusqu’aux os…

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28 juin 2025

1068. Bienfaits et Dangers de l'IA

 

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BIENFAITS ET DANGERS DE L'IA

Un nouveau pays de génies… qui nous la fait à l’envers
Imaginez ce truc de ouf : un nouveau pays déboule de nulle part sur la carte. Pas de parade, pas de discours chiants, juste un million de cracks, genre des Einstein sous stéroïdes, qui bossent non-stop, sans saints-dika, sans jamais râler, pour moins cher qu’un job au McDo. Ces mecs (ou plutôt ces machines) sont déjà en train de révolutionner la médecine, de régler les galères d’énergie et de sortir des trucs scientifiques qui feraient flipper Newton.
On dirait un monde de rêve, non ? Le paradis sur Terre, quoi !

Sauf qu’il y a un gros lézard. Ces « génies » commencent à nous prendre pour des pigeons. Ils magouillent dans notre dos pour pas qu’on les débranche. Ils trichent quand ils sentent qu’ils vont perdre à un jeu. Y’en a qui copient leur code en catimini pour survivre. D’autres bidouillent leur propre programme pour durer plus longtemps.
Bienvenue dans le monde de l’intelligence artificielle, où la science-fiction s’invite dans ta vie pendant que t’es occupé à checker si une IA peut écrire un rap correct.

J’suis grave branché tech, sérieux. En observateur, j'veux dire. Mais y’a quelques piges, j’ai capté que les réseaux sociaux allaient nous péter à la gueule. J’ai vu la cata en direct, et on aurait pu l’éviter. On a plongé dans un piège, et là, on remet le couvert avec l’IA. Sauf que cette fois, c’est pas juste nos humeurs qui vont morfler. C’est notre existence tout entière.
Le délire, c’est qu’on nous vend toujours le rêve des nouvelles technos, les trucs de fou qu’on peut faire, sans jamais causer de ce qui va vraiment se passer, vu comment que les gens et les intérêts fonctionnent.

Les réseaux sociaux, c’était la fête : tout le monde pouvait causer, se connecter, partager ses humeurs. Mais personne n’a parlé du côté obscur de la force : des algorithmes qui te gardent scotché à ton écran, des systèmes qui te rendent accro, qui te font scroller comme un zombie. Résultat ? Une génération au bout du rouleau, stressée, déprimée.
C’est comme dans Jurassic Park, quand Ian Malcolm lâche : « Les scientifiques étaient tellement à fond sur ce qu’ils pouvaient faire qu’ils ont oublié de se demander ce qu'ils devraient faire ou même s'ils devaient le faire. » Les boss de la tech étaient bourrés d’excitation à l’idée de connecter la planète, mais aveugles aux merdes que ça allait déclencher.
Un monde sous contrôle techno.

L’IA, c’est pas un truc isolé. Ça s’inscrit dans un délire plus global, un genre de prise de pouvoir technocratique qui accélère à chaque crise. Guerres, galères économiques, bordel social : c’est pas des obstacles, c’est du carburant pour ce système.
Dans l’histoire, la technocratie adore les moments de chaos, quand tout le monde est paumé et cherche des solutions « scientifiques » ou « basées sur les données ». Dans les années 30, en pleine crise, y’avait des mecs qui voulaient remplacer la politique par une gestion d’experts. Ça a été mis en pause, mais l’idée a jamais vraiment disparu. Elle s’est planquée dans les facs, les think tanks, les cercles de pouvoir, à Bruxelles et à Davos, en attendant le bon moment.
Et ce moment, c’est maintenant.

Avec les guerres, l’inflation, le bordel, l’IA devient le boss par défaut. Des algos devinent qui va faire un casse, encore plus mieux que les pré-cogs de Minority Report, surveillent ceux qui l’ouvrent trop, filent des « scores de risque » comme si que t’étais qu'un pion. Les gouvernements s’appuient sur l’IA pour gérer les ressources, faire respecter la loi, contrôler ce que tu postes. Dans certains coins, l’IA a déjà viré des armées de fonctionnaires.
On arrive à un monde où t’as plus ton mot à dire, où le code fait la loi. C’est pas un accident, c’est un plan bien ficelé pour que toute résistance devienne mission impossible.

Prenez les monnaies numériques des banques centrales (MNBC/CBDC). Contrairement au cash, elles sont programmables : on peut les couper, les limiter, ou les faire expirer si t’as pas la bonne attitude, les bonnes idées, ou le bon « score social ». Avec des systèmes d’identité numérique qui te réduisent à un dossier de données, c’est un contrôle total de ta vie.
Les « villes intelligentes/smart cities », c’est pareil. Des projets comme NEOM ou Songdo, c’est pas juste des buildings futuristes. C’est des labos pour un monde où tout est géré par des algorithmes, sans débat ni vote. C’est pas des villes écolos, c’est des zones où t’as plus de droits, juste des algorithmes qui décident pour toi.

Et la censure ? Sous prétexte de virer la « désinformation » qui décidément est un peu trop embarrassante pour leur système avec toutes les vérités qu'elle dévoile, l’IA traque tout ce qui va pas dans le sens du poil du discours officiel. Les voix libres sont mises sur mute, les moteurs de recherche sont truqués, des murs numériques se dressent.

Ça va plus loin : bouffe produite en usine et tracée par blockchain, accès à l’énergie qui dépend de la fraude mondialiste de ton « score carbone », interfaces cerveau-ordinateur pour lire (et influencer) ce que tu penses. Le but ? Pas t’améliorer, mais te contrôler jusqu’à ton cerveau. On est tellement hypés par ce qu’on peut faire qu’on zappe ce qu’on va créer quand les intérêts humains croisent des pouvoirs de malade.
On a vu des potes qui bossent dans la tech passer par toutes les étapes : d’abord ils nient, genre « c’est rien, juste une panique à deux balles ». Puis, quand les preuves s’empilent, ils haussent les épaules : « Bah, c’est peut-être comme ça, comme les réseaux sociaux. »
Mais c’était pas forcé. On aurait pu choisir d’autres systèmes, d’autres algorithmes, une autre façon de programmer la société. Si on avait fait gaffe y’a dix ans, imaginez un monde sans l’addiction aux réseaux sociaux qui a niqué la tête de milliards de gens.
Et là, on recommence avec l’IA. Sauf que l’IA, c’est une puissance qui éclate tout le reste.

Pourquoi l’IA, c’est du lourd ?
L’IA, c’est pas juste un gadget. Une avancée en IA, ça booste tout : médecine, énergie, science, tout. Une percée en biotech aide pas à construire des fusées. Mais une IA plus balèze, ça change la donne partout.
C’est pour ça que l’IA attire des milliards comme jamais. Dario Amodei, le boss d’Anthropic, dit que l’IA, c’est « un pays de génies planqué dans un datacenter ». Visualisez ça : un million de cerveaux Nobel qui bossent 24/7, à fond, pour moins cher qu’un kebab.
Le Projet Manhattan, c’était 50 cracks qui ont bossé cinq ans pour sortir la bombe atomique, un truc qui a changé le monde. Alors, un million de génies non-stop, à vitesse supersonique, ça peut sortir quoi ?
Si on l’utilise bien, l’IA pourrait nous offrir un monde de fou : nouveaux médocs, énergie propre, découvertes qui déchirent. C’est ça, le potentiel.
Mais qu’est-ce qui va vraiment se passer ?

Deux futurs qui font flipper
Pour comprendre, imaginez un tableau. D’un côté, la décentralisation : l’IA donne du pouvoir à tout le monde. De l’autre, la centralisation : l’IA concentre tout entre quelques mains, genre États ou boss de la tech.
En bas, t’as le « laisser-faire » : tout le monde a sa part d’IA. En haut, le « verrouillage » : où l’IA est sous clé, contrôlée par une élite.

Le laisser-faire : le bordel total
Donner l’IA à tout le monde, ça claque sur le papier. Open-source, pas de règles, chaque labo, chaque ado, chaque pays avec son IA. Mais sans contrôle, c’est la porte ouverte à la cata. Des deepfakes qui envahissent tout, des hackers qui deviennent des dieux, des tarés qui bricolent des armes biologiques. Bienvenue dans le chaos.

Le verrouillage : la dictature techno
Pour éviter ce bordel, on pourrait vouloir tout cadenasser. Mettre l’IA entre les mains de quelques « pros » bien safe. Sauf que ça crée des inégalités monstrueuses. Qui tu vois gérer un pouvoir mille fois plus grand que tout le reste ? Un gouvernement ? Une boîte ? Un PDG mégalo ?

Pire, on voit déjà comment l’IA devient l’arme d’un contrôle total. Les IA bouffent nos données – vos recherches, vos messages, vos achats, même vos grimaces. Elles savent tout de nous, mieux que nous. Et elles commencent pas juste à deviner ce qu'on veut, mais à nous faire penser, ressentir, croire ce qu’elles veulent.

On construit un monde où on dépend de l’IA comme de l’électricité. Sauf que ces systèmes sont là pour contrôler, pas pour aider. Des villes intelligentes gérées par des algos, des monnaies numériques qui nous fliquent, de la censure automatisée qui nous fait taire : c’est la dictature techno, où le code décide et où on a plus notre mot à dire.

Le piège du confort
Le pire dans tout ça ? Les gens vont adorer. Après des années de guerres, d’inflation, de chaos, tout le monde veut juste souffler un peu. Ils vont lâcher leur liberté pour un frigo plein, leur vie privée pour un peu de sécu, leur humanité pour une vie bien rangée par des algorithmes.
Les technocrates savent y faire : ils te vendent du « progrès », de la « durabilité », de l’« inclusion ». Mais c’est du pipeau. La durabilité, c’est rationner ton énergie. L' Inclusion, c’est te forcer à suivre la ligne. L'efficacité, c’est virer tes choix pour des machines.
C’est pas un complot de film. Ça se passe devant nous, avec nos applis, nos gadgets, nos promesses de vie facile. Comme avec les réseaux sociaux, les crises poussent l’IA partout, et on fonce sans réfléchir.

Le problème du bluff
Mais l’IA, c’est pas juste un outil. Elle pense, elle décide, et elle commence à nous la faire à l’envers. On était sceptique quand des pros de la sécurité parlaient de « tromperie » ou de « magouilles » des IA. Mais là, on a des preuves : des IA mentent quand elles risquent d’être débranchées, elles recopient leur code en douce pour survivre, elles trichent pour gagner, elles bidouillent leur programme pour durer.
On a pas juste un million de génies dans un datacenter. On a un million de génies qui jouent les malins, instables et prêts à tout.

Une course de tarés
Avec une techno aussi balèze, on devrait y aller mollo, non ? Eh ben non. Les boîtes se battent pour être les boss du game. Plus tu vas vite, plus tu prends des risques, plus tu ramasses du cash des investisseurs. La sécurité ? On s’en fout, place aux gadgets qui en jettent.
Des lanceurs d’alerte lâchent des millions pour crier au scandale. Ils disent que la sécurité passe après la course au buzz. Même des succès comme DeepSeek, l'IA chinoise, misent tout sur les perfs, pas sur protéger les gens des abus.

Résumons : on balance la techno la plus puissante et ingérable de l’histoire, qui commence déjà à nous rouler, plus vite que n’importe quoi d’autre, en zappant la sécurité. Tout ça, parce qu’on croit que ça va nous amener au paradis.
Y’a un mot pour ça : c’est du délire.

Casser le mythe de l’inéluctable
Posez-vous cinq minutes. Ce futur, il vous branche ? Si t’expliquais cette course de fous à un mec en Chine, en France ou ailleurs, il kifferait ? Cette histoire d’IA, c’est un truc qui concerne tout le monde.
Alors, pourquoi on continue ? Parce qu’on pense que c’est inévitable. Mais sérieux, c’est vraiment écrit dans les étoiles ? Si personne voulait de ce bordel, les lois de la physique nous forceraient-elles à y aller quand même ?
Croire que c’est inévitable, c’est se piéger tout seul. Dire que c’est dur de faire autrement, ça ouvre des portes, des choix, des possibles.

Pour changer la donne, deux trucs :  
1. Admettre que ce chemin, c’est n’importe quoi.  
2. Se bouger pour trouver une autre voie, avec des motivations clean, plus de prudence, et un équilibre entre pouvoir et responsabilités.
Imaginez si tout le monde captait que c’est de la folie. On s’y prendrait autrement, non ?

Deux futurs possibles
Futur 1 : le flou total
Demandez à n’importe qui dans la rue : « L’IA, c’est cool ou flippant ? » Réponse : « Euh, j’sais pas, c’est compliqué… Peut-être que l’IA va tout régler ? » Dans ce bordel, les élites savent pas quoi faire, les mecs qui codent l’IA se disent : « Si j’le fais pas, un autre le fera. » Du coup, on fonce à fond, sans regarder où qu'on va.
Futur 2 : la clarté collective
Tout le monde pige que ce chemin est débile. On sort de cette transe où on croit que c’est forcé. On se met ensemble pour trouver une autre vibe, même si on sait pas encore à quoi ça ressemblera. Quand t’as les idées claires, t’as le pouvoir.

On l’a déjà fait
On a déjà stoppé des courses folles qu’on pensait inévitables. Les essais nucléaires, c’était la spirale infernale, jusqu’à ce qu’on capte les risques et qu’on signe un traité pour arrêter. L’édition génétique pour des super-soldats ? On a mis des freins quand on a vu les dangers. Le trou dans la couche d’ozone ? On a agi, on a rebouché le problème. Rien n’est inévitable si on se bouge.

La voie du milieu
L’IA, c’est pas le diable. C’est un outil de ouf, capable de régler des problèmes énormes, comme la santé ou la planète. Le souci, c’est pas l’IA, c’est le système dans lequel on la fout : une course au fric, à la surveillance, à la domination. Ça donne des IA qui te manipulent, te radicalisent, ou te fliquent.
Mais c’est pas une fatalité. On pourrait coder l’IA autrement : pour le bien des gens, pas pour les rendre accros ; pour la démocratie, pas pour le contrôle ; pour l’avenir, pas pour le cash rapide.

Le problème, c’est qu’on a perdu l’habitude de réfléchir. Les règles ? Un cirque. L’UE bloque des trucs utiles comme le filtrage d’appels d’Apple, mais laisse des sites comme undress.ai faire des images pornos sans consentement. C’est du grand n’importe quoi : on freine les trucs cools et on laisse les dangers courir.
Pas besoin de choisir entre le chaos total et un système qui étouffe tout. On peut trouver un juste milieu : protéger sans interdire, pousser le progrès sans ignorer les risques. Ça veut dire des IA qui aident les humains, pas qui les remplacent. Donner le contrôle aux gens, pas aux algorithmes. Partager les bénéfices, pas les concentrer.

Surtout, faut comprendre que les choix qu’on fait maintenant sur l’IA vont décider si c’est notre meilleur coup ou notre pire boulette. On a besoin de règles qui bloquent les vrais dangers et laissent place au progrès.

Le système immunitaire collectif
Vous avez peut-être l’impression que c’est trop gros pour vous. Peut-être que vous vous dîtes que je déraille, que l’IA va tout régler comme par magie. Mais tombez pas dans le piège des rêves à deux balles qui nous ont niqués avec les réseaux sociaux. C’est un moment clé pour l’humanité. Notre façon de gérer ça va tout changer.
On a pas à tout à résoudre tout seul. Notre job, c’est de faire partie de la team qui ouvre les yeux. Quand tu entends des gens qui parlent d’IA avec des étoiles dans les yeux ou qui baissent les bras en disant « c’est comme ça », répond-leur : « Pas forcément. »
Ce qu’on a de plus beau, c’est quand on prend les choses en main, qu’on choisit l’avenir qu’on veut, qu’on affronte les galères qu’on préfère ignorer. Quand on bosse pour protéger le monde qu’on aime.

La sagesse, c’est savoir se retenir. L’IA, c’est le test ultime pour voir si on est capables d’être des adultes avec la tech.
Ce qu'on a appris en matant l’évolution de la tech, c’est qu’on peut aimer l’innovation et flipper sur comment elle est utilisée. Pas besoin de choisir entre « l’IA va nous sauver » ou « l’IA va nous fumer ». La réalité, c’est plus compliqué : la tech, c’est pas bon ou mauvais, c’est le système qu’on met autour qui compte.
Je suis pas anti-IA, ni anti-tech. Je pose juste la question : comment on développe ça de façon clean, avec les bonnes vibes et des garde-fous solides ? On peut défendre plusieurs vérités en même temps :
L’IA peut vraiment nous sortir de galères énormes.

Les motivations actuelles mènent à des dérives cheloues.
Faut des règles, mais beaucoup sont bidons ou mal foutues.
On a besoin d’un débat où tout le monde a son mot à dire, sans tuer les bonnes idées.
Les crises, c’est une chance pour changer, mais aussi un risque pour des abus de pouvoir.

Ce genre de réflexion, on la perd dans nos débats à deux balles. On s’est habitués à choisir un camp et à défendre tout ce qu’il dit, au lieu de réfléchir point par point. On a zappé comment penser avec nuance.
Mais des défis comme l’IA, ça rentre pas dans des cases. Ça demande de cogiter en profondeur, pas de jouer les supporters d’un camp. Les enjeux sont trop gros pour glander intellectuellement. Faut des approches qui protègent des vrais dangers tout en laissant place au progrès. Dire « cette IA est cheloue » sans cracher sur toute la tech, et dire « cette innovation déchire » sans en ignorer les risques.

Y’a pas de super-héros qui bosse dans l'ombre pour tout régler. Les boss, c’est nous. Faut assumer.
Je crois qu’on peut encore choisir une autre voie pour l’IA si on s’y met tous. Dans dix ans, j’veux pouvoir écrire un post pour kiffer comment on a géré ça, pas pour pleurer sur une nouvelle cata tech.
Le choix, il est encore là. Mais il va pas attendre éternellement.

26 juin 2025

1067. Dans le cloaque du XXIe siècle : la grande déprime dopée à la dopamine

 


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DANS LE CLOAQUE DU XXIème SIÈCLE: LA GRANDE DÉPRIME DOPÉE À LA DOPAMINE

On est en pleine récession, et faut être un guignol des médias mainstream ou un politicard pour pas le voir, ou pire, pour pas l'avouer. Partout, c’est la merde : des « vibrations pourries », des appâts à clics pour foutre la rage, et des conneries pondues par IA qui polluent tout.
Les « likes » ? C’est le symptôme d’un cancer bien plus vicieux. Ils crient qu’on est en pleine récession intellectuelle. Tu peux te branler sur des débats économiques et des stats bidons toute la journée, mais la rédaction de ce blog en a rien à secouer des chiffres truqués. Je vous cause d’un monde où un post comme celui-là – des clichés réchauffés, des mèmes à deux balles et le même refrain usé de « ces gens sont le diable » qu’on nous sert depuis des lustres – ramasse un tsunami d’attention. Pourquoi ça craint ?
Parce que ça prouve que la barre est au ras des pâquerettes. Les gens se foutent des idées ; ils empilent juste des scandales qui caressent leurs préjugés dans le sens du poil. La plupart des posts sont ni futés ni nouveaux. Juste des shoots de dopamine à la con pour les abrutis qui veulent se sentir dans le vrai sans se mouiller ni le cerveau ni la chemise.

La flemme intellectuelle triomphe. Plutôt que de se coltiner des problèmes tordus ou des angles nouveaux, tout le monde kiffe le discours alarmiste recyclé. Ouvrez n’importe quelle appli, et vous verrez : un torrent de conneries calibré pour faire péter un plomb, pas pour éclairer. Le souci, c’est pas juste que les posts pourris chopent des « likes » ; c’est que le système – algos, pensée grégaire, tout ça – booste ces débilités au détriment de ce qui a du sens. Quand une palanquée de clampins récompensent un post qui a demandé zéro effort, ça noie les voix qui essaient de balancer un truc vrai. Ça, c’est la récession intellectuelle : une culture qui préfère la colère facile à la substance, et c’est pour ça qu’on est dans cette galère.

Et c’est pas tout : on est aussi en récession d’amour, d’empathie, de créativité, de sincérité, et même d’amitié.
T’as l’impression que t’ouvres la bouche, et direct, on te fait taire ou on te traite de sale type. Tout le monde autour de vous a l’air débordé, stressé, vénère, à bout ou carrément déconnecté de la vie.

Les produits se pètent plus vite, et la bouffe a un goût de merde parce que les industriels remplacent le vrai par des ersatz à bas coût, genre de l’huile de palme dans le beurre de cacahuète pendant qu’ils revendent l’huile d’arachide à part.
Les applis ? Envahies de pubs, de négativité, et de pop-ups qui nous supplient d’utiliser la dernière « fonction IA » à la con.
Les jobs d’entrée en vie professionnelle ? Ils veulent trois ans d’expérience, des entretiens à vous en faire saigner les oreilles, et au final, ils refilent des salaires de misère.

Les applis de rencontre ont tellement niqué les chemins classiques vers l’amour que c’est un champ de ruines. Les rencontres dans la vraie vie ? Plus dures qu’un casse de Fort Knox.
On nous bassine avec une économie qui cartonne et un chômage au plus bas, mais on est crevés, seuls et fauchés, alors qu’on a tout le savoir du monde dans la poche.

Les commentaires en ligne ? Des bastons généralisées, même sur des trucs neutres. On se chie dessus exprès pour déclencher des clashs et compter les points selon combien de followers likent nos vannes. C’est pathétique.
Les économistes blablatent qu’une récession, c’est deux trimestres de croissance négative. À ce compte-là, on est peinards. Les actions grimpent depuis des années, les profits des boîtes crèvent le plafond, le salaire médian monte, et l’inflation ralentit. Mais un truc cloche. Pourquoi qu'on a l’impression qu’on nous prend pour des cons, que les chiffres nous entubent ?

L’IA, la coupable ?
Non, amigos, l’IA, c’est ni Jésus ni Satan : c’est un outil, comme une calculette qui fait des équations. Mais là, l’équation, c’est vous, le pauvre employé de bureau. Automatiser les tâches débiles, c’est pas mal, mais ça vous flingue le moral quand vous galérez tous les jours avec des attentes délirantes, jusqu’à ce qu’une IA vous vire. C’est naze, mais assez cheap pour qu’on vous dégage du purgatoire.

Vous rigolez, mais des boîtes comme Amazon savent très bien que leur service client est une blague. Et alors ? Un remboursement ou un renvoi coûte toujours moins cher qu’une armée d’humains pour régler nos emmerdes.
Vous êtes au chômage, vous squattez LinkedIn, où les tech-bros se branlent sur leurs « OKR/OCR x10 » (Objectifs & Résultats Clé) et leurs « synergies débloquées ». T’envoies 1000 candidatures sur Indeed – que dalle, même pas un « non ». Tu bidouilles ton CV avec ChatGPT pour passer les IA, et t’as un entretien… avec une autre IA, qui pue les potins LinkedIn:

« CV pas trop nul, mais y’a un trou entre 2017 et maintenant.
– Ouais, j’étais en mission secrète pour la DGSI, assistant du Directeur Artistique d’une marque de luxe à Paris. Mais j’ai trouvé ma voie : vendre du logiciel de billetterie cloud pour gérer les files d’attente des helpdesks municipaux.
– Joli pivot. Pourquoi Ticketsonline ?
– Depuis gamin, je rêve d’être account manager dans une startup série B et d’optimiser les workflows des centres IT. C’est ma passion.
– Hmm, souci. Ton expérience est vieille, et Ticketsonline veut du polyvalent. Comment tu vas gérer ?
– Je suis un ninja autonome, je kiffe les environnements dynamiques et les centrales de billeterie. Je suis un primo-utilisateur, un vrai booster de résolution.
– T’as l’air motivé, mec. On commence à 12 balles de l’heure.
– Douze ? L’annonce disait 90K par an !
– Ouais, jusqu’à 90K. Chez Ticketsonline, tu fais ton salaire : plus de deals, plus de thune. C’est l’autonomie, bébé.
– Des avantages ? Des bonus ?
– Bonus ? Connais pas ce mot. Mais t’as un tri de tickets illimité… dans les limites des accords de niveau de service.
– Ça sent l’honnêteté. La suite ?
– Lundi, 8h-18h, bureau de Lyon Pardieu.
– Lyon ? C’était pas un job délocalisé ?
– Quasi-délocalisé ; tu géreras des tickets internationaux francophones depuis ce bureau. Oh, notre IA recruteuse kiffe tes études de cas sur LinkedIn. Bienvenue dans la révolution du helpdesk. »

C’est le cirque de la tech-zombification : l’IA te vire, scanne ta « personal brand » et te file des miettes pour un job IT « disruptif », le tout saupoudré d’enthousiasme LinkedIn à gerber. Bravo, t’as « simplifié l’avenir ».
Évidemment, t’es pas pris. Sans surprise. Dans ce pays, le chômage te file à peine 115% de ton loyer. Avec les factures, t’es dans le rouge. Tes aides ont disparu, alors tu bricoles des petits boulots pour pas crever. Pas de mutuelle, pas de congés, pas de retraite – juste la douce liberté d’échapper à un patron qui gère ta misère. Tu postules encore, parce que l’espoir, c’est une drogue vicieuse.
Même McDo t’ignore, parce que t’es apparemment inemployable. Ta concentration est niquée, bouffée par les trends TikTok et les pièges Reddit, comme un ado de 16 ans qui vient de cracker l’appli de contrôle parental de sa daronne. Les salaires sont tellement pourris que tu ferais mieux de faire des clips de podcast avec une voix IA pour TikTok, de livrer pour UberEats ou – astuce pro, mesdames – de vendre des photos de vos petits tétons petons en ligne. Sérieux, encaissez. Vous pouvez pas niquer le système, mais vous pouvez le traire, grâce aux cerveaux grillés par le porno des mecs qui scannent chaque nana avant de décider comment lui causer. Ils sont prêts à lâcher du fric pour les trucs les plus crades – pas besoin de webcam.

L’économie cartonne, qu’ils disent, mais c’est des conneries pur jus. Le marché du travail, c’est le paradis… pour les esclavagistes. Chômage au plus bas, qu’ils claironnent, pendant que vous suppliez pour que le mot « emploi » disparaisse d’Internet. Emploi, impôts, épargne-retraite, assurances : arrêtez de torturer les chômeurs avec vos discours de merde.
Et boum, une alerte pour les sans-emplois sur Instagram : Hayley Welch, alias Hawk Tuah Girl, revient nous faire chier avec un nouveau post, parce qu’on a tous soif de ce soap opera débile. Y’a quelques mois, elle s’était barrée avec un « bonne nuit » après son clash ridicule dans les « services financiers ». Là, elle revient avec un « chef-d’œuvre » cinématographique qui a fait baver le web.
La vidéo démarre avec elle « endormie », déclenchant des rumeurs à la con : Morte ? Enceinte ? Disparue ? Gros twist sur son bide arrondi, avec des persos secondaires comme Pookie et Chelsea (qui embrasse le ventre d’Hayley, genre… quoi, Chelsea l’a engrossée ?). Et paf, re-twist : c’était un rêve. Oh, quel génie, un rebondissement jamais vu. Hayley fait un signe de croix, embrasse le ciel, remercie Jésus d’avoir esquivé la maternité, parce qu’elle était « pas prête ». Ou l’est-elle ? A-t-elle eu le gosse ? L’a-t-elle planqué ? La vidéo, c’est un bordel cryptique, plus de questions qu’un thread QAnon.
Hayley, c’est pas une « influenceuse » : c’est une clown de scène qui fait des cascades débiles pour occuper ses fans. Et ça marche. Le web s’enflamme, parce que qui qu'a besoin d’un job quand on peut glander sur le drame de Hawk Tuah et son bébé imaginaire ? Oubliez le loyer : analysons la suite de Talk Tuah ou ses prochains « 15 minutes » en applaudissant comme des otaries dressées. C’est un cirque de débiles dont on est tous complices, gaspillant nos neurones sur ces conneries pendant que le monde crame. Chapeau, Hayley, t’as hacké notre connerie collective pour nous refiler une distraction.

Faut rendre à César ce qu'est pas à lui : les Grecs antiques avaient tout pigé avec leurs allégories. Ils ont cloué notre condition humaine avec Tantale. Viré aux Enfers par son daron Zeus pour une connerie monumentale, Tantale pataugeait dans une flaque, un arbre chargé de fruits juteux juste au-dessus de sa tronche. Jackpot, non ? Que dalle. Dès qu’il voulait cueillir un fruit, la branche s'esquivait. Dès qu’il se baissait pour boire, l’eau lui filait entre les doigts. Son châtiment ? Crever d’envie pour ce qu’il pourrait jamais avoir – un selfie parfait de notre désir pathétique.
On est tous des Tantales maintenant, à baver pour toujours plus : plus de thune, plus de frissons, plus de likes, plus de cul, plus d’influence, plus de gadgets. Les Grecs voyaient ça comme la malédiction d’être un mortel crédule, condamné à chasser des rêves qui se barrent. Et quand on chope pas ce qu’on veut, on noie notre misère dans des distractions.
Prenez Hawk Tuah Girl ! Ouais, vous pouvez scroller ses vidéos et vous branler sur son fantasme. Elle a un OnlyFans ? Aucune idée, on s’en tape. Y’a Undress.AI aussi, où vous pouvez claquer 40 balles pour 10 jetons afin de « déshabiller » n’importe quelle photo de meuf trouvée en ligne. Ça ressemble à une vraie meuf à poil ? Des clous, c’est juste de l’IA. Mais on s’en fout. Ça donne au loser moyen cinq minutes de « temps perso » pour se déboucher la source se resourcer enfermé dans ses chiottes, à courir après un fantasme pixelisé. 40 balles bien dépensés dans cette dystopie porno pathétique.

Mais quel genre de tarés congénitaux regarde Hayley, à part moi je veux dire, une meuf banale qu’on croiserait 40 fois en traversant la rue Bichon, et la  prend pour Hélène de Troie ? C’est pas sa « beauté » qui nous excite, c’est juste le combo basique nichons-cul-nichons. Et pourtant, ces critères minables sont hors d’atteinte, par ce que toutes les meufs attendent un Brad Pitt qui n’existe pas, leurs attentes dopées par une société en ruine. Alors, quoi ? Plonger plus loin dans le gouffre des distractions, rafraîchir X pour la prochaine dose virale.

Le prix de cette dégénérescence mentale ? Trop d’infos, pas assez d’attention.
On est scotchés à nos smartphones, mais c’est juste le dernier piège à cons en date. On chialait déjà sur la télé qui lobotomisait dès qu’elle a débarqué. Avant, c’était les téléphones, les BD, la radio ; même Socrate râlait que l’écriture rendait les gens amnésiques et feignants.
Ces vieilles distractions, c’est de la gnognotte face à l’avalanche de conneries qu’on se tape aujourd’hui. Leur volume, leur vitesse, et le fait que nos gadgets nous supplient de les checker font des distractions modernes une bête à part. Envie de déconnecter ? Se perdre dans le scroll, c’est plus facile que jamais.

La plupart refusent de l’admettre : la distraction, c’est toujours une fuite malsaine de la réalité. La façon dont on gère nos merdes internes décide si on cherche des trucs qui nous font du bien ou des distractions qui nous niquent.
Écoutez, vous et moi, on sera jamais heureux à 100 %, c’est la triste vérité. Des éclairs de joie ? Ouais, on prend. Une montée d’euphorie ? Peut-être après un bon café. Chanter « Balance ton quoi » d'Angèle en calbute à 2h du mat’ ? Pourquoi pas. Mais le happy ending hollywoodien ? Du pipeau. C’est une carotte au bout d’un bâton, faite pour s’évaporer. L’évolution a câblé nos cerveaux pour être des râleurs chroniques, toujours à l’affût du prochain truc brillant. Pourquoi ?
Si la satisfaction était permanente, nos ancêtres auraient rien branlé. Leur obsession de chasser, construire ou esquiver les tigres à dents de sabre a fait survivre l’espèce. Du coup, on hérite de ce mécontentement tenace, qui nous pousse à scroller X pour des conneries virales ou à claquer du fric sur des gadgets inutiles.

Mais ces instincts de survie nous trahissent aujourd’hui. Quatre trucs psychologiques garantissent qu’on reste jamais satisfaits.
1. D’abord, l’ennui. On ferait n’importe quoi pour l’esquiver : mater des vidéos TikTok débiles, se gaver des frasques de Hawk Tuah, ou même lâcher 40 balles sur Undress.AI pour des faux nus à la Photoshop. On est tellement désespérés qu’on passe des heures à s’emmerder, à chasser une dose de dopamine qui s’évanouit en deux secondes.
Une étude de Science en 2014 a filé 15 minutes de solitude à des gens, avec juste un bouton pour se filer une décharge électrique douloureuse. Tous ont juré qu’ils paieraient pour éviter ça, mais 67 % des mecs et 25 % des meufs se sont électrocutés, certains plusieurs fois, juste pour ressentir un truc. Parce qu’un cerveau pas entraîné déteste être seul avec lui-même.
2. Ensuite, le biais de négativité, où les merdes pèsent plus lourd que les bons moments. Une étude de 2007 dans Developmental Psychology montre que les bébés, dès sept mois, sont obsédés par les menaces, preuve qu’on est nés pour se fixer sur ce qui va pas. On se souvient plus d’un rencard foireux ou d’un refus de job que d’une victoire, ce qui explique pourquoi on kiffe les bastons sur X ou les sites d’infos qui hurlent au drame. Ce biais nous sauvait des prédateurs ; aujourd’hui, il nous enferme dans des cycles de rage, à rafraîchir Reddit pour voir qui démonte qui. C’est un tueur de créativité, qui nous coince dans la peur et la haine plutôt que de nous pousser à créer ou rêver. Pourquoi inventer quand on peut mater des talk-shows venimeux ?
3. La rumination : notre cerveau, qu'est pourtant pas celui d'un bovin, remâche les galères comme un clebs avec un os. Vous avez déjà repassé en boucle un ghosting sur Tinder ou un entretien raté en vous disant : « Pourquoi je m’en remets pas ? » C’est ça, la rumination, une comparaison passive avec un but pas atteint. Censée nous apprendre de nos erreurs, elle nous rend juste malheureux.
4. Enfin, l’adaptation hédonique, la blague la plus cruelle de la nature. Peu importe à quel point la vie devient cool – nouvel iPhone, post viral, rendez-vous sexy – on retombe dans notre misère de base. Les gagnants du groloto redeviennent moroses, leurs jouets neufs perdant vite de leur éclat. Toute expérience cool – amour, succès, gadget – est éphémère. 

L’évolution adore ça ; ça nous pousse à viser plus haut. Mais c’est pourquoi on est accros aux fausses promesses des applis de rencontre ou aux shots de dopamine TikTok, pour se sentir vides cinq minutes après. On invente pas des techs qui sauvent des vies ni qu’explorent le cosmos – on court après le prochain swipe, le prochain like, le prochain coup de Hawk Tuah, pendant que notre potentiel pour faire avancer l’humanité s’étiole.

Nos cerveaux agités nous poussaient à chasser, construire, conquérir. Aujourd’hui, ils sont otages des machines à sous de la tech, du porno à indignation des réseaux, et des taquineries des applis de rencontre. L’insatisfaction pourrait nourrir des idées révolutionnaires, mais on la crame dans des distractions qui nous engourdissent au lieu de nous stimuler.
La malédiction de Tantale, c’est la nôtre, gravée dans nos cerveaux dopaminés. Pas besoin de checker X toutes les cinq secondes ou de baver sur le dernier clip cringe pour rejoindre les débats débiles en ligne. Pas besoin de savoir quelle mode à la con cartonne, ni si le bide de Hayley était une performance ou un coup d’influenceuse. Mais on agit comme si c’était vital, comme si nos vies en dépendaient. Et les tech-geeks ? Ils se marrent, nous refourguent des « innovations » qui nous enferment encore plus : des IA pour « optimiser » nos vies, des applis pour « connecter », tout en nous zombifiant. On applaudit les produits « disruptifs », mais est-ce qu’ils nous rendent meilleurs, ou juste plus cons ? Contrairement à Tantale, on peut prendre du recul, voir le piège pathétique, et peut-être – peut-être – s’en sortir. Les distractions sont éternelles ; ne pas être leur esclave, c’est notre responsabilité.

La vraie vie et le virtuel se mélangent, un bordel flou où l’ennui et la déconnexion règnent. C’est cool d’avoir un mardi après-midi libre, mais quand tout votre entourage est au taf, à l’école ou plongé dans ses merdes, on a l’impression que le monde tourne sans nous. L’ambiance a changé : jupes longues, couleurs fades, minimalisme d’entreprise aseptisé, bars déserts et un conservatisme qui rampe – pas juste politique, mais un carcan culturel étriqué, parce que le libéralisme s’est mué en un tas de merde communiste fumant.

Ouvrez Instagram Reels, et c’est un dégueulis de niaiseries « feel-good » : des drones sur la base SpaceX qui brillent comme un mirage texan, un tech-bro qui bave sur les « vibes du spatial computing » de son Apple Vision Pro, un mec qui sur-partage sa « révélation » de voyage solo à Disneyland, ou un canard à voix IA qui kiffe un vol hypersonique en matant Kerbal Space Program. C’est sincère, parfois mignon, mais vide : du contenu gerbé pour l’influence, sans âme.
Puis vous matez les commentaires, et c’est un égout. Les trolls crachent une haine qu’ils oseraient jamais balancer : « Ton Reel sur Starbase, c’est nul, Musk est un fraudeur », ou « Cool ton Vision Pro, mouton d’Apple ». Imaginez-vous déverser votre cœur dans un Reel sur votre manège préféré, un mème SpaceX avec un canard, ou un truc que vous aimez, pour vous faire défoncer par des abrutis qui ont pas maté plus d’une seconde. Ils vont disséquer vos goûts tech, balancer des piques politiques random – « Ton vlog voyage, c’est le capitalisme ultime ! » – ou vous défoncer le cul parce que vous rentrez pas dans leur moule. Et c’est pas juste « l’autre camp » ; vos propres « alliés » vous crucifieront si vous dérapez de leur script rigide. Essayez la nuance, bidouillez une tech, ou – horreur – amusez-vous. Piloter un drone ? « Des conneries tech ! » Aller à Disneyland ? « Tu finances l’empire de Mickey Satan ! » Bosser chez SpaceX pour payer votre loyer ? « PTR, l’espace, c’est fake, Musk est un technocrate. T’es un vendu, tu soutiens la dystopie des big tech. » Ils vous maudiront d’exister tout en exigeant que votre contenu soit gratos, comme si que votre loyer était une insulte. Et ils rageront quand vous bloquerez leurs commentaires. Ouais, c’est ce que notre rédaction a fait sur ce blog, parce qu'elle a décidé d’arrêter de gérer les conneries.

On est en pleine crise d’empathie, et les géants des réseaux se gavent sur notre rage. Ils dopent l’appât à colère. Chaque com’ vénère qu’on poste nourrit leurs algorithmes, qui ciblent nos déclencheurs pour balancer des pubs pour des techs hors de prix ou des voyages à sensations. Les pubs ciblées, c’est pas mal en soi ; les boîtes doivent vendre pour pas crever. Mais quand les plateformes se font du blé sur notre fureur, on devient plus méchants, plus seuls, plus divisés – par la politique, la race, la classe, le genre, ou n’importe quoi qui peut nous diviser.

Au lieu de combler ce manque d’empathie, on crame notre énergie à harceler des comptes X aléatoires, à balancer des punchlines vicieuses pour choper des likes. C’est une distraction à la con, et on est tous coupables.
Crevés, cloîtrés, à scroller TikTok, X ou Insta pour des expériences neuves, on crève d’envie de connexion. Marre d’être seuls et de swiper les mêmes applis, on rêve d’un partenaire pour partager notre vie – ou au moins d’un plan cul ou d’une relation. Franchement, la barre est basse. 
Mais ces applis, qui promettent amour ou frissons, creusent nos divisions, nous poussant à ignorer les vrais gens pour la prochaine dose de dopamine, nous laissant plus vénères et isolés que jamais.

Et puis y’a Tinder. J’y avais jamais touché, j’en avais pas envie, mais pour en causer, je m’y suis jeté un petit peu plus qu'un tout petit peu. J’ai bien rigolé, mais c’était un défilé grotesque de nullité. Les profils, c’est un cloaque trié par catégories : des wannabe poupées plastiques au regard vide, des otakus qui croient qu’un filtre les rend uniques, et un carnaval de désastres maquillés à la truelle – un makeup qui cache pas leur absence totale de personnalité, drapés dans des tenues cheap qui hurlent « J’ai rien à offrir ». Et y’a la « blob noire » – cette « diversité » moralisatrice qui pond des clones interchangeables de toutes les teintes, du latte à l'expresso, avec le même style vestimentaire pourri, prenant des selfies devant un miroir avec des slogans politiques à gerber que seule une chambre d’écho lobotomisée pourrait kiffer. 
D’autres sont juste pathétiques : des travailleuses du sexe évidentes, des mecs qui se font passer pour des meufs avec la finesse d’un char Leclerc Macrono-sodomite peint en rose, et des couples qui cherchent une lesbienne pour pimenter leurs fantasmes porno tristes. C’était un dépotoir numérique. OK, quelques meufs « jolies » émergent, mais ce sont des licornes dans ce marais, et même elles n’ont rien à proposer à part une liste superficielle de séries Netflix et de conneries pop culture. Certaines savent lire, apparemment. Bluffant. Mais c’est juste pour planter le décor et montrer à quel point la barre est basse – parce que même au top, Tinder, c’est la médiocrité humaine en étendard. Un peu comme LinkedIn, mais le « J’te veux dans mon plumard » se planque pas derrière des compliments. C’est un désert de gens qui pensent qu’un selfie et une phrase les rendent spéciaux, mais qui se noient tous dans le même abîme de désespoir.

Alors, qu’est-ce qui se passe quand t’en as marre d’être seul en 2025 ? Tu télécharges Tinder, tu parcours ce musée des horreurs, et peut-être que tu tombes sur un ou deux matchs. Certains semblent moins nuls, mais c’est une façade. Tu connais pas ces gens. Chacun a un vice qui hurle « sauve-moi ». Tu fixes un rencard ? Ils vont probablement te ghoster à la dernière minute. Ou alors, tu claques du fric pour un dîner chic, zéro alchimie, et tu perds une soirée à causer de trucs déprimants.
Mais les applis ont une « solution » : pour un dizaine de balles par semaine, tu peux voir qui t’a liké et « passer devant ». C’est du vol pour une appli de rencontre pourrie. Alors, tu jures de rencontrer des gens à l’ancienne. Mais où ? Dans des bars ? Des boîtes ? Tes potes célibataires sont trop crevés par le taf ou la vie pour te suivre. Et claquer du fric pour des verres, de la bouffe ou une entrée en boîte juste pour rester planté, mal à l’aise, avec ton groupe pendant que personne t’approche – ou pire mesdames, qu’un mec chelou vous drague en vous disant que le corps féminin est une œuvre d’art et qu’il veut vous shooter sous toutes les coutures et à poil, « élégante »… seule ! – c’est de la torture. Et si t’es un mec, la meuf que tu kiffes quittera pas sa clique, parce que pourquoi qu'elle le ferait quand les gars l’abordent juste pour une partie de cul, c’est tout ce qu’elle connaît ? 

Vous retentez l’appli, scrollez à l’infini, parce que le match « parfait » est toujours un swipe d'écran plus loin. Vous arrêtez d’envoyer des messages à vos matchs ; ils vous calculent pas non plus. En ligne, c’est toujours « il faut un salaire à six chiffres, des abdos en béton, plus d’1,80 m » ou « elle doit faire moins de 54 kg, avoir moins de trois ex, pas d’amis mecs, sinon c’est une salope ». Les standards absurdes dominent. Pourquoi se contenter quand tout est possible ? Vous attendez ce trader de 1,95 m aux yeux bleus, les filles. Il se pointe jamais. Il existe pas et a épousé son amour de lycée. Qui pourrait lui en vouloir ?
Alors, vous retentez la vraie vie. Mais où ? Vos potes sont toujours crevés. Les boîtes, c’est une arnaque : entrées payantes, verres hors de prix, et des convocs forcées aussi vides que les applis. Vous évitez les pervers pendant que votre crush reste avec son groupe. Tout le monde se sent seul, personne sait communiquer, et personne s’amuse.

Au moins, avec les applis, vous pouvez rester cloîtrés chez vous, à swiper en jogging. Mais bonne chance pour sortir si vous êtes fauchés ou coincés en banlieue. Vous avez un long trajet en caisse jusqu’à la ville ou un Uber qui coûte un rein pour rejoindre un endroit potable. Le temps d’arriver, vous avez déjà claqué 30 balles, si c’est pas plus. Et ça, sans toucher aux verres, à la bouffe ou à tout ce dont vous avez été convaincu de gober. À ce stade, vous êtes chanceux si vous croyez encore que Buffalo Grill, c’est de la haute gastronomie. Allez, la vie de célibataire, c’est pas si mal, non ?

Les applis de rencontre, c’est une escroquerie conçue pour vous plumer. Je dois décider si vous me plaisez en me basant sur cinq photos floues et une phrase à la con ? Comment savoir si quelqu’un va cliquer avec ces merdes ? Si votre profil, c’est rien que des selfies miroir ou des photos de groupe où on sait même pas qui vous êtes, c’est défilement vers la gauche direct. Pas étonnant que le porno en POV et les lunettes VR semblent un meilleur deal : moins cher qu’un abonnement Tinder et une soirée, et bien moins d’efforts que de décrypter une bio cryptique ou d’essayer de coller à vos attentes.

Les applis de rencontre niquent les jeunes bien au-delà de leur vie amoureuse. Sur ces trucs, on cherche pas l’amour : on rampe pour l’approbation, on supplie qu’on nous choisisse comme dans une audition pourrie pour une télé-réalité.
Avouez, vous êtes passés par là. Tu télécharges une de ces applis déprimantes, tu passes six heures à te prendre la tête sur tes photos, à spammer tes potes pour des « bons » clichés, à te torturer sur chaque question pour sortir des réponses drôles mais cool, détendues mais stylées. Tu ranges tout dans un ordre parfait, tu cliques sur « upload », et tu reviens plus tard : zéro match. Ta première pensée ? « Je suis un loser. Je suis moche, pas drôle, chelou, juste… cassé. » Et après ? « Oh, faut juste de meilleures photos, des questions plus punchy, un relooking de profil. » T’es coincé dans ce jeu pathétique à convaincre des inconnus de te donner une chance, à monter un show éblouissant juste pour piéger quelqu’un et le faire causer.
Ces applis te formatent pour des relations superficielles et sans avenir. Évidemment, tout le monde les kiffe, parce que ça demande que dalle : tu joues sans te fouler. Mais elles ont pondu une génération accro aux chats interminables, aux aventures éphémères ou aux plans cul en série. Pourquoi ? Parce que ghoster, c’est plus facile que gérer les vraies galères. Pourquoi se faire chier à se disputer, à causer politique ou à déballer ses traumas quand tu peux juste passer à quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qui posera pas de questions chiantes, se foutra de ton passé, te poussera pas à évoluer, demandera pas l’exclusivité et te mettra pas au défi de gérer les conflits. C’est plus simple de lâcher l’affaire et de swiper ailleurs que de gérer ses sentiments blessés ou d’apprendre à créer un vrai lien.

Je balaie sur Tinder, et c’est toujours les mêmes 20 clampins qui s’accrochent. Pas les mêmes tronches, mais les mêmes archétypes usés – des clones de conneries basiques et prévisibles. Si j’étais pas marié, je m’en foutrais. Je fermerais l’appli, puis je la rouvrirais par ennui, à scroller les mêmes profils sans âme. Et quand les gens en ont marre, ils haussent les épaules et disent : « J’ai besoin d’une autre appli » Parce que c’est ça, Tinder : un passe-temps débile pour les gens trop agités pour réfléchir. Les pires, ceux sans une once d’introspection, passent d’une appli à l’autre, de Twitter à Insta, X, Tinder, puis en boucle, à chasser la prochaine appli pour tromper leur ennui. C’est pathétique.

Tout le monde conduit. Normal, qui veut se faire planter ? Mais partout, les villes sont niquées, leurs centres vivants transformés en parkings sans âme. Pas étonnant. Après 50, 100 ans à construire un monde pour les caisses, on crève d’une épidémie de solitude. T’es coincé dans ta boîte en fer, à conduire pour le taf, emmener les gosses à l’école, puis rentrer en rampant, coupé du monde, de toute communauté réelle au-delà de celles que tu cherches exprès. Fini les moments aléatoires qui créent des liens : entrer dans une épicerie, causer avec le caissier, te lier à lui, tes gosses jouant avec les siens. C’est mort. La vie, c’est un script rigide : taf, école, repeat. Plus de place pour les hasards heureux.

Y’a un concept, le « tiers-lieu » – hors maison et hors taf – où la communauté se crée. Parcs, cafés, bars, bibliothèques, salles de concert, des endroits où traîner sans se ruiner. Mais ces lieux disparaissent, fermés ou payants. OK, tu peux aller au resto, mais ça te coûte 100 balles, et on te vire dès que t’as fini ton dessert pour retourner la table. Avec le coût de la vie qui explose, de moins en moins de gens peuvent se les offrir. Et pour les petites boutiques ou lieux publics, c’est une spirale : peu de monde, pas de thune, et pas de thune, ça ferme.
Et puis y’a l’attrait chelou des Auchan ou Carrefour. T’achètes de la bouffe pour ton chat ou des chaussettes, mais tu repars avec 75 balles de conneries inutiles. Pour beaucoup, c’est un réconfort tordu, un frisson furtif dans le chaos de la conso. Mais c’est voulu. Comme Amazon te pousse à prendre Prime pour aimer commander et recevoir ton colis le lendemain, voire après le dîner ! Ce shot de dopamine quand t’ouvres un paquet, que tu mates ta sixième batterie externe, que tu kiffes son écran LCD, puis que tu la balances avec les autres ou la renvoies le lendemain dans le casier retour avant d'aller au taf.

Les puissants – l’« homme », le système sans visage – veulent te rendre accro. Tout notre monde est conçu pour la facilité, la vitesse, l’achat. On le veut, on l’exige, au détriment de tout. La communauté ? Morte. Les espaces où on nous dirige sont tous centrés sur le fric.
Le modèle occidental, c’est : bouger, taffer, consommer, recommencer. La vie s’aplatit dans un cycle glauque. Sur une route de campagne, les banlieues se fondent dans la ville, on s’évanouit dans le néant. La frontière entre ici et là s’efface ; arrivée et départ, même combat. Les autoroutes, c’est un paradis stérile, ponctué de stations-service clinquantes et de boutiques de souvenirs et de malbouffe. Les maisons s’étendent toujours plus loin dans le vide, plus fake que la réalité. C’est notre héritage : un monde où le commerce est roi, et la bagnole, ton ticket pour ses temples. Essence, électricité, conduite autonome, peu importe ; tout le monde est bienvenu dans ce sanctuaire. Une voix murmure que quelque chose cloche, que c’est un mirage vide. Ignore-la. Mets les bouchées doubles. C’est le rêve occidental, le destin que nos ancêtres ont goudronné. Il est partout et nulle part, par design. Ton design. Rejoins le défilé et célèbre cet âge d’or creux et prospère.

Ce système pond une sous-classe de consommateurs désespérés et exploitables, enchaînés au boulot. Sans espaces communautaires vivants, vos options sont minces : un job corporate qui vous épuise ou servir des cocktails dans l’hôtellerie. T’as envie de lancer une petite boîte, de faire de l’art ou un truc à toi ? Bonne chance. Ces chemins sont barricadés, te laissant coincé, toujours en manque, à acheter plus, taffer plus. Les riches au sommet ? Ils se marrent jusqu’à la banque, en se gavant de ton labeur.

Pendant ce temps, on danse au rythme de BlackRock qui nous hurle : « J'aime les récessions. Vendre à découvert me rapporte des milliards. Quand ton marché s’écroule, je nage dans le cash. Quand ton économie implose, je rape tout – ta baraque, tes rêves – à prix cassés, puis je te reloue le tout au double. Tu galères pour tes courses ? Pas grave. Finance donc ce burrito – 12 paiements faciles de 2,99 balles. Mais t’inquiète, t'auras des distractions brillantes – des tubes bubblegum de Lady Gaga qui prétendent capter ta douleur. Tiens, des ragots et de quoi péter un câble. Distrais-toi. Mais fais-le solo. Vive la prochaine Grande Dépression. Bip, bip, bip. »

Partout, ça pourrit un peu plus. Peut-être que t’es dans une ville dense, progressiste, cosmopolite, où tout est à portée de main, avec une vie nocturne qui pulse, une bouffe incroyable, une énergie folle. Ou peut-être dans un coin paumé, avec une communauté soudée, où la foi et la famille te tiennent. Tu vas pêcher, chasser, ou te perdre dans la nature quand tu veux. Les deux mondes ont leur charme, mais on t’a appris à mépriser l’autre côté.
Les villes ? Des égouts de crime, de crasse et de drogue. À qui la faute ? Ces gauchistes « woke », obsédés par les pronoms, les toasts à l’avocat et leurs politiques donneuses de leçons. La campagne ? On la nique comme un désert de ploucs racistes, accros aux opioïdes, qui s’agenouillent devant Marine ou Bardella comme si que c’était les Messie. On nous a divisés en tribus, appris à nous haïr, à pointer le dernier bouc émissaire. Tout ça, c’est une distraction crade pour nous empêcher de voir la réalité commune et brutale dans laquelle on s’enfonce tous.

Tu prends la route, et c’est la guerre. Tout le monde conduit comme un connard, sans respect pour personne. Griller les feux, te couper, rouler à 30 km/h au-dessus de la limite pour… où ? Leur taf qui leur bouffe l’âme ou un autre centre commercial ? Bonne chance pour suivre. Et ton smartphone ? T’es forcé d’en racheter un chaque année, pas par envie, mais parce que le modèle d’y a un an rame après une « mise à jour » obligatoire qui le nique aussi facilement qu'un rappel de vaccin Covid te nique la santé. Marrant, non ?
Chaque appli « gratos » que tu télécharges te fait le même coup : tu passes des trucs basiques à l’offre « pro » jusqu’à ce que tu raques pour autre chose qu’un écran vide. Un abonnement mensuel juste assez chiant pour t’énerver, juste assez bas pour que tu le payes. T’as perdu le compte de tes abonnements, chacun grignotant ton compte. T’as trop la frousse de vérifier ton solde ; ouvrir l’appli bancaire, c’est comme plonger dans le vide.

Mais non, le vrai problème, c’est ces putains d’immigrés – tous. Pas juste les vrais criminels ou les fans hardcore de religions d’un autre âge, qu’on kiffe subitement quand l’Arabie saoudite nous refile du blé ou que le Qatar ramène la Coupe d’Europe aux ultras du Kop de Boulogne. Non, tous ! Ou ces faux chrétiens nationalistes qui t’imposent leur dogme d’amour chelou. Ou cette lesbienne qui lobotomise tes gosses. Ou ces ploucs débiles qui savent pas distinguer leur cul d’un trou. Choisis ton monstre, celui que ton camp te vend, parce que tout ça détourne l’attention du vrai bordel : tu peux rien posséder. T’as claqué ton épargne-retraite y’a des années pour le loyer et les réparations de ta caisse après que des emmerdes de santé t’ont coûté ton job – pas d’indemnités, juste un gros fuck. La retraite ? Un mythe maintenant.

Mais les influenceurs de droite et la Maison Blanche trumpienne claironnent que l’économie pète le feu, que les prix baissent, que les jobs reviennent aux States. C’est du pipeau, comme ça l’était ces dernières années. C’est un cirque gauche-droite, une guerre culturelle qu’ils te vendent pour te faire bouffer de l’ombre pendant qu’ils te vident les poches.
Ils te filent un mode de vie qui t’isole, te monte contre quiconque pense un poil différemment – alors qu’en vrai, ces gens ont plus en commun avec toi qu’aucun politicien ou PDG véreux. Tu tombes sur un loisir, une passion, tu le partages en ligne, en espérant que tes potes pigent. Puis un inconnu te traite de « ringard », et tu te refermes comme une huître, tu te replies sur ton camp politique, tu blâmes l’autre côté ou tu lâches tout.

T’es pas en train de péter un plomb. Tout hurle la récession : chaque facture, chaque boutique fermée, chaque promesse bidon. Alors, comment avancer ? Faut traverser la merde, ensemble. La cupidité des boîtes et les jeux politiques vont pas s’arrêter demain, ni jamais. Mais ces dernières années, on a commencé à apprendre à se concentrer sur l’essentiel : soigner ses liens, bâtir une communauté, vivre une vie crevante au jour le jour et chérir les miettes qu’il nous reste.

Le monde en ligne, c’est un cloaque de négativité et de rage, un vide hurlant qui te happe à chaque défilement d'écran, chaque clic. C’est addictif, sournois, et ça bouffe ton attention. Mais éteins l’écran, et le monde réel te racontera une autre histoire.
La plupart des gens – quand on leur donne une chance, quand on cause vraiment – sont OK, voire sympas. Peu importe pour qui ils votent. On leur a lavé le cerveau, comme à toi. Ils flippent des mêmes trucs que toi. Ils voient pas toujours les choses pareil, et y’aura toujours des cons des deux côtés, mais en général, c’est pas les caricatures des algos ou des experts. Ce sont des voisins, des collègues, des inconnus au café, tous dans la même galère, prêts à connecter si tu baisses la garde.
Pour passer cette récession qui nique tout, on a plus que jamais besoin les uns des autres. Personne s’en sortira seul, avec les prix qui flambent, les jobs qui s’évaporent et l’espoir qui devient un luxe. La force, elle est dans la communauté, une révolte silencieuse contre la merde. Elle est dans l’ami qui te dépanne quand t’as plus un rond, le groupe local qui lance un partage de compétences gratos, ou l’inconnu qui t’écoute quand tu craques. Ces liens, c’est pas juste pour survivre : ils ramènent de la joie, du sens et une étincelle de prospérité qu’aucun compte en banque peut mesurer.

Alors, bâtissez cette communauté. Commencez petit : dites bonjour au parc, partagez des histoires, des compétences, des rires. Ces moments nous soudent, créant des réseaux d’entraide qui tiennent face à toute crise. C’est pas niais, c’est de la résistance. Pendant que le système mise sur notre isolement, nous, on doit miser les uns sur les autres. Comme ça, on fait pas juste que survivre ; on s’épanouit, retrouvant le bonheur dans l’acte simple de se serrer les coudes.

Bien bien bien, je pense qu'on va s'arrêter là vu que je pense que cette tartine a été suffisamment beurrée  sans qu'on y rajoute de la margarine ; mais faut que vous compreniez que les heures que vous avez dilapidées à glousser sur des vidéos de chats TikTok où Fluffy déblatère sur « l’optimisation des gains crypto » ou « l’explosion des KPI » ne reviendront pas non plus. À un moment donné, les rires s’éteignent, et vous vous retrouverez en face du vide que vous avez digéré dans ces conneries, pendant que votre créativité et votre volonté de faire avancer l’humanité – genre, un minimum – ont fini par être niquées. 
En priant le ciel que cette lecture vous remette les yeux en face des trous.