Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

16 avr. 2007

246. Contredisantes contradictions


J’ai droit à toutes les contradictions. Keats nomma ça la « capacité négative » dans une épître célèbre. Un autre a appelé ça « l’hétérogénéité essentielle de l’être » et, c’est sûr, appelez ça la « hache » de l’existence si ça vous chante. H, dîtes H pour voir… Beckett disait que c’était « Rien ». J’ai droit à toutes les haches: Moi, tous les hasch me font rêver...

Il se peut que le temps soit irréel. C’est un peu mon sentiment. Non, en fait, j’en suis convaincu. Le temps n’est qu’une partie de quelque chose de passager. Mais nous sommes incrustés dans ce passage, dans cette évanescence. 
Par conséquent, nous voyageons avec le temps. Il y a quelques temps, je causais avec des mecs, des coureurs de jupons de mer comme moi, et je me rendis compte de ceci, chacun d’entre nous sommes trop conscients de ce que tout est entrain de disparaître, secondes après secondes, nous sommes conscients du plus évident. Ça urge, ça presse. 
Mais si l’urgence est la nature même du temps, il y a pas le feu au lac, ce n’est que le temps. Nous ne sommes pas conscients, nous sommes le temps.


Alors, je vais pas disparaître. Je vais juste accepter que ma disparition comme mon apparition sont, en essence, identiques.
Il y a un objet céleste, un voyageur énergique, qui me fonce directement dessus. Et ça me rend euphorique, c’est le bonheur, y a un missile que l’univers a conçu juste pour ma gueule, il a mis la ouache et il me fonce dessus à fond les gamelles. 
Ce qui est triste, ou ce qui me rend mélancolique, c’est que, lorsque ce missile cosmique atterrira dans mes plates bandes, je serai déjà plus de ce monde…

Et pour finir dans un climat - ou un temps - plus propice, je voudrais dire à l'intention de monsieur Sarko que l’homme n’est pas une marchandise. L’homme n’est pas une marchandise. Ô non, il n’en est pas une. 
Car si je l’écoute bien, lui qui veux représenter le gratin, la fleur de sel, le nec plus ultra, et pourquoi pas, la symbiose de ce pays, l’homme est beaucoup moins qu’une marchandise. 
Les marchandises, elles, ont désormais le droit de passer toutes les frontières, mais ce ne sera plus le cas des hommes si l'on adopte son discours. Ou peut-être que si, mais tous les hommes n’auront pas la liberté d’une marchandise quelconque. À part lui peut-être, ce vilain Roquet qui sait si bien se vendre à un tas de demeurés.