Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

2 sept. 2005

98. G.I. Joes et Crucifix

Pat Robertson ne serait qu'un vilain comique de plus chez les ennemis de Batman s'il ne reflétait pas si crument la politique de l'administration Bush.
Ainsi, l'administration Bush a déja tenté de renverser le président démocratiquement élu Hugo Chavez, du moins une fois. Et notez je vous prie que Donald Rumsfeld est récemment parti en ballade au Paraguay pour y signer un arrangement avec les autorités locales permettant aux USA d'y stationner des troupes d'intervention en Amérique du Sud. Il n'y a pas besoin d'être tombé de la dernière pluie ou de s'appeler Karl Lagerfeld pour comprendre que la cible numéro 1 pour un traitement militaire est - vous l'avez deviné - Hugo Chavez.
Evidemment, la campagne de Bush pour la démocratie n'est qu'une charade cynique. Ses "Rangers" ne tolèreront que les seuls leaders démocratiquement élus s'agenouillant devant les intérêts américains. Sinon, c'est adieu Hugo!
Le problème pour ces parabushistes, c'est que Chavez est lui même un militaire de haut rang. Il préfère quand à lui le titre de "Commandante."
Alors on pourrait dire que Pat Robertson n'a fait qu'exprimer les désirs de l'administration Bush quand il a appelé publiquement à l'assassinat de Chavez, notant avec engouement qu'un tel meurtre ne stopperait pas le flot de pétrole en provenance du Vénézuela. Oubliez un instant que Robertson a enfreint la convention Bush - qui appelle à l'hypocrisie - en parlant du fond de son coeur, c'est quelque chose d'autre qui fait de Robertson un hypocrite. Vous voyez, les parabushistes et Robertson veulent un travail en profondeur sur Chavez parce que ce dernier essaie d'améliorer les conditions de vie des pauvres de son pays. Et Robertson, qui se prétend homme de Dieu, veut éliminer le président démocratiquement élu d'une nation étrangère parce que Chavez veut aider les pauvres. Je pense pas que Dieu apprécierait, mais alors pas du tout.
Robertson, au cas où vous l'ignoreriez, a aussi blâmé les attentats du 11 septembre sur Dieu libérant toute sa colère sur l'amérique pour sa dépravation et son mode de vie. Je pense qu'il voulait dire par là que Ben Laden n'était que l'instrument de la colère de Dieu, ce qui ferait de ce dernier un agent du Christ, et pas de Mahomet (Sallallâhou alayhi wa sallam!).
Inutile de le préciser, la position de Robertson sur Chavez représente une longue histoire d'hypocrisie américaine en termes de politique étrangère vis à vis des voisins méridionaux. Prendre la défense des pauvres est un acte sédicieux, de la rébellion communiste. Un crime en soi. Et si les pauvres deviennent un jour assez nombreux pour élire démocratiquement un président en Amérique du Sud, c'est le job des services secrets ou de l'armée de s'en débarrasser, mort ou vif.
Dans ce sens, Robertson ( visitez son site, ça fait peur! - en anglais seulement) ne fait que suivre la ligne de son parti, et pour cela il mérite la palme d'or d'hypocrite de la semaine.
En attendant le prochain gagnant, souvenez vous du motto de Meltingblog56: Tellement d'hypocrites, si peu de temps!