1 mai 2008

314. C'est férié, π c'est l'printemps: Un peu de poésie!


Nucléus

La pulpe de tout fruit n’est rien qu’une chemise
Empreinte de nectar pour mieux vous épater,
Et le noyau caché des prunes, des cerises
N’est qu’orchestre dans l’œuf de toutes vanités.

O ma stupidité, mon erreur, ma bêtise !
Pourquoi m’être soumis à la chair enchantée,
Détourné vos regards du centre d’intérêt
Quand la pulpe du fruit n’était que ma chemise ?

Bourgeon, fruit défendu, arbre de vérité,
Métamorphose innée de mon âme insoumise
Qui se veut dénudée de cette chair exquise
Engorgée de nectar pour mieux vous appâter.

Mais en fin de saison, quand soufflera la bise
Et que l’homme ou les vers m’auront désincarné,
Je concevrai alors ma vraie futilité,
Moi le noyau caché des prunes, des cerises.

Je ne reproduirai qu’un brin d’éternité ;
Quand bien même ombrerais les plus hautes églises,
À la sève ordonnant de monter à ma guise ;
Chef d’orchestre jouant toutes les vanités
!