Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

2 févr. 2007

230.Un Indien Cowboy dans La ville


Cette critique cinéma ne vous est pas gracieusement offerte grâce à l'appui financier des chapeaux "STETSON HATS" 

Vous avez tous, à quelques exceptions près, dû voir cette comédie intitulée « Un indien dans la ville. » C’était kiffant cette comédie, drôle et tout; à défaut d’être réaliste, ça nous a au moins donné des rêves d’éxotisme. Mais à quand « Un cowboy dans la ville, hein, à quand ???

Ici, chez M56, nous comprenons vos attentes et avons concocté pour votre émerveillement ce scénario, qui, vous l’avouerez plus tard et même s’il sort un peu du commun de vos soirées ennuyeuses, n’en est pas moins d’un réalisme surprenant. Vous êtes prêts ? À vos marques…

Un Cow-Boy dans La ville.

La femme était échevelée, le ciel, maculé de voiles et de bandes de coton gris plus ou moins sombres et lourds, masquait aux passants les reflets bleutés de sa crinière noire qui semblait flotter derrière elle tel un étendard présageant un funeste destin. D’ailleurs, les badauds et les passants qui glanaient sur le boulevard bordant le verso de l’hôtel de ville n’étaient pas dupes et s’écartaient sur son passage telle la mer rouge devant Moïse.
La femme était nue, et elle courait à une vitesse effrénée. Ses seins, fermes et lourds, ballottaient à bâbord à tribord au rythme de sa course comme si quelque démon, malfaisant et sournois, s’était juré de les lui voler.
Soudain, le temps sembla s’immobiliser, la femme stoppa net dans sa course, semblant s’interroger, puis, imperceptiblement, ses yeux et puis son corps lui-même vacillèrent en arrière, tel un roseau pliant sous la bise, pour finir par s’étaler sur le dos, pieds et bras en croix, au beau milieu d’un petit groupe de gens attendant le bus 46 de la ligne RATP.

Ben Laden et son ami Abou Nidal qui attendaient celui à destination de la Porte d’Aubervilliers, se penchèrent sur le cadavre de la pauvre femme et se concertèrent un bref instant entre leurs poils de barbe, suite à quoi Abou se défit de son Kéfieh, et, pudiquement, en voila le visage et en recouvrit les seins de la pauvre femme. Il faut avouer qu’Abou étant décédé depuis de longues années, il ne craignait plus qu’on le reconnaisse. Ousama, quant à lui, préféra, pour les raisons qu’on sait, garder le sien sur sa tête et ses épaules.

BHL et Sharon qui croisaient dans le quartier, peut-être en provenance de la rue des Rosiers ou de quelque autre endroit mal famé du quartier du Temple ou du Sentier, se penchèrent sur la défunte, ôtèrent les Kippas qu’ils portaient chacun sur le crâne, déplacèrent légèrement le Kéfieh Qu’Abou venait de déposer, découvrant le sein gauche qu’ils s’empressèrent de recouvrir de leurs deux rondelles superposées. - Ainsi, c’était Kasher, pas question de laisser ces ‘Gentils’ Goyim s’emparer de deux collines sur les deux qui se trouvaient là, même si c’était ces derniers qu’étaient les premiers arrivés sur les lieux du drame.-

Georges W , qui sortait quant à lui d’une visite amicale et de travail dans le bureau de son très cher et très fidèle allié de la place Beauvau et qui passait par là entre un saut dans la salle des coffres d'une banque helvétique et un atterrissage à Bagdad, se défit de son Stetson orné d’un pins offert par le Führer en chef de l’UMP et en recouvrit le dense pubis boisé d’ébène de la trépassée.
Ce n’est qu’au bout de sept longues minutes plus quelques interminables secondes qu’un fourgon de la préfecture de police s’arrêta enfin devant l’abri bus, certainement alerté par un des badauds qui se trouvaient là.

Le brigadier Van de Putte , [qui comme son nom ne l'indiquait pas n'était pas Belge mais bien Français depuis trois générations] chef de section, accompagné de cinq agents, fit établir un périmètre de sécurité autour de la défunte puis fit lentement trois fois le tour du cadavre en l’observant sous tous les angles.
Ensuite il s'accroupit, souleva d'un doigt le Kéfieh recouvrant le sein droit et le visage de la morte. Il déplia ce dernier, le soupesa, l’observa méticuleusement avant de le reposer avec respect sur la pauvre femme. Alors il se leva, sortit un calepin dans lequel il griffonna ses premières impressions.

Il fit ensuite le tour du cadavre pour se repositionner sur son côté gauche, s’accroupit de nouveau, et souleva les deux Kippas qu’il étudia sous toutes les coutures avant de les reposer sur le sein gauche en abaissant les paupières.

C’est juste alors que les supérieures étaient sur le point de rencontrer les inférieures qu’il nota, à la périphérie de ses cils et à sa grande consternation, ce tatouage incompréhensible à la base du sein de la belle : CB36. Qu’est ce donc que cela pouvait-il bien donc signifier ? Quel code secret se cachait donc sous ce mamelon ?
Il se releva, sélectionna une page vierge de son calepin, puis y consigna ces nouvelles observations.

Finalement, il vint camper fermement ses pompes réglementaires et de service entre les cuisses de la morte, s’accroupit, puis souleva le chapeau de cow-boy qui lui recouvrait le pubis. Il scruta scrupuleusement l’intérieur du couvre-chef, peut-être y cherchant un indice, une marque de fabrique ou quelque chose dans ces eaux là, puis il porta deux doigts vers les poils pubiens de la défunte, se saisit d’une bouclette de poils sombres et bouclés qu’il tripota du bout des doigts quelques instants avant de porter ses derniers à ses narines pour les renifler. Il reposa ensuite religieusement le chapeau où il l’avait trouvé.

Alors il se releva, ôta sa casquette de brigadier et se gratta l'arrière du crâne au niveau de l’oreille gauche en contemplant la scène d’un air pensif et hébété tout en se tapotant le bout du menton avec le bout de son crayon.
Il reposa ensuite son couvre chef sur son crâne légèrement dégarni - mais au front démontrant une grande concentration-, se raccroupit et répéta toute l’opération. De nouveau il se releva, encore une fois il ôta sa casquette pour se regratter l’arrière du crâne d’un air soucieux. L’opération se renouvela trois fois encore sous les regards expectatifs des badauds.

Quelque chose, apparemment, ne collait pas, dans l’esprit cartésien de Van de Putte.


L’hôte de la maison blanche - mais loin d’être comme neige comme chacun le sait -, intrigué, fit trois pas en avant, franchissant intempestivement le cordon de policiers, « Quewlque chose qui n’va paw, officier ? 
- On pourrait dire ça, oui. », rétorqua ce dernier.
- Ah bon, et qu’est ce que c’est qui vous intrwigue tellement, dîtes moaw ? »
Le brigadier ôta une fois de plus sa casquette en se grattant l’arrière du crâne d’un air de plus en plus perplexe, à la limite de l’incrédulité, « Ben, comment dire, euh, c’est plutôt inhabituel. Je dirais même exceptionnel. Ça dépasse toutes les lois de la physique et ça fout en l’air toutes les théories policières scientifiques communément admises. C’est à n’y rien comprendre et j'avoue que j’en perds mon latin…
- Wow, sonovagun, j’y compwends rwien moi non ploo, vous m’intwiguez, officier, expliquez-vous, s’il vous plaît…
- Ben je vous jure, m'sieur, c’est bien la première fois dans l’histoire de la maréchaussée qu’on aura retrouvé autre chose qu’un trou de balle sous un chapeau texan. »

* Gracias Alex, para la idea de base y shalom.