Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

31 mai 2007

252. Cinétique de l'amour en milieu liquide


Deux corps aimants de masses moyennes plongés dans un milieu liquide à température constante sans présence de forces étrangères au système manifesteront un comportement typique de rapprochement constant, d’exploration et de mélange aléatoire. 
Le processus est régulé - plus ou moins - dans ses étapes structurelles mais la durée de chacune d’entre elles varie dans le temps relatif selon la motivation de chacun des protagonistes.

Bon ça va là, je le sais que j'suis marron, scotché comme je le suis sur mon rafiot au large du trou du cul du monde. mais y a pas que les sirènes qu'ont le droit de rêver, non?

26 mai 2007

251.Quand je me réincarnerai... au 24ème siècle.


Je préparerai mon Curriculum Vitae (c'est-à-dire ma carte génétique) sous forme d’unité Ethernelle, plus globalement spécialement spatialement - et commercialement - connue sous le sobriquet d’ «Ethinfo », et je serai soulagé de ne pas avoir à utiliser de portefeuilles, serviettes, de CD ou DVD utilisés à l’aube des temps où l’on perdait avec tant de facilité des données vitales. 

Dans ma carte à mémoire éthernelle, je déposerai une série de photos numériques qui illustreront le cours de ma vie, on y verra l’instant de ma naîssance, (ce qui ne me conviendra pas forcément – le fait d’avoir été conçu à la mode sexuelle antique sera alors sûrement perçu comme un handicap et un problème social ), on y verra aussi mon développement dans mes relations et en société pour voir si j’ai des chances dans les relations publiques, ce qui est le poste que je convoite secrètement (mais ne l’ébruitez pas siouplait). Dans le répertoire de mon génome, on pourra voir si je suis « pur » ou « modifié », des fois que ça poserait problèmes, ils feront des recherches pour voir si on ne m’a pas prédiagnostiqué un cancer du colon ou la maladie d’Alzheimer en plus du pronostic déployé par mon génome pour le futur. Ce qui sera bien, penserai-je quand je serai arrivé jusque là, c’est que ce ne sera pas si décourageant que ça puisque ça ne pourra que montrer certaines de mes inclinaisons pour la pensée et l’écriture et que je pense pas que cela pose problème... industriellement parlant…

J’espère avoir de la chance, car en ce temps là, j’aurai besoin de bosser…

La guilde des recruteurs transgéniques sera réputée pour sa minutie lors des entretiens d’embauche qui ne seront conçus qu’à seule fin de sélectionner les personnes et activités en relation avec la classification et le catalogage des humains, mais je m’en sortirai bien car je me trouverai un pote, si possible un antisocial doué en informatique qui m’obtiendra le génome souhaité, et s’ils sont très libidineux, je leur laisserai entrevoir l’érotisme de ma compagne-secrétaire virtuelle - modèle B36.version 69 de 13ème génération - dans le répertoire secret de mon Ethinfo, s’ils en veulent une copie, je leur en laisserai, j’en aurai plein…

Maintenant, si vous me demandez comment diable je vais arriver en 2315, je vous répondrai que j’ai reçu aucune info sur la planète viable où ça pourra se passer donc j’en ai pas la moindre idée, même pas la plus brumeuse… mais en tous cas, c’est ça que j’y ferai.


10 mai 2007

250. Si j'ai tort, j'en mourrai pas. Et vous non plus!


J’ai choisi le chemin que je suis non pas pour ce qu’il est, mais pour le manque de conséquence que ça aura sur les autres si je me suis planté au dernier carrefour. 
L’homme se plante tellement souvent qu’il m’apparaît moins dangereux de placer un poids égal sur le choix d’un système de croyances dans lequel placer mon engagement fervent en me basant sur les conséquences qu’elles pourraient avoir si j’avais tort.

Je sais, c'est un tout petit peu long à me suivre mais je m'explique:
Les dégâts potentiels que je pourrais faire subir à mon entourage si mes croyances sont fausses doivent autant guider mes choix que la croyance même que je choisis de défendre.
Aucun d’entre nous ne devrait souscrire à un groupe ou une croyance et permettre à ses représentants d’agir sans notre plus complète indifférence.

À l’extrême, on pourrait considérer Hitler ou Staline. On peut argumenter sur le fait qu’ils étaient la personnification du Mal et ne choisirent pas leurs voies pour le bien-être de l’humanité, mais je doute qu’ils eussent été d’accord avec moi. Ils avaient la vision d’un monde, aussi horrible et discrédité que nous puissions le juger aujourd’hui.
Considérez les temps présents et les conflits actuels: le conflit entre Sarkozistes et Socialos, ou entre Chrétiens et musulmans par exemple. Chacune de ces deux quatre religions engeances possède sa propre vision d’un monde la reflétant. 

Chacune d’entre elles possède une vue globale sur une hypothétique et spectaculaire après-vie. Chacune d’entre elles proclame que ceux qui ne la suivent pas n’atteindront pas le paradis. 
Chacune d’entre elles prône que les infidèles obstruent le chemin des fidèles et que par conséquent ils devraient être éliminés et que de toute façon, ils seront condamnés à une éternité de peines et de souffrances.

Alors que l’on parte en guerre pour soumettre nos prochains ou pour convertir les non-initiés avec des armées de missionnaires ou de colleurs d'affiches et de porte-paroles, tout ce que font ces religions ou ces partis, c’est de tenter d’imposer leurs vues sur les autres par la persuasion, l’intimidation, la canonnade ou la damnation ad vitam æternam.

Il y a quelqu’un qui a tort là, ça c’est sûr. Peuvent pas être deux à avoir raison. Les deux ont sûrement tort. L’histoire humaine suggère que la réponse la plus probable est que toutes ont tort. 
Aussi ai-je choisi ma voie afin que celle-ci ait le moindre impact possible sur mon entourage. Je crois que l’on peut tirer un code d’éthique et de comportement logique et rationnel basé sur l’auto-conservation ainsi que l’entretien des meilleurs intérêts pour la survie et l’épanouissement. 
Le besoin de convaincre notre entourage de la justesse de nos choix démontre la foutaise de nos choix.

Alors je suis mon bonhomme de chemin, espérant rencontrer de nombreux voyageurs nombreuses bonnes femmes en route, mais sachant que je causerai le moins de dommage collatéraux possible si je m’aperçois que je me suis planté.

8 mai 2007

249. Marylou et moi avons J’ai repeint la chambre d’amis ce week-end.


Je voulais juste écrire une parabole sur les jeunes cons qu’ont voté Sarko. Quelque part, j’ai du m’emmêler les pinceaux…

Marylou avions décidé qu’on allait repeindre le garage ainsi que la chambre d’amis…. Enfin surtout la chambre et surtout Marylou:


Moi : Bon, ma louve, on va commencer par préparer le terrain…
Marylou : Et ça veut dire quoi ?
Moi : Ben on va rassembler les meubles au milieu de la pièce, ôter toutes les cochonneries qui sont fixées aux murs et tout ce qu’on veut pas peindre. Puis on va tout bien passer au papier de verre puis épousseter tout ça pour virer toute la poussière, puis on scotchera tous les trucs qu’on veut pas peindre.
Marylou : Dame, ça me parait beaucoup de boulot. On peut pas faire juste la peinture comme à la télé ?
Moi : Nan.

(10 minutes + tard)
Marylou : Houlà, c’est dur la préparation. Je crois que je vais m’asseoir un tout petit peu.
Moi : (marmonnant) Putain, je crois que la journée va être longue.
(Environ 1 heure + tard)
Marylou : Bon. On a fini la préparation. On fait quoi maintenant ?
Moi : Maintenant on peut poser la première couche d’apprêt…
Marylou : On va commencer à peindre alors ?
Moi : Oui. Mais d’abord on va commencer par tracer les bordures.
Marylou : Quoi ? Faut tracer des bordures ? Avec quoi ? Le double décimètre à Kaëlig ?
Moi : Hein ? Non, tu comprends pas. Quand je dis ‘tracer’, je veux dire on va passer de la peinture là où on peut pas le faire au rouleau. Comme dans les coins…
Marylou : Ah d’accord. C’est de la peinture quand même alors…, hein ouais?
Moi : Euh… techniquement, oui. Mais le vrai terme pour peindre les coins, c’est ‘tracer les bordures.
Marylou : C’est débile. Si on va commencer à peindre, t’as qu’à dire qu’on va commencer à peindre et arrêter de dire des trucs que je comprends pas.
Moi : Mais bébé, on dit tracer des…
Marylou : Oh, arrête, hein ? A partir de maintenant, on dira peindre les coins alors arrête de faire celui qui sait tout mieux que tout le monde, d’accord ?
Moi : Bon, on commence à peindre les bordures et les coins, tu veux bien ?
Marylou : Mououi. Mais je te préviens, si tu me regardes encore de travers, je te peins la tête, d’accord ?

(5 minutes + tard)
Marylou : Hou ben dis donc, ça fait mal aux bras de peindre les coins. Je fais une pause, moi…
Moi: (grommelant) Et mon cou alors, hein?
(À peu près 1 demi-heure + tard)
Marylou : Et tu fais quoi maintenant ?
Moi : Ben, faut que je passe une couche d’apprêt sur les murs avant que les bordures qu’on a tracées… je veux dire peindues, soient sèches ; sinon elles se marieront pas bien et ça se verra au séchage.
Marylou : Alors, quand c’est qu’on va commencer la vraie peinture?
Moi : Ben vu que les gens qui nous ont vendu la maison avaient peint ces murs en vert olive, je pense qu’il va falloir passer deux couches d’apprêt avant de poser la première couche de peinture…
Marylou : J’en ai marre d’attendre pour faire de la peinture. Je crois que je vais aller faire des Sudokus. T’auras qu’à m’appeler quand tout sera prêt à peindre.
Moi : (tout seul dans la pièce) La tuer serait de l’autodéfense. Aucun jury pourrait me condamner. Je serais un héros.

(3 heures + tard et beaucoup de sudoku suée du cul à force de monter et de descendre de l’échelle que j’en arrive à me prendre pour un yoyo)
Marylou: Bon, maintenant qu’on a fini ton truc d’apprêt et que c’est sec, on peut ENFIN commencer la vraie peinture ?
Moi : Oui, mon Impatiente, on peut commencer la vraie peinture maintenant. Et comme tout à l’heure pour l’apprêt, on va d’abord tracer, ou peindre, les bordures et les coins d’abord.
Marylou : Tu sais quoi ? C’est la galère ton truc. C’est pas du tout comme je croyais. Je déteste faire de la peinture avec toi.
Moi : Comment tu sais que tu détestes faire de la peinture avec moi ? T’as rien peindu de la journée !
Marylou : …
Moi : AAaaailleeuuuh !!! Meeerrddeeee !!!!

Note : Au cas où vous vous poseriez des questions, un manche de pinceau dans le cul, ça fait mal.
Houlà, hyper mal.

Voilà, et qu’ils viennent pas se plaindre en cours de quinquennat.